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Critiques de Steve Weddle (14)
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Le bon fils

« le Bon Fils » est un roman choral assez difficile à appréhender. Il se compose de dix-huit histoires qui se croisent et s'enchevêtrent. Il y a une nuée de personnages et de points de vue qui restituent la triste réalité du comté d'Union dans l'Arkansas. C'est un territoire rural durement touché par la crise économique. La violence est partout : braquages, cambriolages, trafics des drogue. Les habitants du Comté font face comme ils peuvent au chômage, à la maladie et aux accidents de la vie



Il est parfois dur de recouper les liens entre les différents personnages mais un individu se détache de l'ensemble : Roy Allison. Il a passé de nombreuses années en prison après avoir provoqué un accident de la circulation au cours duquel ses parents sont décédés. Il souhaite désormais s'en sortir, éviter les ennuis. Mais peut-on échapper à son passé et à son destin dans cette Amérique rurale ? le roman va traiter de cette soif de connaître son passé, l'histoire de sa famille, et de la volonté de s'extirper d'un avenir fermé, englué dans la crise et la violence.



Le baseball est une thématique importante du roman. Difficile pour le lecteur français de saisir toutes les nuances que ce jeu apporte au texte. le titre original est « Country hardball » et pourrait être traduit par «campagne brutale». Mais le hardball est aussi un lancer agressif et vicieux au baseball. S'ensuit une métaphore entre le lancer et la destinée, certaines balles pouvant recevoir une impulsion atypique.



« le Bon Fils » est un roman sombre, à la fois exigeant et profond. Ce n'est pas qu'un simple polar sur l'Amérique rurale, c'est une oeuvre littéraire ambitieuse et singulière.
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Le bon fils

Le premier roman de Steve Weddle prend racine en Arkansas. Un roman noir qui a mon goût manque de peps. Si l’atmosphère est bien décrite, les personnages, trop nombreux, ne marqueront pas mon esprit.



Le bon fils, ou celui qui a tué ses parents



Roy Allison a passé plusieurs années en prison. À l’origine d’un tragique accident de la route qui a causé la mort de ses parents, sa présence n’est plus tolérée dans le village. L’histoire déjà lourde, car située dans un contexte socio-économique défavorisé, est encore assombrie par la violence qui règne dans le conté.



Roy tente coûte que coûte de s’en sortir. Si trouver du travail en sortant de prison est difficile, résister à la tentation de l’argent facile l’est plus encore. Malgré tous ses efforts pour garder sa dignité et tenter de faire amende honorable, il aura du mal à devenir l’homme qu’il souhaiterait être, « Le bon fils ». Alors il va tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer dans le passé de sa famille pour que tout ne soit que violence et mensonges.



Mon avis



Je n’ai pas réellement accroché à cette histoire. Trop sombre pour être un simple roman, pas assez noire pour me mettre mal à l’aise ou me faire vibrer. Si Steve Weddle décrit à merveille la vie dans ce coin reculé de l’Arkansas, j’ai trouvé que l’histoire manquait de panache. Pour moi, le rythme est ralenti par cette succession de personnages dont on se souvient peu au final. C’est dommage, car le roman commence plutôt bien avec la sortie de prison de Roy dont on connaît les circonstances qui ont mené à son incarcération. Mais ensuite s’enchaînent des tas de rencontres qui ne me semblaient pas d’un grand intérêt, car trop peu développées à mon sens.



Cette fois, je n’ai pas été emballée par ce roman de la collection NEONOIR des éditions Gallmeister. Pourtant, j’ai apprécié bon nombre de leurs romans, à commencer par « Le verger de marbre » d’Alex Taylor dont je vous avais parlé au mois d’août.



Je pense que mon manque d’intérêt vient aussi du fait que le personnage n’est pas suffisamment mauvais pour être attirant. D’un autre côté, je n’ai pas éprouvé d’empathie pour lui non plus.



