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EAN : 9782351781180
212 pages
Gallmeister (03/10/2016)
3.18/5   25 notes
Résumé :
À vingt-six ans, Roy Allison retrouve la liberté après dix années de prison. De retour chez lui, il a la ferme intention de devenir un type bien. Pas question de replonger. Mais dans cette région à la frontière de l'Arkansas et de la Louisiane, la crise économique a fait des ravages, la guerre a brisé des familles et le monde qu'il retrouve part à la dérive. Alors, à quoi sert de redevenir un bon fils dans ce pays en ruines où seul le crime vous donne encore l'impre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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« le Bon Fils » est un roman choral assez difficile à appréhender. Il se compose de dix-huit histoires qui se croisent et s'enchevêtrent. Il y a une nuée de personnages et de points de vue qui restituent la triste réalité du comté d'Union dans l'Arkansas. C'est un territoire rural durement touché par la crise économique. La violence est partout : braquages, cambriolages, trafics des drogue. Les habitants du Comté font face comme ils peuvent au chômage, à la maladie et aux accidents de la vie

Il est parfois dur de recouper les liens entre les différents personnages mais un individu se détache de l'ensemble : Roy Allison. Il a passé de nombreuses années en prison après avoir provoqué un accident de la circulation au cours duquel ses parents sont décédés. Il souhaite désormais s'en sortir, éviter les ennuis. Mais peut-on échapper à son passé et à son destin dans cette Amérique rurale ? le roman va traiter de cette soif de connaître son passé, l'histoire de sa famille, et de la volonté de s'extirper d'un avenir fermé, englué dans la crise et la violence.

Le baseball est une thématique importante du roman. Difficile pour le lecteur français de saisir toutes les nuances que ce jeu apporte au texte. le titre original est « Country hardball » et pourrait être traduit par «campagne brutale». Mais le hardball est aussi un lancer agressif et vicieux au baseball. S'ensuit une métaphore entre le lancer et la destinée, certaines balles pouvant recevoir une impulsion atypique.

« le Bon Fils » est un roman sombre, à la fois exigeant et profond. Ce n'est pas qu'un simple polar sur l'Amérique rurale, c'est une oeuvre littéraire ambitieuse et singulière.
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Une nouvelle fois, nous partons à la rencontre de cette Amérique profonde avec le Bon Fils, premier roman de Steve Weddle qui présente des scènes de vie du quotidien désenchanté des habitants d'une petite ville située à la frontière de l'Arkansas et de la Louisiane. Crise économique et petite délinquance sont les cocktails détonants pour une population enlisée dans la désillusion et l'absence de perspective d'avenir conjugée à une spirale de violence qui vire parfois au drame sordide. Sur l'autel des sacrifiés, c'est la jeunesse qui fait les frais de cette précarisation avec cette propension effrayante à trouver refuge dans la consommation de stupéfiants dont la fabrication et le trafic deviennent l'unique ressort économique de la région suscitant de ce fait toutes les convoitises.

Roy Allison aura beau faire, il restera toujours le garçon qui a tué ses parents lors d'un accident de la route alors qu'il était sous l'emprise de la drogue. Une alternance de délits et de frasques agrémentée de séjours en prison ont émoussé ses vélleités de révolte et désormais hébergé chez sa grand-mère il aspire à une vie plus paisible. Mais il est parfois difficile de s'en tenir à une ligne de conduite honorable lorsque l'on ne parvient pas à conserver son job en vous jetant constamment votre passé à la figure. Et puis cette misère sociale est comme un cancer qui vous empêche d'avancer. Mais coûte que coûte Roy Allison se frayera un chemin pour s'extriper d'un destin foireux, même si pour cela il doit trahir tout en faisant usage d'une violence aussi déterminée que calculée.

