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Critiques de Stéphanie Dupays (137)
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Comme elle l'imagine

Je partais déjà avec un a priori au regard de la couverture… Et je dois dire que celui-ci s’est confirmé. Bien que truffé de clins d’œil et de citations littéraires se livre n’aura pas réussi le pari de me plaire. J’ai trouvé ce livre, qui se veut le reflet de la société, rempli de clichés. Je n’ai pas compris ce monde virtuel où les gens avec qui elle échange (en majorité) sont des inconnus. L’héroïne a également eu le don de m’agacer, certes, cela reproduit bien l’attente insoutenable d’un signe de l’être aimé… Mais tout au long de la lecture on ne peut que se dire que cette histoire est vouée à l’échec…

En quelques mots, c’est un livre qui se lit très facilement néanmoins je ne pense pas que je le recommanderai..

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Comme elle l'imagine

A l’ère de la digitalisation, les réseaux sociaux prennent une place de plus en plus importante dans notre quotidien. Non seulement ils nous permettent de communiquer avec nos proches, mais également de nouer de nouvelles relations, y compris des relations amoureuses. Facebook est l'un d'eux. Il dépasse les deux milliards d'utilisateurs actifs à ce jour. Autrement dit, un potentiel de rencontres particulièrement élevé et un phénomène sociétal dont Stéphanie Dupays devait s'emparer. De part sa formation initiale (diplômée de l'École nationale de la statistique et de l'administration) elle nous apporte un éclairage sur cette nouvelle façon de rencontrer les autres, voire l'Autre. Comme elle l'imagine est son second roman



Laure est universitaire, spécialiste de Flaubert et de Proust, elle aime les vieux livres et les films en noir et blanc. Vincent également. Tous deux discutent de leur passions partagées sur Facebook. Depuis des mois, ils échangent des SMS à longueur de journée. Elle sait tout de lui, de ses goûts, de ses habitudes mais tout reste virtuel. Au fil des échanges, Laure est tombée amoureuse de Vincent. Il avait des mots d’amour mais pas les preuves : Vincent n’évoquait jamais de date pour une prochaine rencontre. Et ce décalage entre les paroles et les actes la perturbait. Les messages maintenaient un lien entre eux, mais ils rendaient aussi la distance plus palpable et transformaient Vincent en une divinité inaccessible. Lorsque Vincent tarde à lui répondre, l’imagination de Laure prend le pouvoir et remplit le vide, elle s’inquiète, s’agace, glisse de l’incertitude à l’obsession. Quand une rencontre réelle se profile enfin, Laure est fébrile : est-ce le début d’une histoire d’amour ou bien une illusion qui se brise ?



Avec Comme elle l'imagine, Stéphanie Dupays nous livre une subtile analyse du sentiment amoureux tout en interrogeant notre époque et les nouvelles manières d’aimer. Elle analyse l’éveil du désir, l’attente, le doute, le ravissement mais également la torture des amours numériques. Comme elle l'imagine est une sorte de conte cruel et feutré mêlant littérature et fantasmes virtuels.



En effet, Stéphanie Dupays met en exergue la manière dont la correspondance influe sur la séduction et les jeux amoureux. Elle démontre combien nos fantasmes alimentent ce sentiment. Alors lorsque ces échanges deviennent virtuels, ils nous surexposent. Les codes changent. Ces nouvelles relations bien que très intimes font lien tout en maintenant l'autre à distance. L'auteure analyse également le rapport au temps, la sur-interprétation des signes qui deviennent autant de générateurs d'angoisse. En effet, constater que l'autre est connecté, qu'il a lu notre message, mais qu'il n'y répond pas dans un délai raisonnable, nous fait douter, vaciller. Il en va de même des photos postées qui stimulent notre imaginaire, modifient la réalité.



A travers une histoire somme toute ordinaire, Stéphanie Dupays nous rappelle s'il en était encore besoin, combien ces relations virtuelles sont biaisées en ne laissant aucune place à l'émotion puisque tout passe par l'écrit, rien par l'oral. Dès lors, tout est sujet à interprétation et il devient impossible de ressentir l'émoi de l'autre. En outre, ces relations peuvent se distendre, s'interrompre à tout instant ce, sans aucune explication. Après le rêve, la chute. Point d'engagement, tout n'est que virtuel, rien n'est réel. Alors quelle est la consistance des ces relations virtuelles ? D'ailleurs, sont-ce réellement des relations ?



