Citations de Sun Tzu (224)
Et c'est pourquoi il est dit que les souverains éclairés délibèrent sur les plans et que les bons généraux les exécutent.
XII. 15. Le Maître dit : " Avec les lettres pour s'ouvrir l'esprit et les rites pour se discipliner, on ne saurait s'écarter du droit chemin."
La guerre est une affaire d'une importance vitale pour l'Etat, la province de la vie et de la mort, la voie qui mène à la survie ou à l'anéantissement.
Non moins remarquables semblent les recommandations d’aimer le soldat, de sentir l’âme des subordonnés, de se préparer à la guerre par l’étude et la réflexion, de connaître l’ennemi aussi bien, sinon mieux que ses propres forces, de ménager les populations vaincues comme de traiter humainement les prisonniers de guerre.
[...]N'agissez pas si vous ne voyez pas d'intérêt clair pour le pays. N'utilisez pas vos soldat si vous n'êtes pas sûr du succès. Ne combattez pas si vous n'êtes pas menacé. Un souverain n'ordonne pas à son général de lever une armée sous le coup de la colère; un général n'attaque pas parce qu'on lui a fait affront[...] un royaume détruit ne se relève pas de ses cendres et les morts ne reviennent pas à la vie.
Imitez la vigilance, l'activité, l'ardeur et l’opiniâtreté des fourmis.
Chang Yu : "Lorsque l'administration et les ordres manquent de fermeté, le moral des hommes est bas et les officiers enragent."
Triompher au combat et être universellement proclamé "Expert" n'est pas le comble de l'habileté, car soulever un duvet d'automne ne demande pas beaucoup de force ; distinguer le soleil de la lune n'est pas une preuve de clairvoyance ; entendre un coup de tonnerre ne prouve pas qu'on a l'ouïe fine.
Chang Yu : "Par "duvet d'automne" Sun Tzu désigne le duvet de la pin qui, l'automne venu, est d'une extrême légèreté.
« Ainsi, du moins en théorie, la loi était-elle appliquée équitablement. Mais ceux qui avaient eu les pieds coupés tiraient à coup sûr une piètre consolation de la médiation des aspects purement abstraits de ce code draconien. »
"Celui qui connaît son ennemi et se connaît lui-même mènera cent combats sans danger."
Mystérieux et secret, il faut avancer sans laisser de traces ; semblable aux esprits, il faut progresser sans faire aucun bruit. C’est ainsi que l’on pourra se rendre maître du destin de l’ennemi. Pour avancer sans pouvoir être arrêté, il faut se précipiter dans les vides de l’ennemi. Pour fuir sans être poursuivi, il faut aller si vite qu’on ne peut être rattrapé.
Le mieux est de soumettre l’ennemi sans combattre. C’est pourquoi, à la guerre, le mieux est de s’attaquer aux plans de l’ennemi. Puis de s’attaquer à ses alliances. Puis de s’attaquer à ses armées.
La guerre, c’est l’art de duper. C’est pourquoi celui qui est capable doit faire croire qu’il est incapable ; celui qui est prêt au combat doit faire croire qu’il ne l’est pas. Celui qui est proche doit faire croire qu’il est loin. Celui qui est loin doit faire croire qu’il est proche. Il faut attirer l’ennemi en lui faisant miroiter un avantage ; lorsqu’il est en pleine confusion, il faut s’en emparer. Lorsqu’il est groupé, il faut s’en garder. Lorsqu’il est puissant, il faut le fuir. Il faut le troubler en l’obligeant à agir avec emportement. Il faut profiter des éléments négatifs de son caractère pour le rendre trop sûr de lui. Lorsqu’il se repose, il faut le harceler. Lorsqu’il est uni, il faut le diviser. Il faut l’attaquer lorsqu’il n’est pas prêt, avancer là où il ne s’y attend pas. C’est ce qui donne la victoire au stratège, on ne peut rien transmettre à l’avance.
Chez Sun Zi, le dao dont il est fait mention au premier chapitre désigne en fait la « voie de la vertu » du souverain qui lui permet d’unir le peuple dans un même objectif d’intérêt national, et non la voie (Dao) au sens taoïste du terme.
[préface, Valérie Niquet]
En dernière analyse, il est donc très difficile de dater avec exactitude le texte de Sun Zi, dont rien ne prouve d’ailleurs que ce dernier ait réellement existé. On peut considérer toutefois que ce texte correspond assez bien à la période de transition qui sépare ce que les historiens chinois ont appelé l’époque des Printemps et des Automnes, de celles des Royaumes combattants.
[préface, Valérie Niquet]
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez-vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux.
Connais ton ennemi et connais-toi toi-même.
Donc, il ne suffit pas de placer sa confiance dans les chevaux entravés ou dans les roues de chars enterrées.
Un général est un homme qui par le rang qu'il occupe, se trouve au-dessus d'une multitude d'autres hommes ; il faut par conséquent qu'il sache gouverner les hommes ; il faut qu'il sache les conduire ; il faut qu'il soit véritablement au-dessus d'eux, non pas seulement par sa dignité, mais par son esprit, par son savoir, par sa capacité, par sa conduite, par sa fermeté, par son courage et par ses vertus.
C’est la victoire qui intéresse Sun Zi, pas le combat à proprement parler. N’est-il pas étonnant de lire dans le quatrième chapitre que l’idéal du stratège est de « vaincre sans combattre » ?