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Critiques de Shaun Tan (244)
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Là où vont nos pères

Là où vont nos pères est un roman graphique exceptionnel, de toute beauté, sans dialogues, sans mots écrits.



Avec un scénario impeccable, Shaun Tan dépasse tous ses objectifs : rendre son propos compréhensible par tous et toutes en situant son univers dans un monde futuriste (pas de risque ainsi de fâcher tel ou tel pays, telle ou telle nation, tel ou tel régime totalitaire), en dépassant la barrière de la langue (pas de mots écrits donc pas de traduction), en rendant hommage à tous ceux et toutes celles qui ont fait preuve d’un courage immense de tout abandonner (souvent en raison d’un conflit armé ou d’une menace, représentée par des allégories tantôt animalières tantôt d’objets - bottes, corne de brume, pelle etc-) dans l’espoir d’un avenir meilleur.



Shaun Tan arrive à nous faire ressentir le sentiment d’abandon et d’extrême nouveauté d’un expatrié : celui de s’immerger brutalement dans une culture inconnue, sans repères, comme un jeune enfant qui apprend à marcher, à parler etc. Tous les codes y sont nouveaux (l’envol vers un territoire inconnu, les moyens de transport, le tri postal…), les références historiques y sont nombreuses (Ellis Island, la seconde guerre mondiale). Seul dans ce monde, le héros migrant en rencontre d’autres chargés d’une autre histoire, d’un autre passé, d’un autre idiome : les échanges se font avec les mains, avec les dessins.



Là où vont nos pères (au titre sensationnel) est une splendeur graphique d’un onirisme formidable : les traits sont précis à la limite de la photographie, l'univers créé et les bâtiments dessinés et repensés- tout est foncièrement génial- le scénario est impeccable -on y voit le parcours, la recherche d’un logement, d’un emploi, les petits boulots, les anecdotes -. Tout est suggéré, parfaitement orchestré et d’une infinie poésie tout en gardant un propos profond avec une fin superbe (l’expatrié transmet à son tour).



Quelques images incroyables : une pétanque lunaire, une fleur pour illustrer les saisons et le temps qui passe.



Un roman graphique exceptionnel qui est paru en 2006, a reçu le Fauve d’Or d’Angoulême 2008 à juste titre, à découvrir d’urgence pour ne pas oublier que notre pays a été et doit rester une terre d’accueil.
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Là où vont nos pères

Magnifique BD sans texte qui des années après sa "lecture" continuera de vous hanter.

Il y a à travers ce mutisme une incroyable poésie qui laisse place à l'imagination et à l'universalité à travers les images, les personnages, les gestes. Libre est chaque lecteur d'interpréter les métaphores cachées dans ce roman graphique, bien que le sens premier soit assez bien dépeint : c'est le récit de l'exil, de l'espoir de l'ailleurs et de l'après.

Le trait est vaporeux et distinctif, dans une palette sépia qui nous transporte dans le passé. Le scénario original soutient à merveille cette ambiance de réalisme magique dont on raffole.

Gros coup de coeur, on adore.
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Là où vont nos pères

Un magnifique ouvrage sans texte où le poids des images est si puissant que le texte ne manque pas du tout. Le parcours en épisode d'un migrant vers un monde étrange. Il a laissé femme et enfant dans un pays devenu hostile. Il traverse un océan et tente de refaire sa vie. Il devra apprendre les codes pour survivre, nouer des relations, travailler... Jusqu'à parvenir à faire venir sa famille. On croise d'autres migrants, et les uns et les autres s'entraident.



Les images sont criantes de réalisme, réalisées en sépia. Elles sont très expressives, presque photographiques. C'est très marquant.



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Là où vont nos pères

J'ai décidé de faire un petit tour à la bibliothèque sans liste aucune, histoire de laisser un peu le hasard faire les choses ... Et voilà que je tombe sur cette BD dont j'ai su rien qu'en voyant le graphisme de la couverture qu'elle allait me plaire ! Autant le dire tout de suite, graphiquement j'ai rarement vu aussi beau ! Mais bon je m'égare déjà au lieu de vous conter l'histoire.