S'agit-il d'un roman choral ou d'un recueil de nouvelles ? On ne saurait le dire vraiment et c'est peut-être pour cette raison que le roman de Steve Weddle s'avère extrêmement troublant avec une narration confuse dont on peine à trouver le sens au niveau de l'intrigue. C'est d'autant plus dommageable qu'il faut bien reconnaître l'excellente mise en scène des dix-huit chapitres composant le roman. Chacun d'entre eux portent des titres parfois singuliers soulignant d'autant plus cette sensation de nouvelles où l'auteur dénonce tour à tour les spirales infernales de la délinquance et du surendettement, les ravages de la drogue et de ses réglements de compte liés aux trafics, l'écho de la guerre dont les répercussions bouleversent ces parents plongés dans un deuil bien trop prématuré. Sur fond de récession et de ralentissement économique on perçoit l'enlisement d'une société qui ne peut trouver d'avenir pour sa jeunesse que dans le baseball qui cesse d'être un jeu pour devenir un enjeu lié aux bourses d'étude que l'on peut obtenir en fonction d'un hypothétique potentiel dans ce sport complexe. On est loin des récits de rednecks associaux pour se plonger dans un univers déliquescent où l'on s'efforce de survivre du mieux que l'on peut afin de préserver un semblant d'espoir.

C'est lorsque l'on aborde le récit dans son ensemble que les difficultés surviennent à l'instar de la kyrielle de personnages qui se manifestent parfois de manière très fugace et dont certains sont dépourvus d'identité comme le fils de Champion Tatum qui apparaît dans les chapitre Champion et le Truc Avec des Plumes. On ignore également l'identité du mari de Nancy (chapitre All'Star) et du petit frère de Dougie Robinson qui intervient de manière déterminante dans le chapitre La Fumée se Dissipe. Pour corser le tout, ces deux protagonistes sont déclinés sur le point de vue narratif interne tout comme les parties concernant Roy Allison, acteur central du roman, son cousin Cleovis Potterfield (chapitre A Crédit) ainsi qu'un mystérieux personnage prénommé Doyle (chapitre Réception). Néanmoins dans le chapitre Ce Genre de Tête, Roy Allison est subitement conjugué sur le point de vue narratif externe sans que l'on n'en comprenne l'utilité ou le sens alors qu'il s'agit peut-être tout simplement d'un effet de style destiné à souligner le malaise en perturbant le lecteur. Il faut également prendre en considération le fait que les personnages sont parfois désignés au moyen de leurs diminutifs ce qui achévera de déconcerter les lecteurs les plus aguerris.

Ainsi le Bon Fils génère davantage de confusion au fur et à mesure de la progression d'une lecture devenant tellement laborieuse qu'elle peut inciter à l'abandon pur et simple du roman. Et quelle que soit la qualité d'écriture où la belle fulgurance de certains passages on demeure immanquablement contrarié par un récit qui décoit plus qu'il ne surprend. Dommage.



Steve Weddle : le Bon Fils (Country Hardball). Editions Gallmeister 2016. Traduit de l'anglais (USA) par Josette Chicheportiche.

A lire en écoutant : Cross Bones Style de Cat Power. Album : Moon Pix. Matador 1998.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Le résumé du livre m'avait attiré irrémédiablement… et puis, c'était un Gallmeister et jusqu'à présent, je n'avais jamais été déçue par un Gallmeister. Oh, il y en a eu qui m'ont moins plu que d'autres, mais déçue, "moi jamais !".

Je vous présente donc le patient zéro… Celui qui est le premier à me décevoir grandement, alors que je misais beaucoup sur lui.

Première surprise, ce n'est pas un roman, mais un recueil de nouvelles qui se croisent, un roman choral, un peu à la manière de "Chienne de vie" de Franck Bill ou de "Les loups à leur porte" de Jeremy Fel.

Alors que j'avais eu un coup de coeur pour ces deux précités et trouvé leur construction super bien foutue, et bien ici, je l'ai trouvée brouillonne.

Composé de 18 histoires qui se croisent et s'entremêlent, ce roman choral qui avait tout d'un grand, est assez difficile à appréhender. Pourtant, j'y étais entrée avec un sourire béat car la première histoire m'avait plu.

