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Critiques de Steve Pugh (52)
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Preacher, Livre III

Tome composite que ce troisième tome de l'intégrale. Les éditeurs (ou l'auteur mais plus vraisemblablement les éditeurs, qui doivent décider de ce genre de truc) ont décidé de réunir dans ce tome les histoires inédites du Saint des Tueurs (3 chapitres) et Cassidy: Du sang et du whisky avant de reprendre le cours de la série. Sage décision car, notamment pour Cassidy, on ne comprendrait pas le présent de la série sans l'éclairage sur le passé de notre vampire préféré. C'est moins le cas pour l'histoire du Saint des Tueurs, même si cela nous offre un joli western horrifique.



Décision nécessaire donc, voire presque indispensable... mais qui a quand même eu pour effet de me sortir un peu de l'histoire principale. C'est assez étrange finalement cette complexité du background et cette simplicité du propos parfois dans la série, tout dans la vulgarité et la violence gratuite. Garth Ennis explique dans une des réponses au courrier des lecteurs (riche idée soit dit en passant que cette rubrique courrier et vraiment intelligent de l'avoir gardé dans les intégrale) que cette variété de ton (sérieux dans certains flash backs et déjanté la plupart du temps) est due au fait que lui et son dessinateur ont laissé libre cours à leurs envies, et que leurs envies sont multiples. L’œuvre n'en est que plus riche mais du coup finalement plus compliqué à apprécier totalement, sans doute parce que les envies du lecteur ne s'adaptent pas toujours à celle de l'auteur. C'est en tout cas très plaisant de voir un auteur qui se respecte et ne cherche pas forcément à nourrir les fans. Le plaisir a été moins grand que dans le tome 2 puisque j'ai mis du temps à finir le tome, lu finalement par petits bouts, avec des pauses à chaque changement de temporalité, je m'en rends compte maintenant. Les sorties des traductions françaises, différentes des sorties originales en VO n'aident peut-être pas à la cohérence d'ensemble (par exemple les chapitres du Saint des Tueurs n'étaient pas réunis avec les autres histoires en VO... mais avec d'autres histoires anciennes dans un volume intermédiaire). L'art de réaliser des intégrales cohérentes n'est pas un art mineur !



Cela ne m'empêchera pas bien sûr de continuer ma lecture, la prochaine intégrale me permettra de rattraper le retard des histoires parallèles. Au moins le fait de m'être questionné sur ma lecture hésitante m'aura permis d'être préparé au programme de la prochaine lecture !
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Animal Man, tome 2 : Contre-nature

En retard sur la publication des tomes 2 de la Renaissance DC, j’aborde là Animal Man, non seulement parce que cette série est considérée comme une des meilleures actuellement, mais aussi parce qu’il est plutôt nécessaire de lire cet opus avant le Swamp Thing, tome 2, bien tentant également.



Eu égard à Jeff Lemire au scénario, je n’arrive pourtant pas vraiment à apprécier cette série. Est-ce l’aspect hybride entre aspects fantastiques et super-héroïques que je trouve bancal ou bien est-ce tout simplement la manière de cette famille de gérer ses problèmes internes ? Je ne sais pas, mais pour autant, il est évident que le conflit opposant la Nécrose à la Sève et au Sang ne m’apparaît pas aussi éclatant de ce point de vue-ci que de celui de Swamp Thing. Comme ils comportent peu de détails dans la majorité des planches, les dessins me rebutent un peu aussi, c’est vrai, d’autant plus que la colorisation renforce cet aspect en créant des aplats de couleur qui attirent l’œil de manière disproportionnée. Reconnaissons que ce que nous pouvons découvrir dans cet opus n’est pas commun : l’ingéniosité et l’originalité de certaines idées graphiques sont certaines.



Voilà donc un tome qui surfe pleinement sur les idées fantastiques lancées dans ce crossover entre Animal Man et Swamp Thing ; pour autant, je n’ai pas véritablement accroché et le destin de la famille du héros m’indiffèrerait presque. Peut-être les éclaircissements apportés par la suite me feront voir ce deuxième tome d’un autre œil.



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Animal Man, tome 2 : Contre-nature

Animal Man peut sans doute être considéré à juste titre comme un super-héros de seconde zone MAIS...quel formidable concept : posséder les aptitudes de n'importe quel animal ! Voilà qui parle inévitablement à l'enfant qui survit (tant bien que mal) au plus profond de notre être. Qui n'a pas rêvé de voler comme un oiseau, de nager comme un dauphin ou de courir tel le guépard ?



Dans le tome 1, Animal Man s'est retrouvé embarqué dans une lutte millénaire entre les forces du Sang (lui qui tire ses pouvoirs de la Toile du Vivant, une énergie qui relie tous les êtres) et celles de la Nécrose. Son but ultime est de protéger sa famille ; sa femme, son fils Cliff et surtout sa fille, Maxine, amenée à jouer un rôle important dans cette guerre éternelle puisqu'elle est l'avatar du Sang.



Ayant échappé de justesse aux Trois Chasseurs (les agents de la Nécrose), la famille Baker, sur les conseils de Chaussette le chat (en réalité un agent du Sang chargé de protéger Maxine) part en quête d'Alec Holland, alias Swamp Thing, afin d'unir leurs forces. Pas d'emballement, ce n'est pas encore dans ce tome que les deux héros se rencontreront, comme je l'avais espéré, car la Nécrose fait tout pour mettre des bâtons dans les papattes d'Animal Man. Et elle est plutôt en position de force, l'équilibre entre Sève (dont Swamp Thing est un serviteur), Sang et Nécrose ayant été rompu. C'est là un des grand intérêt de ce tome, à savoir en apprendre davantage sur les différents partis en présence et sur la dynamique des luttes éventuelles qui peuvent les opposer, au cours du temps. Côté "guest" on a droit, contre toute attente, à une apparition de Constantine, Zatana et Mme Xanadu, venu mettre en garde Ellen Baker contre la défiance qu'elle éprouve à l'égard des extraordinaires capacités de sa fille de 4 ans, défiance qui pourrait bien entraîné la fin du monde...



