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Critiques de Sue Monk Kidd (119)
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L'invention des ailes

J'ai lu ce livre mêlant avec brio petite et grande histoire sur les conseils d'une bookstagrameuse qui me l'a conseillé pour prolonger ma lecture du magnifique Cotton County de Eleanor Henderson. Et je lui dois une très belle lecture que je n'aurai probablement jamais lu sans elle, ne connaissant pas du tout l'auteure. Cela fait plusieurs fois que je le dis et l'écrit mais 2019 est vraiment pour moi l'année des très belles découvertes au féminin.



L'histoire est racontée à deux voix, à hauteur d'enfant au démarrage, de jeunes femmes puis d'adultes. Les deux héroïnes sont merveilleusement vraies et attachantes. Nous sommes dans les années 1840, à Charleston, en Caroline du sud. L'ordre des choses semble immuable, régi par le principe de l'esclavage qui codifie les règles domestiques, la vie en société et nourrit la prospérité des blancs. Nous sommes loin, très loin de l'idée même d'une possible remise en cause de ce qui est un mode de vie ancré dans la culture séculaire de la région. Le Nord est tellement loin. Pourtant, bien que toute jeune, Sarah sent confusément que l'esclavage est contre-nature. Plus exactement, elle rejette l'idée qu'à son onzième anniversaire, elle reçoive en cadeau une servante personnelle, la petite Hetty ou plutôt Handful, son vrai nom, ce qui est pour ses parents la quintessence d'un cadeau précieux. Ce sera pour les deux fillettes le début d'une relation complexe, d'une amitié sincère bien que tourmentée du fait des origines des deux petites et du carcan de cette société où chacun doit rester à sa place.



Comme dans Cotton County, la vie des deux petites est déroulée sur plusieurs dizaines d'années, avec une alternance de point de vue. Nous sommes totalement immergés dans le monde de l'époque, la prison dans laquelle vivaient les esclaves. Certains chapitres sont extrêmement durs bien que racontés de manière très sobre. Les sévices physiques, bien sûr infligés pour presque rien, et pire encore la froideur absolue avec laquelle les maîtres blancs disposent des familles, séparent mère et fille, ne reconnaissent pas chez leurs esclaves la moindre humanité (sans parler même de droit). On le sait bien sûr mais ce livre nous le fait véritablement vivre (subir) de l'intérieur, au sein même de la plantation. Finalement, même si certains esclaves vivaient parfois des dizaines d'années avec les maîtres, cela ne changeait ni leur place ni la perception que les Blancs ont d'eux.



Sarah est une petite fille puis une femme à part par son empathie, sa capacité à ressentir d'abord intuitivement les choses avant de les conceptualiser. Elle a une conscience précoce et une intelligence hors du commun, qui lui permet de rêver à une carrière de juriste dans les pas de son père. Une carrière qui lui est fermée d'avance, comme l'instruction lui est interdite alors que sa mère la pousse à accomplir le destin qu'on attend d'elle - trouver un mari. Les dés sont pipés dès la naissance et inverser le cours du jeu est impossible. La grande force du livre est son réalisme au cordeau. Les règles de la société bien pensante n'épargnent pas non plus les frères de Sarah, son frère préféré devant renoncer à étudier la théologie pour reprendre le cabinet de juge de son père. Nul n'a le choix et les conventions régissent tout.



Sarah prendra sous son aile sa jeune soeur Angelina, dite Nina, à qui elle transmettra sa conscience et sa sensibilité et qui partagera très vite son combat, s'efforçant de s'échapper de leur cage dorée.

Outre la relation de Sarah et d'Handful puis des liens tissés avec Angelina, ce livre passionnant nous fait découvrir la lutte de Sarah, seule puis galvanisée par Angelina, pour dénoncer l'esclavage, prenant ainsi des risques immenses, la bonne société sudiste ne leur pardonnant pas leur trahison. Elles seront aussi des figures de proue du féminisme. J'ai adoré aussi les passages sur l'art du kilt pratiqué par la mère d'Handful pour transmettre ses racines, l'histoire de son peuple et partager ses souffrances. Des oeuvres qu'elle devait cacher, les blancs ne supportant de voir les représentations des souffrances qu'ils infligeaient pourtant sans aucune réserve.



