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Critiques de Susan Cain (26)
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Notre société actuelle valorise fortement les personnalités dites "extraverties".

Le monde des affaires et de la culture appartiennent à ceux qui parlent haut et fort et qui ont l'art d'attirer l'attention sur eux.

Savoir se mettre en avant, savoir bien parler, être populaire, telles semblent les qualités absolument nécessaires pour réussir de nos jours.

Cette tendance est commune à tous les pays "occidentaux", loin des traditions asiatiques ou africaines où compte le plus le souci d'harmonie, de cohésion au sein d'un groupe.

Le timide, le discret, le gentil, le modeste sont sous nos latitudes des individus suspects, souffrant selon l'opinion commune d'un caractère non adapté à notre monde.

A tel point que des parents d'enfants dits "introvertis" s'inquiètent beaucoup parfois de voir leur enfant trop réservé et pas assez "remuant".

Et pourtant de nombreux créateurs dans l'Histoire avaient une personnalité "introvertie": Darwin, Chopin, Gandhi, Bill Gates... de nombreux exemples d'"introvertis" célèbres nous montrent que dans une société, les introvertis ont leur rôle à jouer, un rôle qui n'est pas négligeable.

A l'instar de la complémentarité entre le yin et le yang,

La dichotomie entre "l'homme d'action" (= l'extraverti) et "l'homme contemplatif" (= l'introverti") est très forte mais nécessaire.

Le monde gagnerait à un meilleur équilibre des forces entre les deux types; c'est ce que nous montre brillamment Susan Cain, l'auteure de ce livre.

Ainsi il a été démontré que les effets de la crise en 2008 auraient été moins graves avec plus de "personnalités introverties" aux commandes des sociétés financières.

Il y aurait aussi des raisons génétiques à cette divergence de tempéraments: les scientifiques ont montré que la mutation d'un gène régulateur de la dopamine (DRD4) pouvait être à l'origine d'une plus grande extraversion.

Par ailleurs, une variation de l'allèle du gène 5-HTT est associée à une forte réactivité et à l'introversion.

Ce livre est passionnant et nous aide à mieux comprendre les dérives actuelles de certaines sociétés "occidentales" qui tendent à mettre le travail de groupe en avant, parfois trop? Ainsi parle-t-on actuellement de " la nouvelle pensée de groupe", pratiquée dans de nombreuses écoles (travail en groupes par "îlots", dans de nombreuses entreprises (open spaces). Dans de nombreux établissements scolaires même les matières telles que les mathématiques ou la composition qui a priori devraient dépendre d'une réflexion individuelle sont traitées comme des sujets de groupe.

Un livre à lire absolument pour mieux comprendre notre monde moderne.

Susan Cain s'appuie sur les dernières recherches de psychologues, d'anthropologues, de sociologues.

Elle s'appuie aussi sur des examens du fonctionnement du cerveau qui tendent à prouver que les introvertis recherchent le calme car ils enregistrent les stimulations du monde extérieur avec une intensité accrue.

Enfin l'auteure rassemble des conseils pour des parents et professeurs qui doivent gérer et tirer profit des personnalités introverties.

30 à 50 % de la population occidentale serait composée d'introvertis.

Un livre marquant.
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Enfin un ouvrage destiné à cette autre partie du monde: les discrets, on les appelle aussi les introvertis, ceux qu'on entend pas, ceux qu'on ne voit pas et pourtant ils existent.

Je ne pouvais pas passer à côté, pour une fois qu'un auteur s'intéresse aux personnes comme moi.



Ce n'est pas tous les jours faciles de vivre dans un monde (essentiellement celui des pays occidentaux dits développés et riches) où les extravertis sont survalorisés, où il vaut mieux se faire remarquer, attirer l'attention, parler fort, être à l'aise en société, discuter avec tout le monde, ne pas être trop sensible... Je n'ai rien contre les extravertis mais il n'y a pas qu'eux!



Alors quand Susan Cain a l'intelligence d'étudier la place des discrets dans la société, j'applaudis des deux mains. En fait, cela fait au moins dix ans qu'elle travaille sur le sujet et le fruit de ses recherches arrive depuis peu en France.

L'introduction est très intéressante et pose le sujet des introvertis avec intelligence, particulièrement avec l'exemple de Rosa Parks.

