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Citations de Sia Figiel (19)


En Nouvelle-Zélande tout le monde a de la chance. Tout le monde est riche et n’a pas de problèmes. Comme en Amérique et en Australie. Et on rêve de moyens d’aller là-bas. Où on vivra. Comme Cendrillon. Heureuses, jusqu’à la fin des temps.
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Tu balaies la fale le soir. Tu balaies en faisant des bulles avec ton chewing-gum. Ou en sifflant. Attention ! De ne pas balayer la bonne fortune et la chance de la famille hors de la fale ! Attention aussi aux fantômes qui vivent dans le bruit des bulles de chewing-gum qui éclatent ou dans les sifflements...
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Les cicatrices qu’on a toutes sur la peau sont venues de quelque part. Que ce soit la petite qu’Ana a sous le coude. Et tu sais qu’elle en a une là. Parce que c’est toi qui l’as poussée quand on courait pour échapper au chien de M. Brown. Tu dis que cette cicatrice ne compte pas parce qu’elle n’est pas grosse et que les circonstances ne sont pas assez tragiques comme dans ton magnifique accident d’autocar, mais elles sont tragiques, Tupu. Tragiques. Surtout quand ta meilleure amie te pousse pour pouvoir passer par-dessus la barrière. Et qu’elle te laisse toute seule. Toute seule face à un chien avec des dents bien pointues, et que tu as tellement peur que tu t’évanouies.
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Bon, maintenant, écoute bien, mademoiselle Fifififille. On ne veut pas jouer avec ta stupide et précieuse collection de poupées, tu entends? Je ne vois pas pourquoi on voudrait jouer avec des femmes miniatures! C'est complètement débile! En plus, je ne vois pas pourquoi on voudrait jouer avec de stupides poupées mortes et maigres comme des clous, avec de gros nichons alors qu'on a de vrais bébés de chair et de sang qui rient et qui pleurent, qui se mouchent, qui pissent et qui chient, dont il faut s'occuper à la maison? Hein? (p.195)
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Chaque fois qu'on allumait la télé, on les voyait passer la serpillère, le chiffon, la serpillère. Faire la lessive. Donner à manger à leurs chats et à leurs chiens. Quand est-ce qu'elles s'arrêtent? Et comment se fait-il que l'homme chauve aille les voir elles et pas nous?
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Qui va prendre soin des vivants si tu pleures les morts? (p.325)
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Le jour où la lune est tombée dans la culotte de Tupu. Ce qui faisait d'elle la deuxième fille la plus jeune de Malaefou à attraper la lune. La maladie. A douze ans. Est aussi le jour où Ivoga a eu ses règles. A treize ans et demi. Et c'est aussi le jour où je les ai toutes les deux assaillies de questions. Est-ce que ça faisait mal? Comment ça faisait? Est-ce qu'elles se sentaient mal? Est-ce qu'elles allaient mourir, même? (p.169)
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On ne parle pas de la fausse couche de Faela. Et cette chose qui est sortie, on aurait dit un lézard. Un rat. Enterrée dans une boîte de pisupo d'un kilo et demi. On n'en parle pas parce qu'on sait toutes qui est le père. Ce qui fait de Faela la soeur de son propre bébé. (p.18)
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Une rivière rouge sacrée coulait à cet endroit chaque fois que la lune était pleine
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Alors, qui suis-je pour toucher la soie de tes cheveux? De ta peau. De tes seins. De ton ventre. De tes cuisses. Tes belles cuisses robustes lisses et tatouées. Alofa. Je mange les poissons qui vivent sur tes cuisses. Je caresse les lances, les scolopendres vertes, les étoiles avec ma langue. Je m'abreuve au lac qui vit entre tes cuisses et je me répète sans cesse: qui suis-je pour te toucher?
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A l'école, on lui avait fait sentir qu'il y avait quelque chose de sinistre dans le fait de venir des îles. Il l'avait entendu tous les jours, de l'instant où il franchissait le portail de l'école au moment où la cloche sonnait la fin de cours. "Sale clandestin. Parasite des îles. Crétin tombé des îles. Crétin. Crétin. Crétin." Mais c'est à l'usine qu'on lui avait dit que venir des îles signifiait être inférieur. Moins qu'humain. Il le sentait tous les jours sans exception. Comme un noeud coulant passé autour de son cou. Il l'entendait dans la voix des contremaîtres. Dans la voix des patrons. Dans la voix de n'importe qui susceptible-de-lui-donner-des-ordres. Et c'était habituellement les Blancs au-dessus des Maoris au-dessus des émigrés venus des îles.
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Les feuilles parlent le langage des feuilles. D'un temps lointain. Où tous les objets avaient le don de la parole. Où les arbres comprenaient les rochers. Où l'herbe comprenait les nuages. Où les poissons comprenaient les sangliers. Où les hommes, les femmes et les enfants. Comprenaient. L'univers entier. (p.111)
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Aikae oe e pipi’i ou lauifi, lui a aboyé Lafi. Maintenant retourne te coucher, a-t-elle crié à Ivoga. Elle aurait rendu sourde Alison, ou Fifi Brindacier, comme cette fille préférait se faire appeler. Si elle avait été là. Mais Ivoga avait l’habitude. Comme nous tous. Elle était immunisée. Comme nous tous.
(p. 103, “Le jour de la paie”).
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Qui va prendre soin des vivants si tu pleures les morts ?
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A l'école, on lui avait fait sentir qu'il y avait quelque chose de sinistre dans le fait de venir des îles. Il l'avait entendu tous les jours, de l'instant où il franchissait le portail de l'école au moment où la cloche sonnait la fin de cours. "Sale clandestin. Parasite des îles. Crétin tombé des îles. Crétin. Crétin. Crétin." Mais c'est à l'usine qu'on lui avait dit que venir des îles signifiait être inférieur. Moins qu'humain. Il le sentait tous les jours sans exception. Comme un nœud coulant passé autour de son cou. Il l'entendait dans la voix des contremaîtres. Dans la voix des patrons. Dans la voix de n'importe qui susceptible-de-lui-donner-des-ordres. Et c'était habituellement les Blancs au-dessus des Maoris au-dessus des émigrés venus des îles.
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Et j'ai tout oublié à propos du passé. A propos des chaussures. Que j'ai enterrées dans cette partie de l'anatomie où on enterre toutes les choses pardonnées.
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Mais regarde dans les yeux de cette même personne, et tu verras tout un univers, bien loin des réalités de la musique qu'ils t'ont fait entendre pour tenter de t'abuser.
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Je pensais à Pisa. La femme qui m'a mise au monde. La femme qui est devenue beaucoup de choses pour que je puisse vivre. La femme qui est devenue beaucoup de choses pour que je puisse vivre. La femme qui est devenue une "marchandise avariée" pour que je puisse exister. La femme qui ne m'a jamais parlé de la vie ni de la mort. "Si tu n'attends rien, tu n'auras rien", disait-elle dans ce langage silencieux que nous étions les seules à comprendre.
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C'était la première fois que je voyais un oiseau s'envoler de la bouche d'une femme. Un oiseau noir avec trois plumes rouges colorant l'espace entre ses yeux et son bec.
Je me rappelle avoir tremblé. Tremblé longuement en entendant le bruit que faisait l'oiseau. Tremblé longuement en entendant tous ses cris. Et tous les poils de mon corps se sont dressés comme de l'herbe à éléphant.
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