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Citations de Shaun Bythell (88)


Les vrais lecteurs sont rares, même si une multitude de gens se considèrent comme tels. Ces derniers sont particulièrement faciles à repérer : quand ils entrent dans la librairie, ils se présentent souvent comme des « passionnés de lecture » et répètent avec insistance : « Nous, on adore les livres. » Ils arborent des tee-shirts ou des sacs ornés d’inscriptions illustrant l’image de dévoreurs de livres qu’ils ont d’eux-mêmes. Mais le plus sûr moyen de les identifier, c’est qu’ils n’achètent jamais de livres.
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Ce que l’on considère comme un best-seller sur le marché du livre neuf est précisément le genre de livre condamné à faire un flop sur le marché de l’occasion. Les clients ont souvent du mal à comprendre ce phénomène, et sont persuadés que leur Harry Potter et les reliques de la mort en première édition vaut une fortune, quand, dans les faits, 12 millions d’entre eux ont été imprimés. À mesure que le succès et la renommée d’un auteur s’accroissent, le tirage de ses ouvrages augmente également ; c’est pourquoi une première édition reliée de Casino Royale (il n’en a été imprimé que 4 728 exemplaires) aura incroyablement plus de valeur que L’Homme au pistolet d’or, dont le premier tirage de la première édition était de 82 000 exemplaires.
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Les cartons de nouveaux livres attirent les clients comme la lumière les papillons. Tous les libraires vous le diront : même quand on possède cent mille livres soigneusement triés et rangés sur les étagères d'une boutique chaude et lumineuse, il suffit qu'un carton soit posé dans un coin froid et mal éclairé pour que les clients se précipitent dessus et commencent à fouiller à l'intérieur. Un carton d'ouvrages non triés et non étiquetés recèle un charme extraordinaire. Bien sûr, la perspective de dénicher une bonne affaire y est pour quelque chose, mais je soupçonne que la raison en est plus profonde, et que ce geste s'apparente à celui d'ouvrir un cadeau. Ce qui compte, c'est la fièvre que suscite l'inconnu. (p. 171)
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Le type de client le plus fréquent aujourd’hui, c’est celui qui reste quelques minutes à peine dans la boutique avant de repartir les mains vides en s’exclamant : " Je pourrais passer des heures dans cette librairie ! "
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Ce sont toujours les nouveautés qui partent le plus vite. Je suppose qu’il y a une raison à cela. Un livre qui traîne sur les étagères depuis un an sans se vendre est probablement trop cher, ou alors c’est qu’il n’y a pas de clientèle pour ce type d’ouvrage. Ce n’est pas l’impression que j’ai pourtant. Dans les faits, on dirait presque que les ouvrages fraîchement arrivés ont l’air plus neufs, et que ceux posés sur les étagères depuis des lustres ont subi une forme d’usure qui les rend invendables.
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Notre époque n’est pas la première période de transition dans l’histoire de l’édition et de la librairie. Comme le souligne Jen Campbell dans Le Grand Livre de la librairie, quand Gutenberg a inventé le caractère mobile et que les premiers ouvrages « grand public » sont devenus disponibles, « Vespasiano da Bisticci, célèbre libraire de Florence, était tellement indigné à l’idée que les ouvrages ne soient plus écrit à la main qu’il a fermé son magasin dans un accès de colère, devenant ainsi la première personne de l’histoire à prédire la disparition de l’industrie du livre. »
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Un best-seller est peut-être la poule aux oeufs d'or pour un éditeur, mais pas pour un bouquiniste. Peut-être est-ce l'usage , chez ceux qui apprécient le concept de "best-seller", de n'acheter que des livres neufs- une manière d'être au sommet de la vague avant qu'elle se brise, non dans le creux qui la suit. (...)
Ce que l'on considère comme un best-seller sur le marché du livre neuf est précisément le genre de livre condamné à faire un flop sur le marché de l'occasion. (p. 115)
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Vider la maison d'un mort est une expérience banale pour la plupart des bouquinistes, et l'on finit peu à peu par s'y habituer-sauf dans des situations comme celles-ci, lorsque le couple disparu n'a pas de descendance. (...) Démanteler une telle collection d'ouvrages, c'est un peu comme porter le coup fatal à tout ce qu'étaient ces gens : charge à moi d'effacer la dernière preuve de leur existence. (p. 45)
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Que des clients - à qui l’on a proposé une ristourne sur des articles déjà bradés - se sentent autorisés à réclamer presque 30% de remise, voilà qui ébranle grandement ma foi dans la décence humaine.
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Quand les femmes arrêteront de lire, ce sera la mort du roman.
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Il est bien plus commode de répondre à la question : "D'où venez-vous ?" par un seul mot plutôt que de se lancer dans un long (et ennuyeux) exposé sur votre arbre généalogique. Il serait peut-être plus simple que tout le monde s'accorde à donner la même réponse à cette question : "De la vallée du Grand Rift."
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Introduction