Des personnages trop nombreux et peu développés ainsi qu’un personnage principal me laissant de marbre auront eu raison de mon enthousiasme à l’idée de cette lecture. Dommage.
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Le bon fils

LE BON FILS de STEVE WEDDLE

Aux confins de l’Arkansas et de la Louisiane, Roy Allison vient de sortir de prison, il avait tué ses parents dans un accident de voiture, pas vraiment de sa faute mais s’il n’avait pas snifé de l’acide auparavant, et puis d’autres accidents. Par l’intermédiaire de la mairie, il trouve un job, il va voir une maison pour un problème de cadastre, l’homme lui dit le reconnaître, lui reproche la mort de sa fille, Roy ne voit pas de quoi il parle, il s’énerve…Roy passe chez sa grand-mère chaque week-end, elle n’arrive plus à payer le remboursement de sa maison, la banque se fait insistante, Roy va régler le problème…

Dans cette bourgade rurale où trouver un boulot régulier est une aventure, encore plus en sortant de prison, Roy essaye de garder une ligne de conduite qui lui évite les ennuis, mais tout le monde se souvient de lui, alors sa morale étant déjà mal affirmée il va flirter avec la légalité d’autant que de nombreux incidents se produisent et que les regards convergent.

Roman choral s’il en est mais à un point tel que j’ai été totalement largué! Il y a tant de personnages et d’histoires qui se croisent (ou non) que j’ai perdu le fil principal, ce qui dommage car Steve WEDDLE écrit fort bien dans ce court roman que je ne peux conseiller.
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Le bon fils

Le résumé du livre m’avait attiré irrémédiablement… et puis, c’était un Gallmeister et jusqu’à présent, je n’avais jamais été déçue par un Gallmeister. Oh, il y en a eu qui m’ont moins plu que d’autres, mais déçue, "moi jamais !".



Je vous présente donc le patient zéro… Celui qui est le premier à me décevoir grandement, alors que je misais beaucoup sur lui.



Première surprise, ce n’est pas un roman, mais un recueil de nouvelles qui se croisent, un roman choral, un peu à la manière de "Chienne de vie" de Franck Bill ou de "Les loups à leur porte" de Jeremy Fel.



Alors que j’avais eu un coup de cœur pour ces deux précités et trouvé leur construction super bien foutue, et bien ici, je l’ai trouvée brouillonne.



Composé de 18 histoires qui se croisent et s’entremêlent, ce roman choral qui avait tout d’un grand, est assez difficile à appréhender. Pourtant, j’y étais entrée avec un sourire béat car la première histoire m’avait plu.



Et puis, j’ai pas capté le comment du pourquoi de la seconde, et ensuite, j’ai perdu pied, je me suis perdue et j’ai balancé le roman avant la fin… Oui, je l’ai abandonné !



Râlant car il avait vraiment tout pour me plaire, d’ailleurs, voyez le menu : des personnages bien typés; des points de vue différents qui restituent bien la triste réalité de l’Arkansas (la patrie de Bill Clinton); un côté rural prononcé; des personnages durement touchés par la crise économique et qui font face, comme ils peuvent, au chômage et à tout son cortège de misères; de la violence qui vire au drame sordide; sans oublier des braquages, des cambriolages et des trafics de drogue en tout genre.



Un roman noir, un "rural noir" avec sa population qui s’enfonce dans la désillusion puisqu’ils n’ont aucun perspective d’avenir agréable. Et s’ils en avaient un peu, le guerre en Irak leur a pris des fils qui s’étaient engagés.



Le personnage pivot de ce roman choral est Roy Allison. La vie n’est pas rose non plus pour lui car le choupinet a tué ses parents lors d’un accident de la route alors qu’il avait consommé de la drogue.



Son passé est comme un cancer qui ne veut pas le lâcher. Difficile de trouver un job quand on lance à la gueule que vous êtes responsable de la mort de vos parents.