Aussi, cette auteur américaine revient sur la définition du mot introverti qui est souvent mal compris: ici la définition est largement inspirée de la théorie de MYERS-BRIGGS (outil d'évaluation de types de personnalité).

Un introverti a besoin de se ressourcer dans son monde intérieur, il n'est pas nécessairement isolé socialement. La stimulation liée à la vie en société le fatigue d'où son besoin de se mettre en retrait.



Personnellement, elle a une approche anglo-saxonne qui ne me convient pas totalement (beaucoup d'exemples, un versant plus théorique serait utile parfois pour intellectualiser le sujet) mais qui a l'avantage d'être pratique et utile.

J'ai particulièrement apprécié la dernière partie du livre sur "comment aimer, comment travailler" et toutes les clés qu'elle donne pour mieux comprendre son enfant discret. Elle explique aussi comment notre système éducatif repose sur le modèle extraverti, ce qui est une aberration pour les enfants discrets qui ont moins la possibilité de développer leur potentiel.

Une fois que nous avons conscience de cela, nous pouvons nous adapter et cesser de penser que nous sommes inadaptés, et accepter que nos besoins, ou ceux de nos enfants, soient tout simplement différents.
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Ah ! un livre qui fait du bien !

Je trouve les livres de "développement personnel" souvent larmoyants... Alors je ne peux que conseiller celui-ci à tous les introvertis.

En plus d'être très bien documenté, il est plein d'humour et plaisant à lire.

Ca démarre sur les chapeaux de roues, avec le récit truculent, sur le mode "j'ai testé pour vous", d'une introvertie dans le monde impitoyable des extravertis.

Le passage sur le séminaire de "confiance en soi" est juste hilarant et les multiples références aux personnalités introverties qui ont changé le monde achèvent de vous regonfler l'égo.

Tout cela sans se départir de la rigueur attendue par le lecteur; car il s'agit d'un livre bien étayé, qui apporte de nombreuses pistes de compréhension du sujet, à partir d'études de spécialistes (psychologie, sociologie, génétique...etc).

Pour résumer, une excellente lecture.
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Le bonheur d'être triste

La tristesse est une émotion qui procure des sentiments désagréables et nous embrouille. Cela nous éloigne des autres, ce qui nous rend plus vulnérables. La solitude devient un lourd fardeau. Au fil des ans, sur la base de son expérience personnelle et sur des recherches, Susan Cain nous fournit une définition plus complète du doux-amer, une mélancolie qui nous hante, mais s’avère parfois être un salut.

Le psychiatre Christophe André nous apprend à apprécier la suite du livre. Sa préface est pertinente et accroît notre curiosité à parcourir le livre. J’ai voulu lire cet essai pour trouver des réponses à mes questions. Je peux vous dire tout de suite que Le bonheur d’être triste publié aux éditions Leduc est un ouvrage à déposer sur son chevet et à consulter de temps en temps juste pour reprendre confiance et prendre soin de sa tristesse.

La tristesse est présente dans notre quotidien, accompagnant nos douleurs, et persistant quelquefois dans notre corps. Il est important de savoir l’accueillir, la comprendre pour mieux appréhender notre deuil. Elle nous dévoile beaucoup de choses ancrées en nous, liées à nos valeurs, etc. Il faut apprendre à l’apprivoiser en douceur, plutôt qu’à se tourner aux éclats silencieux. Elle a un pouvoir, et Susan Cain nous le divulgue à travers sa fine analyse.

Au cours de ses années d’études, elle a eu une révélation qui l’a incitée à mener des recherches pour expliquer le doux-amer. Elle aime se concentrer sur la musique mélancolique, personne ne saisissait son attitude ou sa joie d’écouter des chansons tristes. En fait, elles sont plus profondes. Avez-vous déjà ressenti cela ? Elle nous entraîne ainsi vers les paroles de grands personnages comme Aristote, Ficin, Dürer, qui ont compris la tristesse autrement, et nous partage leurs réflexions à travers des exemples au fil des siècles.

Susan Cain détaille avec nous ses expériences intimes, en particulier sa relation conflictuelle avec sa mère. Une histoire personnelle et profonde. Forte de son propre vécu, elle exprime ses sentiments avec authenticité dans ce livre. Nous avons retrouvé ses peurs, toute sa confusion qui occupent profondément son chagrin. En fait, si nous comprenons mieux la tristesse, nous gagnons en paix intérieure.