J'aime beaucoup, au final, ce mélange entre comic de super-héros, fantastique aux accents horrifiques et même fantasy, à la limite, tant les représentation du monde du Sang me semble parfois sorti de l'imagination d'un Moorcock d'humeur maussade. C'est pourquoi je mets 4 étoiles, malgré les changements de dessinateurs, assez agaçants, surtout qu'ils sont quand même plutôt médiocres (Thimoty Green et Alberto Ponticelli) si ce n'est Steve Pugh, qui s'en tire un peu mieux.
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Harley Quinn : Breaking Glass

Même si je ne connais pas vraiment l'univers de Batman, je suis assez intéressée pour lire des comics avec Harley Quinn, personnage récurrent parmi les antagonistes. Alors, quand j'ai gagné un concours sur le compte Twitter @Themiscyra_co, qui met en avant les héroïnes dans les comics, je n'ai pas trop hésité sur mon choix.



Dans cette histoire, nous avons droit à un origin story - non canon - d'Harley Quinn, alors qu'elle était encore qu'une adolescente de quinze ans prénommée Harleen. Elle part vivre à Gotham City et est accueillie par Mama, son oncle drag queen qui tient un cabaret. Évoluant dans le milieu du drag, Harleen va faire la connaissance d'Ivy au lycée...



C'était un plaisir de découvrir le passé d'Harley Quinn, personnage emblématique de la série Batman, qui est ici une ado paumée. Ne connaissant pas plus que cela les personnages, cette histoire m'a semblée relativement crédible et cohérente.



J'ai aimé voir une Ivy différente, puisque nous avons une jeune fille noire qui se bat contre le sexisme et le racisme au sein de son lycée. En revanche, j'ai trouvé que le Joker n'était pas crédible par rapport à l'univers d'origine. Quant à Harleen, elle est très attachante dans ce livre !



C'est une histoire très chouette, qui aborde des thématiques de société et met en avant de chouettes personnages féminins ! Je remercie le compte @Themiscyra_co de m'avoir permis de découvrir ce comics !
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Harley Quinn : Breaking Glass

Curieuse de découvrir un maximum de titres du Prix Livraddict 2021, j’ai mis la main sur ce titre qui me faisait de l’œil depuis sa sortie. Il faut dire que, dès que je vois Harley Quinn, ma curiosité s’éveille ! Ma dernière découverte concernant ce personnage fictif avait été une pépite avec le génialissime « Harleen ». Dans la version de Mariko Tamaki et Steve Pugh, l’ensemble est tout de même moins sombre et psychologique cependant, l’interprétation fut tout de même très plaisante. Cette fois-ci, on va s’attarder sur l’adolescence d’Harleen Quinzel, lorsqu’elle était étudiante. Le décor est original et coloré : la demoiselle vit entourée de drag queens tenant un cabaret. « Mama » et les autres sont adorables, ouverts, compréhensifs et la rendent heureuse malgré le deuil qui pèsent sur ses jeunes épaules. J’ai adoré cette ambiance festive, espiègle, familiale et douce de ce groupe. Comme la jeune orpheline, je me suis vite attachée à eux et j’espérais que leurs soucis seraient vite réglés !



Quand notre belle et pétillante anti-héroïne n’est pas avec sa famille atypique, elle traîne avec des amis, notamment avec Ivy. Celle-ci a une apparence bien différente de celle à laquelle nous sommes habitués ! Adieu la sulfureuse rouquine aux formes généreuses et à l’intellect impressionnant. Certes, cette Ivy est un puits de savoir et de culture, mais c’est avant tout une superbe métissée engagée. Régulièrement, elle va tenir un discours très orienté LGBT, féministe, écologique, contre le racisme et anticapitaliste. Des sujets actuels qui collent plutôt bien au personnage. Ces changements peuvent surprendre et rebuter les puristes toutefois, ce ne fut pas mon cas. Il y a tellement d’adaptations sur le DC Universe que je ne suis pas réfractaire à des adaptations comme celle-ci !



Qui dit « Harley » dit, évidemment, « Joker » et « Batman ». Rassurez-vous, les deux sont présents ! Notre cher Batou sera principalement là en retrait. Comme toujours, il évoluera dans l’ombre et surveillera les actions de ses deux futurs rivaux. En tout cas, son identité surprendra sans doute quelques lecteurs ! Quant au Joker, j’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ce soit lui sous ce masque… Un peu déçue, mais qu’importe, car la dynamique qu’il entretien avec notre petite arlequine est toujours aussi intéressante, déjantée, violente, vache, complexe et originale. Le tout est servi sous un chouette coup de crayon réaliste et travaillé ainsi que des teintes monochromes (on joue beaucoup avec le contraste rouge/bleu). Le rendu est vraiment bon ! Honnêtement, cela donne envie de se pencher sur d’autres ouvrages comme celui de Catwoman ou Raven…
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Wonder Woman - Agent of Peace, tome 1 : Glo..

Wonder Woman dans des histoires courtes diversifiées

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Ce tome contient une série d'histoires courtes, indépendantes les unes des autres, ne nécessitant pas de connaissance préalable du personnage. Il regroupe 13 histoires allant de 8 à 24 pages, réalisées par autant d'équipe créatrices différentes. Côté scénariste, se trouvent le tandem Amanda Conner & Jimmy Palmiotti (6 histoires, les autres n'en écrivant qu'une), Van Jensen, Scott Kolins qui dessine son histoire, Jeff Parker, Steve Pugh, Andrea Shea, Louise Simonson, Marv Wolfman. Côté dessinateur se trouvent Inaki Miranda, Daniel Sampere qui dessine 4 histoires dont 3 encrées par Juan Albarran, Jeremy Raapack, Aneke, Marguerite Sauvage qui effectue sa propre mise en couleurs, Meghan Hetrick, Paul Pelletier encré par Norm Rapmund, Hendry Pasetya, José Luis encré par Jonas Trindade. Les coloristes sont le studio Hi-Fi (6 histoires), Adriano Lucas (4 histoires), Romulo Fajardo junior, Arif Prianto. La couverture a été réalisée par Amanda Conner.