Je suis impressionnée par la capacité de Sue Monk Kidd à donner à Sarah comme à Handful une voix singulière, profonde et juste, très réfléchie et intérieure pour Sarah, viscérale et empreinte de colère et de révolte pour Handful.



Et le plus est que Sarah et Angelina Grimké ont vraiment existé. L'auteure a découvert leur existence presque par hasard alors qu'elle vivait pourtant à Charleston. Elle raconte dans une postface passionnante la genèse de son livre, son intérêt croissant pour les deux soeurs, ses recherches, les faits véritables et les libertés qu'elle a prises. Encore plus que de rendre hommage à ces deux soeurs, elle leur a véritablement redonné vie. La meilleure reconnaissance qui soit.

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Le secret des abeilles

Ne vous fiez pas au titre. Ce n’est pas un livre sur les abeilles ! Même si on en parle beaucoup, cela ne fait qu'enrichir et embellir l'histoire.



Le roman commence par un souvenir dramatique, le seul souvenir que Lilly a de sa mère. Elle avait 4 ans, une violente dispute éclate entre ses 2 parents, une arme à feu parterre qu’elle ramasse, un coup de feu puis la mort de sa mère. Un fantôme dont elle n’arrive pas à se débarrasser. « Oublie cette histoire, Lilly. C’était un accident. Tu ne l’as pas fait exprès. », lui a toujours dit son père. Un père méchant, violent, détestable, sa vie avec lui est une horreur.

Lilly a gardé de sa mère quelques objets : une photo, une paire de gants, une vierge noire.



Le jour de ses 14 ans, elle fugue en compagnie de Rosaleen, sa domestique noire, sa mère de substitution, un personnage truculent.

Elles trouvent refuge dans une ferme apicole, durant tout l’été. Un endroit que Lilly va aimer de tout son cœur.

Lilly, l’orpheline accablée de culpabilité, trouve l'amour, le bonheur et le réconfort dans la plus improbable des familles : un groupe de sœurs de couleur, des milliers d'abeilles et la Vierge noire. August, une des sœurs, a connu sa mère ; elle adoptera affectivement et spirituellement Lilly.

Cette histoire est à la fois saine et touchante. Elle traite de nombreux aspects de la vie : l’amour, le racisme, la famille, les amis, la spiritualité, la peur, le chagrin…



Les personnages sont tous attachants sauf les connards racistes et le père de Lilly.

Un roman beau, bien écrit que je n’hésiterais pas à recommander.

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Le secret des abeilles

A la lecture des premiers mots de Sue, j'ai eu le sentiment qu'elle me prenait la main afin de plonger juste aux côtés de la jeune Lily. J'ai ressenti chaque émotion et chaque détail de sa vie comme si j'étais sa jumelle en filigrane.



Ce premier roman qui révèle Sue Monk Kidd m'a saisi des pieds à la tête. J'ai été traversée par des émotions fortes et contraires; aussi bien attendrie, émue, en joie que tétanisée en plein cœur du roman.



C'est poignant, sincère et philosophique. Il est question de Vie et de religion, révélant des éléments du passé sur la mère et l'enfance de Lily, mais aussi d'Amour et d'honnêteté qui font de cette histoire une belle leçon de vie.



L'action se situe en 1964, lors de la ségrégation en Caroline du Sud. Nous suivons les pas d'une adolescente blanche du nom de Lily Owens vivant avec son père qu'elle nomme exclusivement T Ray en raison du fait qu'il tient sûrement plus du dinosaure que de l'homme, car c'est un personnage froid et brutal, manifestant de la haine et de la violence à son égard. Nous apprenons qu'elle essaie de découvrir l'histoire de sa mère et de son passé, qui est décédée suite à un terrible accident lors des quatre ans de Lily. Cette mère qu'elle idolâtre va être l'espoir lui donnant suffisamment de courage pour fuir son père et sa réalité. Elle va être accompagnée de son amie et nourrice du nom de Rosaleen, femme de couleur au caractère affirmé, pour une aventure qu'elle est loin de soupçonnée. Débarquées au beau milieu de la maison du miel, où elle font la connaissance de trois sœurs de couleurs dont les noms résonnent aux douces appellations des mois d'été, Lily va découvrir le plaisir de vivre et d'être aimée.



Les abeilles sont le symbole de son ouverture sur le monde et sur la vérité. Lily va apprendre le métier d'apiculture aux côtés d'August, l'aînée des trois sœurs, et se créer une nouvelle place au sein d'une famille improvisée.



