Shaun Bythell
Shaun Bythell (Autre)Laurent Cantagrel (Traducteur)/5 120 notes
Shaun Bythell (Autre)Laurent Cantagrel (Traducteur)/5 120 notes
Résumé :
Quand on flâne entre les rayons, on oublie souvent que le libraire est là qui nous observe. Et quand l'un d'eux épingle nos bizarreries et nos manies d'une plume malicieuse, il peut en faire un joyeux jeu des sept familles, caustique et cocasse.
Vous reconnaîtrez-vous dans un des lecteurs de ce savoureux recueil de portraits et d'anecdotes ?
Libraire à Wigtown, Shaun Bythell a écrit ce court traité à la faveur du confinement qui l'a sé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43)
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Ma foi, je n'ai pas boudé mon plaisir à déguster ce Petit traité du lecteur!
Bien sûr, il s'agit du point de vue du libraire d'occasion et de son observation quotidienne d'une clientèle diverse... Et même si cela se passe en Écosse, nous avons les mêmes en France. Ces mêmes, dont je fais partie.
Shaun Bythell détaille donc, par catégories, les gens qui poussent la porte de sa librairie, et c'est loin d'être triste... Je m'y retrouverais même presque sous certains aspects assez peu ou très flatteurs (j'aime bien le collectionneur de livres sur les chemins de fer, comme ça...).
Alors, oui, j'ai apprécié ces portraits de clientèles... Et ceux des employés, directeur et même libraire d'occasion (en bonus, ben tiens!).
Mais gardez vous, dear Shaun, qu'un petit traité du bouquiniste (ou libraire d'occasion) ne vienne détailler un jour ces commerçants aux attitudes et caractères très divers... Certains valent, au moins une fois, la visite!
Et bien sûr, je ne manquerais pas de lire le libraire de Wigtown que j'ai trouvé au nouveau Cultura qui vient d'ouvrir près d'Angers!
Bien sûr, il s'agit du point de vue du libraire d'occasion et de son observation quotidienne d'une clientèle diverse... Et même si cela se passe en Écosse, nous avons les mêmes en France. Ces mêmes, dont je fais partie.
Shaun Bythell détaille donc, par catégories, les gens qui poussent la porte de sa librairie, et c'est loin d'être triste... Je m'y retrouverais même presque sous certains aspects assez peu ou très flatteurs (j'aime bien le collectionneur de livres sur les chemins de fer, comme ça...).
Alors, oui, j'ai apprécié ces portraits de clientèles... Et ceux des employés, directeur et même libraire d'occasion (en bonus, ben tiens!).
Mais gardez vous, dear Shaun, qu'un petit traité du bouquiniste (ou libraire d'occasion) ne vienne détailler un jour ces commerçants aux attitudes et caractères très divers... Certains valent, au moins une fois, la visite!
Et bien sûr, je ne manquerais pas de lire le libraire de Wigtown que j'ai trouvé au nouveau Cultura qui vient d'ouvrir près d'Angers!
[Commande le 18 octobre 2021 / Librairie Caractères – Issy-les-Moulineaux]
Ayant lu avec plaisir de cet auteur-bouquiniste « le Libraire de Wigtown », où ce dernier relatait avec humour et une certaine auto-dérision son expérience et ses aventures de « marchand de livres anciens » et « d'occasion », je me suis laissée tenter par ce « Petit traité du Lecteur… », rédigé pendant le confinement, où tout en se moquant des différents profils et types de ses clients, « notre bouquiniste » exprime son manque de leur présence…et de leur contact.
Quelques informations inédites… mais l'ensemble reste « gentillet », léger, distrayant… rien de transcendant… !!!
Shaun Bythell nous propose à travers bon nombre d'anecdotes retenues au fil de ses 20 années de bouquiniste [Création de sa « bouquinerie » en 2001 ] comme une « sorte de jeu des 7 familles, caustique, cocasse » ; il achève son traité avec quelques profils très brefs d' »employés de librairie »…pour tenter d'équilibrer et répartir son ironie, et son sens de la caricature !