Wonder Woman se retrouve impliquée dans une histoire de fraude immobilière : Simon Wickett et sa sœur, deux milliardaires, ont recours à des criminels pour détruire des bâtiments afin d'acquérir le terrain à un prix plus avantageux. Ils décident d'acheter par cette méthode l'immeuble habité par Harley Quinn et ses amis. Wonder Woman enquête sur la disparition d'alpinistes et de Lois Lane en haute montagne dans la chaîne de l'Himalaya : elle se retrouve confrontée à une ancienne déesse agressive. Il y a quelques temps de cela, Wonder Woman a pulvérisé une météorite qui menaçait la Terre, mais un gros morceau s'est englouti dans l'océan à proximité de Gorilla City et il en est sorti une créature agressive. Les supercriminels ont décidé d'échanger leurs ennemis habituels et Scarecrow s'occupe de Wonder Woman. Deadshot a un contrat à accomplir lors d'un sommet de grandes nations : Wonder Woman doit intervenir pour l'empêcher d'abattre sa cible.



Dans le repère d'une organisation terroriste, Steve Trevor donne tout ce qu'il a pour avancer et parvenir jusqu'à Wonder Woman pour lui apporter son aide. Wonder Woman arrive dans un petit village des Balkans pour mettre de l'ordre dans un bar : il s'y trouve une femme de grande taille habillée comme une valkyrie et se faisant appeler Gundra. Elle attaque la superhéroïne à peine la conversation engagée. Wonder Woman intervient dans un théâtre pour neutraliser des individus ayant pris des enfants en otage. Sans qu'elle s'en aperçoive, un des enfants lui dérobe son lasso magique. Dans une grande gare de Moscou, Wonder Woman est en train de se battre contre des agents KGBeast. Dans un coin, Etta Candy incognito observe la scène se préparant à passer à l'action pour récupérer la mallette d'un scientifique qui veut revendre une bombe à impulsion électromagnétique. Dans une chaîne de montagne péruvienne, Wonder Woman découvre un artefact de puissance, mais Cheetah s'en empare avant elle. Wonder Woman a hérité de cinq cents millions de dollars et d'une demeure de luxe où elle se rend. Elle y est attaquée par des squelettes. Wonder Woman est victime d'un chantage à l'otage, organisé par Docteur Psycho qui lui fait voler des appareils technologiques. Une femme siphonne les pouvoirs de Wonder Woman pour son profit.



Régulièrement, l'éditeur DC Comics met en œuvre une série anthologique consacrée au personnage de Wonder Woman : Sensation Comics Featuring Wonder Woman Vol. 1 (2014/2015), Wonder Woman: Come Back to Me (2019/2020) écrite par Amanda Conner & Jimmy Palmiotti, dessinés par Chad Hardin, puis par Tom Derenick. C'est à nouveau ce dont il s'agit avec la présente série. Le lecteur passe d'une histoire à l'autre : deux de 24 pages, sept de 16 pages, quatre de 8 pages. Afin de raconter quelque chose dans un pagination réduite, il faut que les scénaristes adoptent une écriture dense : c'est ce qu'ils font. Le lecteur retrouve donc la narration assez lourde en cellules de texte d'Amanda Conner & Jimmy Palmiotti, un peu moins lourde des autres, mais dense, soit en informations pour que la narration visuelle puisse se concentrer sur l'action, soit en commentaires pas toujours intéressants. Chacun connaît son métier et sait qu'il ou elle doit dérouler une intrigue rapide, résolue en 1 épisode, avec au moins un affrontement physique. En fonction du scénariste, elle ou il décide d'inventer un nouvel opposant ou de s'appuyer sur un supercriminel déjà existant, de faire en sorte que Wonder Woman soit le seul personnage avec des capacités extraordinaires ou de l'opposer à un supercriminel ou une créature surnaturelle ou divine, de mettre plus ou moins à profit la richesse de l'univers partagé DC.



Au fil des histoires, le lecteur se sent plus ou moins impliqué en fonction de leur originalité, soit le point de départ, soit le déroulement, soit le thème, soit la narration visuelle. Conner & Palmiotti jouent le jeu de réaliser une intrigue bien consistante, pas forcément sophistiquée, en mettant un point d'honneur à faire transparaître une facette ou une autre de la personnalité de Wonder Woman. Dans la première histoire, ils ne résistent pas à la tentation de mettre en scène un des personnages qu'ils ont écrit pendant plusieurs années : Harley Quinn. Les coauteurs jouent à fond sur l'opposition de caractère entre la femme responsable et la fofolle prompte à se comporter comme un enfant. Sampere réalise des dessins bien fournis, descriptifs et clairs, glissant même une femme à la peau hâlée avec une belle iroquoise de cheveux blancs dont la ressemblance avec Ororo Munroe n'est pas le fruit du hasard. L'histoire suivante est plus convenue, un peu étirée pour remplir le quota de pages, avec un combat dans une caverne, à la mise en scène pas très inspirée. L'histoire suivante, toujours des mêmes auteurs, présente une meilleure cohésion, avec un enjeu d'affrontement plus complexe, une résolution moins évidente, et des dessins qui mettent en valeur les habitants de Gorilla City. Quatrième histoire consécutive de ces créateurs, ils montrent un autre aspect du caractère de Diana, son optimisme, son refus de céder au désespoir facile, à la vision d'une apocalypse inéluctable. À nouveau, le trio d'auteurs réalise une histoire bien construite, compacte, divertissante, et tout à l'honneur de l'héroïne : très réussi.