En fin de compte, le chagrin a une qualité existentielle. Cela doit se traduire par de la créativité. Les humains rencontrent beaucoup de douleur, de tristesse et de perte au cours de leur vie. Nous sommes sensibles aux aléas de la vie, mais tous les penseurs s’accordent à dire que ce sera un signe de notre maturité.

La pensée bouddhiste a profondément influencé Susan Cain dans ses études. Ils apprennent à accueillir la tristesse avec joie dans le sens d’accepter la souffrance, et celle des autres avec impermanence. Tout au long de son parcours, l’auteure interroge et réfléchit sur les philosophies des autres. Elle a pu naviguer dans ce sentiment grâce à des découvertes dans de différentes religions encore.

De plus, elle partage avec nous un petit quiz pour mieux nous aider à comprendre notre chagrin. Vous aurez également la possibilité de visionner des vidéos, des documents de référence et plus aussi. Susan Cain nous fournit des explications précises et détaillées. Avant de commencer un nouveau chapitre, j’ai lu et médité sur les mots de l’auteure. Pour cela, il faut prendre le temps de lire ce livre.

Je pense lire La force des discrets de Susan Cain qui a connu un franc succès. Vous l’avez lu ?


Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Prenant comme postulat de départ que la personnalité humaine s’évalue depuis des décennies sur l’axe introversion/extraversion, et que notre civilisation valorise les extravertis, Susan Cain promeut la « force des discrets ». Se jugeant introvertie, c’est en réfléchissant sur son cas qu’elle a commencé à construire sa réflexion. Si le propos est intéressant et permet de rééquilibrer un peu les opinions hâtives sur les compétences supposées des bons orateurs, le choix militant pro-introverti amoindri la démonstration. Comme souvent, dans les écrits américains, le livre est truffé d’exemples saisissants de personnalités introverties ayant brillamment réussi. L’axe de la réussite sociale restant un marqueur incontournable de la société américaine. Les exemples sont incontestables : de la publicité à la formation dans les écoles de commerce (américaines) en passant par les recruteurs d’entreprises tout est formaté dans notre société pour laisser la meilleure place aux extravertis et cela malgré des résultats parfois affligeants. Avec des mythes tenaces comme celui qui veut que quelqu’un de convaincant, d’énergique, de dominant soit plus efficace, notre société a pris le risque de privilégier la forme au dépend du fond. S’appuyant des exemples forts Susan Cain montre que, pourtant, des leaders, des créateurs, des penseurs «timides » ont façonné notre monde. A contrario des exemples non moins perspicaces nous montrent les excès de l’extraversion comme ces stages « libérez votre puissance intérieure » d'un certain Tony Robbins qui coûtent une fortune et sont, pour nous européens, complètement délirants.

A partir des études de psychologie et neurologie, l’auteur explique que le talent des introvertis ne doit pas être négligé ; plus enclins à écouter, à observer, plus sensibles, ils savent laisser une place de choix aux autres, prendre des décisions sûres et sereines et sont par là-même de très bons professionnels, compagnons, étudiants… Démontant des préjugés construits à partir d'un idéal d'extraversion, elle met en lumière les qualités - biologiquement prouvés - des introvertis. Toute la faiblesse de l'ouvrage réside là : dans la simplification du monde à une seule variable : introversion / extraversion. Analyser l’humain à partir de cet axe en réduit considérablement la complexité, la richesse tout en schématisant son fonctionnement. Conçu comme un essai, une réflexion l’ouvrage s’avère être livre de développement personnel avec les défauts et les qualités inhérents à ce type publication.
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Vis-à-vis d'une dichotomie en types idéaux opposés – introvertis vs extravertis –, qui n'est ni l'unique classification envisagée ni n'indique un modèle caractériel absolu ni même ne renvoie à des notions univoques en psychologie, l'auteure prend le parti de réhabiliter les introvertis qu'elle estime systématiquement lésés dans toutes les étapes de leur vie ainsi que dans tous les domaines de la société américaine (un constat qui est facilement exportable en Europe, peut-être à un degré à peine moindre). Cet essai est typiquement anglo-saxon : la simplicité de sa prose permet d'en effectuer différentes sortes de lecture et d'en faire des usages multiples. J'en prendrai en considération trois niveaux : celui du témoignage privé, celui de la vulgarisation théorique, celui du manuel pratique.



