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Citations de Stephen Markley (153)


On parle d'anthropocène, mais il serait plus exact de l'appeler nécrocène : une ère géologique déclenchée par l'être humain, dans laquelle le profit découle de l'exploitation et de l'extinction, l'immense capital accumulé finançant des dévastations plus grandes encore en un cycle fatal.
[...]
Ce que l'humanité infligeait à la biosphere - que ce soit son obsession pour l'impact d'un neutron sur l'uranium, les carburants fossiles, les bateaux-usines qui scarifiaient l'océan, l'élevage de toutes les créatures jusqu'à l'abeille - cette fascination, ce pillage, cela ne pouvait pas durer.
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"Faut que j'arrive à surmonter l'impression que tout le monde est génial, ça me paralyse quand je me rends compte que moi je ne le suis pas."
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Il bascula dans ses rêves, pleurant les rivières et les champs de son pays natal. Il le vit brûler d'un feu bleu et il pria pour avoir la force de le défendre, de se battre pour lui, de lui rendre la vie.
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La vie elle-même est devenue l’ultime ressource disponible, exploitable. On est prêts à tout. Raser des montagnes entières, anéantir des espèces, déplacer des fleuves, brûler des forêts, modifier le pH de l’eau, nous couvrir de produits chimiques toxiques. Il a fallu deux millions d’années à notre espèce pour se mettre debout et seulement cinq cents générations pour tout le reste. Notre culture repose sur notre droit à l’abondance, et sur pas grand-chose d’autre. Et nous avons mis notre droit de naissance en danger parce que nous sommes incapables de nous contrôler. De contrôler notre désir.
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Quand on pleure pour de bon , on ressemble toujours à l'enfant qu'on n'a jamais cessé d'être au fond de nous . p .359
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Le passé n’a de pouvoir sur nous que si on lui en donne.
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C’était l’unique leçon qu’il tirait de ses voyages : où qu’on aille, même si tout paraît neuf quand on débarque, au bout du compte c’est toujours les mêmes bars, la même bouffe, les mêmes meufs, la même politique, la même picole, les mêmes drogues, les mêmes emmerdes.
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Mais 56 avait des jambes, des cuisses et un cul de statue grecque. Elle admirait sa manière d'évoluer sur la pelouse. Elle ne connaissait rien au football américain,mais il paraissait être le chef, interpellait tout le monde, pointait du doigt, faisait des signes, rejetait la tête en arrière et poussait un cri guerrier pour mener ses hommes à la bataille. Elle ne le quitta pas des yeux jusqu'au moment où l’entraîneur, Bonheim, leur ordonna de foutre le camp avec son accent des Appalaches épais comme l'huile de moteur. « Mes gars n'arrivent pas à se concentrer quand il y a un troupeau de poules qui gloussent. »
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" Je veux retrouver ces années. Je veux sortir de cet univers parallèle de merde où on vit tous."
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[...] et lorsqu'il commença à voir comment tourne réellement le monde – pas tel que le racontaient les grands groupes médiatiques, pas tel que le lui avaient appris ses parents et professeurs, pas tel qu'il l'aurait souhaité pour garder sa bonne conscience –, lorsqu'il vit le monde tel qu'il est, plein d'une tristesse et d'une injustice brutes, palpables, écrasantes, alors il ne fut plus capable de le voir autrement.
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Toi c'est la température de l'océan qui t'intéresse, moi c'est ça. Les histoires. Une fois, j'ai lu un livre qui expliquait que la littérature, c'est une immense conversation qui transgresse toutes les limites définissant notre pensée : les frontières, notre durée de vie, les continents, les millénaires.

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Il ne croyait pas en Dieu, ne croyait pas davantage au destin ou aux coïncidences, et n’avait donc pas beaucoup d’options pour expliquer les choses sinon que, parfois, le bon astéroïde percutait la bonne planète de telle sorte que les lézards perdaient leur place et ces cons de singes la récupéraient.