Un homme quitte sa femme et sa fille dans l'espoir d'un avenir meilleur sur une terre lointaine. Il prend ainsi le bateau avec sa petite valise pour arriver dans un monde où tout n'est que coutumes inconnues, signes étonnants, un monde entier à déchiffrer ... Il a pour seul compagnie un petit animal étrange mais va avoir l'occasion de croiser sur son chemin des personnages qui lui ouvriront les portes de ce monde énigmatique tout en partageant un peu de ce qu'ils sont ...



L'auteur, Shan Tan, a pris 4 ans pour créer cette perle. Son objectif était de rendre hommage à tous les immigrés, réfugiés, exilés, ... Son père ayant quitté lui aussi la Malaisie pour l'Australie.



Visuellement c'est époustouflant. Il faut savoir qu'il n'y a pas de textes mais les images se suffisent. Chaque timbre est une véritable oeuvre. Le tout en sépia, noir et blanc. Ce qui nous donne l'impression de regarder un vieux film ou de vieilles cartes postales. Cette impression est renforcée par le fait que l'on reconnait parfois certains endroits (l'auteur s'est servi de photos d'Ellis Island) sauf qu'il a recrée un monde totalement onirique dans lequel on voit d'étranges animaux, des bateaux volants, de la nourriture qu'on ne toucherait pas, des signes inconnus, le vol d'oiseaux souris, ... Bref, j'ai voyagé dans une contrée inconnue au côté de cet homme touchant et je me suis vraiment laissée porter par cette poésie. Je n'avais juste plus envie de refermer les pages !

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Là où vont nos pères

Beau et brillant. C'est un coup de force extraordinaire que Shaun Tan a réalisé avce cette bande dessinée d'une expressivité exemplaire, dont l'éloquence est sans mots. Il nous conte une histoire au-delà des mots et c'est peut-être bien pour cela qu'aucune bulle n'apparaït.

C'est précisèment ce mutisme qui fait la puissance de sa narration. Poétique, lyrique. Par petites touches. Une expression sur tel visage, un cadre enveloppé avec soin, une lumière particulière, une atmosphère magique dont certains éléments semblent sortir d'une peinture de Magritte.





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Là où vont nos pères

En Résumé : Cette Bande Dessinée ne se lit pas, non, on voyage à travers les pages de ce livre, on vit et ressent les sentiments portés par les images que ce soit le déracinement, la solitude mais aussi l'espoir. J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce livre, les dessins de l'auteur sont sublimes avec un trait saisissant et une retranscription des émotions intenses, mais aussi un trait onirique et magique principalement dans la découverte de la ville. Cet album mérite d'être découvert selon moi.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Là où vont nos pères

Pour les besoins d'un challenge, je me devais de lire un bande dessinée, lauréate du Fauve d'Or d'Angoulême. N'étant pas une lectrice fervente de BD, mon choix s'est porté sur cet album pour sa thématique bien actuelle : Immigrer … Partir vers l'inconnu parce qu'on n'a pas le choix, tout laisser derrière soi pour repartir de rien, tout recommencer, toujours tout prouver… Ce récit sans parole est d'une force incroyable. La qualité du graphisme laisse, lui aussi sans voix. A la fois réaliste et onirique, réel et fantastique, petites vignettes en accumulation, images séquentielles et pleines pages étonnantes, sépia ou noir et blanc, six chapitres nous mènent du pays d'origine à la terre d'accueil non sans narrer les difficultés, les obstacles à franchir. Je dois avouer que, pour tenter de bien comprendre l'histoire, je l'ai relue plusieurs fois, que le côté fantastique m'a échappé et sans doute égarée. Cependant, je reprends les termes de la critique de Télérama qui fait écho, avec poésie, à ce que j'ai pu ressentir : « Visuellement époustouflante, cette odyssée en apesanteur a l'étrangeté flottante d'un rêve éveillé. »
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Là où vont nos pères

J'ai reçu cet ouvrage en cadeau. Et heureusement ! Sinon je serais passée à côté de ce magnifique ouvrage. En effet, je ne trouve pas la couverture particulièrement attirante.