La construction intelligente et subtile de ce récit qui mêle littérature classique et modernité, alliée à la plume simple et efficace de l'auteure fait de Comme elle l'imagine un roman agréable à lire qui décortique habilement le lien amoureux et nous mène pas à pas vers l'inévitable conclusion que s'il est indéniable que les réseaux sociaux sont de réels facilitateurs de rapprochement, il n'en demeure pas moins qu'ils ne sauraient remplacer les rencontres réelles.



Alors au virtuel, préférez le réel. A bon entendeur...
Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
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Comme elle l'imagine

Les protagonistes de Stéphanie Dupays sont des digital natives addicts aux réseaux. A travers Laure, professeure de Lettres, « maîtresse de conférences »,l'auteure explore les relations amoureuses sur la toile : comment l'étincelle naît, comment l'attirance grandit, évolue au point de tomber dans la dépendance.



On suit donc Laure, la trentaine, au début de sa relation virtuelle avec Vincent. Elle est si entichée, que même en plein cours, elle ruse pour pouvoir vérifier si Vincent lui a bien répondu. Si impatiente de s'isoler pour lui répondre, est-elle vraiment présente à ses élèves ? L'attentif Jean-Baptiste n'a-t-il pas décelé un signe de fébrilité ? La voilà scotchée à son smartphone.

Elle est si hypnotisée par l'écran que même dans un bus bondé elle est capable de se créer une bulle.

On peut lire certains de ses échanges avec ses followers, et en particulier avec ce fameux Vincent. Elle n'hésite pas à passer des heures à zoner la toile, à chatter ou à passer au crible le profil de Vincent, à fouiller dans ses posts. (1)

Sa dépendance aux messages de Vincent devient incontournable car celui-ci a l'art de la séduire, l'appelant sa « délicieuse ». Sa vie bascule, rêvant de leur rencontre, elle tente de la programmer mais la réaction de Vincent la refroidit, la déconcerte. La jalousie s'installe.

Elle va jusqu'à s'offrir une séance photo avec une professionnelle, pour poster une image séduisante de son profil. Elle fantasme déjà sur le nombre de likes qu'elle recueillera, en espérant ceux de Vincent.

L'auteure montre combien l'apparence prime sur Facebook.

Si bien que Laure qui se compare aux créatures virtuelles, aux «  visages lisses, aux corps parfaits » en est complexée. Elle voit « se rouvrir la cicatrice d'une image de soi défaillante ». Il est bon de convoquer l'injonction de Frédéric Midal : « Foutez-vous la paix », déconseillant de se comparer à un autre.



On constate que Laure, spécialiste de Flaubert, peine à concilier son travail quotidien( copies, colloques à préparer) et son égarement sur la toile. Elle perd sa concentration, corrige « l'esprit ailleurs, papillonne de ses copies à son smartphone, ce qui l'oblige à veiller parfois jusqu'à cinq heures du matin.



On suit les « montagnes russes « affectives entre les deux protagonistes et les rebondissements dans leur relation. Les vacances de Noël pour Laure, ce sera auprès de ses parents, à la campagne, pour renouer avec la nature, avec elle-même, afin que son cerveau ne tourne pas en boucle et surtout pour mettre Vincent entre parenthèses ! Elle se fait violence pour travailler sur ordi mais sans internet, elle se plonge dans Proust, Gary. Besoin de « retrouver sa souveraineté ». « Le travail effréné a un pouvoir anxiolytique » reconnu.

La romancière relate leur premier baiser, leurs premières étreintes, leur premier repas en tête à tête. Puis les rencontres ponctuelles, parfois très brèves, entre deux trains, une soirée au restaurant, des rendez-vous improvisés en dernière minute  ! « L'espacement de leurs rencontres faisait de chacune une éternelle première fois ».

Or il apparaît que Vincent a « comme un sixième sens »:dès que Laure s'éloigne, il revient vers elle ! Va-t-elle lui accorder une nouvelle chance ? Peut-elle lui faire confiance quand il lui dit que leur « rencontre est un miracle » et qu'elle est « son ange gardien » ? Laissons le lecteur découvrir l'évolution de cette relation et voir si elle parviendra à « résoudre l'énigme Vincent ».