Dans son essai, "Les Livres anciens. Propos d'un homme du métier" de Roy Harley Lewis,[il] conclut sa préface en se demandant "quelles raisons peuvent bien nous conduire à trouver le métier de libraire plus intéressant que celui de marchand de chaussettes". Il répond en enthousiasme incorrigible :
Bien peu de professions vous apportent de telles satisfactions et sont aussi exigeantes que le commerce des livres anciens, qui requiert du vendeur de jouer, selon les moments, les rôles de détective, d'érudit, d'agent, de psychologue et de diseur de bonne aventure-sans parler évidemment des rôles conventionnels d'acheteur et de vendeur. (p. 12)
Défilent L'expert, le Flâneur, le retraité barbu, L'amatrice de travaux manuels, le Râleur, le Fureteur libidineux, le Conjoint qui s'ennuie, L'Auteur autoédité, le Spécialiste, le raseur, le bibliophile, Les parents ambitieux, Les Enfants qui adorent les livres, etc…pour finir avec une demie note optimiste, contenue dans un post-Scriptum , décrivant « le Client parfait », déniché soit parmi les collectionneurs de romans, ou celui de livres sur les chemins de fer, ou le fan de science-fiction…
Lecture légère, riante… par temps morose !....
Ayant lu avec plaisir de cet auteur-bouquiniste « le Libraire de Wigtown », où ce dernier relatait avec humour et une certaine auto-dérision son expérience et ses aventures de « marchand de livres anciens » et « d'occasion », je me suis laissée tenter par ce « Petit traité du Lecteur… », rédigé pendant le confinement, où tout en se moquant des différents profils et types de ses clients, « notre bouquiniste » exprime son manque de leur présence…et de leur contact.
Quelques informations inédites… mais l'ensemble reste « gentillet », léger, distrayant… rien de transcendant… !!!
Shaun Bythell nous propose à travers bon nombre d'anecdotes retenues au fil de ses 20 années de bouquiniste [Création de sa « bouquinerie » en 2001 ] comme une « sorte de jeu des 7 familles, caustique, cocasse » ; il achève son traité avec quelques profils très brefs d' »employés de librairie »…pour tenter d'équilibrer et répartir son ironie, et son sens de la caricature !
Dans son essai, "Les Livres anciens. Propos d'un homme du métier" de Roy Harley Lewis,[il] conclut sa préface en se demandant "quelles raisons peuvent bien nous conduire à trouver le métier de libraire plus intéressant que celui de marchand de chaussettes". Il répond en enthousiasme incorrigible :
Bien peu de professions vous apportent de telles satisfactions et sont aussi exigeantes que le commerce des livres anciens, qui requiert du vendeur de jouer, selon les moments, les rôles de détective, d'érudit, d'agent, de psychologue et de diseur de bonne aventure-sans parler évidemment des rôles conventionnels d'acheteur et de vendeur. (p. 12)
Défilent L'expert, le Flâneur, le retraité barbu, L'amatrice de travaux manuels, le Râleur, le Fureteur libidineux, le Conjoint qui s'ennuie, L'Auteur autoédité, le Spécialiste, le raseur, le bibliophile, Les parents ambitieux, Les Enfants qui adorent les livres, etc…pour finir avec une demie note optimiste, contenue dans un post-Scriptum , décrivant « le Client parfait », déniché soit parmi les collectionneurs de romans, ou celui de livres sur les chemins de fer, ou le fan de science-fiction…
Lecture légère, riante… par temps morose !....
Je m'attendais à un petit livre savoureux, aux anecdotes passionnantes et au regard malicieux et tendre. Ce fut parfois le cas mais pas suffisamment pour moi.
Déjà, les classifications ( peut-être est-ce pour l'auteur, tenant une librairie de livres d'occasion, une déformation professionnelle) ne sont pas ma tasse de thé. C'est tellement réducteur et subjectif. Bien sûr, l'auteur tient avant tout à faire sourire en épinglant les travers de ses clients par familles. Et il reconnait que" les généralisations sont injustes".
Mais justement , même si le cynisme appuyé est voulu, par dérision, je trouve son observation de la clientèle plutôt misanthrope. Pourquoi exercer ce métier si on se voit soi-même comme un bougon, un homme peu aimable? Il essaie cependant d'atténuer ses sarcasmes en avouant que certains lecteurs sont vraiment intéressants, ou agréables. Ils sont cependant peu nombreux à trouver grâce à ses yeux!
Je pensais , à tort, en dépit de la brièveté du livre, que cet essai serait un peu plus consistant, et surtout plus généreux envers ceux qui permettent à l'auteur d'exercer son métier...