Au premier niveau, la démarche de Susan Cain vise à réunir sous une même cause, présente dès son enfance et afférant à tant de domaines de sa vie, une multitude d'anxiétés, mais aussi des choix professionnels et affectifs qui, de prime abord, sembleraient incongrus par rapport à sa personnalité. Revaloriser de maintes façons l'introspection injustement méprisée, réunir plusieurs témoignages d'introvertis, beaucoup plus nombreux alentour qu'on ne le pense, interroger des personnalités parmi les psychologues et autres scientifiques afin d'approfondir les aspects multiples de la question, se questionner sur la possibilité, l'opportunité et enfin les moyens de surmonter les aspects de son tempérament qui constituaient des entraves à son activité et à ses désirs, mais aussi, inversement, comprendre et estimer ses atouts et les raisons de ses préférences ; cela a sans doute été au départ une entreprise de connaissance de soi. Et elle peut servir d'exemple.



Au deuxième niveau, les questions qui se posent sont l'étendue des domaines où s'exerce la dévalorisation des introvertis, et le caractère « naturel » ou bien « culturel » de l'introversion : en d'autres termes « L'impact de la biologie » (Partie II) et « Toutes les cultures ont-elles un idéal extraverti ? » (Partie III). Dans chaque chapitre sont présentées des théories psychologiques et psychanalytiques jungiennes et des recherches différentes, particulièrement celle de Jerome Kagan ainsi que les récents apports des neurosciences – par ex. concernant la sécrétion de dopamine.



Au troisième niveau, l'on peut situer les nombreuses anecdotes biographiques de personnages historiques bien connus, tels Gandhi, le couple Roosevelt, Rosa Park – l'initiatrice des manifestations pour les droits civiques – ainsi que d'autres dont les Américains ont sans doute une plus grande familiarité que nous. Au fil de l'ouvrage, mais particulièrement dans la Partie IV, « Comment aimer, comment travailler ? » des conseils pratiques, parfois dans la forme la plus schématique possible, la liste, sont dispensés pour contrecarrer les effets délétères que même leurs propres parents et leur scolarité primaire, mais surtout leur milieu de travail et leurs relations de couple infligent au développement et à l'équilibre des membres de cette précieuse engeance de l'humanité, que la sélection naturelle n'a pas éradiquée...



[À déplorer le titre français (quand est-ce que les maisons d'édition laisseront faire les traducteurs !) : si « Quiet » est peut-être un mot difficile à traduire, par contre la « discrétion » n'a apparemment pas davantage à voir avec l'introversion que la sociabilité ou la gentillesse... ! ]
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Les "discrets" c'est le mot utilisé par Susan Cain pour se référer aux "introvertis".



Qui sont les discrets ? Une citation (pages 31-33) contient un petit exercice avec quelques caractéristiques des discrets. On n'est jamais entièrement introverti ni entièrement extraverti : Carl Jung disait que les extrêmes sont des cas pathologiques.



A ne pas confondre introversion avec timidité. Celle-ci relève souvent d'un manque de confiance en soi.



Les introvertis sont souvent considérés comme des asociaux, incapables à s'adapter à la vie sociale. C'est une opinion raccourcie de ceux qui considèrent que la normalité de tempérament est l'extroversion, ceux qui aiment être toujours en groupe, communicatifs, ...



Susan Cain démonte cette idée reçue dès le premier chapitre dont le titre est "L'Ascension du Gars vachement Sympa" ou "Comment l'extraversion est devenue l'idéal culturel".



La suite du livre traite les différents aspects de l'introversion, sous la forme d'études de cas. En général ce sont des personnalités très connues, pour qui Susan Cain montre comment l'introversion devient une force. Et c'est bien de là qui vient le titre du livre.



Ce format de présentation peut ne pas convenir à ceux qui cherchent un format "développement personnel" avec des "recettes toute faites".



En ce qui me concerne, c'est le meilleur livre que j'ai lu sur ce sujet.



Le livre contient beaucoup de notes et références (50 pages en plus des 320 de contenu).



Malheureusement ces pages ont été supprimés de la version française. A la dernière page il y a une mention indiquant que ces notes sont disponibles sur le site web de l'éditeur (jclattes). Par contre, le lien indiqué dans le livre n'existe pas. Je leur ai écrit mais pas obtenu de réponse. J'ai fini par acheter la version en anglais juste pour obtenir ces notes et références. Dommage.