Alors comment cela se fesse-t-il qu’avec d’aussi bons ingrédients et une bonne mise en scène des 18 chapitres, on arrive à un désastre pareil dans mon ressenti de lecture et un abandon sur l’autoroute de la lecture ?



La narration confuse, tout simplement ! J’ai eu de la peine à trouver mon chemin dans ces 18 chapitres, eu du mal à trouver la sortie du labyrinthe de l’intrigue.



Et plus j’avançais dans ma lecture, et plus ma confusion augmentait à chaque fois que je tournais un page, rendant ma lecture tellement laborieuse que j’ai baissé les bras et écouté la petite voix dans ma tête qui m’incitait à abandonner purement et simplement ma lecture.



Dommage, il y avait de la qualité dans l’écriture, de la profondeur dans certaines histoires, des personnages et des paragraphes qui reflétaient bien le marasme économique de l’Arkansas mais le tout était mal cuisiné et le plat final est un roman choral qui m’a déçu.



Fallait bien que ça arrive un jour, mais cela ne m’empêchera pas de continuer de lire ou de me jeter sur les romans publiés chez Gallmeister, et ce, quelque soit la collection.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le bon fils

Une nouvelle fois, nous partons à la rencontre de cette Amérique profonde avec Le Bon Fils, premier roman de Steve Weddle qui présente des scènes de vie du quotidien désenchanté des habitants d’une petite ville située à la frontière de l’Arkansas et de la Louisiane. Crise économique et petite délinquance sont les cocktails détonants pour une population enlisée dans la désillusion et l’absence de perspective d’avenir conjugée à une spirale de violence qui vire parfois au drame sordide. Sur l’autel des sacrifiés, c’est la jeunesse qui fait les frais de cette précarisation avec cette propension effrayante à trouver refuge dans la consommation de stupéfiants dont la fabrication et le trafic deviennent l’unique ressort économique de la région suscitant de ce fait toutes les convoitises.



Roy Allison aura beau faire, il restera toujours le garçon qui a tué ses parents lors d’un accident de la route alors qu’il était sous l’emprise de la drogue. Une alternance de délits et de frasques agrémentée de séjours en prison ont émoussé ses vélleités de révolte et désormais hébergé chez sa grand-mère il aspire à une vie plus paisible. Mais il est parfois difficile de s’en tenir à une ligne de conduite honorable lorsque l’on ne parvient pas à conserver son job en vous jetant constamment votre passé à la figure. Et puis cette misère sociale est comme un cancer qui vous empêche d’avancer. Mais coûte que coûte Roy Allison se frayera un chemin pour s’extriper d’un destin foireux, même si pour cela il doit trahir tout en faisant usage d’une violence aussi déterminée que calculée.



S’agit-il d’un roman choral ou d’un recueil de nouvelles ? On ne saurait le dire vraiment et c’est peut-être pour cette raison que le roman de Steve Weddle s’avère extrêmement troublant avec une narration confuse dont on peine à trouver le sens au niveau de l’intrigue. C’est d’autant plus dommageable qu’il faut bien reconnaître l’excellente mise en scène des dix-huit chapitres composant le roman. Chacun d’entre eux portent des titres parfois singuliers soulignant d’autant plus cette sensation de nouvelles où l’auteur dénonce tour à tour les spirales infernales de la délinquance et du surendettement, les ravages de la drogue et de ses réglements de compte liés aux trafics, l’écho de la guerre dont les répercussions bouleversent ces parents plongés dans un deuil bien trop prématuré. Sur fond de récession et de ralentissement économique on perçoit l’enlisement d’une société qui ne peut trouver d’avenir pour sa jeunesse que dans le baseball qui cesse d’être un jeu pour devenir un enjeu lié aux bourses d’étude que l’on peut obtenir en fonction d’un hypothétique potentiel dans ce sport complexe. On est loin des récits de rednecks associaux pour se plonger dans un univers déliquescent où l’on s’efforce de survivre du mieux que l’on peut afin de préserver un semblant d’espoir.



