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Citations de Stéphane Carlier (320)


Ces dispositions n'avaient simplement pas d'objet jusque-là, comme une terre restée en friche, tant qu'elle n'avait pas ouvert ce livre.
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On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner, car elle est un point de vue sur les choses.
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On ne se rend pas compte à quel point notre destin est façonnée par les autres
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On ne dit jamais à quelqu’un qui s’est fait larguer sans préavis après trois ans et demie de vie commune Tu devrais lire « Le Côté de Guermantes ». On lui conseillera plus naturellement de s’inscrire dans une salle de sport ou de prendre un chat, mais c’est une erreur. Non pas de s’inscrire dans une salle de sport ou de prendre un chat mais de mettre Proust de côté. S’il n’a pas précisément écrit un guide de survie aux séparations douloureuses, Marcel n’a pas son pareil pour réconforter son lecteur esseulé.
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Vous avez une jolie âme, d’une qualité rare, une nature d’artiste, ne la laisser pas manquer de ce qu’il lui faut.
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Avec Proust, elle a l’impression de tout voir. Forcément, puisqu’il lui montre le monde visible dans ces détails infinis et un autre, derrière, caché mais vaste et puissant, qui impose sa loi, sa volonté aux premiers la réalité psychique, psychologique des êtres. Et ce n’est pas tout. En l’initiant au principe de la mémoire involontaire, comme s’il posait ses mains sur ses épaules il la faisait légèrement pivoter, il enrichit son point de vue en y ajoutant une dimension qu’elle avait ignoré jusque là, celle du temps. Le passé, en surgissant dans le présent ne s’y prolonge-t- il pas ? Le souvenir n’a-t-il pas plus d’existence que l’épisode qu’il relate ? Pourquoi semble-t-il qu’à mesure qu’on vieillit on se souvienne de mieux en mieux ?
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Il y a Nolwenn, l’autre employée du salon. Sa figure n’a pas vraiment de contours et change rarement d’expression. Qu’elle raconte que sa belle sœur a fait une fausse couche ou qu’elle tende un petit un petit cadeau à Clara pour son anniversaire, ses traits restent neutres, ils ne s’animent que lorsqu’elle regarde des vidéos sur son téléphone. Un grand sourire fend le bas de son visage quand elle voit un chimpanzé promener un porcelet en laisse ou un jeune golden retriever s’essayer à gravir la première marche des escaliers.
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Nostalgie diffuse Il tape sur des bambous de Philippe Lavil. Ça sent Shalimar, la laque Infinium et le cheveu chaud. Le petit monde de Cindy Coiffure. Clara le voit, l’entend, l’éprouve et comprend alors qu’il ne lui suffit plus.
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Je l’ai ouvert, un matin, un beau matin d’automne dans le parc de l’hôpital, et ç’a été l’éblouissement. Tout m’a parlé, tout de suite. Cette délicatesse, ce sens du beau. Ce type que sa fragilité obligeait à vivre reclus, qui consacrait des pages à ses endormissements ou à décrire un buisson d’aubépines. Il avait aussi peu sa place dans le monde que moi. Je n’étais plus seule. J’étais sauvée.
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Lenteur et vigilance, détente et concentration. Proust, c’est son yoga.
Bien le lire, c’est aussi ne pas hésiter à sauter des passages. Ce sont quelquefois cinq pages qu’elle survole avant de reprendre sa lecture au début d’un nouveau chapitre. Sur les plus de quatre mille pages au total de la Recherche, il y a de la marge. Elle le fait sans état d’âme, certaine que même Marcel, s’il se relisait aujourd’hui, se trouverait trop long par moments.
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Son Flynn Rider, dont la seule évocation suffisait à électriser jusqu’à son petit orteil, lui fait autant envie qu’une assiette de charcuterie après une dinde de Noël.
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Incipit :
Mme Habib sur le trottoir, en chemisier malgré le froid, tend le bras pour éloigner sa cigarette, l’autre est replié sous sa poitrine. A la fois raide et frissonnante, elle examine la vitrine de son salon comme si elle cherchait à en percer le mystère.