Les références à la Vierge Marie et aux traditions qui lui sont associées, vont permettre à Lily d'en apprendre davantage sur son propre passé et celui de sa mère, tout autant que la vénération que les sœurs font aux abeilles et au miel.
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L'invention des ailes

👱‍♀️👩🏾 L'invention des ailes - Sue Monk Kidd 👩🏾👱‍♀️

Traduction : Laurence Kiefé @editions1018



Charleston, 1803. Sarah Grimké, fille d'un grand planteur et magistrat à la cour de Caroline du sud, fête ses 11 ans et se voit offrir Handful, une jeune esclave. Révoltée par le fait de posséder un être humain, Sarah refuse le cadeau de sa mère mais se voit vertement remise à sa place : c'est une fille de bonne famille du sud, il est hors de question de remettre l'esclavage en question. C'est ainsi que les vies de Sarah et Handful se lient. Ces deux filles sont toutes les deux avides de liberté et ne cesseront de chercher à s'émanciper, à se faire une place dans ce monde qui ne les considère guère. Sarah, qui a vu ses illusions de petite fille déçues : elle n'aura pas accès à l'instruction de ses frères, ne deviendra jamais juriste, n'aura pas le droit d'exposer ses idées anti-esclavagiste car la seule chose que l'on attend d'elle est un comportement irréprochable, un bon mariage et des enfants ; va se battre pour le droit des femmes et l'abolition de l'esclavage. Handful, elle, comprend qu'elle n'aura jamais le droit aux beaux livres de Sarah ou aux belles robes que coud sa mauma pour les Grimké, elle est esclave et ne peut rien faire sans l'autorisation de sa Missus sous peine d'être punie sévèrement. Mais elle refuse d'accepter sa condition et n'hésite pas à braver les interdits... Ce roman est inspirée de l'histoire vraie des sœurs Grimké, Sarah et Angelina, les premières féministes des États-Unis et des abolitionnistes très engagées. L'auteure reconnaît cependant avoir pris des libertés sur les pensées de Sarah et sur la relation entre Sarah et Handful, qui si elle a vraiment existé, est décédée très tôt.

C'est un roman émouvant où l'on suit les vies de ces deux femmes qui se battent pour leurs libertés. Je suis passée par beaucoup d'émotions avec ce livre, la colère, la frustration, la révolte mais aussi la tendresse et l'espoir. Suivre leurs combats pour le droit à la parole, pour la liberté, pour le droit d'exister ne peut pas nous laisser indifférent(e)s.
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L'invention des ailes



Sarah et Angelina Grimké ne sont pas vraiment passées à la postérité, pourtant ce sont elles qui ont inspiré, entre autres, Harriet Beecher Stowe pour La Case de l'Oncle Tom, 50 ans ans après la publication de leurs écrits. En effet, ces deux soeurs, sudistes, nées en Caroline du Sud non loin de Charleston, ont été les première propagandistes de la cause abolitionniste et parmi les premières penseuses majeures du féminisme américain. Sarah Grimké est la première femme a avoir rédigé un manifeste féministe complet et sa soeur Angelina, la première à s'exprimer devant l'assemblée législative.



Sue Monk Kidd leur rend un magnifique hommage à travers l'invention des ailes. Le roman débute quand Sarah a 11 ans et qu'on lui offre Handful, une esclave. Tout son être se rebelle alors et elle se fait une promesse, ainsi qu'à Charlotte, la mère d'Handful: elle fera tout pour la libérer de sa condition. Dans un Sud où l'esclavagisme est considéré simplement comme "une manière de vivre", et où les femmes ont juste le droit de se taire et de faire de la couture, Sarah vivra difficilement ses années d'adolescence et de jeune femme. Epaulée par sa soeur Angelina, dont elle est aussi la marraine, elle n'aura de cesse, tout au long de sa vie, de se battre pour abolir l'esclavage, établir l'égalité entre les races et entre les hommes et les femmes.



Sue Monk Kidd s'est attardée sur les années qui ont précédé l'avènement de Sarah et Angelina comme les femmes les plus célèbres et en même temps les plus honnies d'Amérique à la fin des années 1830.