On serait tenté de rapprocher Laure de l'héroïne de David Foenkinos, Mathide, elle aussi enseignante, qui « avait trop lu de livres » et « tous les malheurs venaient de la littérature »! Pour le narrateur de « Deux soeurs » (2), le métier de professeure « c'était une soumission à l'interprétation des mots ». Stéphanie Dupays , elle aussi, met en exergue le pouvoir des mots à travers Laure qui a tendance à vouloir vivre sa relation amoureuse à l'instar de personnages de romans. « Elle avait besoin des mots des autres pour décoder les êtres et les choses, interposer la littérature entre elle et le monde la protégeait ».

Toutefois les livres restent sa bouée de secours, son refuge, préférant « se passer de confident et s'en remettre aux livres ». Ainsi toutes ses références littéraires et cinématographiques( Rohmer) offrent au lecteur un terreau éclectique où puiser pour s'enrichir. Citons les poètes Brautigan,Cadou, Bousquet et Valérie Rouzeau qui méritent d'être lus. On croise également Durrell, Modiano.

Et si vous êtes à Paris, vous pouvez rendre visite à la statue deMontaigne, lui frotter le pied droit et le bonheur devrait vous sourire ou l'amour !

Stéphanie Dupays livre une réflexion sur le célibat selon les âges, sur les vieux couples, sur la difficulté d'entretenir une relation pérenne avec autrui.

Elle oppose celui qui se contente d'échanges derrière l'écran et de rencontres épisodiques à celle qui a besoin de relations concrètes, de convivialité et ne se satisfait pas « de mots d'amour ». Pour Laure, il devient évident que « Vincent est une divinité inaccessible ». On plonge dans les pensées de Laure qui en vient à douter de la sincérité des liens tissés avec Vincent, à se demander si elle n'a pas été ghostée. le manque devient insupportable, douloureux pour l'amoureuse. le poids du silence est terrible quand il brise l'illusion de proximité.



Si vous n'êtes pas sur les réseaux, ce roman vous protégera de cette aliénation, de cette techno- dépendance que Serge Joncour pointe aussi dans son roman CHIEN- LOUP. (3) Pour lui, « c'est comme le Nutella, dès qu'on y touche on est ferré » ! Facebook est ce « gigantesque texte à déchiffrer » où Laure s'égare!

Laure n'est pas la seule à s'être brûlé les ailes, mais son récit a la vertu de mettre en garde tous ceux qui s'emballent trop vite et s'investissent trop dans une relation virtuelle avec un(e) inconnu(e) ! Sa lucidité, toute relative, lui a toutefois permis d'éviter le piège tendu par Vincent, préférant renoncer à son invitation pour un week-end à Séville. Elle a su résister à la tentation !

Laure sait prendre de la distance (comme par exemple sa déconnexion lors d'un Noël chez ses parents), ce qui relance sa créativité, elle réagit comme Philippe Besson qui voit une corrélation entre écriture et séparation : « La souffrance et les chagrins d'amour rendent l'écriture très fertile ».

Stéphanie Dupays signe un récit nécessaire pour mettre en garde les naïfs afin d'éviter les rencontres toxiques et d'éventuelles désillusions.

Une sorte de diatribe qui éclaire et alerte sur les dangers de l'addiction à Facebook et à son smartphone. En même temps, elle offre une ode aux livres ( qui prennent soin de nous) et à la littérature, échappatoire pour les héroïnes.

La romancière se fait chantre de l'ici et maintenant, de la vraie vie, en sorte.



(1) Post : publications faites sur Facebook

(2) Deux soeurs de David Foenkinos, éditions Gallimard

(3) CHIEN-LOUP de Serge Joncour, éditions Flammarion

Prix Landerneau 2018 , Prix du roman d'écologie,

Prix de la Ville de Vannes 2019
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Comme elle l'imagine

"J'aime à vous écrire, c'est épouvantable, c'est donc que j'aime votre absence" Mme de Sévigné.



Laure, professeur trentenaire, seule, va se livrer sur Facebook à un échange nourri de messages avec Vincent. Même amours de Flaubert, Proust, René Guy Cadou ou encore Véronique Sanson, J.J. Goldman, de la nostalgie, des vieux films de Rohmer... Laure est séduite.