Et puis, j'ai pas capté le comment du pourquoi de la seconde, et ensuite, j'ai perdu pied, je me suis perdue et j'ai balancé le roman avant la fin… Oui, je l'ai abandonné !

Râlant car il avait vraiment tout pour me plaire, d'ailleurs, voyez le menu : des personnages bien typés; des points de vue différents qui restituent bien la triste réalité de l'Arkansas (la patrie de Bill Clinton); un côté rural prononcé; des personnages durement touchés par la crise économique et qui font face, comme ils peuvent, au chômage et à tout son cortège de misères; de la violence qui vire au drame sordide; sans oublier des braquages, des cambriolages et des trafics de drogue en tout genre.

Un roman noir, un "rural noir" avec sa population qui s'enfonce dans la désillusion puisqu'ils n'ont aucun perspective d'avenir agréable. Et s'ils en avaient un peu, le guerre en Irak leur a pris des fils qui s'étaient engagés.

Le personnage pivot de ce roman choral est Roy Allison. La vie n'est pas rose non plus pour lui car le choupinet a tué ses parents lors d'un accident de la route alors qu'il avait consommé de la drogue.

Son passé est comme un cancer qui ne veut pas le lâcher. Difficile de trouver un job quand on lance à la gueule que vous êtes responsable de la mort de vos parents.

Alors comment cela se fesse-t-il qu'avec d'aussi bons ingrédients et une bonne mise en scène des 18 chapitres, on arrive à un désastre pareil dans mon ressenti de lecture et un abandon sur l'autoroute de la lecture ?

La narration confuse, tout simplement ! J'ai eu de la peine à trouver mon chemin dans ces 18 chapitres, eu du mal à trouver la sortie du labyrinthe de l'intrigue.

Et plus j'avançais dans ma lecture, et plus ma confusion augmentait à chaque fois que je tournais un page, rendant ma lecture tellement laborieuse que j'ai baissé les bras et écouté la petite voix dans ma tête qui m'incitait à abandonner purement et simplement ma lecture.

Dommage, il y avait de la qualité dans l'écriture, de la profondeur dans certaines histoires, des personnages et des paragraphes qui reflétaient bien le marasme économique de l'Arkansas mais le tout était mal cuisiné et le plat final est un roman choral qui m'a déçu.

Fallait bien que ça arrive un jour, mais cela ne m'empêchera pas de continuer de lire ou de me jeter sur les romans publiés chez Gallmeister, et ce, quelque soit la collection.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le premier roman de Steve Weddle prend racine en Arkansas. Un roman noir qui a mon goût manque de peps. Si l'atmosphère est bien décrite, les personnages, trop nombreux, ne marqueront pas mon esprit.

Le bon fils, ou celui qui a tué ses parents

Roy Allison a passé plusieurs années en prison. À l'origine d'un tragique accident de la route qui a causé la mort de ses parents, sa présence n'est plus tolérée dans le village. L'histoire déjà lourde, car située dans un contexte socio-économique défavorisé, est encore assombrie par la violence qui règne dans le conté.

Roy tente coûte que coûte de s'en sortir. Si trouver du travail en sortant de prison est difficile, résister à la tentation de l'argent facile l'est plus encore. Malgré tous ses efforts pour garder sa dignité et tenter de faire amende honorable, il aura du mal à devenir l'homme qu'il souhaiterait être, « Le bon fils ». Alors il va tenter de comprendre ce qui a bien pu se passer dans le passé de sa famille pour que tout ne soit que violence et mensonges.

Mon avis

Je n'ai pas réellement accroché à cette histoire. Trop sombre pour être un simple roman, pas assez noire pour me mettre mal à l'aise ou me faire vibrer. Si Steve Weddle décrit à merveille la vie dans ce coin reculé de l'Arkansas, j'ai trouvé que l'histoire manquait de panache. Pour moi, le rythme est ralenti par cette succession de personnages dont on se souvient peu au final. C'est dommage, car le roman commence plutôt bien avec la sortie de prison de Roy dont on connaît les circonstances qui ont mené à son incarcération. Mais ensuite s'enchaînent des tas de rencontres qui ne me semblaient pas d'un grand intérêt, car trop peu développées à mon sens.