L'invention des ailes, bien que reposant fermement sur le destin de deux soeurs Grimké, reste un roman. Ce fut nécessaire à l'auteur d'inventer par exemple, la relation entre Handful et Sarah. Dans les notes de fin d'ouvrage, Sue Monk Kidd explique que sans cette touche de fiction, elle n'aurait pas eu le courage de romancer une telle histoire.



L'invention des ailes est un roman délicat et fort à la fois, un tableau de ces années complexes qui ont précédé la guerre de Sécession, une formidable histoire d'une femme forte, qui n'a jamais renié celle qu'elle était,... Et qui fait dire au lecteur, une fois le récit achevé, qu'une volonté sans faille, un coeur ouvert sur le monde et une bonne dose de courage peuvent aider à franchir tous les obstacles.
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Le secret des abeilles

Ayant adoré L’invention des ailes de l’autrice, j’avais hâte de lire ce roman, qui est finalement le plus connu de Sue Monk Kidd.



J’ai à nouveau été happée par cette histoire et par les personnages créés par l’autrice. J’y ai retrouvé l’ambiance et les thématiques qui m’avaient déjà plues dans L’invention des ailes, à savoir la ségrégation aux Etats-Unis, le féminisme et dans une plus grande importance dans ce roman-ci les liens familiaux.



Ce livre est également un roman d’apprentissage où l’héroïne est en quête d’identité à travers la recherche de l’histoire de sa mère. Le personnage de Lily est assez déroutant car de prime abord, j’avoue avoir été assez agacée par ses mensonges permanents et certaines de ses réactions mais je me suis attachée à elle au fur et à mesure de l’histoire. J’ai trouvé ses questionnements intéressants, notamment vis à vis de la ségrégation et de la culture afro-américaine. L’autrice aborde le sujet avec beaucoup de sensibilité et de bienveillance.



Toute la galerie de personnages secondaires est très réussie et j’ai trouvé Rosaleen et les soeurs Boatwright très touchantes.



Il y a néanmoins quelques longueurs dans ce roman (alors que je n’avais pas du tout ressenti cela avec L’invention des ailes) ainsi que quelques éléments prévisibles mais j’ai tout de même passé un excellent moment de lecture.
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L'invention des ailes

Une bien belle histoire

J'ai vraiment beaucoup aimé

Ces deux femmes ...l'une blanche riche et l'autre noire et esclave

amitié improbable

questionnement sur la place des femmes dans la société , sur l'esclavagisme

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Le secret des abeilles

A l’orée de Sylvan, une bourgade de 3100 âmes, et au bout d’un chemin de terre menant à une ferme, on peut lire une pancarte indiquant « Owen - Producteur de pêches ». C’est là que la jeune Lily vit avec son père, T-Ray, un homme qu’elle est incapable d’appeler « papa » tant son attitude est en tout point opposée à celle d’un père aimant. Sa mère, Déborah, est décédée alors que l’adolescente n’avait que quatre ans. Les souvenirs de ce terriblement événement restent flous, mais la douleur est vivace et Lily n’a jamais pu oublier l’odeur de cannelle qui accompagnait chacun des mouvements maternels. Après le décès de son épouse, T-Ray a engagé Rosaleen, une femme noire aux formes généreuses habitant seule, non loin de chez eux. Depuis ce jour, elle vient faire le ménage et la cuisine dans la maison de Lily et joue en quelque sorte les mères de substitution. En dix ans, Lily et Rosaleen ont eu le temps de s’apprivoiser, se connaître et s’aimer. La gouvernante n’a pas la langue dans sa poche, elle s’interpose souvent entre Lily et son père. Enhardie par un contexte politique propice aux Noirs – des droits civiques commencent en effet à leur être accordés -, elle n’hésite pas, un jour qu’elle se balade en ville avec Lily, à tenir tête à des Blancs. Lily et Rosaleen préfère fuir Sylvan pour éviter les problèmes. Leur petit périple les conduit à la ferme d’August Boatwright, une apicultrice qui vit avec ses deux soeurs. Mais dans la vie, rien n’arrive par hasard…