Etant donné le sujet, je ne m'attendais pas à trouver des ombres gigantesques, des aninaux fantastiques et des pays imaginaires. Mais de cette façon, je peux m'identifier au personnage qui arrive dans un pays inconnu puisque je ne le connais pas non plus.

J'aime beaucoup les illustrations, la précision du trait, le jeu entre les détails en vignettes et la vision plus globale. Les doubles pages donnent envie de s'attarder pour trouver des détails.

L'utilisation des vignettes me fait vraiment penser à un storyboard.

Je me demande quelque technique a été utilisée pour les illustrations et pour le grain de l'image, qui se marie très bien avec les couleurs sépias ou noir et blanc.
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Là où vont nos pères

Mes dix mots inspirés par cette lecture :

- Universalité

- Poésie

- Animisme

- Onirisme

- Sombres (heures)

- Finesse

- Famille

- Entraide

- Cycle

- Sépia
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Là où vont nos pères

J'aime quand la bande dessinée vient bouleverser ses propres codes de représentation, de composition, de narration.

Un magnifique parti pris au service de l'histoire et de l'errance des personnages. Les codes classiques de composition (bulles, textes, onomatopée, cases.. ) sont balayées, bousculées pour créer un monde avec moins de repères à l'image du déplacement opéré par les héros modestes de l'histoire qui sont ballotés par le changement de culture et de pays.
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Là où vont nos pères

Pas besoin de mots pour cette BD qui nous parle d'exil. Chaque image est un véritable tableau, comme tout ce que fait Shaun Tan.
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Là où vont nos pères

Une petite maison quelque part. Une famille heureuse mais dehors une menace s'étend. L'homme doit alors quitter les siens et s'embarque avec d'autres comme lui pour une destination inconnue. L'univers dans lequel il arrive ne ressemble à rien qu'il ne connaisse. Perdu, ne comprenant pas la langue, il finit par trouver du travail et rencontrer d'autres exilés comme lui qui vont lui raconter leur histoire.

Aux couleurs sépia, sans texte, Là où vont nos pères nous surprend dès la première page. On s'identifie très vite à cet homme forcé de quitter son pays. D'autant que le monde qui l'accueille, sans animosité d'ailleurs, n'a rien de commun avec ce que nous connaissons. Nous sommes, nous aussi, complètement perdus dans cet univers dont nous n'avons pas la clé. Puis commencent les récits des autres exilés. Là, avec les seules images, nous comprenons, nous reconnaissons la guerre, la dictature, la misère qui ont forcé ces gens à fuir leur pays.

Un album fascinant aux dessins magnifiques...
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Là où vont nos pères

Une fois n'est pas coutume, je fais un pas de côté dans mes lectures. Découvrez vite ce roman graphique qui a obtenu le prix du meilleur album au festival d'Angoulême en 2008. Il n'est jamais trop tard pour lire ce petit bijou ! Ce titre très touchant est un grand classique inclassable à avoir absolument chez soi. Cet album sans texte est d'une puissance extraordinaire, d'une poésie rare. J'ai eu l'occasion de voir le magnifique BD-concert et de redécouvrir le livre avec une nouvelle approche. Coup de coeur !
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Là où vont nos pères

Quand j'ai ouvert ce livre, je suis littéralement tombée en admiration...

Shaun Tan nous offre l'originalité d'une lecture silencieuse avec un graphisme d'une grande qualité, d'une finesse extraordinaire et d'une beauté époustouflante.

J'ai été émerveillée par cette histoire racontée sans mots qui évoque le voyage, la séparation, mais aussi les rencontres et les découvertes dans des espaces inconnus et sans repères.

"Là où vont nos pères" est une vraie pépite graphique à ne pas manquer !
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Là où vont nos pères

Énorme coup de coeur !