Cette fois, je n'ai pas été emballée par ce roman de la collection NEONOIR des éditions Gallmeister. Pourtant, j'ai apprécié bon nombre de leurs romans, à commencer par « Le verger de marbre » d'Alex Taylor dont je vous avais parlé au mois d'août.

Je pense que mon manque d'intérêt vient aussi du fait que le personnage n'est pas suffisamment mauvais pour être attirant. D'un autre côté, je n'ai pas éprouvé d'empathie pour lui non plus.

Des personnages trop nombreux et peu développés ainsi qu'un personnage principal me laissant de marbre auront eu raison de mon enthousiasme à l'idée de cette lecture. Dommage.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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LE BON FILS de STEVE WEDDLE
Aux confins de l'Arkansas et de la Louisiane, Roy Allison vient de sortir de prison, il avait tué ses parents dans un accident de voiture, pas vraiment de sa faute mais s'il n'avait pas snifé de l'acide auparavant, et puis d'autres accidents. Par l'intermédiaire de la mairie, il trouve un job, il va voir une maison pour un problème de cadastre, l'homme lui dit le reconnaître, lui reproche la mort de sa fille, Roy ne voit pas de quoi il parle, il s'énerve…Roy passe chez sa grand-mère chaque week-end, elle n'arrive plus à payer le remboursement de sa maison, la banque se fait insistante, Roy va régler le problème…
Dans cette bourgade rurale où trouver un boulot régulier est une aventure, encore plus en sortant de prison, Roy essaye de garder une ligne de conduite qui lui évite les ennuis, mais tout le monde se souvient de lui, alors sa morale étant déjà mal affirmée il va flirter avec la légalité d'autant que de nombreux incidents se produisent et que les regards convergent.
Roman choral s'il en est mais à un point tel que j'ai été totalement largué! Il y a tant de personnages et d'histoires qui se croisent (ou non) que j'ai perdu le fil principal, ce qui dommage car Steve WEDDLE écrit fort bien dans ce court roman que je ne peux conseiller.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Le frère de ma femme a eu un cancer par intermittence pendant dix ans, raconta Eddie Pribble.(...)
- Quel genre de cancer il avait ? demanda l’un des hommes.
— (...) un cancer du cul.
Les hommes grommelèrent et détournèrent le regard.
— Il n’était pas gay ni rien de tout ça, continua Pribble. Il l’a juste attrapé là, dans le trouduc.
Ils dirent tous “merde” et secouèrent la tête. On n’est jamais sûr de rien.
— Il va bien maintenant ? demanda Hank.
— Nan. Il a perdu son boulot. Toutes les factures des toubibs, les jours de congé maladie… Il s’est tiré une balle dans la tête à Pâques dernier. S’est fait exploser la mâchoire en mille morceaux, y en avait partout dans la cuisine.
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Si vous n’avez jamais ressenti ça, alors vous ne pouvez pas comprendre. La noirceur qui s’insinue et se glisse par les côtés. Vous croyez pouvoir l’arrêter, mais elle s’infiltre comme la boue à travers les fissures de la porte.
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La détonation retentit au moment où Hank envoyait une balle en plein milieu du poste.Il regarda le reflet de son fils dans le coin de l'écran. Le fantôme du garçon petit. Le garçon qu'il avait laissé - quel était le terme ? S'éloigner ? Sombrer ? Partir à la dérive ? Mais c'était le moment maintenant. Il avait espéré qu'un jour le gamin reviendrait, tel le fils prodigue.
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Ils entrèrent dans la maison, cinq pièces où personne n'avait fait le ménage depuis qu'Eleanor Tatum était revenue tard de l'usine ce samedi soir de juin dernier, ne s'était pas montrée à l'église le lendemain matin et était allée dans le jardin de devant pour se tirer une balle dans la tempe.
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(...) tout le monde pense à ses racines. Veut les retrouver. Mais une fois que tu reviens, tout a été coupé.
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