Le Secret des abeilles est un roman que j’ai eu bien du mal à lâcher. Je l'ai choisi dans le cadre du Challenge Un mot, des titres, parce que la quatrième de couverture semblait faire la promesse d’un beau roman, touchant comme je les aime. C’est le cas, indéniablement. Ce que la quatrième de couverture a omis de préciser en revanche, c’est à quel point ce roman est drôle et bien écrit. Le sujet est dur mais l’ensemble est léger et tourner les pages est un véritable plaisir. Je n’y vois qu’un défaut : un rapprochement entre deux personnages qui, à mon sens, n’était pas nécessaire. Pour le reste, c’est un sans faute ! Lily est délicieuse, sa naïveté fait sourire, et les nombreuses réflexions de l’adolescente, à la fois tendres et cocasses, sont autant de petits bonbons. Miss Machin-nez-dans-un-bouquin (c’est ainsi que son père, imperméable à la littérature, l’a surnommée) est un personnage au caractère bien trempé que je ne suis pas près d’oublier. Rosaleen vaut également le détour, de même que les trois sœurs Boatwright : August, cette femme si douce et patiente qui dirige son exploitation d’une main de maître, June, moins sympathique au départ et qui finit par fendre l’armure, May, une jeune femme simple d’esprit et infiniment touchante avec son « mur des lamentations » qui lui sert à se défaire de ses angoisses et de ses chagrins. C’est bien simple, chaque personnage féminin de ce roman est attachant.

Pour certains, ce roman est trop mielleux (admirez le jeu de mot), débordant de bons sentiments. Pour moi, il est une ode à l’amour, à la tolérance, à la vie, et j'en conseille bien évidemment la lecture.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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L'invention des ailes

Excellent.
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Le secret des abeilles

C'est une histoire qui se déroule dans le sud des États-Unis dans les années 60 au plein milieu de la lutte contre la ségrégation raciale. Lily une jeune fille blanche de 14 ans qui a perdu sa maman quand elle en avait 4 dans des circonstances tragiques et qui vit avec son père dans une ambiance très conflictuelle et sa servante noire, Rosaleen qui s'est fait arrêter en voulant aller voter, s'enfuient de la maison pour retrouver le passé de la mère de Lily et comprendre ce qui s'est réellement passé. Ça les emmène dans la ville de Tiburon, dans la maison au miel des filles du calendrier...



C'est un roman attendrissant. On se retrouve dans une ambiance chaleureuse, réconfortante et pleine d'amour capable de guérir quasi tous les maux.
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Le secret des abeilles

Voici un roman bien "mielleux", mais dans le bon sens cette fois-ci !



Je l'ai attaqué après avoir vu et aimé son adaptation cinématographique : The secret life of bees / Le secret de Lily Owens.

J'en attendais beaucoup, mais il ne m'a pas fait grande impression finalement.



On est en Caroline du sud dans les années 60. Lily Owens, jeune fille de 14 ans blanche, malheureuse, orpheline de mère et rongée par la culpabilité, fuit son père brutal avec sa nourrice noire. Un souvenir de sa mère, l'emblème d'une vierge marie noire, la conduira jusqu'aux 3 sœurs apicultrices, les soeurs Boatwright : May, June et August.

Sur fond de miel et de ségrégation, on parle d'amitié, d'amour filial, de paix avec soi-même et d'abandon.



Ce que j'en pense : jolie petite histoire pour lecteurs sans attentes particulières.

Je retiens le cadre doré et magique de l'histoire : une terre chaude habitée par des femmes de cœur, rythmée par le bourdonnement des abeilles et parfumée par l'odeur du miel. Je n'oublie pas la douceur, la naïveté et l'hyper sensibilité de May, ce qui fait d'elle ma préférée. Les malheurs l'affectent comme si elle concentrait à elle seule toute la douleur du monde ...

Quant au personnage de Lily, je lui ai trouvé tout au long de ma lecture un air renfrogné, hostile et boudeur, qui n'invite pas du tout à s'y attacher.



Si vous devez choisir entre le film et le livre, préférez le film.
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L'invention des ailes

4e de couverture : Caroline du Sud, 1803. Fille d'une riche famille de Charleston, Sarah Grimké sait dès le plus jeune âge qu'elle veut faire de grandes choses dans sa vie. Lorsque pour ses onze ans sa mère lui offre la petite Handful comme esclave personnelle, Sarah se dresse contre les horribles pratiques de telles servilité et inégalité, convictions qu'elle va nourrir tout au long de sa vie. Mais les limites imposées aux femmes écrasent ses ambitions.

