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Citations de Séverine Vidal (531)


Ce vide que tu ressens, là (elle touche son sternum), rien ne le remplira à nouveau. Ils emportent quelque chose en mourant, et ça, on ne remet pas la main dessus. Et ce qu'ils nous laissent, les souvenirs, c'est pire sans eux.
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Il y a presque toute ma vie dans la malle au fond du grenier.
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Qui sont les sauvages ?
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Vous lui direz?
J'attends.
J'attends dans les cris des fous des autres cellules,des vrais fous,eux.
J'attends qu'on vienne me chercher.J'ai ma vie à poursuivre,des robes à coudre,un mari à trouver,des enfants à faire et à aimer,des chants du soir à chuchoter à leurs oreilles.
Dites à ma mère que je suis là et que je l'attends.
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Pendant la montée jusqu'au mont Aigoual, Ulysse a eu, dans le désordre :
-Une déshydratation sévère...
-Un amas de sérosité transparente sous l'épiderme du pied gauche...
- Une contracture du groupe musculaire au niveau du creux polité...
C'est Tibald qui nous a expliqué ça.

Ulysse lui a grogné :
- C'est bon, j'ai juste soif, j'ai une ampoule au pied et une crampe derrière le genou.
On a bien rigolé et on lui a passé nos gourdes et une casquette.
( p 12)
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Faut aussi savoir t'imposer, défendre ton territoire. Sinon, ils seront encore plus cruels, plus indignes.
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Les mots de Pénélope parviennent à l'atteindre, là où elle est. Tu vaux mieux que ça. Et tout ce que la vie aux côtés de Loïc et Nath lui a appris, tout cet amour revient, l'inonde : elle sait qu'elle est soutenue, qu'elle peut avoir confiance. Qu'elle est vivante, que c'est pas passé loin, tiens, et aussi qu'elle aime rire, danser, jouer.
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Peut-être que toute ma vie je vais vivre ainsi.
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Cette petite fille ne sifflote pas, ne sourit pas, ne sautille pas sur le trottoir avec des idées drôles dans la tête.
"Elle a beaucoup trop froid pour ça", se dit Lison, en passant son chemin.
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Lou est tout près de moi. Elle lève la tête et m'embrasse.
Devant un film, les copains auraient tout entendu.
Ils se seraient installés autour de nous et on aurait eu droit à des applaudissements nourris et un envol de colombes, au bas mot. Envoyez les violons !
Mais ça aurait fait un mauvais film.
Dans la vraie vie, on est que tous les deux, entre une agence immobilière et un kebab.
Des voitures passent et on s'en fiche.
On n'a pas de public, on s'embrasse, s'accroche l'un à l'autre. En équilibre.
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- Je suis ta soeur, bordel. T'es mon frère. Alors, évidemment qu'on arrêtera jamais. On vient de prendre perpète.
- Perpète ?
- Perpète, tu sais pas ce que ça veut dire . Fais un effort, p'tit con ! T'as vraiment pas de vocabulaire.