La cinquième histoire de Conner & Pamiotti commencent par une scène kitch au possible : Diana attaquée par des squelettes dans une demeure luxueuse : impossible à croire. Le lecteur continue quand même avec des dessins d'un niveau professionnel, avec un bon niveau de détails, sans assez de personnalité pour être mémorables. Il découvre que derrière cette attaque, les scénaristes mettent en scène une autre caractéristique de Diana, totalement évidente, mais rarement évoquée : sa beauté, et l'effet qu'elle peut avoir sur un homme. Une histoire très touchante. La dernière histoire s'avère à nouveau bien dense, avec une femme parvenant à siphonner les pouvoirs de Wonder Woman, et cette dernière qui met à profit l'un d'eux, pas le plus connu, pour gagner, avec des dessins très soignés de Sampere qui s'encre lui-même. Très sympathique.



Van Jensen & Raapack montrent Wonder Woman se démener pour éviter un assassinat, une histoire aussi vite lue qu'oubliée, avec des dessins compétents mais sans panache, et une facette combattante du personnage qui finit par faire peur à Floyd Lawton. Le lecteur passe alors à l'histoire de Scott Kolins : Steve Trevor avance face à des ennemis plus forts et plus nombreux, pour rejoindre Diana afin de l'aider : une mise en scène intéressante de la force et du courage que peut donner le sentiment amoureux, très sympathique. Puis Parker et Aneke montrent comment une amitié peut naître en deux guerrières reconnaissant les compétences de l'autre, vite oublié. Steve Pugh raconte une histoire en tant que scénariste avec les couleurs pastel douces de Marguerite Sauvage : une histoire qui sort de l'ordinaire, à la fois sur le plan visuel, à la fois pour cet adolescent intelligent et débrouillard, et Diana qui se retrouve dans une position à mi-chemin entre la grande sœur et la maman : une histoire mémorable. Le lecteur passe ensuite à une histoire de type espionnage, évoquant de loin la guerre froide, mettant en valeur Etta Candy : des très belles couleurs d'Arif Prianto, une intrigue bien menée et originale, et des dessins très agréables à l'œil, une réussite. Louise Simonson et Paul Pelletier racontent une histoire assez convenue d'artefact magique donnant de grands pouvoirs, d'une supercriminelle comptant bien le mettre à profit pour avoir le dessus sur Wonder Woman : très convenu. Enfin Marv Wolfman, un autre vétéran, oppose Diana au docteur Psycho, une relation toujours très malsaine, avec un relent de domination psychologique et d'ascendant toxique, dans une histoire à la dynamique enfantine, avec des dessins compétents, mais une résolution téléphonée.



Ce recueil propose treize histoires courtes de Wonder Woman, toutes assez denses pour pouvoir raconter quelque chose dans une pagination limitée. Tous les créateurs sont des professionnels compétents. Quelques-uns réalisent des histoires convenues et vite oubliées. Certains parviennent à mettre en scène une facette inattendue de l'héroïne, ou un drame qui sort du tout-venant, avec une narration visuelle adaptée.
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Preacher, Livre III

Un livre III qui déchire sa mémé, encore une fois, même si elle n'est qu'évoquée... (Ceux qui liront cette série comprendront ! héhé...)



L'histoire du saint des tueurs est juste géniale, quant à la suite de la course-poursuite de Dieu par Jesse, elle est bourrée de rebondissements "grâce à" Cassidy, qui s'avère être un fieffé saligaud, quand même...

En fait tout reste bien dans le ton anti politiquement correct, un vrai régal pernicieux !



Le livre4 vient de sortir, il va sans doute assez vite arriver dans ma pal, celui-là... Muarf !
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Preacher, Livre III

Preacher livre 3, ça a été un énorme plaisir de le lire.



Dans la 1ere partie, de découvrir le passé de l'homme qui est devenu le Saint des Tueurs, de comment il est passé d'un homme assassin à un homme amoureux et puis comment il s'est retrouvé en Enfer pour en sortir tel qu'on le connaît. Cet homme qui jadis à l'époque de la conquête de l'Ouest nous raconte et nous montre à quel point les colons étaient pires que les Indiens, notamment dans leur bourrage de crâne à mettre la barbarie sur eux, alors que les blancs étaient pires.



Puis dans la seconde partie on découvre mieux Cassidy, un gars super-cool mais hélas de lui-même porteur d'emmerdes et à qui est souvent est emmerdé par beaucoup de gens de la Nouvelle-Orléans. Peut-être qu'au final à vouloir maudire quelqu'un de bien on finit par en subir un retour de boomerang ?



Sans oublier la magnifique Tulip qui vise et tire mieux que Cassidy et Jesse tous les deux réunies et sobres. Elle aura de plus en plus de doutes sur la confiance en Cassidy, déjà qu'elle avait été lourdement déçue d'être mise en retrait par Jesse dans le livre précédent, leur trio s'ébrèche doucement au fil de leurs aventures.



Les expressions des personnages et surtout de Tulip sont super réalistes, ce qui nous fait ressentir leurs sentiments et nous met dans l’immersion totale de leurs péripéties.



Vivement la suite :-)
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Billionaire Island

Ce tome contient une histoire complète, indépendante de toute autre, qui n'appelle de suite. Il regroupe les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par Mark Russell, dessinés et encrés par Steve Pugh, avec une mise en couleurs réalisée par Chris Chuckry. Il commence avec une introduction d'une page de Brian Michael Bendis expliquant que cette histoire a la propriété de prédire un futur proche qui va advenir exactement à l'identique. Elle est suivie par une autre introduction d'un page de Russell, qui explicite son propos sur l'alternative à ce qu'il décrit. Les couvertures ont été réalisés par Pugh et le tome comprend également les couvertures alternatives de Pia Guerra et de Darick Robertson.