Quoi qu'il en soit, il n'est pas question d'eux ici, de ces quelques malheureux qui ont eu l'idée saugrenue de vendre des livres pour gagner -mal-leur vie. Il s'agit de leurs clients: ces drôles d'oiseaux avec lesquels les libraires sont bien obligés d'être en contact jour après jour et qui me manquent-j'écris cela pendant le confinement dû au coronavirus-comme des amis que j'aurais perdus de vue depuis longtemps. Oui, du charmeur intéressant au butor agressif, tous me manquent. (p. 13)
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Vider la maison d'un mort est une expérience banale pour la plupart des bouquinistes, et l'on finit peu à peu par s'y habituer [...]. Démanteler une telle collection d'ouvrages, c'est un peu porter le coup fatal à tout ce qu'étaient ces gens : charge a moi d'effacer la dernière preuve de leur existence. Les livres de cette femme sont autant de témoins de son tempérament et de ces centres d'intérêt.
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Homo bracas rubras gerens [Le pantalon rouge ]

*** En français dans le texte. Les "red trousers" sont un élément vestimentaire très apprécié des membres de la haute société et de ceux qui aspirent à en faire partie. Marqueur social fort, signe de distinction ou de snobisme, ils semblent polariser beaucoup les opinions de la société anglaise (N.d.T)

Cette espèce n'a rien de désinvolte ni de tortueux. La -pantalon rouge- n'est pas un fureteur. Il sait exactement ce qu'il veut (en général des ouvrages d'histoire militaire ou de généalogie, des livres sur la chasse ou l'héraldique) et va en quête de livres avec un esprit de décision assez troublant. Une fois qu'il a trouvé l'ouvrage qu'il cherchait, il ne s'informe jamais de son prix et ne sourcille jamais quand on le lui annonce, même s'il est exorbitant. A l'exception des bidasses qu'il a eus sous ses ordres, il n'a jamais fréquenté de plein gré un être humain qui ne soit pas un -pantalon rouge- et , de ce fait, il parle à ses congénères comme si toutes les personnes présentes l'étaient aussi. (p. 102)
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Alors que je rangeais les étagères de la pièce consacrée à la nature, j'ai trouvé l'Odyssée au rayon Pêche. Je n'ai pas encore interrogé Nicky à ce sujet, mais sa réponse sera probablement la suivante: "Ils étaient bien sur un bateau pendant un petit moment. A ton avis, qu'est-ce qu'ils ont mangé ? Eh ben oui. Du poisson. "
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A 10h30 mon gout de vivre avait largement disparu.
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A 10 heures, le premier client est entré et m'a dit :" ça m'intéresse pas tellement, les livres" avant d'ajouter :" le nucléaire , vous savez ce que j'en pense ?" . A 10h30, mon goût pour la vie n'était plus qu'un lointain souvenir.
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En tentant d’accrocher une publicité pour le club du livre aléatoire sur le mur de la bibliothèque, j’ai constaté que l’agrafeuse ne fonctionnait pas. Je l’ai donc testé sur ma main : elle a parfaitement fonctionné.
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Introduction

[dans son essai, "Les Livres anciens. Propos d'un homme du métier" de Roy Harley Lewis ]

Roy Harley Lewis conclut sa préface en se demandant "quelles raisons peuvent bien nous conduire à trouver le métier de libraire plus intéressant que celui de marchand de chaussettes". Il répond en enthousiasme incorrigible :

Bien peu de professions vous apportent de telles satisfactions et sont aussi exigeantes que le commerce des livres anciens, qui requiert du vendeur de jouer, selon les moments, les rôles de détective, d'érudit, d'agent, de psychologue et de diseur de bonne aventure-sans parler évidemment des rôles conventionnels d'acheteur et de vendeur. (p. 12)
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Les vrais lecteurs sont rares, même si une multitude de gens se considèrent comme tels. Ces derniers sont particulièrement faciles à repérer: quand ils entrent dans la librairie, ils se présentent souvent comme des passionnés de lecture et répètent avec insistance: Nous, on adore les livres.
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