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Citations de Studs Terkel (44)


Il fallait des changements pour les Noirs dans tous les services. Il fallait avoir des contremaîtres noirs, des responsables noirs - tout sauf des patrons (Rires). Dans l'aciérie, pour chaque Blanc, il fallait un Noir.

Les Latinos étaient là : "Dites donc, si vous prenez un Noir, il faut prendre un Latino." Ils se sont pas focalisés sur les Blancs, mais sur le maillon faible : "Si les Noirs montent, on veut monter aussi." J'ait dit : "Écoutez, il vingt contremaîtres blanc et seulement un Noir, et vous protestez contre le seul Noir qui a eu le poste !" Ce n'est pas qu'ils se battaient contre les Noirs, ils se battaient pour la justice, mais final ils se battaient les uns contre les autres.
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J'ai reçu un jour un coup de fil de John Steinbeck. Il voulait de l'aide. Il envisageait d'écrire un livre sur les travailleurs migrants. Will Alexander et moi étions ravis. Il a dit : "J'écris sur les gens et je dois vivre comme eux." Il voulait passer sept ou huit semaines à cueillir des petits pois ou quelque chose comme ça. Il nous a demandé de désigner quelqu'un pour l'accompagner, un migrant. On a choisi Collins, un petit gars de Virginie.
J'ai payé un salaire à Collins, ce qui était sans doute illégal. Lui et Steinbeck ont vécu ensemble dans les champs pendant sept ou huit semaines. Steinbeck a fait un truc très sympa : Il a insisté pour que Collins soit directeur technique du film ["Les Raisins de la Colère"], ce petit migrant. Et son nom est apparu à l'écran...
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[Lorsqu'il y a des émeutes dans des quartiers pauvres à l'époque -années 60- où la narratrice de ce fragment fait part à Stud Terkel de son expérience de la Grande Dépression, elle entend parler de rétablir la loi et l'ordre]
"On aura la loi et l'ordre dans ce pays quand les gens de ce pays pourront vivre décemment, comme des êtres humains."
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Pour que nous tous, noirs comme blancs, puissions rompre le charme par lequel nous tient le racisme, le plus terrible des maîtres d’esclaves, nous devons déterrer notre histoire enfouie. Ce n’est qu’à ce prix que nous sortirons de l’abîme du désespoir.
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À une époque, le travail ne manquait pas pour les cols bleus, pour toutes les tâches manuelles exigeant peu de qualifications : dans la sidérurgie, l’automobile et les usines en général. C’étaient des boulots plutôt bien payés. Avec la restructuration de l’économie, ces emplois ont disparu. Les Noirs ont été frappés particulièrement durement. Les usines qui ont fermé sont celles qui fournissaient aux quartiers noirs l’essentiel de leurs emplois. Les Noirs n’ont pas la même liberté de se déplacer vers les nouveaux bassins d’emplois, à cause de leur difficulté à entrer sur le marché du logement.
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J’ai commencé à me dire qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans ce pays. Je l’avais vraiment mauvaise. J’ai cherché un coupable. D’abord, j’ai mis la faute aux Noirs. Il fallait bien que je trouve quelqu’un à haïr. Haïr l’Amérique, c’est pas facile, parce qu’on la voit pas. Il faut que tu puisses regarder une chose pour la haïr.
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Il est doublement difficile pour les Africains-Américains d’éviter d’être en colère ou tendus, parce qu’ils ont traversé la fournaise du racisme et s’y sont brûlés
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Dans une certaine mesure, on est tous racistes. Peut-être pas au point de brûler des croix [comme le faisait le KKK], mais en nous, il y a des attitudes dont on n’a même pas conscience. Je sais que je n’en serai jamais totalement libérée. Je suis tout le temps en train de lutter contre. C’est des choses avec lesquelles on a grandi, toute sa vie. Jamais je n’arriverai au stade où je pourrai m’asseoir à côté d’un Noir sans avoir conscience qu’il est Noir. J’ai toujours peur de dire quelque chose de mal, même avec ceux que j’aime et en qui j’ai confiance.
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trait le plus obsessionnel de la vie américaine. Tout Américain, qu’il soit blanc ou noir, est hanté par l’idée de race, toujours. Où qu’il aille, même là où il n’y a pas de Noirs
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Aujourd’hui, dans beaucoup de nos banlieues, quand un Noir marche dans la rue à une heure tardive, ça provoque généralement une réponse des policiers. Une voiture de police le suit et garde un œil sur lui. Même s’il porte un attaché-case. Il est absurde de nier que la race joue un rôle. Demandez à n’importe quel homme noir ce qu’il ressent quand il va dans un parking la nuit. Par sa seule présence, il suscite la peur. Imaginez ce que cela peut faire de marcher dans la rue et, du seul fait d’être là, de susciter la peur.
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Etre noir en Amérique, c’est comme être obligé de porter des chaussures trop petites. Certains s’adaptent. C’est toujours très inconfortable, mais il faut les porter parce que c’est les seules que nous avons. Ça ne veut pas dire qu’on aime ça. Certains en souffrent plus que d’autres. Certains arrivent à ne pas y penser, d’autres non. Quand je vois un Noir docile, un autre militant, je me dis qu’ils ont une chose en commun : des chaussures trop petites.
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L’automobile tient une grande place dans ce livre, qu’il s’agisse de la fabriquer, de la conduire, de la garer, de la vendre, ou de l’entretenir. Sans oublier ses résidus : circulation, bruits, accidents, crimes, pollution, publicité télévisée et rosserie humaine en général
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J’ai inventé ce truc qui est devenu casse-pieds pour beaucoup de gens. Je prenais des photos des gens à la mode et je les envoyais aux journaux
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ls lui ont dit qu’une mule valait plus qu’un homme. Ils devaient payer 50 dollars pour une mule, alors qu’ils pouvaient avoir un homme pour rien.
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On travaillait seize heures par jour, dix sept. Le patron disait de nettoyer. Si on ne nettoyait pas, le lendemain il y avait un autre gars dans la mine pour nettoyer
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C’était l’époque où la saisie des fermes arrivait chez nous. (...) Il prenaient la propriété d’un fermier, la mettait aux enchères, tout le voisinage venait. Ils se disaient qu’ils achèteraient bien un cheval 25 cents. Ils payaient 10 cents pour une charrue. Et quand tout était fini, ils rendaient tout au fermier
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La grève de 1931 a porté sur les lectures à l’usine. Les ouvriers payaient de 25 à 50 cents la semaine pour qu’un gars leur fasse la lecture pendant le travail.(...) Ainsi de nombreux ouvriers, qui étaient illettrés, connaissaient les romans de Zola, de Dickens, de Cervantès et de Tolstoï.(...) La grève a été perdue. Les lecteurs ne sont jamais revenus
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J’ai vu non pas des centaines mais des milliers d’hommes emmitouflés dans leurs pardessus, couchés à même le trottoir
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e pensais que c’était normal qu’un nègre se fasse taper dessus et qu’on n’avait qu’à accepter tout ce que faisaient les Blancs. Je ne savais pas qu’un Nègre avait le droit d’être libre comme tout le monde
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Les Nègres, ils n’ont jamais rien connu d’autre que la crise. Ça ne veut pas dire grand-chose pour nous, la Grande Dépression américaine, comme vous dites. Ça n’a jamais existé. Le mieux qu’un Nègre pouvait espérer, c’est d’être portier, cireur de chaussures, gardien. La crise est devenue officielle seulement quand elle touché les Blancs.
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