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Avec Proust, elle a l’impression de tout voir. Forcément, puisqu’il lui montre le monde visible dans ses détails infinis et un autre, derrière, caché mais vaste et puissant, qui impose sa loi, sa volonté au premier : la réalité psychique, psychologique des êtres. Et ce n‘est pas tout. En l’initiant au principe de la mémoire involontaire, comme s’il posait ses mains sur ses épaules et la faisait légèrement pivoter, il enrichit son point de vue en y ajoutant une dimension qu’elle avait ignorée jusque-là, celle du temps. Le passé, en surgissant dans le présent, ne s’y prolonge-t-il pas ? Le souvenir n’a-t-il pas plus d’existence que l’épisode qu’il relate ? Pourquoi semble-t-il qu’à mesure qu’on vieillit on se souvienne de mieux en mieux ?
Quel cadeau. Elle se fait la réflexion un matin, en entendant Nolwenn parler à une cliente des Marseillais à Dubaï. Le temps passé à lire Proust, c’est du temps gagné, volé par l’intelligence et non à elle.
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Elle continue, veut savoir, elle est curieuse, l’a toujours été. Une autre phrase l’arrête. « Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l’ordre des années et des mondes. » Impénétrable. Elle fronce les sourcils mais continue, sans plus être touchée. Les mots redeviennent des fourmis alignées. Proust parle de la position de son corps dans son lit, de son bras ankylosé, des meubles autour de lui. Ecrire autant de mots pour simplement dire qu’il n’arrive pas à dormir : ce type a un problème, il faut qu’il consulte.
Elle ferle le livre, le jette sur le canapé. Ça ira, merci. Il y a certainement des gens qui aiment ce genre de lecture, elle, ce qui lui plaît, c’est Jacob Elordi. Elle se tourne du côté de la fenêtre, pense aux yeux de l’acteur, à son expression de cocker triste, et alors, étrangement, comme si ses connexions neuronales avaient mis du temps à se faire, la dernière phrase qu’elle a lue lui revient. Elle reprend le livre, retrouve la page puis la phrase en question. Tout tournait autour de moi dans l’obscurité, les choses, les pays, les années. Et, d’un coup, tout fait sens. Cette histoire, c’est celle d’un homme couché qui va et vient entre le sommeil et la veille, le rêve et la réalité, le passé et le présent. Elle reconnaît ces états de confusion. Elle aussi, il lui est arrivé, au moment de s’endormir ou dans les secondes qui suivaient son réveil, de ne plus savoir si elle se trouvait dans cet appartement, dans la maison où elle a grandi ou dans celle de sa grand-mère à Besançon.
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Aujourd'hui, elle a commencé la lecture d'un livre écrit il y a plus de cent ans par un homme qui ne quittait pas son lit, un livre avec des phrases interminables et dont elle a le sentiment, pour une raison qui lui échappe encore, qu'il va la rendre plus forte.
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"Vous avez une jolie âme, d'une qualité rare, une nature d'artiste, ne la laissez pas manquer de ce qu'il lui faut".
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Même chapitre de la séparation se referme doucement, un autre s'ouvre qui sera plus long et pas moins douloureux, celui de l'absence.
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La mort, c'est une grande frayeur pour tout le monde, ceux qui vont partir comme ceux qui restent, et plus ils sont nombreux au moment de où elle frappe
, moins on a peur, c'est aussi simple que ça.
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Il n'en a rien fait, heureusement- depuis quand les maîtres de cérémonie funéraire donnent leur avis sur les prestations de la famille aux obsèques ?
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le 19 janvier 2004, Monticello

Je travaille mes couleurs. Mon projet est aujourd'hui d'arriver à reproduire un bleu qui s'approcherait de ceux de Fra Angelico. Le bleu de ses ciels est ce qui, chez lui, me touche le plus. Ce sont des bleus qui m'évoquent l'enfance. Ils en ont la pureté, l'idéalisme, la sensualité aussi.

En revenant de la plage, je croise Dutronc, à nouveau. Cette fois, il s'arrête et nous parlons une vingtaine de minutes, principalement de chats. Il m'apprend qu'il en a une trentaine, que son plus grand bonheur aujourd'hui est de s'en occuper. Très intéressé par les miens, il m'a conseillé de leur donner du poulet : "Ils adorent ça et ça leur fait les dents."
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