Shaun Tan a le don de faire passer mille messages au travers de ses dessins, de ses couleurs et de sa mise en image. Nous ressentons parfaitement le désarroi que peut éprouver chaque migrant quittant ses proches et débarquant dans un endroit où il n'a aucun repère. En effet, parce qu'il invente une nourriture, un alphabet, des objets du quotidien et des animaux, l'auteur nous refuse tout point de comparaison avec notre vie quotidienne ou avec d'autres coins sur Terre.

J'aime beaucoup le parallèle entre les objets (familiers) du quotidien avant l'exil et les objets (étranges) du quotidien de la nouvelle vie.

Chaque vignette, chaque planche méritent vraiment qu'on s'y attarde.

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Là où vont nos pères

Devoir partir pour satisfaire les besoins de la famille, dans des lieux lointains, çà pèse lourd, d'autant plus quand ce n'est que le père qui part. Le cœur est chagrin.

Prendre le bateau, aller vers des lieux qui pourraient s'apparenter à l'Amérique ( on a l'impression de voir New York au départ), ou plutôt à l'Orient. On ne sait pas.

En fait, ces contrées ne ressemblent à aucune autre. Il faut commencer par décoder les fonctionnements de vie, l'écrit, la parole de chacun. Pas facile de s'adapter dans ce monde inconnu.

Mais, lentement, les choses se font, les rencontres se développent, des amitiés naissent et l'espoir reprend petit à petit.

Pas besoin d'en dire davantage sur ce livre, car chacun doit rentrer dans ce monde imaginaire à sa façon.

Bravo à Shaun Tan pour l'ambiance qu'elle a su créer dans cet ouvrage. Bravo aussi pour le graphisme aux teintes chaleureuses.
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La chose perdue (1DVD)

Un superbe album, une histoire touchante et un graphisme vraiment fou ! En plus le film d’animation ne sera distribué, en France, qu'avec ce livre. Il a reçu un Oscar en 2011. Malheureusement il est en anglais (mais vous avez quand même des sous-titres!).



Vraiment SUPERBE
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Là où vont nos pères

Ce livre parle d'exils, d'hommes et de femmes qui quittent leur famille et leur pays en proie à la guerre, à la famine, à au totalitarisme, pour aller dans un pays dont ils ignorent tout ( langue, vie quotidienne). On suit leurs premiers pas, comment ils trouvent un logement, du travail, se font des amis...



Aucun dialogue, aucune écriture connue. Des vignettes dont le contenu et l'enchaînement parlent d'eux-mêmes, laissant libre cours à l'imagination, l'intelligence et l'émotion du lecteur.



Graphisme très réaliste, couleurs sépia, on dirait de vieilles photos, mais le tout dans un univers complètement hors du temps où se retrouvent des petites bestioles imaginaires (voir couverture). C'est très très beau! Particulièrement les grandes vues d'ensemble de cet univers.



L'auteur est australien, son père ayant émigré de Malaisie en 1960. Il s'est aussi basé sur des photos prises sur d'Ellis Island, New York, de 1892 à 1954.



Un livre intemporel, toujours actuel.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Là où vont nos pères

Par des dessins ultra précis et un peu flous à la fois, monochromes sépia, nous voici racontée une histoire d'exil volontaire, pour chercher une autre vie. Une homme part, loin, sans sa femme ni sa fillette. Sans aucune parole, sans langage, sans écriture lisible, quelque part dans un monde presque identique au nôtre, avec aussi des animaux, des villes, des difficultés, des courriers, du manque, une petite chambre, des émotions en pagaille, nous allons entrer dans ces vies familières et pourtant étrangères.



Un magnifique roman graphique, un propos sensible, un dessin exceptionnel !
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Là où vont nos pères

Sans paroles. Couleurs sépia, l'univers intemporel des déracinés de tous les temps. Dessins précis, peuplés de signes cabalistiques qui disent la difficulté de décrypter et de s'acclimater. Un ouvrage poignant et singulier qui ne s'oublie pas.
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Au début de l'histoire, qu'emballe l'homme dans un chiffon pour le mettre dans sa valise ?

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