ça veut dire pour toute la vie, Pierrot.
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- C'est bien que tu sois venue, Luce. ça nous touche beaucoup. Vraiment.
Je pense : mais meuf, c'est mon père, là, dans ce machin en bois blanc verni. MON père, donc c'est logique que je sois là, je suis pas optionnelle !
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Tu vois, Martial, c’est tout ça qu’on voudrait. La fragilité de l’amour et des baisers. Peut-être tout revivre, entendre encore les voix aimées. On n’aura rien de tout ça et on le sait bien. Alors donne nous quelques heures de liberté, choisis le lieu, on se débrouillera pour le reste. De l’eau peut-être. Un ponton. Oui, voilà, on voudrait un ponton, de la vase pour enfoncer nos pieds, de l’herbe, et le soleil qui nous sèche. Tu as ça, Martial ? Tu as ça pour nous ?
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Voilà. Ça arrive. Comme une bête sauvage qui attendait, tapie, et me saute à la gorge. Les mots fuguent. Et les souvenirs aussi. Vos voix à tous, je ne les entends plus. Je ne sais plus à quoi ressemblait la tienne, Henri. Hier, à l’atelier, j’avais à la fois trop de souvenirs et aucun. Une bouillie de mémoire, autant dire rien. Tout se brouille. C’est comme si je n’avais jamais été une petite fille, jamais été une mère, jamais connu Henri. Je n’ai pas de passé si je n’ai plus les mots pour le raconter. D’ailleurs, déjà, vos prénoms ont déserté et je les confonds tous.
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Tu vois, Martial, c'est tout ça qu'on voudrait.
La fragilité de l'amour et des baisers.
Peut-être tout revivre, entendre encore les voix aimées. On n'aura rien de tout ça et on
Prait ben d'os deme part Aude en hearzed libertin choisir relier on se debrevilera
vase pour enfonter nos pieds, de l'herbe, et le soleil qui nous sèche. Tu as ça, Martial ?
Tu as ça pour nous ?
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J'aimerais que tu sois encore là, Henri, que tu te perdes, juste pour que je te retrouve. Je ne me fâcherais pas. mes bras autour de tes épaules et je te dirais, "Viens."
Cinquante-huit ans avec toi, et puis ce vide après. On dirait que je sombre et que la chute est sans fin.
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J'ai tout quitté. Des fois, j'ai l'impression que je me suis quittée, moi-même. Tu comprends ?
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Tu te souviens, alors, Tom ?
de selle et tu devenais cow-boy, chevalier de la table ronde.
Tu te souviens des "patouilles" ? Il fallait tout sortir, et je te laissais faire. Farine, sucre, lait, chocolat en poudre. Tu jouais au restaurant, à être cuisinier. Ton grand-père se fâchait, "tu fais enrager mamy, mais moi je riais, j'adorais que tu salisses tout, que tu ries aux éclats. Après, pendant ta sieste, il fallait ranger, nettoyer.
Nettoyer la vie qui avait jailli de toi, tout l'après-midi. Si tu dormais chez nous le soir, tu me demandais :
"Mamy, est-ce que j'ai peur, moi ?" Je disais : "Non, Tom, tu n'as pas peur." Et tu t'endormais, confiant.
J'ai un peu peur, petit Tom. Peur de la suite, des mots qui vont s'effacer, comme mes souvenirs. J'oublierai ton prénom, peut-être. Si j'oublie ton prénom, tue-moi.
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Je n'aime pas qu'un autre me touche.
Je n'avais pas envie de sa peau sur la mienne. Ses mains,
chaudes, sèches, sur mon cou, mes épaules, effleurant
mes cheveux. Et puis, la sensation m'a rattrapée. Je me
suis souvenue de ce que c'est, le mélange des peaux.
Il faudra y repenser ce soir.
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J'ai eu vingt ans ici, un mariage sous le tilleul, mes cheveux retenus en queue-de-cheval.
J'ai eu trente ans ici, et quatre fois le ventre gros. Trois bébés qui ont grandi, comme on court dans les hautes herbes. Et l'autre, celui qui n'a pas vécu, est enterré plus loin. Nous n'avons pas fleuri sa tombe.
J'ai eu quarante ans ici, un monde à mener à la baguette, avec le sourire. Et puis des années douces, le rire de mon homme, sa calvitie et ses mains baladeuse.
J'ai eu Cinquante ans ici, sans jamais craindre les lendemains.
J'ai eu soixante ans, la fête un jour d'orage, et soixante-dix ans, la marche plus lente, toujours main dans la main avec lui.
J'ai eu quatre-vingts ans ici, Henri avait disparu quelques mois avant et les enfants me disaient "tourne la page". Depuis, j'avance en manquant de tomber à chaque pas, puisque chaque pas m'éloigne encore de lui.
Je n'aurai plus rien ici, aucune fête, aucune chute, plus aucune nuit d'amour. Je n'ouvrirai plus les volets sur le matin frais. Je ne m'assiérai plus, un verre à la main pour contempler le soleil se coucher.
Je pars.
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