Une belle amitié naît entre les deux fillettes, Sarah et Handful, qui aspirent toutes deux à s'échapper de l'enceinte étouffante de la maison Grimké. À travers les années, à travers de nombreux obstacles, elles deviennent des jeunes femmes avides de liberté et d'indépendance, qui se battent pour affirmer leur droit de vivre et se faire une place dans le monde.

Ce livre m’a été prêté. Quand j’ai juste lu la première phrase du résumé, je me suis dit que j’allais adorer.

Et bien oui !

C’est une belle histoire d’amitié entre une fille riche et son esclave. Sarah n’a jamais voulu avoir une esclave mais les traditions, les lois même, l’y obligent.

Elle voulait être juriste ou avocate, mais une femme n’avait pas le droit à cette époque.

Sarah devient Quaker (les quaker sont abolitionnistes) et sa ténacité lui permettra de faire entendre son histoire et son combat.

Je ne connaissais pas les quaker, j’ai appris beaucoup dans ce livre.

Moi qui adore cette période de l’Histoire et cette thématique, je suis heureuse d’avoir découvert cette histoire.

Je n’avais pas encore vu ce livre sur insta, et pourtant il date de 2016, il mériterait d’être plus connu.

Et surtout, Sarah Grimké n’est pas un personnage de fiction, elle a bel et bien existé. Il s’agit de sa biographie un peu romancée.


Lien : https://www.instagram.com/al..
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Le secret des abeilles



Encore une bonne lecture avec ce Secret des abeilles.



Sud des Etats-Unis années 60. Lily, 14 ans, vit avec son père qui est très dur avec elle, et sa nounou noire Rosaleen. Sa mère est morte quand elle avait 4 ans et il semble que ce soit elle qui l’ai tuée par accident. Le sujet est tabou.

C’est l'époque où les Noirs commencent à revendiquer des droits. Venant en ville pour se faire inscrire sur les listes électorales, Rosaleen est provoquée par des Blancs, riposte et se retrouve en prison. Lily la fait évader et son instinct les fait arriver dans une communauté de trois sœurs, qui fabriquent du miel. Le paradis pour elles…



J’avais déjà aimé l’invention des ailes. Je viens de réserver à la bibli Le livre des ferveurs.

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Le secret des abeilles

Livre très émouvant que j'ai pris par hasard à la bibliothèque. Les personnages sont attachants.

C'est l'histoire de Lily. Elle a perdu sa maman dans des circonstances éprouvantes et vit avec un père brutal. Adolescente, elle s'enfuit à la recherche éperdue de l’amour maternel.

On aborde des thèmes importants mais tout dans la douceur :

- vivre en bonne harmonie avec des personnes différentes par la couleur de leur peau

- La résilience : comment vivre après avoir tué sa mère même accidentellement et être rejetée par son père

Et tout cela entourée d'abeilles….



J'ai beaucoup aimé.



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Le secret des abeilles

J'ai pensé à la chanson de Nougaro en refermant ce livre :

"Noir et blanc sont ressemblants - Comme deux gouttes d'eau".

Le "secret des abeilles" est un roman frais , léger, revigorant. Fuir la violence et le désamour familial pour atterrir, au hasard d'une intuition juvénile, dans un havre de paix, d'amour et de simplicité où travail rime avec gaieté, soleil, miel et abeilles. Dans un pays divisé et meurtri par la question raciale, la jeune héroïne, blanche et blessée par un parcours familial rude et tragique, trouve dans cette maison féminine, le courage d'affronter la vérité sur elle et sur son pays.

J'ai aimé cette lecture comme on apprécie une tasse de thé au coin du feu, elle m'a redonné des forces et un peu foi en l'humanité.
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Le secret des abeilles

jolie petite histoire positive
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Le secret des abeilles

Un premier livre de grande qualité, un roman-fleuve qui nous fait partager la vie de cette jeune fille et surtout qui prône l'amour des autres, l'amour de soi et la tolérance.

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L'invention des ailes

Un très beau roman à deux voix qui raconte l'histoire de deux petites filles qui se lient d'amitié Sarah et Handful. Une est blanche dans le sud et l'autre est noire et esclave. Un livre touchant et émouvant qui retrace bien cette époque.
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L'invention des ailes

C'est la couverture du livre qui m'a attirée et puis à la lecture de la quatrième, je me suis dit qu'il était pour moi : deux destins de femmes que tout oppose mais que la rage de vivre et la soif de liberté va animer toute leur vie... Et hop, en haut de ma PAL !