Déjà, les classifications ( peut-être est-ce pour l'auteur, tenant une librairie de livres d'occasion, une déformation professionnelle) ne sont pas ma tasse de thé. C'est tellement réducteur et subjectif. Bien sûr, l'auteur tient avant tout à faire sourire en épinglant les travers de ses clients par familles. Et il reconnait que" les généralisations sont injustes".
Mais justement , même si le cynisme appuyé est voulu, par dérision, je trouve son observation de la clientèle plutôt misanthrope. Pourquoi exercer ce métier si on se voit soi-même comme un bougon, un homme peu aimable? Il essaie cependant d'atténuer ses sarcasmes en avouant que certains lecteurs sont vraiment intéressants, ou agréables. Ils sont cependant peu nombreux à trouver grâce à ses yeux!
Je pensais , à tort, en dépit de la brièveté du livre, que cet essai serait un peu plus consistant, et surtout plus généreux envers ceux qui permettent à l'auteur d'exercer son métier...
Raseuse, parent non intrusive, retraitée sans camping-car, généalogiste en herbe et pour finir Homo artificii studiosus, voilà mon portrait de lectrice dans les grandes lignes de Shaun Bythell.
L'originalité de l'auteur est d'avoir listé ses clients dans des genres et sous-genre en les intitulant de noms latins.
Si j'avais abandonné son livre "La librairie de Wigtown" c'est avec le sourire que j'ai parcouru cette taxonomie la collant aussi au public de bibliothèque municipale.
Bien sûr le trait est grossier mais sous cette plume malicieuse j'ai passé un bon moment et ma curiosité a été assouvie.
Etes-vous le client parfait? Si vous êtes collectionneur et normal, bingo!
Lecture drôle et sectaire, ce cherche trouve est divertissant.
Et si à notre tour les clients classaient leur libraires? ça aussi se serait marrant.
L'originalité de l'auteur est d'avoir listé ses clients dans des genres et sous-genre en les intitulant de noms latins.
Si j'avais abandonné son livre "La librairie de Wigtown" c'est avec le sourire que j'ai parcouru cette taxonomie la collant aussi au public de bibliothèque municipale.
Bien sûr le trait est grossier mais sous cette plume malicieuse j'ai passé un bon moment et ma curiosité a été assouvie.
Etes-vous le client parfait? Si vous êtes collectionneur et normal, bingo!
Lecture drôle et sectaire, ce cherche trouve est divertissant.
Et si à notre tour les clients classaient leur libraires? ça aussi se serait marrant.
Quand on aime les livres, quand on a les yeux qui brillent à chaque fois qu'on met les pieds dans une librairie, quand une fois à l'intérieur le temps semble suspendu, on a de fortes chances pour fantasmer sur le métier de libraire.
C'est là que Shaun Bythell débarque et qu'il écorne (un peu) nos rêves, dépeignant, dans son Petit traité du lecteur, ses clients les plus cocasses, les plus pénibles, les plus mémorables.
Toute ressemblance avec tes observations de bibliothécaire n'est pas purement fortuite car entre les spécialistes rasoirs et les parents qui confondent le coin jeunesse avec une garderie, j'ai retrouvé pas mal de similitudes.
Rassurez-vous Shaun Bythell n'est ni aigri ni misanthrope, on sent de la tendresse et de l'attachement dans le récit des manies et bizarreries des lecteurs qu'il rencontre tous les jours dans sa librairie !
Et vous, vous reconnaitrez vous dans le portrait du flâneur, du retraité barbu, du désoeuvré ou du parent exténué ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
C'est là que Shaun Bythell débarque et qu'il écorne (un peu) nos rêves, dépeignant, dans son Petit traité du lecteur, ses clients les plus cocasses, les plus pénibles, les plus mémorables.
Toute ressemblance avec tes observations de bibliothécaire n'est pas purement fortuite car entre les spécialistes rasoirs et les parents qui confondent le coin jeunesse avec une garderie, j'ai retrouvé pas mal de similitudes.
Rassurez-vous Shaun Bythell n'est ni aigri ni misanthrope, on sent de la tendresse et de l'attachement dans le récit des manies et bizarreries des lecteurs qu'il rencontre tous les jours dans sa librairie !