C’est lorsque l’on aborde le récit dans son ensemble que les difficultés surviennent à l’instar de la kyrielle de personnages qui se manifestent parfois de manière très fugace et dont certains sont dépourvus d’identité comme le fils de Champion Tatum qui apparaît dans les chapitre Champion et Le Truc Avec des Plumes. On ignore également l’identité du mari de Nancy (chapitre All’Star) et du petit frère de Dougie Robinson qui intervient de manière déterminante dans le chapitre La Fumée se Dissipe. Pour corser le tout, ces deux protagonistes sont déclinés sur le point de vue narratif interne tout comme les parties concernant Roy Allison, acteur central du roman, son cousin Cleovis Potterfield (chapitre A Crédit) ainsi qu’un mystérieux personnage prénommé Doyle (chapitre Réception). Néanmoins dans le chapitre Ce Genre de Tête, Roy Allison est subitement conjugué sur le point de vue narratif externe sans que l’on n'en comprenne l’utilité ou le sens alors qu’il s’agit peut-être tout simplement d’un effet de style destiné à souligner le malaise en perturbant le lecteur. Il faut également prendre en considération le fait que les personnages sont parfois désignés au moyen de leurs diminutifs ce qui achévera de déconcerter les lecteurs les plus aguerris.



Ainsi Le Bon Fils génère davantage de confusion au fur et à mesure de la progression d’une lecture devenant tellement laborieuse qu’elle peut inciter à l’abandon pur et simple du roman. Et quelle que soit la qualité d’écriture où la belle fulgurance de certains passages on demeure immanquablement contrarié par un récit qui décoit plus qu’il ne surprend. Dommage.







Steve Weddle : Le Bon Fils (Country Hardball). Editions Gallmeister 2016. Traduit de l’anglais (USA) par Josette Chicheportiche.



A lire en écoutant : Cross Bones Style de Cat Power. Album : Moon Pix. Matador 1998.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Le bon fils

Tout avait pourtant presque bien commencé. Le premier texte m'avait plu. Puis, je suis passée au second, et là, patatras ! j'ai nettement moins compris. Bien au contraire, j'en suis venue à me demander si j'étais face à un recueil de nouvelles, ou à un roman. Je n'ai pas vraiment tranché. Je dirai simplement que nous avons une unité de lieu, de temps et que chaque chapitre (nommons-les ainsi) nous entraîne dans une autre partie de l'histoire, avec des personnages différents. Roy Allison semble être le personnage fil conducteur de ce récit. Pourtant, nous sommes souvent entraînés sur d'autres chemins, dont le point commun est la violence. Cambriolage, braquage, enlèvement aussi, meurtres... La violence est omniprésente, pour ne pas dire affreusement banalisée, comme si agresser l'autre était le seul moyen de survivre, sans avoir l'impression de faire le mal. Le shériff ? Il fait ce qu'il peut, et c'est vraiment tout ce qu'il parvient à faire. L'espoir ? Où ça ? Nulle part. La violence a toujours été là, dix ans plus tôt, vingt ans plus tôt, deux générations plus tôt. Rien ne semble pouvoir y mettre fin.

Alors non seulement c'est ici un roman dans lequel je me suis perdue, mais aussi un roman dans lequel tous les protagonistes semblent perdus. Constat amer ? Oui.
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Le bon fils

Sans surprise, la crise économique que subissent de plein fouet les classes moyennes de l’Amérique des marges continue d’alimenter la littérature noire américaine.