Sur la chaîne télé Caviar, le milliardaire Rick Canto, PDG de Aggrocorp Foods, présente l'île pour milliardaires appelée Freedom Unlimited, une île artificielle naviguant dans les eaux internationales, n'accueillant que des milliardaires, et le personnel nécessaire pour assurer tous les services attendus. C'est également un refuge pour milliardaire pour fuir l'agressivité du commun des mortels qui estime qu'ils sont responsables de tous les maux de la Terre. Mais l'accès est contrôlé avec un détecteur de fortune qui affiche la réalité du compte en banque à l''entrée. L'île est défendue et patrouillée par des drones très puissants, et sans aucun impôt. Dans sa chambre luxueuse de son appartement de Floride, Corey Spagnola a été attaché en pyjama sur son lit, par Trent Arrow qui le tient en joue. L'agresseur explique qu'il faisait partie d'une association d'aide humanitaire qui distribuait de la nourriture en Angola, des sacs de maïs dont il a appris par la suite qu'il avait été génétiquement modifié par Aggrocorp, et qu'il contenait un virus de stérilité. Sa famille l'avait accompagné et ils avaient mangé avec les réfugiés du camp angolais, la nourriture qu'ils distribuaient. Sa femme et sa fille avaient fait une crise d'allergie mortelle à ce maïs modifié, risque connu par Aggrocorp, mais passé sous silence. Arrow assassine Spagnola et s'approprie ses papiers d'identité.



Le lendemain, Shelly Bly pénètre dans le bureau de Rick Canto pour l'interviewer. Elle lui demande pour quelle raison il a souhaité racheter Agrrocorp. À la télé, les informations évoquent le décès de Corey Spagnola. Dans le grand bureau paysager, l'assistant robotique de Canto lui fait remarquer qu'il s'agit peut-être d'un assassinat. Shelly a encore une question à lui poser sur un programme d'aide alimentaire en Angola. Comme il doit partir, il lui propose de l'accompagner sur l'Île des Milliardaires. Elle accepte. Une fois sur place, il lui propose de l'attendre dans la pièce d'à côté, pendant qu'il règle un ou deux détails. Elle ouvre la porte et pénètre ans la pièce plongée dans la pénombre. La porte se referme en se verrouillant. À l'intérieur se trouvent déjà quatre prisonniers : Mike le comptable, Flynn le hipster, une jeune cadre supérieure et un jeune homme en costume-cravate. Mike identifie tout de suite Shelly comme étant une journaliste. Il explique qu'il s'est retrouvé enfermé à la suite d'un processus similaire à ce qu'il vient de lui arriver : il a découvert des irrégularités comptables qu'il a évoquées avec Canto et ce dernier lui a demandé d'attendre dans la pièce d'à côté. La jeune cadre supérieure en tailleur déclare que sa situation n'a rien de comparable car elle excellait dans toutes les épreuves professionnelles. La discussion s'interrompt car des employés font passer de la nourriture par une trappe.



C'est le deuxième récit que le scénariste réalise pour l'éditeur Ahoy Comics, après Second Coming (2019) avec Richard Pace. Cette fois-ci, sa verve est dirigée contre les milliardaires du monde entier, en fait surtout les américains. Dans l'introduction, l'auteur explique que son point de départ est le rythme alarmant de la dégradation de l'environnement, et le questionnement sur le comportement des individus les plus riches de la planète qui continuent à accumuler de manière compulsive, sans que leurs milliards ne servent à améliorer la situation. Comme à son habitude, le scénariste raconte avant tout une histoire. Une journaliste se retrouve prisonnière dans une pièce qui est littéralement une cage à hamster, mais pour humains, avec de la sciure au sol, un point de distribution de nourriture, un autre pour l'eau, et même une roue d'exercice. À partir de là, le lecteur est invité à suivre trois fils narratifs : l'évasion de Shelly Bly, la tentative d'assassinat de Rick Canto par Trent Arrow (ayant usurpé l'identité de Corey Spagnola) et Rick Canto gérant les affaires auxquelles il doit faire face. Bien évidemment, le lecteur soutient immédiatement la journaliste, mais il succombe également immédiatement au charme de Rick, Canto. Ce dernier a toujours le sourire. Il trouve une solution politiquement incorrecte à tout immédiatement. Il traite les autres au mieux comme de simples objets, au pire comme des déchets sans valeur. C'est un individu calme, toujours souriant, avec une assurance aussi extraordinaire que la manière dont il maîtrise toutes les situations.



C'est également un vrai plaisir de retrouver Steve Pugh. Tout commence avec cette couverture qui ressemble fort à un hommage aux œuvres de Banksy, dans sa sensibilité anticapitaliste. La couverture de l'épisode 2 utilise des silhouettes icônes pour un commentaire sur la valeur d'un être humain, en dollars bien sûr. Les 4 autres sont des peintures plus classiques, avec un humour tout aussi décapant. L'artiste représente les lieux et les individus en les détourant d'un trait encré fin et précis, pour une apparence réaliste et consistante. Bien évidemment, l'île aux milliardaires est un personnage à part entière et l'horizon d'attente du lecteur comprend le fait de pouvoir l'admirer. Le dessinateur lui en donne pour son argent et comble son horizon d'attente : un dessin en pleine page lors de l'arrivée de Trent Arrow et Ty Leavenworth en drone géant, la zone d'extension de l'île, la demeure luxueuse de Rick Canto avec sa piscine privée et sa zone d'atterrissage pour drone, sans oublier la cage à hamster avec sa roue. Les auteurs surprennent régulièrement le lecteur, par exemple avec cette séquence se déroulant littéralement sur fond vert.



Les personnages sortent également de l'ordinaire, une partie tout du moins. Shelly Bly est une jeune femme bien faite de sa personne et pleine de vitalité, sans que l'artiste n'ait recours à un jeu d'actrice dans le registre de la séduction. Trent Arrow est un homme avec une silhouette parfaite, sans musculature extraordinaire, un héros d'action assez générique. En revanche, les individus inféodés au système capitalisme, quel que soit leur niveau, valent le détour. Outre le sémillant, presque pétulant Rick Canto, le lecteur tombe également sous le charme de la jeune cadre supérieure dans un tailleur impeccable, avec un visage et silhouette avenante (là encore sans la ravaler à l'état d'objet), sous le charme différent du hipster avec sa belle barbe et sa chemise à carreaux (sans oublier les bretelles), le créateur d'applis et son stetson démesuré, les quatre autres propriétaires de Freedom Island, sans oublier son PDG très particulier. Les dessins insufflent de la vie dans chacun de ces personnages, font apparaître leur personnalité et leur caractère, en phase parfaite avec le scénario et intègre les éléments comiques avec élégance. En effet, cette histoire appartient au registre de la satire mordante, sur le plan socio-économique, comme la précédente collaboration entre ces deux auteurs : The Flintstones (2016/2017).