Est-elle amoureuse ou est-ce la recherche du sentiment amoureux qui rend Vincent si attirant ? Les réseaux sociaux ont changé la manière de se rencontrer pour certains : se livrer sincèrement, être dans l'attente de l'approbation de l'autre, dans l'inquiétude si la réponse tarde, le désir d'apprendre à connaître virtuellement Vincent, pour se convaincre que ce sera la bonne personne, avant de l'avoir face à soi. Tout cela donne l'impression à Laure de vivre plus intensément, de remplir l'espace vide, de développer un lien plus fort puisqu'elle a été comprise.



L'auteur nous offre un roman ciselé, ponctué de références littéraires, pour décrire la solitude d'aujourd'hui. Elle intellectualise la rencontre 2.0, les amitiés virtuelles, la relation créée par Laure dans sa soif d'amour, son besoin de reconnaissance et paradoxalement d'un réel alter-ego puisqu'elle a été elle-même, totalement, avant la rencontre physique.



Un récit maîtrisé, enlevé, pour décrire un sujet d'une grande banalité, avec justesse, dans un monde où le portable est posé entre les individus en permanence dans l'attente d'un partage que l'on a trop souvent des difficultés à vivre face à face. La prédation de pseudo-séducteurs qui vampirisent les informations confiées pour construire l'amoureux idéal de femmes rendues naïves par excès de solitude.



Une fiction pour alerter sur la solitude, la rupture de contact vrai entre les individus, qui trouvera certainement son lectorat. Un roman adroit qui donne à réfléchir sur nos pratiques sur les réseaux sociaux.



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Comme elle l'imagine

Laure est enseignante à la fac, a des amis, mais sentimentalement la jeune femme est seule. Elle n'est pas aimée. Elle n'aime pas. Aussi, lorsque sur Facebook elle découvre le compte de Vincent et que petit à petit son coeur s'emballe, elle espère.

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Une photo et des mots distillés virtuellement peuvent-ils conduire à ce qu'un amour prenne chair ou est-il voué à rester distancié ? Est-on vraiment sûr de sa réciprocité ? N'a-t-on pas tendance à interpréter ce qui nous convient derrière ces phrases, ces images ?

Cette distance imposée pourrait être une aubaine pour qui aime être flatté, rassuré et ne souhaite pas s'engager.

Laure espère, croit, mais elle hésite toutefois à en parler tant cet emballement pourrait sembler inadapté en raison de cette rencontre qui n'a pas encore eu lieu. Est-il bien légitime d'afficher ce qu'elle ressent ?  Avec parfois un éclair de lucidité, de doutes, Laure essaye de se raisonner. 

Dans ce roman, Stéphanie Dupays décrit la naissance d'un amour qui puise sa source dans ce qui transparaît d'un écran. L'auteur soulève beaucoup d'interrogations dont certaines sont propres au monde virtuel mais d'autres non.

Elle décrit le sentiment amoureux et les doutes inhérents à cet état et qui sont dans le cas présent exacerbés. 

J'ai apprécié cette lecture, spectatrice des échanges entre les deux protagonistes. J'ai eu les mêmes doutes et espérances que Laure et j'ai parfois été agacée par Vincent à me demander ce qu'il souhaitait réellement.

​​​​​​​Quoiqu'il en soit, je me serais bien abstenue de lui donner de quelconques conseils, considérant que chacun doit aller au bout de son cheminement pour ne pas avoir de regrets.
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Comme elle l'imagine

Un conte cruel et feutré, une variation ingénieuse et cinglante sur un mal du siècle : la tentation délétère de s'abandonner aux séductions si parfaites du virtuel.
Lien : https://www.lepoint.fr/cultu..
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Comme elle l'imagine

Belle surprise que ce roman tout en subtilité, à l’écriture classique pour une histoire contemporaine dans laquelle beaucoup se reconnaitront.

Je n’ai pas grand-chose à dire, sinon que j’ai passé un délicieux moment de lecture en compagnie de Laure, une jeune intellectuelle spécialiste de Flaubert qui se laisse happer, comme une midinette, par le miroir aux alouettes virtuelles de son écran. C’est bien écrit, délicat, les mots choisis sont toujours justes. Un régal dont le seul défaut est qu’il est trop court.