C’est au tour de Steve Weddle de nous amener dans une communauté rurale, ici dans l’Arkansas, à quelques encablures de la Louisiane. On croisera tour à tour une partie des habitants du comté de Columbia, qui ont tous en commun d’essayer de survivre au quotidien et de donner un sens à l’ersatz de vie que la société américaine consent à leur conférer. Champion Tatum et son fils essayant de sortir la tête de l’eau après le suicide d’Eleanor, le shérif et ses adjoints travaillant sur la disparition d’une adolescente et des braquages foireux, Clint Womack, pas un dollar devant lui et obligé par son patron à virer des employés du magasin d’alimentation dans lequel il travaille… des histoires de dettes, morales ou sonnantes et trébuchantes qui s’enchaînent et dressent un tableau désespéré et désespérant du déclassement dans une Amérique d’où disparaît la classe moyenne et ne semblent plus exister que les riches d’un côté et les pauvres de l’autre. Au milieu, Roy Allison, de retour de prison et qui retrouve sa grand-mère aux prises avec sa banque ; Roy Allison qui a lui aussi des dettes à payer et d’autres à recouvrir.

Tout cela est porté par une très belle écriture. Steve Weddle est incontestablement un très bon styliste, qui sait donner chair à ses personnages en quelques lignes, qui pose résolument mais avec délicatesse cette ambiance crépusculaire qui éclaire Le bon fils.

On ne peut toutefois que se trouver désappointé par la construction de ce qui, présenté comme un roman, tient plus du recueil de nouvelles dans lequel se croisent personnages et situations récurrents. Si l’on s’engage dans la lecture du Bon fils en faisant confiance à l’auteur pour nous mener à bon port, c’est-à-dire à la fin d’une intrigue cohérente, on finit malheureusement par être déçu. La profusion des personnages, parfois difficiles à identifier, l’enchaînement des points de vue et des situations, rend en effet particulièrement ardue la compréhension de l’ensemble. La multiplication des fils tirés et qui semblent moins se raccrocher à une trame solide que s’emmêler ou se briser en cours de route, ôte au roman de Steve Weddle une bonne part de son charme. Si l’écriture compense souvent le caractère nébuleux de la construction, elle ne suffit finalement pas à le faire oublier au lecteur qui, jusqu’au bout, passe bien du temps à se demander où on l’emmène sans trouver de réponse claire.

Tout cela est beau, certes, mais c’est aussi bien frustrant.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Le bon fils

Roy a purgé sa peine. A 26 ans, après dix années à l’ombre, il est libéré et retourne chez lui, quelque part à la frontière de l’Arkansas et de la Louisiane, dans une Amérique rurale que la crise économique a laminée, comme elle a anéanti l’espoir de ses habitants qui voient en la délinquance la seule façon de survivre. Alors, face à cette misère, que vaut le désir de Roy de reprendre le droit chemin ? D’autant que personne n’a oublié ce qui l’a mené en prison et qu’on ne manque pas de lui renvoyer au quotidien son image de repris de justice.



« Le bon fils » est le premier roman de l’américain Steve Weddle paru en 2013 et publié par les éditions Gallmeister en 2016.

Le procédé de construction, celui d’un roman choral, semblait prometteur de prime abord. L’auteur traite en effet son sujet de façon polyphonique, alternant les voix narratives, les intrigues qui se croisent, s’entremêlent, offrant au lecteur des points de vue différenciés sur les événements. Pour autant, je me suis très vite perdue dans le foisonnement des personnages, des histoires et de la chronologie d’ensemble. Tant et si bien que restituer l’intégralité des événements semble une entreprise impossible.

Les dialogues constituent la part majeure du roman. Le style semble assez sec, désincarné, comme à distance du sujet traité, de la violence et de la noirceur d’ensemble. Le base-ball occupe une place importante des discussions entre les personnages et pour des béotiens, les passages sont particulièrement hermétiques.

Finalement, Roy, celui dont on peut se demander s’il est ou reste un bon fils, constitue le protagoniste majeur autour duquel gravitent les autres. En filigrane, l’auteur formule des questionnements intéressants : quoi qu’il en soit de son passé, une rédemption est-elle possible ? Quel est le rôle du regard des autres, notamment de sa famille ou des fantômes de celle-ci, sur cette reconstruction ?