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Pourtant, son ami n'avait rien d'ordinaire. Il vivait en roue libre, était têtu comme une mule et aussi rusé qu'un coyote. Il portait en lui des océans entiers, toute la nature du pays, des fantômes farouches et quelques centaines de millions d'étoiles.
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Tu sais pourquoi tu peux pas avoir un cours de conduite et un cours d’éducation sexuelle le même jour dans le Kentucky ? demanda-t-il. Parce que c’est trop fatigant pour le cheval.
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Quelle leçon cruciale pour toutes les jeunes personnes: si vous défiez la psychose collective du nationalisme et des guerres impérialistes, vous en paierez le prix. Et votre entourage, vos proches, les personnes dont vous pensiez avoir l'amour et le respect, ce seront elles qui viendront encaisser la note.
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C’est ça, l’adolescence : chacun vit dans sa bulle de doutes terrifiants, sans envisager que tous les autres soient dans le même cas.
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Presque tous les livres de Lisa avaient des pages cornées et des annotations dans les marges. Des traits d’esprit brillants, quelquefois obscènes, toujours charmants : un énorme smiley à côté d’une scène perverse dans Lolita ; un ironique « Bravo, mec ! » pour une phrase misogyne du Livre du rire et de l’oubli de Kundera ; un « Je mouille » à côté d’un passage des Hauts de Hurlevent. C’est durant cette période d’hameçonnage que Lisa lui avait donné Gaia, le classique écolo de James Lovelock, en l’avertissant que, malgré sa densité, il risquait de la chambouler. « C’est une lecture qui va te changer, lui avait dit Lisa. Tu ne regarderas plus jamais les fleurs, le lichen ou les bousiers de la même façon. »
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Nous le savons tous, la mémoire fonctionne de telle sorte que notre vie entière se trouve expliquée par une poignée de moments précis, des totems qui deviennent ensuite des récits. Reste à inventer ce qui liera le reste. Après un mélange de LSD et de méthamphétamine, avec quelques litres d’alcool dans l’intervalle, on commence à interroger profondément ces épisodes éclatants, et le cocktail créait dans la tête de Bill des transpositions temporelles tout à fait intéressantes.
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Il en était à sa troisième semaine de cuite depuis qu’il avait perdu son boulot, mais en réalité ces semaines étaient l’apogée de quatre années de cuite depuis qu’il s’était fait virer de la permanence d’Obama à Columbus, années que l’on pouvait aussi voir comme la continuation d’un lever de coude prolongé qui avait commencé au lycée de New Canaan. Difficile à dire. Bill sortait de trois semaines passées à boire, fumer, sniffer et gober dans un tel état de stupeur que, en un sens, l’acide l’avait presque réveillé, tiré de son terrier et laissé sous un soleil à cramer des vampires, faisant de ce moment de son existence un interminable et puissant foutoir de souvenirs, de poésie et d’émerveillement. Pile ce que doit être un bon trip.
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Ben avait envie d’écrire une chanson sur Rick, sur ce style de mec qu’on trouve un peu partout dans le ventre boursouflé du pays, qui enchaîne Budweiser, Camel et nachos accoudé au comptoir comme s’il regardait par-dessus le bord d’un gouffre, qui peut frôler la philosophie quand il parle football ou calibres de fusil, qui se dévisse le cou pour la première jolie femme mais reste fidèle à son grand amour, qui boit le plus souvent dans un rayon de deux ou trois kilomètres autour de son lieu de naissance, qui a les mains calleuses, un doigt tordu à un angle bizarre à cause d’une fracture jamais vraiment soignée, qui est ordurier et peut employer le mot putain comme nom, adjectif ou adverbe, de manières dont vous ignoriez jusque-là l’existence (« On est putain de bien ici, putain », dit Rick, assis dans l’herbe, en admirant le miroitement nocturne de Jericho Lake). Pourtant, son ami n’avait rien d’ordinaire. Il vivait en roue libre, était têtu comme une mule et aussi rusé qu’un coyote. Il portait en lui des océans entiers, toute la nature du pays, des fantômes farouches et quelques centaines de millions d’étoiles.
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