Je n’ai pas lu Brillante, son premier roman, mais je vais vite combler cette lacune.






Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Comme elle l'imagine

Laure est professeure de littérature. Quand elle ne travaille elle aime bien depuis quelques temps parler littérature sur Facebook. C’est comme ça qu’elle va rencontrer Vincent. Les messages publics laisseront rapidement place à des conversations privées. Laure apprécie beaucoup leurs échanges et commence à s’attacher et à vouloir plus. Comme une rencontre par exemple. Mais Vincent n’a pas l’air d’être sur la même longueur d’onde que Laure. Le virtuel semble lui suffire.

Laure cherche à en savoir plus sur lui. Elle analyse toutes ses conversations sur Facebook, qui sont ses « amies ». Qui est-il vraiment ? Pourquoi se contenter d’une relation virtuelle ?

Lorsqu’elle lui propose de venir à sa rencontre, Vincent n’est pas emballé par la proposition. De quoi refroidir Laure qui ne sait pas s’il faut insister à communiquer avec lui dans l’espoir que les choses changent ou s’il faut abandonner la partie.



J’ai trouvé le sujet du roman de Stéphanie Dupays intéressant et très actuel. Elle décrit avec beaucoup de réalisme un phénomène de plus en plus courant de nos jours : les rencontres derrière les écrans. L’espoir que l’on projette en elles, les déceptions et désillusions qui suivent.

Une lecture que je décrirais d’agréable mais pas inoubliable.
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Comme elle l'imagine

Les réseaux sociaux font partis de notre quotidien et sont au cœur de ce livre ainsi que l'amour.

Le développement des réseaux sociaux entraîne l'amour virtuel et l'on passe plus de temps derrière les écrans, tout en s’isolant.

Dans le livre de Stéphanie Dupays, ce thème est abordé et décrit avec précision l'attente de l'héroïne.

En effet, Laure, enseignante et agrégée de lettres, sait très bien manier les mots et sous Facebook, elle va entretenir une relation virtuelle avec Vincent. Au fur et à mesure, ils apprennent à se connaître . Pendant cinq mois, ils s’écriront des SMS, jusqu'au moment où ils se rencontreront. Laure fera-t-elle la différence entre le virtuel et le réel ? Réfléchira-t-elle à son avenir et à ces moments couper du monde, suite à ce temps passer sous les réseaux sociaux ?

Une écriture fluide et précise. Un récit qui est riche en référence littéraires et cinématographiques.

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Comme elle l'imagine

Les réseaux sociaux font partis de notre quotidien et sont au cœur de ce livre ainsi que l'amour.

Le développement des réseaux sociaux entraîne l'amour virtuel et l'on passe plus de temps derrière les écrans, tout en s’isolant.

Dans le livre de Stéphanie Dupays, ce thème est abordé et décrit avec précision l'attente de l'héroïne.

En effet, Laure, enseignante et agrégée de lettres, sait très bien manier les mots et sous Facebook, elle va entretenir une relation virtuelle avec Vincent. Au fur et à mesure, ils apprennent à se connaître . Pendant cinq mois, ils s’écriront des SMS, jusqu'au moment où ils se rencontreront. Laure fera-t-elle la différence entre le virtuel et le réel ? Réfléchira-t-elle à son avenir et à ces moments couper du monde, suite à ce temps passer sous les réseaux sociaux ?

Une écriture fluide et précise. Un récit qui est riche en référence littéraires et cinématographiques.

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Comme elle l'imagine

Il s’agit donc d’une histoire d’amour naissante qui prend forme à l’ère du numérique , du « 2.0 », du virtuel, du chacun chez soi derrière son écran .



Même si ce sujet est largement abordé dans la littérature de ces dernières années, l’auteure parvient à le rendre percutant.



Sa plume est lucide, son analyse des relations amoureuses et de « nos » comportements sur la toile / avec « nos » smartphones est fine.



Le récit est un perpétuel questionnement / une continuelle comparaison sur les échanges que nous avons aujourd’hui derrière nos écrans vs les relations amoureuses au temps de Proust,Flaubert , ..... d’ailleurs, les nombreuses références littéraires et cinématographiques, selon moi, font de ce roman sa très grande richesse.