Mark Russel & Steve Pugh raconte une solide histoire, et brossent le portrait d'un capitalisme entretenu par des esclaves consentants. Les milliardaires ont soit bâti leur fortune sur le travail des masses laborieuses, soit en ont tout simplement hérité et la font fructifier. Leur objectif est d'amasser toujours plus de richesse : un processus qui s'auto-alimente, sans rien donner en retour. Mais quand même les emplois générés ? Le lecteur voit bien les employés au service de leurs patrons capricieux, s'impliquant de leur mieux en espérant ainsi décrocher un (petit) bonus. Les auteurs se montrent particulièrement convaincants en montrant des individus (les quatre prisonniers) totalement consentants dans cette forme d'esclavage : ils ne reçoivent que des miettes, ils sont prêts à consacrer toute leur vie pour en recevoir un peu plus (grimper dans les échelons en perpétuant le même système de domination), incapables d'envisager une vie qui ne soit pas ainsi asservie au profit, à la production et à la consommation de richesse. Il y a en a aussi pour les PDG dont finalement le flair pour les affaires repose sur un chien. Tout du long de ces 6 épisodes, les auteurs intègrent des petites piques pénétrantes, aussi bien pour la qualité de l'observation que pour appuyer là où ça fait mal : les prisonniers excités parce qu'ils reçoivent des billets de banque (dont ils ne peuvent rien faire, une sorte de réflexe pavlovien), la mention de Bill Cosby (hypocrite d'un niveau extraordinaire), l'angoisse de l'effondrement d'un système pourtant si inhumain, la forme d'avarice de ces milliardaires, le président des États-Unis, totalement inféodé aux intérêts privés. Au fur et à mesure, le lecteur relève d'autres détails révélateurs. Dans la résistance à la torture de Trent Arrow, il peut voir une métaphore de la résistance du peuple. Il peut aussi reconnaître plusieurs personnalités caricaturées à commencer par Kid Rock (Robert James Ritchie) dans le rôle du président des États-Unis, ou Steven Seagle dans un des propriétaires de l'île.



Mark Russell & Steve Pugh sont en pleine forme pour une satire très réussie sur le thème de l'effondrement vu par le prisme de la rapacité des milliardaires. L'artiste donne à voir des lieux aussi plausibles qu'originaux, et des personnages attachants, malgré leurs défauts, leur aveuglement. Le scénariste met en scène un aspect du capitalisme ne s'attachant pas à l'obscénité de l'existence de milliardaires, mais au capitalisme, l'accroissement de richesse personnelle étant devenu une fin en soi, plutôt qu'un moyen.
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Harley Quinn : Breaking Glass

Ah Harley Quinn, sans doute l'ennemie de Batman, la plus complexe de l'univers DC et on se demande de quel côté la jeune femme se situe, cela dit côtoyé le Joker ne l'a pas aidé non plus.



Dans ce comics nous découvrons la jeunesse et l’ascension de la demoiselle où elle fera la connaissance d'Ivy (déjà passionnée par les plantes). Harley se pose des questions sur sa vie et son désir de faire face à l'injustice. Harley veut agir pour la bonne cause quitte à braver les interdits mais se brulera les ailes mais elle deviendra celle que nous connaissons tous.



J'aime beaucoup le dessin de Steve Pugh il joue avec les couleurs tant le coté bleu pastel quand Harley est gentille mais passe d'une couleur rouge et chaude lorsque Harley devient Harley Quinn.



Ce comics de la collection Urban Link est une petite pépite que offre un vent de fraicheur et d'originalité dans l'univers DC.



Il ne me manque plus qu'à découvrir le comics Harleen de Stjepan Sejic pour découvrir l’ascension d'Harley Quinn d'une autre façon.
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Harley Quinn : Breaking Glass

Grooooosse déception avec cette collection Urban Link. Au lieu de proposer "juste" des chouettes récits ados avec des sujets forts (inégalités sociales, écologie, orientations sexuelles, etc.) avec de supers dessins, les éditeurs se sont dit qu'il fallait absolument coller aux séries comics traditionnelles. Leur but : capter un nouveau public en faisant rentrer au pied-de-biche les personnages récurrents dans un univers qui ne colle avec aucune timeline (le Joker en fiston bourgeois rebelle, on n'y croit pas une seconde). Résultat, les fans de comics se sentent floués et ceux qui décideraient éventuellement passer le pas se retrouveront bien démunis face aux vrais arcs (en cours ou passés).
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Preacher, Livre III

Ce tome 3 commence par une séquence biographique et pas n’importe laquelle , celle du Saint des Tueurs ,le dessin est sombre et convulsif , le scénario apocalyptique . On y apprend la mort du Diable et comme Dieu fait une fugue …Où allons-nous ma bonne dame ? Puis on s’occupe du passé de Cassidy le Dracula celtique : on y constate qu’il ne suffit pas de boire du sang pour être potes et que le susnommé n’aime pas trop le folklore à la Anne Rice (d’autant qu’on est à la Nouvelle Orléans).Nouvel épisode mouvementé des amours de Jesse et Tulip .apparition de Tête de Fion (que je n’aime pas du tout) et un beau final vaudou avec cimetière , serpent et carnage. Au total le volume est un peu disparate mais plaisant.
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Harley Quinn : Breaking Glass

« Breaking Glass » est une nouvelle origin story pour le célèbre personnage d’Harley Quinn. Née dans la série animée « Batman » des années 1990, son succès auprès des fans et du grand public se confirme aujourd’hui encore par ses nombreuses apparitions et des productions diverses de plus en plus centrée sur elle.



