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Note moyenne 3.98 /5 (sur 61 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Reggio d'Emilia , le 6/02/1920
Mort(e) à : Reggio d'Emilia , le 30/01/1952
Biographie :

De son vrai nom Ezio Comparoni, Silvio D’Arzo est sans conteste un des auteurs italiens les plus mystérieux de ce siècle. Fils unique et illégitime d’une cartomancienne de Reggio Emilia, il est né dans cette ville en 1920 et y est mort d’une leucémie en 1952 en laissant de nombreux inédits, dont Maison des autres (Casa d’altri), son chef-d’œuvre et, de l’avis de critiques aussi divers que Montale, Bassani ou Attilio Bertolucci, un des récits les plus parfaits de toute la littérature italienne.

Après des études de lettres à Bologne, Silvio D’Arzo est nommé professeur puis mobilisé dans une des divisions italiennes destinées au front grec. L’armistice séparé du 8 septembre 1943 le pousse à déserter et à regagner Reggio Emilia après deux mois de clandestinité.

De son vivant, ne paraîtront guère que le juvénile roman À l’enseigne du Bon Coursier (All’insegna del Buon Corsiero), vraisemblablement écrit à l’âge de 18 ans, et que l’éditeur florentin Vallecchi publiera en 1942, et, dans des revues, de très courts récits ou textes critiques.
Lecteur passionné des auteurs classiques ou contemporains anglo-saxons et américains, critique aigu et non conformiste des œuvres de Stevenson, James ou Conrad, il a publié de nombreux articles sur cette littérature dont la traduction apparaissait alors à de nombreux auteurs italiens, tels Vittorini et Pavese, comme un moyen de déjouer la censure fasciste. Les textes de D’Arzo sur la littérature de langue anglaise paraîtront tardivement, à Palerme, sous le titre Contea inglese (Comté d’Angleterre).
Ses autres récits, comme Penny Wirton et sa mère (Penny Wirton e sua madre), ou encore Le Pingouin sans frac (Il pinguino senza frac), un texte pour enfants, témoignent de l’importance que la littérature anglaise du XVIIIe siècle a pu avoir pour cet auteur solitaire mais passionnément attaché au moment particulier que traversait alors l’Italie des lettres en se libérant de ses rêveries « arcadiennes ».

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Source : http://www.editions-verdier.fr/
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Bibliographie de Silvio D`Arzo   (3)Voir plus

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Et si un arbre peut de quelque façon servir à évoquer un humain, eh bien c'était un vieil olivier des fossés qui lui convenait. À la voir ainsi, il me semblait que ni la fatigue ni l'ennui ne pourraient désormais rien contre elle: elle se laissait vivre et cela suffisait, voilà tout.
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(...) si ton métier est de t'intéresser à tous, commence donc par t'intéresser à l'un d'eux, rien qu'un seul. Mais jusqu'au bout, au bas mot : jusqu'à la racine. Il n'est pas meilleur moyen pour t'intéresser alors sérieusement à tous les autres. (p. 50)
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L'important, c'est de ne pas perdre son numéro. Il peut toujours sortir, voilà tout.
- Mais je ne l'ai pas perdu, dit-elle au bout d'un moment avec un sourire, comme si utiliser les mêmes mots que moi, c'était boire au même verre. (p. 34)
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On entendait par instants les clarines des moutons et des chèvres ça et là un peu avant les pâturages. Juste à l'heure, vous comprenez, où la tristesse de vivre semble grandir en même temps que le soir et vous ne savez qui en attribuer la faute : la mauvaise heure.
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L'automne était déjà à l'agonie. La nuit, les haies se couvraient de givre et la lune était devenue plus froide que la pierre : dure, ronde et précise comme elle ne peut l'être qu'à Noël, et les deux nuages qui l'entouraient ressemblaient à de la buée.
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Voilà le vie que je mène : une vie de chèvre. Une vie de chèvre et rien d’autre.
(p. 75)
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Alors seulement, au bout du canal qui coulait vingt mètres plus bas, penchée pour laver du linge, de vieilles guenilles, des boyaux ou quelque chose d’approchant, je vis une femme un peu plus vieille que moi. Sur la soixantaine, vous savez.

Dans tout ce silence, ce froid, cet air livide et cette immobilité un peu tragique, la seule chose vivante c’était elle. Elle se penchait – avec peine, me semblait-il –, plongeait les guenilles dans l’eau, les tordait et les battait, et ainsi de suite. Sans lenteur ni hâte, et sans jamais lever la tête.
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et bien, dis-je en moi-même,quand il s'y met pour de bon, le monde peut être bien triste, va. Il est doué pour ça, et même un homme, jamais, au grand jamais, ne pourrait en faire autant.
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Et maintenant, c’était fini. Quelque chose était arrivé, une fois, une seule, et maintenant tout était fini.

Pourtant, je n’éprouvais même pas de douleur, ni de remords, de mélancolie ou quoi que ce soit de ce genre. Je sentais seulement en moi un grand vide comme si désormais plus rien n’avait pu m’arriver. Rien jusqu’à la fin des siècles.

Je faisais les cent pas dans la pièce où pour la première fois elle m’avait si bêtement parlé, je déplaçais un livre, le déplaçais à nouveau, ou tapais comme ça sur une vitre : et maintenant même un enfant aurait pu me conduire par la main. Une absurde vieille, un absurde prêtre : toute une absurde histoire de quatre sous.

Un bruit monta de la ruelle. Les six vieilles de Bobbio arrivaient à l’instant. Toutes les haies avaient gelé. Les six vieilles se réchauffaient en battant des pieds. Un filet de fumée sortit d’une autre maison.

Le garçon monta et frappa à la porte.

« Monsieur le curé, m’annonça-t-il sans entrer. Je cours sonner la cloche. À présent, la Melide a fini.

— J’arrive », dis-je.

Il faisait froid. Décembre est froid chez nous.
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Une minute passa, puis une autre. La lune elle aussi semblait regarder. Dans le silence, on entendait le bruit de l'eau, le crépitement d'une branche déjà morte et ce nombre infini de bruits dont personne ne sait ce qu'ils sont et qui semblent monter peu à peu du coeur même de la nuit et des montagnes. Une troisième minute passa, à grand-peine. Soudain, on entendit des pas sur le sentier. Je me hissai sur la pointe des pieds et me mis prudemment à la fenêtre. Au virage du sentier d'en haut apparurent une chèvre, puis une brouette et une vieille.
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