Et vous, vous reconnaitrez vous dans le portrait du flâneur, du retraité barbu, du désoeuvré ou du parent exténué ?
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Citations et extraits (28)
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Homo bracas rubras gerens [Le pantalon rouge ]
*** En français dans le texte. Les "red trousers" sont un élément vestimentaire très apprécié des membres de la haute société et de ceux qui aspirent à en faire partie. Marqueur social fort, signe de distinction ou de snobisme, ils semblent polariser beaucoup les opinions de la société anglaise (N.d.T)
Cette espèce n'a rien de désinvolte ni de tortueux. La -pantalon rouge- n'est pas un fureteur. Il sait exactement ce qu'il veut (en général des ouvrages d'histoire militaire ou de généalogie, des livres sur la chasse ou l'héraldique) et va en quête de livres avec un esprit de décision assez troublant. Une fois qu'il a trouvé l'ouvrage qu'il cherchait, il ne s'informe jamais de son prix et ne sourcille jamais quand on le lui annonce, même s'il est exorbitant. A l'exception des bidasses qu'il a eus sous ses ordres, il n'a jamais fréquenté de plein gré un être humain qui ne soit pas un -pantalon rouge- et , de ce fait, il parle à ses congénères comme si toutes les personnes présentes l'étaient aussi. (p. 102)
*** En français dans le texte. Les "red trousers" sont un élément vestimentaire très apprécié des membres de la haute société et de ceux qui aspirent à en faire partie. Marqueur social fort, signe de distinction ou de snobisme, ils semblent polariser beaucoup les opinions de la société anglaise (N.d.T)
Cette espèce n'a rien de désinvolte ni de tortueux. La -pantalon rouge- n'est pas un fureteur. Il sait exactement ce qu'il veut (en général des ouvrages d'histoire militaire ou de généalogie, des livres sur la chasse ou l'héraldique) et va en quête de livres avec un esprit de décision assez troublant. Une fois qu'il a trouvé l'ouvrage qu'il cherchait, il ne s'informe jamais de son prix et ne sourcille jamais quand on le lui annonce, même s'il est exorbitant. A l'exception des bidasses qu'il a eus sous ses ordres, il n'a jamais fréquenté de plein gré un être humain qui ne soit pas un -pantalon rouge- et , de ce fait, il parle à ses congénères comme si toutes les personnes présentes l'étaient aussi. (p. 102)
Introduction
Quoi qu'il en soit, il n'est pas question d'eux ici, de ces quelques malheureux qui ont eu l'idée saugrenue de vendre des livres pour gagner -mal-leur vie. Il s'agit de leurs clients: ces drôles d'oiseaux avec lesquels les libraires sont bien obligés d'être en contact jour après jour et qui me manquent-j'écris cela pendant le confinement dû au coronavirus-comme des amis que j'aurais perdus de vue depuis longtemps. Oui, du charmeur intéressant au butor agressif, tous me manquent. (p. 13)
Quoi qu'il en soit, il n'est pas question d'eux ici, de ces quelques malheureux qui ont eu l'idée saugrenue de vendre des livres pour gagner -mal-leur vie. Il s'agit de leurs clients: ces drôles d'oiseaux avec lesquels les libraires sont bien obligés d'être en contact jour après jour et qui me manquent-j'écris cela pendant le confinement dû au coronavirus-comme des amis que j'aurais perdus de vue depuis longtemps. Oui, du charmeur intéressant au butor agressif, tous me manquent. (p. 13)
Quand il était étudiant, mon ami Callum prétendait pour plaisanter qu'il pouvait lire l'avenir des gens dans les cartes de tarot. Il n'y connaissait absolument rien et avait tout inventé mais, en un rien de temps, une foule de gens se bousculer à sa porte pour se faire tirer les cartes. Même une fois qu'il eut avoué que c'était de la pure affabulation, on continuait de venir le trouver, un peu comme quand l'écrivain de science-fiction L. Ron Hubbard eut déclaré ouvertement qu'il n'avait créé l'église de scientologie que pour gagner de l'argent et que, malgré cela, ses adeptes continuèrent à croire aux dogmes et aux protocoles étranges qu'il avait imaginés. Pour tenter de convaincre ses admirateurs que tout ce qu'il disait était vraiment le fruit de son imagination, Callum fit des prédictions de plus en plus saugrenues, mais cela ne semblait qu'alimenter davantage leur ferveur. En désespoir de cause, il fut forcé d'annoncer que le pouvoir que lui avaient conféré les esprits s'avérait un fardeau trop lourd pour lui et qu'il ne pouvait plus continuer à tirer les cartes, par égard pour sa propre santé.