Le récit est rythmé par cette obsession que suscite la relation virtuelle : l’attente de la réponse, la connexion , le sens des mots et leur pouvoir, utilisés par soi, par l’autre, l’image qui en découle au sens figuré comme au sens propre ( que disent de nous les photos que l’on publie,.......).



C’est donc un récit très bien mené, qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande vivement !
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Comme elle l'imagine

Rien d'original à ce roman, si ce n'est la description du piège Internet ! Victime des pixels, des blablas par écrans interposés, bon là ce n'est pas si dramatique juste une histoire d'amour qui vire, pas d'ancrage que du vent, forcément la chaloupe a vite fait de se retourner et hop tout le monde à la baille !

Elle m'a franchement énervée, d'être aussi naïve et piégée par ce beau parleur, se faire tout un cinéma dans sa tête, car il faut bien l'avouer ce n'est que de l'imaginaire. Leur première rencontre n'est pas crédible, on ne ressent rien d'explosif, ni de passionnant. Non ça glisse sur une mer d'huile. Déjà là j'ai été à deux doigts de refermer le livre, en me disant, pauvre d'elle et pauvre génération du virtuel. Quand je pense à tous ces faibles qui se font berner par FB, et toute la suite, quand je pense que pas plus tard que cette semaine, une gamine s'est défenestrée suite à un sondage sur je ne sais quelle application à la noix. Il serait grand temps d’atterrir et de cesser de se faire laver le cerveau par tous ces réseaux, si on n'est pas capable de s'en servir à bon escient.

Sinon, c'est un bon récit pour donner une bonne leçon à tous ceux qui se sentent attirer par une conquête virtuelle. Vous en conclurez comme l'auteur à la fin de son récit que la réalité, c'est quand même nettement mieux, plus sincère, vrai.

Une lecture rapide qui ne mange pas de pain.
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Comme elle l'imagine

Je ne connaissais pas du tout Stéphanie Dupays avant la lecture de ce roman - connu grâce à vous lecteurs Babelio !

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture, fluide, avec ses nombreuses références littéraires et cinématographiques.

Ce roman d'amour a tout d'un grand, un joli roman 2.0, à l'ère de Facebook.

Même si l'intrigue est bien ficelée, le texte agréable à lire, je suis un peu restée sur ma faim et je m'attendais à une fin plus aboutie.
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Comme elle l'imagine

Ce n’est pas la quatrième de couverture qui m’aurait incitée à me plonger dans ce roman : une histoire d’amour sur fond de réseau social, voilà qui évoque un parfum de déjà vu. C’est tout l’intérêt des lectures guidées par le choix d’un groupe, ici les 68 premières fois, de découvrir de nouvelles plumes, de se laisser surprendre par un récit beaucoup plus attractif que ne l’aurait laissé supposer les quelques lignes imprimées au verso. C’est aussi la preuve que l‘écriture fait tout, et peut transfigurer la banalité d’un sujet qui peut à première vue laisser indifférent. C’est pourtant le plus souvent de cette façon que l’on présente en quelques mots un livre dont on veut partager la lecture : par le sujet (d’où ces réactions inévitables. : encore la seconde (ou la première) guerre mondiale, encore la relation mère-fille, encore l’inceste…).



Pour revenir à Comme elle l’imagine, un autre élément défavorable pour une choix à l’instinct : le titre. C’est un peu tendance d’utiliser des titres de chansons, avec l’écueil de superposer deux univers dont chacun est le reflet d’un vécu qui s’inscrit dans une histoire personnelle, par les souvenirs et la période qui lui sont associés. Certes de nombreuses musicales références émaillent le récit et en justifie l’emploi.



Venons-en à cette rencontre avec Laure, universitaire spécialisée en littérature, qui tombe dans le doux piège des réseaux sociaux. L’essayer, c’est l’adopter, et au delà des alibis culturels, c’est bientôt sa solitude qu’elle offrira en sacrifice : le jeu périlleux de la séduction est un piège hautement dangereux. Outre les écueils d’une interprétation abusive, d’un procès d’intention, qui n’est pas l’apanage d’une correspondance en messages instantanés (les lettres reçues grâce au zèle des facteurs subissaient il y a quelques décennies le même sort), c’est la temporalité qui ajoute à l’angoisse. Réponse immédiate différée, pas de réponse…tout cela crée le manque, et dénature le raisonnement.