De base, elle a été pensée comme une psychiatre psychologiquement corrompue par le Joker. Fidèle acolyte d’un des plus charismatiques villains des comics, elle en serait même depuis amoureuse.



Ici, les origines sont orientées d’une toute autre manière. Elle n’est plus cette cérébrale psychiatre, coincée dans une tenue sage pour finalement exploser vers l’excentricité la plus totale. Non, c’est une adolescente lunaire et un peu paumée qui se trouve confrontée aux injustices subies par son entourage et qui cherche sa place dans des luttes qu’elle fait siennes. La jeune Harleen Quinzel sort déjà du cadre et va cultiver ses amours du déguisement et de la transgression des règles établies.



Je suis un peu mitigé quant à celle nouvelle version malgré quelques qualités. Je dois avouer être attaché à l’ex-psy qui devient cinglée et ça n’en sera pas ici le propos. Elle est tout de même attachante et trouve sa force dans une forme d’indépendance lors de la conclusion provisoire. Ce qui me gène avant tout, c’est le traitement fait au Joker. Mes craintes sur son identité se sont confirmées lorsque tombe les masques. Il trouve son incarnation dans une identité publique qui ne convient pas à l’image que je me fais de lui. Et puis, que le mystère soit levé de manière si banale gâche toute l’aura d’un personnage emblématique.



En revanche, je suis extatique face aux planches de Steve Pugh. Le style, le trait, le choix des teintes et leurs variations en fonction du contexte m’ont entièrement conquis. Rien que ce visuel, je serai demandeur d’une suite. D’ailleurs, les graphismes sont le point fort de cette collection comme j’ai déjà pu le découvrir avec l’opus consacré à Catwoman.
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Harley Quinn : Breaking Glass

J'ai lu ce comics en parallèle avec un autre proposant une version très différente du personnage Harley Quinn qui s'intitule sobrement « Harleen ». https://www.babelio.com/livres/Sejic-Harleen/1221199



Il s'agit de deux interprétations (très différentes vous allez voir !) de la transformation de la jeune femme Harleen Quinzel en la célèbre et mortellement déjantée Harley Quinn.



Je trouve ces deux points de vue complémentaires, car l'un reprend la version plutôt classique de la psy qui vient vérifier sa théorie en se confrontant aux plus grands criminels enfermés à l'asile d'Arkham, où elle va notamment rencontrer le Joker ; alors que l'autre imagine un scénario très différent, où Harleen est une lycéenne propulsée par un malheureux concours de circonstances dans une ville (Gotham pour rester dans l'ambiance ^^) qu'elle ne connaît pas, seule mais très vite entourée d'un groupe de drag queens qui vont la prendre en charge. On y découvre sa vie au lycée, ses nouveaux amis et ennemis, notamment la jeune Ivy (oui, oui, celle que l'on connaît habituellement comme Poison Ivy, mais avant sa transformation –que l'on ne verra pas dans ce volume, pour ne pas trop se faire de déception), le tout arrosé d'un discours féministe-lgbt-écolo-anti capitaliste qui m'a, forcément, beaucoup plu ! C'est donc un environnement très actuel avec des thématiques parfaitement ancrées dans notre réalité.



Si la version « ado » d'Harley s'adresse de fait autant à des ados qu'à des adultes, la version « adulte » s'adressera quant à elle à un public un peu plus mature, de par son ton plus sombre mais également par la nature des relations entre les différents personnages, notamment la relation amoureuse que l'on connaît, qui naît au fil des pages sous une forme plutôt sensuelle (que je ne mettrais peut-être pas entre les mains d'un jeune ado, par exemple).



Dans les deux cas, j'ai trouvé le personnage d' Harley très attachant (bien qu'un peu trop naïf dans « Breaking Glass », limite cancre, ce qui est un peu dommage, mais qui finalement se rattache à la toute première version de ce personnage que j'ai connu dans ma jeunesse, dans le DA batman des années 90 (oui, je sais, pas de commentaires, merci :D) donc ça restait acceptable quand même ^^) ; et j'ai beaucoup aimé la transition de chacune des versions (bien que dans « Harleen » je ne la trouve pas particulièrement réaliste, peut-être parce qu'un homme a essayé de raconter comment une femme peut tomber amoureuse d'un meurtrier fou à lier ? difficile d'en être sûre) vers sa forme clownesque, pour des raisons et par des moyens totalement différents, mais pour un résultat similaire.



C'est un peu un hasard que j'ai lu les deux ensembles, mais je trouve avec le recul que c'était plutôt bien, et je les recommande tous les deux !
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Harley Quinn : Breaking Glass

Voici une variation sur Harley Quinn. Il ne faut pas y chercher une origine story classique. Ici, on a une ado paumée, en quête d'elle-même, qui navigue au sein de communautés dont elle partage la vie mais sans vraiment comprendre leurs problèmes et sans réussir à s'investir. Son questionnement personnel, face à un monde qu'elle n'arrive pas à comprendre et appréhender, est centré sur qu'est-ce que faire le bien / faire le mal et sur la question des limites (rien que de très classique pour un récit sur l'adolescence ?). Les auteurs optent donc pour une quête d'identité individuelle, avec un personnage se recentrant sur elle-même, inapte à trouver sa place dans le monde tant qu'elle ne sait pas qui elle est. Devenir Harley Quinn lui donnera un but et un objectif. Pourtant, ce choix de scénario semble un peu en décalage avec la critique sociale et économique qui sous-tend le reste de l'univers dans lequel le personnage évolue. L'impression finale est d'avoir une BD qui est sur un entre-deux, faute d'aller au bout sur une des deux approches : réalisme ou super-héros ? Ou alors l'objectif est de montrer que les supers-héros/vilains seront toujours hors du monde et que les deux ne sont pas réellement conciliables ? Quoiqu'il en soit, on ne peut que reconnaître que toute l'histoire est servie par un dessin très réaliste et avec des couleurs qui créent des ambiances très réussies.
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Harley Quinn : Breaking Glass

J’inaugure la nouvelle collection d’Urban Comics, URBAN LINK, avec le titre Breaking Glass qui nous propose de découvrir une Harley Quinn adolescente déjà bien déjantée et une origin story revisitée.