Introduction
[dans son essai, "Les Livres anciens. Propos d'un homme du métier" de Roy Harley Lewis ]
Roy Harley Lewis conclut sa préface en se demandant "quelles raisons peuvent bien nous conduire à trouver le métier de libraire plus intéressant que celui de marchand de chaussettes". Il répond en enthousiasme incorrigible :
Bien peu de professions vous apportent de telles satisfactions et sont aussi exigeantes que le commerce des livres anciens, qui requiert du vendeur de jouer, selon les moments, les rôles de détective, d'érudit, d'agent, de psychologue et de diseur de bonne aventure-sans parler évidemment des rôles conventionnels d'acheteur et de vendeur. (p. 12)
[dans son essai, "Les Livres anciens. Propos d'un homme du métier" de Roy Harley Lewis ]
Roy Harley Lewis conclut sa préface en se demandant "quelles raisons peuvent bien nous conduire à trouver le métier de libraire plus intéressant que celui de marchand de chaussettes". Il répond en enthousiasme incorrigible :
Bien peu de professions vous apportent de telles satisfactions et sont aussi exigeantes que le commerce des livres anciens, qui requiert du vendeur de jouer, selon les moments, les rôles de détective, d'érudit, d'agent, de psychologue et de diseur de bonne aventure-sans parler évidemment des rôles conventionnels d'acheteur et de vendeur. (p. 12)
Homo utilis [L'Instructif ]
Les experts ne sont pas tous une nuisance. Il leur arrive même de se révéler très utiles. (...)
(...) je suis tombé sur une édition de poche d'un roman policier, -Le Chemin de la falaise- de Patricia Wentworth, qui ne payait pas de mine, mais à propos duquel la dame a fait cette remarque : " Ah, c'est un livre intéressant, extrêmement rare et d'assez grande valeur." A voir ce modeste polar, avec sa photo de couverture montrant une boite de chocolats et une seringue posée dessus, il ne me serait jamais venu à l'idée qu'il fût rare ou précieux, mais elle m'a donné les explications suivantes: "La famille Thornton, les chocolatiers, se sont opposés à cette couverture, parce qu'ils pensaient que de voir leurs produits associés à une seringue pleine de poison nuirait à leur image de marque. L'édition a donc été retirée du commerce et mise au pilon, et il a fallu trouver une autre couverture pour ce roman". Ce genre d'information n'a pas de prix pour un libraire, qui doit-au moins de temps en temps-donner à ses clients l'impression qu'il sait de quoi il parle. (p. 28)
Les experts ne sont pas tous une nuisance. Il leur arrive même de se révéler très utiles. (...)
(...) je suis tombé sur une édition de poche d'un roman policier, -Le Chemin de la falaise- de Patricia Wentworth, qui ne payait pas de mine, mais à propos duquel la dame a fait cette remarque : " Ah, c'est un livre intéressant, extrêmement rare et d'assez grande valeur." A voir ce modeste polar, avec sa photo de couverture montrant une boite de chocolats et une seringue posée dessus, il ne me serait jamais venu à l'idée qu'il fût rare ou précieux, mais elle m'a donné les explications suivantes: "La famille Thornton, les chocolatiers, se sont opposés à cette couverture, parce qu'ils pensaient que de voir leurs produits associés à une seringue pleine de poison nuirait à leur image de marque. L'édition a donc été retirée du commerce et mise au pilon, et il a fallu trouver une autre couverture pour ce roman". Ce genre d'information n'a pas de prix pour un libraire, qui doit-au moins de temps en temps-donner à ses clients l'impression qu'il sait de quoi il parle. (p. 28)
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Petit traité du lecteur: Un libraire raconte ce que le vôtre pense (peut-être) tout bas de Shaun Bythell et Laurent Cantagrel aux éditions Autrement
https://www.lagriffenoire.com/1075891-romans-petit-traite-du-lecteur---un-libraire-raconte-ce-que-le-votre-pense-peut-etre-tout-bas.html
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