Au début du XIXème siécle, Sarah GRIMKE issue d'une famille respectée de CAROLINE DU SUD fête ses 11 ans. Pour son anniversaire, elle reçoit pour cadeau comme esclave personnelle une petite fille noire, Handful. Sarah qui a déjà un fort tempérament et des idées bien arrêtées refuse ce sordide cadeau mais se voit obligée d'accepter au nom des conventions sociales et familiales. Les deux jeunes filles vont nouer des liens qui malgré les aléas resteront solides, et deviendront des femmes éprises de liberté, se battant pour la reconnaissance des droits de chacun et bravant les conventions au prix de leur vie.



Que j'ai aimé suivre la vie de ces deux jeunes filles aux destins croisés qui jamais n'abandonnent ni ne renoncent à leurs idées. Chacune à leur façon, elles se battent sans cesse pour exister dans un monde où naître femme est un handicap quand on a des idées, des envies de liberté et dans lequel l'esclavagisme est bien ancré dans les moeurs.



A chaque chapitre, le lecteur suit l'une des deux héroïnes et s'attache à ces deux jeunes filles que tout sépare mais qui toutes les deux ont un fort tempérament et une volonté sans faille.



J'ai été émue aux larmes par les épreuves que traverse Handful et révoltée par tant d'inhumanité à son égard et à l'égard de ses semblables. Elle semble si frêle mais pourtant si forte. Quel personnage étonnant et fascinant. La complicité qu'elle partage avec sa mère si déterminée et si attachée à ses origines et l'amour qu'elle lui porte sont bouleversants. Les sévices qu'elle subit tout comme les autres esclaves du domaine sont décrits avec précision et cruauté et on ne peut rester insensible à ces descriptions. J'ai été effroyablement ébranlée par certains passages dignes des pires tortures... Que l'homme est inventif pour faire souffrir son prochain !



Sarah, quant à elle, aurait pu représenter les Sudistes esclavagistes et continuer à se reposer sur un mode de vie ancestral et confortable. Mais cette jeune fille éclairée et intelligente n'aura de cesse, toute sa vie durant, de combattre l'esclavagisme et de vouloir faire reconnaître les droits des femmes de son temps. Malgré le reniement d'une partie de sa famille et son exposition à la vindicte esclavagiste, Sarah GRIMKE fut une figure historique du mouvement abolitionniste, militante engagée et féministe qui se consacrera aux droits des femmes y compris le suffrage féminin. Elle saura préverver sa relation privilégiée avec Handful malgré les obstacles et la distance qui les séparera.



A la fin de son roman, Sue MONK KIDD explique sa démarche, ses recherches et son travail d'écriture. Sarah, son combat et sa famille ont réellement existé et l'auteur a romancé son propos en lui donnant cette petite esclave afin de présenter le point de vue des noirs à cette époque, leur souffrance et leur combat pour la liberté. Je trouve absolument pertinent cette voix d'esclave qui permet de mieux appréhender leur situation, leur condition et leur ressenti.



Vraiment, je vous conseille de vous plonger dans ce beau roman de femmes, vous ne serez pas déçus, c'est une histoire de combat et de révolte, d'amour et de liberté !







MYMY


Lien : http://cousineslectures.cana..
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L'invention des ailes

Pour son onzième anniversaire, Sarah Grimké se voit offrir Handful, une jeune esclave. Elle est révoltée par ce cadeau qu’elle tente de refuser, puis finit par se lier d’amitié avec la jeune fille, qu'elle promet de libérer. 

Je reste sans voix en refermant ce roman. C’est en lisant les notes de l’auteur à la fin du livre, que j’ai su que les sœurs Grimké dont il est question, ont réellement existé, que ce combat pour l’abolition de l’esclavage était bien le leur, que ces deux femmes ont accompli de grandes choses. Et je m’en veux de mon ignorance. Pourquoi n’ai-je jamais entendu parler de Sarah et Angelina Grimké ? Même s’il s’agit bien là d’une fiction et que Sue Monk Kidd reconnait avoir brodé autour de la vie des frangines, les faits historiques sont bien réels et le roman est hyper bien documenté.

Un vrai coup de coeur. 
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