« Le bon fils » est un roman déroutant par sa construction complexe, exigeant, mais qui pose des questionnements incisifs et percutants.
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Le bon fils

Le Bon Fils est un premier roman très prometteur, un vrai régal à lire pour tous les fans du genre du country noir !



A mes yeux Le Bon Fils est un mélange entre le roman choral et un recueil de nouvelles, il est dans la lignée de Knockemstiff de Donald Ray Pollock ou encore Chiennes de vies de Frank Bill. Le lecteur pourra être perdu au départ par le nombre croissant de protagonistes, par les intrigues qui se croisent et s'entrecroisent mais j'aime énormément ce genre de construction narrative : cela permet de découvrir une histoire au travers de regards très différents.



En effet, cette intrigue formelle est à l'image de l'existence : nous sommes tous dans notre propre vie, avec nos propres problèmes et notre route croise celle d'une autre personne et dès lors les récits se mêlent. Steve Weddle retranscrit parfaitement ce sentiment, cette multitude de choix, de pensées et d'histoires. J'ai dévoré ces différentes péripéties, j'ai aimé me plonger dans le style très personnel de l'écrivain.



En plus de ce gros point positive, Steve Weddle décrit parfaitement l'ambiance inhérente aux coins paumés des États-Unis, à la violence due par l'absence d'espoir, à la crise économique, à la guerre... Comment réussir à devenir un être généreux lorsqu'on sort de prison et que la bonté, le courage et la volonté ne valent rien ? Cette Amérique rurale oubliée des médias, oubliée de tous et qui pourtant est omniprésente, c'est celle qui est en colère. Cela est d'autant plus d'actualité avec les élections présidentielles. Les êtres qui vivent sur ces terres maudites sont d'autant plus attachants car ils semblent condamnés mais que certains cherchent pourtant à se battre contre cette fatalité.



En définitive, j'ai adoré cette lecture composée de nombreux protagonistes, de nombreux récits et par la même de bon nombre d'émotions et de rebondissements !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Le bon fils

Lecture abandonnée au bout de 50 pages (il y en a un peu plus de 200), je n'accrochais pas du tout alors je préfère laisser tomber; rien ne sert de s'obstiner, il y a assez d'autres bouquins à adorer :-)
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Le bon fils

Merci pour cette masse critique et surtout merci pour cette nouvelle parution neonoir de chez Gallmeister peut être un chouia moins bien que le "verger de marbre" paru en aout dernier . Je vais faire simple et rapide comme ce livre essentiel d'un peu plus de 200 pages, un bon roman noir avec une belle écriture ou l'on croise la vie de ces personnages simples et nombreux, peut être un peu trop nombreux dans ce comté américain ou les dérapages, les pièges de la vie et les liens que se nouent et se dénouent au fur et à mesure de leurs vies .A conseiller comme pour tous les Néonoirs bien sur .
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Le bon fils

Roy Allison revient dans son village natal après avoir purgé sa peine de 10 ans de prison, pour avoir causé la mort de ses parents dans un accident de voiture, qu’il conduisait sous l’emprise de drogue …

Il veut (re)devenir quelqu’un de bien et effacer son erreur de jeunesse

Dans l’Amérique des états pauvres du Sud, entre chômage, faillites et re-possession des maisons par les banques post crash de l’immobilier, ce roman choral donne tour à tour la parole à ces paumés qui ne font la Une que lorsqu’ils craquent et prennent leur fusil ...

La coiffeuse qui a installé un salon de fortune dans son séjour et dont le mari a des rêves de Perrette, la grand-mère dont le mari a disparu un jour, les braqueurs à la petite semaine, le shérif et ses adjoints qui tentent de faire leur boulot … dressent un portrait désabusé de l’Amérique d’aujourd’hui dont on n’entend jamais parler …

Un roman sombre

Reste-t-il encore de l’espoir au pays de l’Oncle Sam ?
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Le bon fils

Depuis quelques mois, je découvre progressivement des titres éditions Gallmeister et je suis loin d’être déçue. Quand Babelio a proposé Le bon fils dans une opération Masse Critique, j’ai sauté sur l’occasion et eu la joie d’être sélectionnée pour le recevoir ! Merci beaucoup !