La collection URBAN LINK prend le pari de revisiter les personnages DC pour proposer des thématiques plus modernes et qui sauront plaire aux grands adolescents et jeunes adultes.



Ici, Mariko Tamaki (Cet été-là) nous propose une Harley Quinn, âgée de 15 ans qui débarque à Gotham pour vivre avec Mama, gérante d’un bar de drag queen. Accompagnée par les fabuleux traits de Steve Pugh, l’auteure réinvente totalement l’histoire de notre arlequine préférée. L’intrigue dévie totalement de l’histoire majoritairement connue de la petite amie du joker pour nous en proposer une beaucoup plus moderne. Mariko Tamaki nous propose une histoire très intéressante très marquée par le féminisme, l’activisme et plus en arrière plan par la cause LGBTQ+. Le point de vue est innovant et passionnant cependant j’avoue avoir été un peu perdue car peut-être un peu trop éloigné de l’histoire que l’on connaît. Harleen Quinzel est une adolescente très indépendante qui a envie de changer les choses (à sa façon certes) et veut par dessus tout le bonheur des personnes qui l’entourent et qu’elle admire.



Breaking glass est donc un récit avec lequel j’ai passé un bon moment. L’intrigue est innovante et prenante mais souffre de quelques lenteurs et est beaucoup trop éloignée de ce que l’on connaît de l’héroïne pour véritablement parler d’une réadaptation réussie. Breaking Glass reste malgré tout un récit de qualité qui se lit parfaitement bien et qui surtout, se dévore par les yeux tant les planches de Steve Pugh sont superbes !
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Animal Man, tome 2 : Contre-nature

Animal Man fait partie des nombreux héros méconnus du grand public, même si sa reprise lors des New 52 avait redoré son blason.

C'est pourtant un héros très contemporain, avec des problèmes familiaux crédibles, une conscience écologique prononcée et qui contraste pourtant avec sa manière de vivre très américaine.

J'ai particulièrement appréciée que sa femme soit généralement pénible et égoiste et non pas la classique miss parfaite qui se doit d'accompagner chaque super héros.

Petit bémol peut être, la représentation toujours archétypale du super héros méga musclé. De même pour la représentation de 2 magiciennes DC dont je tait le nom pour garder le suspens, dont la taille de la poitrine semble peu probable au regard de leurs tailles de guêpes, et ne parlons même pas de la praticité de leurs costumes.



Le dessin est le gros défaut du livre, il est d'une part très figé, d'autre part peu cohérent. Je pense notamment à une scène ou le héros et son fils sont dans le désert, arrive à une station essence, et la case d'après cette station essence est finalement dans une ville qui semble relativement grande.



Je ne développerai pas sur l'intrigue de la BD, on suit toujours l'expansion de la pourriture au détriment du "sang" et de la nature; l'équilibre de ces 3 royaumes métaphasiques garantissant l'équilibre de la vie sur terre. Original et palpitant (mon petit doigt me dit que ca finira bien tout de même)
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Harley Quinn : Breaking Glass

Breaking glass ou comment massacrer un personnage au fort potentiel... La couverture me donnait envie, le résumé aussi... Les dessins sont magnifiques, je les ai beaucoup appréciés. Mais l'histoire me dérange énormément. On a une Harley sans personnalité, qui suit bêtement les autres, qui s'approprie des luttes de la plus mauvaises des manières. J'ai trouvé que le féminisme était affreusement représenté. On a des personnages lourds, extrémistes... Décevant.
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Harley Quinn : Breaking Glass

Deuxième comics pour moi, et j'ai toujours autant kiffé !

J'avoue avoir préféré "Raven", j'ai trouvé les dessins plus adaptés à mes gouts (ceux çi sont un peu plus proches des comics originaux) et l'histoire peut-être un peu moins loufoque (en meme temps on parle d'Harley Quinn maelle t'abuses) !

Mais en tout cas, j'ai passé un super moment, j'ai adoré découvrir ce côté de son histoire et apprendre à apprécier les origines de ce personnage haut en couleur :)

L'intrigue est super sympa, on reste sur le "avant" comme avec Raven et j'ai vachement aimé cette version ou le petit enemies to lovers Joker/Harley Quinn à vachement de sens (et surtout est GIGA GIGA ennemies to presque lovers mdrrrr) !

Harley Quinn c'est vraiment un personnage mythique, et je la connaissais pas du tout (ouais j'ai vu aucun films sur elle ni rien, m'en voulez pas), et j'ai adoré du coup découvrir ce perso à travers ce graphique haut en couleur :)

Je vous le conseille totalement si vous voulez comme moi, découvrir le perso, ou au contraire si vous êtes deja fan d'elle et que vous voulez découvrir une nouvelle facette de son histoire !
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Harley Quinn : Breaking Glass

Ce récit imagine les débuts, la « naissance » du personnage d’Harley Quinn.

La toute jeune Harleen Quinzel arrive en bus à Gotham City pour loger chez sa grand-mère, qu’elle ne connaît pas, en l’absence de sa mère.

Harleen se retrouve sous l’aile d’une reine d’une boîte de drag queen auprès de laquelle elle trouve une famille protectrice.

La vie et ses injustices va faire naître la fameuse Harley Quinn.

J’ai passé un bon moment avec ce comic, les graphismes sont beaux et le style particulier de couleur colle bien avec l’histoire et n’est en rien désagréable. Le style d’écriture narré en plus des bulles est sympa, ce sont les pensées d’Harleen.

Très agréable bande dessinée. L’action est là. C’était un bon moment de lecture.
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