Belle leçon de prudence, qui s’adresse à nous tous.


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Comme elle l'imagine

L’amour au temps de Facebook



Après avoir exploré le monde de la grande multinationale dans Brillante, Stéphanie Dupays confirme son talent d’analyste de notre société en racontant la rencontre de Laure et Vincent via Facebook et leur histoire d’amour.



Laure et Vincent ne se sont jamais rencontrés, pourtant ils partagent beaucoup de leur intimité, aiment échanger sur leurs lectures, leurs films, leur vie… C’est par le truchement de leurs comptes Facebook qu’ils ont fait connaissance et qu’ils correspondent régulièrement. «Elle avait trouvé un cocon chaud et doux, où elle pouvait faire halte, et, si quelqu’un la comprenait vraiment, ses nuits d’insomnie étaient moins noires. En quelques semaines, l’admiration se mêla d’affection, le plaisir de recevoir un message vira à l’attente du suivant, la complicité se transforma en sentiment amoureux.» Laure attend avec impatience le prochain message de son ami virtuel.

Enseignante et agrégée de lettres, elle sait décortiquer les phrases, sait le poids des mots, sait chercher les signes derrière les expressions et sait jouer avec la langue. Mais ce qui lui plaît aussi dans ses échanges, c’est aussi l’effet-miroir, l’image d’elle qui lui renvoie son correspondant «une autre version d’elle-même. Non plus la prof sérieuse penchée sur ses copies, un stylo à la main, devant un thé et une profiterole au café d’en bas, mais une femme flirtant avec un homme qu’elle n’avait jamais rencontré.» Une femme qui confie sa mélancolie et s’imagine pouvoir tirer un trait sur sa relation passée en s’investissant davantage dans cette «relation électronique». Elle s’intéresse aux auteurs qu’il affectionne autant qu’à tout ce qui touche Reims, la ville où il est domicilié. Elle dresse des listes des films et des livres dont il parle et elle interroge Facebook pour y trouver des informations supplémentaires, dénicher l’ex-copine de Vincent et n’hésite pas à la demander en amie pour pouvoir creuser affiner son profil. «Laure échafaudait des hypothèses, inventait des scènes de rupture, construisait des scénarios.»

Hypnotisée par l’écran, elle va devenir de plus en plus addictive aux signes et aux messages, au point de ne plus pouvoir supporter de trop longs silences et de maudire celui qui la faisait tant languir. Jusqu’au jour où la rencontre tant espérée à lieu: «Il était là, devant elle. Celui dont elle avait tant rêvé, celui dont elle avait pressenti à partir d’un amas de signes numériques qu’il pourrait être le bon. Et à chaque phrase elle sentait que son intention se vérifiait.»

Si ce roman est si réussi, c’est que la romancière parvient fort bien à montrer que l’amour au temps de Facebook conserve les mêmes codes qu’aux siècles passés, que la passion empêche le discernement, que l’on projette sur l’autre ses désirs, que l’on efface ses doutes pour une promesse de bonheur aléatoire.

Même si très vite il aurait pu se rendre compte que l‘investissement de Vincent était bien plus restreint, qu’il se satisfaisait des quelques heures passées ensemble, qu’il ne parlait pas de s’installer avec elle ou de l’inviter chez lui, elle s’attachait à son rêve. Par la même occasion, elle s’interdisait la possibilité d’une «vraie rencontre».

Comme dans Brillante, son précédent roman, Stéphanie Dupays analyse notre société avec beaucoup d’acuité. Sans porter de jugement, elle analyse les ressorts de l’élan amoureux au temps des réseaux sociaux et montre combien il faut se méfier du fossé entre virtuel et réel.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Comme elle l'imagine

D'une écriture aiguisée, avec de nombreuses références littéraires et cinématographiques, l'auteure montre les limites d’une relation amoureuse virtuelle et comment elle peut devenir rapidement obsessionnelle (même pour une femme qui au départ est peu addictive aux réseaux sociaux). Un récit efficacement mené et une analyse fine des rapports amoureux de notre époque.
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Comme elle l'imagine

Il y a un talent inouï à rendre extraordinaire l'ordinaire. C'est celui de Stéphanie Dupays qui signe, avec son second roman, ce qui pourrait devenir un classique de l'amour contemporain.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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Comme elle l'imagine

J’ai découvert le livre de Stéphanie Dupays peu après avoir entendu parler du roman de Camille Laurens, « Celle que vous croyez » et avoir appris qu’un film en avait été tiré. Il faut croire que le sujet de l’amour et ses désordres à l’heure des réseaux sociaux est devenu une question de société suffisamment importante pour que la scène culturelle s’en empare avec une telle ardeur.