Nous partons au cœur de l’Arkansas, à la rencontre de différents personnages qui vont se croiser et se recroiser pour le meilleur et surtout pour le pire. Steve Weddle dépeint une Amérique profonde où la noirceur règne : drogue, surendettement, tromperie, règlement de comptes et beaucoup de violence, rien ne va épargner nos personnages.



J’ai trouvé ce roman un peu difficile à lire à cause de ses nombreux personnages dont nous avons les points de vue. On a du mal à comprendre quelles relations les lient entre eux et cela ralentit quelque peu notre lecture. Pour savourer Le bon fils, l’idéal est peut-être de le lire une seconde fois pour être certain de ne pas être passé à côté de quelque chose. Hormis cette difficulté, l’écriture de Steve Weddle est magnifique et nous transporte dans ce douloureux Comté. Un roman qui me donne très envie de lire d’autres titres de la collection Néonoir.
Lien : http://romansurcanape.fr/le-..
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Le bon fils

Sur la 4e de couverture d’Une Poire pour la soif, il y a une citation de Raymond Chandler qui dit du roman en question que c’est un « récit complètement sordide et corrompu ». Et c’était putain vrai.



C’est dingue comment cet héritage résonne dans le Bon Fils, véritable roman noir d’une nouvelle génération d’auteurs qui prennent pour toile de fond la crise économique mondiale que nous traversons et comment des coins reculés, éloignés des grandes villes, tentent de survire dans toute cette crasse.



Le Bon Fils est un récit sur les choix des chemins à prendre. Sur le passé qui nous colle à la peau, surtout quand l’avenir n’existe pas. Sur le besoin de rédemption, le poids des actions de la famille dans des petits bleds, …



Tu sais, comme dans beaucoup de campagnes il y’a un nombre incalculable d’araignées à la frontière de l’Arkansas et de la Louisiane (c’est là que l’histoire se déroule sinon je vois pas pourquoi je parlerai de ces deux Etats dac ?). Bref, au delà du fait qu’un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, je crois que Steve Weddle est du genre de ces araignées qui maitrisent totalement l’art de tisser une toile.



(je t’explique pourquoi si tu veux, sinon t’as juste à acheter le livre, vu comment c’est brillant)



Au début, toi la petite victime de lecteur, t’es tranquille entrain d’accepter ce qui te tombe sous la main, tu te ballades à l’aise au fil des pages, ouvert, oklm et puis.



Et puis tu sais pas pourquoi mais tu te prends les pattes dans un truc que tu maitrises pas, t’es fasciné un peu alors tu continues, dévorant une page après l’autre pour tenter de comprendre, de créer du lien entre chaque chapitre. Oui, c’est important de dire aussi que Le Bon Fils est un roman choral (avec plusieurs narrateurs), alors forcément t’es vite déboussolé.



Il te faudra quasiment attendre la dernière partie du bouquin pour que tout prenne forme et que tu comprennes que tu vas t’faire bouffer par un truc grandiose. C’est balèze nan tu crois pas d’arriver à faire ça ?



Sans compter l’ambiance de ce Sud des Etats-Unis qui te fera penser à du Steinbeck version noire et pourtant bigrement humain. Des réflexions sociologiques, religieuses, économiques, à l’échelle de « petites gens » dont tout le monde se branle en temps normal. Le tout en 200 pages !



J’pense qu’on peut au passage souligner la qualité de la traduction parce que le ton est vraiment particulier, un narrateur, une façon de dire, POW.



Si t’aimes bien les polars américains populaires, si t’as kiffé Aux Animaux la Guerre de Nicolas Mathieu mais que t’es curieux de voir ce que ça pourrait donner en version américaine, va chercher Le Bon Fils chez ton libraire !



Go go go !


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