Le premier chapitre est magnifique, le lecteur croit assister à une scène classique de la vie d’un couple partageant chez lui une fin de journée banale dans un monde rassurant, alors que...

J’ai aimé la façon dont l’auteure fait évoluer les protagonistes de « Comme elle l’imagine » dans un cercle urbain et intellectuel privilégié (Laure est chercheuse en littérature, Vincent est écrivain-documentariste). Comme quoi avoir bac+15 ne met pas à l’abri des erreurs de jugement et d’une existence remplie... d’un vide sidéral.

Elle analyse finement les nouvelles façons de se rencontrer dans la vie virtuelle, de se rapprocher et de mesurer ses affinités au travers d’un écran qui protège et aseptise, d’échanger sur une même longueur d’onde provoquant ainsi ravissement et désir (comme dans la vraie vie !).

Il semble qu’aimer à l’heure des réseaux sociaux induit de connaître désordres et désillusions, et d’emprunter les mêmes chemins que dans la vraie vie ; sauf que dans la nouvelle Carte du Tendre, une personne aimée virtuellement n’existe que dans l’esprit de celui qui la construit sur mesure pour répondre à ses attentes.

Elle a des pages magistrales sur l’addiction au like et la déconnexion du réel, sur l’attente fébrile des messages de l’être aimé, sur l’énergie exclusivement passée à chercher les signes dans quelques caractères d’un message Facebook, sur l’enthousiasme amoureux qui reste au stade de promesse (abondance de messages échangés mais absence de rencontre physique), sur le besoin de se rassurer en espionnant le compte du partenaire et le voyeurisme qui en découle, sur le décalage actes/paroles, sur les liens entre relation virtuelle et mensonge, amour et fantasme...

En bref, «Comme elle l’imagine» est une réussite, à la fois source d’interrogation et plaisir de lecture.



Lu dans le cadre des 68 premières fois, ce livre voyagera auprès des nombreux.ses lecteurs/lectrices engagé.e.s dans l'aventure.


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Comme elle l'imagine

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Laure est professeur de lettres, spécialiste de Flaubert. Elle est célibataire, indépendante et souvent entourée d’amis. Elle aime chercher l’endroit parfait pour lire au calme et chercher dans les romans classiques les mots de sa vie. Mais depuis quelques temps elle échange par SMS avec Vincent, rencontré sur Facebook. Quand cette relation virtuelle ne lui suffit plus, Laure va chercher les signes et provoquer la rencontre...



De Stéphanie Dupays j’avais lu et apprécié Brillante. Elle garde ici son ton incisif et perçant et elle nous entraîne dans les affres des réseaux sociaux, de l’apparence et du virtuel.



Alors qu’elle nous emportait dans le monde du travail et de ses dérives dans son premier roman, elle évoque dans celui-ci le sentiment amoureux 2.0. Son héroïne est une femme que rien ne prédisposait à devenir la proie de l’attente fébrile d’un texto qui ne vient pas, d’un mot ou d’un silence qu’on analyse en boucle, de l’imagination qui s’emballe...

Laure se croit amoureuse mais elle n’est que la prisonnière d’une solitude qu’elle rejette...



Comme elle l’imagine est un roman qui analyse avec beaucoup de pertinence ce que l’amour est devenu à l’heure du virtuel, derrière les écrans, dans l’ombre d’une liberté que certain érige en maître...



Un roman fort bien écrit qui questionne... Merci aux 68 premières fois pour cette découverte !
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Comme elle l'imagine

La force du roman est de montrer que la virtualité numérique ne change pas le rapport amoureux mais ne fait que pousser à l’extrême les pathologies inhérentes à l’amour-passion.
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