Lien : http://lecture.jose-marcio.o..
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Le bonheur d'être triste

Un livre très bien documenté et plein d'exemples issus de l'expérience de l'auteure, sur un sujet encore trop peu abordé de nos jours.



Susan Cain explore, sous différentes facettes, ce qu'elle appelle le "doux-amer", cette tristesse entre mélancolie et nostalgie, qui fait que certaines personnes apprécient la vie sous un autre angle qui n'est pas encore "socialement acceptable". En effet, cela est, à ce jour, perçu comme négatif. L'auteure nous montre alors en quoi cela peut être positif et un atout pour ces personnes dans chaque sphère de la vie quotidienne.
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

D'après le titre, j'attendais à la fois autre chose, et plus, de cet essai : du reste, c'est un peu brouillon, tout du moins dans la première moitié de l'essai, celle qui fait l'état des recherches, en psychologie et en biologie-génétique, sur le profil introverti. Elle parle un peu trop d'elle, donnant l'exemple de ses difficultés à s'exprimer en public, pour ensuite dire qu'elle s'y est mise et que ça a marché. Elle cite également un peu trop d'exemples de ce type de réussite, à la Dale Carnegie...



La seconde partie est selon moi plus réussie : l'auteure dresse notamment le tableau des différences entre introvertis et extravertis, ce qu'ils peuvent apporter dans leur travail. Sa thèse, à savoir que nos sociétés occidentales ont fait valoir le modèle unique de l'extraversion, car le milieu des affaires se développant (notamment aux USA), on avait besoin de mettre en exergue le profil vendeur et dynamique de l'être à l'aise dans la vie sociale, donc de l'extraverti, m'a paru juste.



J'ai aussi trouvé intéressant le parallèle entre les cultures occidentales et asiatiques, même si ça peut paraître cliché au premier abord - elle s'en défend, puis on voit que dans le détail, il n'en est rien.



Un chapitre assez saisissant se consacre à l'enseignement, aux méthodes de travail en groupe toujours accentuées à l'école, et à la dictature de l'oral, ce qui met mal à l'aise environ la moitié des jeunes élèves. Ou encore, elle donne des conseils précieux aux parents pour aider leurs enfants au profil introverti à s'épanouir à leur rythme, en apprenant à prendre des risques, mais en cultivant aussi leurs forces, sans trop se perdre dans les exigences de nos sociétés.



Il semble de toute façon qu'avec une bonne compréhension et tolérance entre ces deux profils, une combinaison des deux soit la meilleure chance de réussite...
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Le bonheur d'être triste

Si vous cherchez un essai complet, appuyé de multiples références poussées sur la nuance d'émotion "bittersweet" (qui diffère de la mélancolie par son aspect doux, agréable), alors ce livre est pour vous. Et si vous avez peur de vous y perdre du fait de la complexité des références, soyez rassuré, vous y trouverez aussi de très belles clés pour mieux vivre et comprendre votre tristesse et la déguster ou la transformer à votre guise (vers de la créativité, par exemple) !
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Un excellent livre, très bien sourcé et documenté, sur l’introversion.



Susan Cain y explique comment l’idéal extraverti a été mis en valeur depuis le début du XXe siècle, au moins dans le monde occidental, et comment cette valorisation d’un idéal qui ne leur ressemble pas impacte la vie et la santé mentale des introvertis.



L’autrice mêle habilement des éléments tirés de recherches plus ou moins récentes en psychologie et des histoires de vie d’introverties qu’elle a rencontrés dans le cadre de ses recherches sur le sujet.



Susan Cain ne se contente pas de dresser un constat et de décrire les traits de personnalité et le fonctionnement des introvertis, elle propose également des clefs pour mieux vivre son introversion. Elle le fait avec des exemples concrets, ce qui est appréciable.



J’ai beaucoup aimé ce livre, parce que je me suis évidemment reconnu dans ce portrait de l’introverti minoritaire dans une société qui valorise l’idéal extraverti. J’aurais sans doute aimé le lire il y a bien longtemps, pour m’aider à accepter ce trait de caractère et mieux vivre avec. Ce livre me semble en tout cas un bon moyen de déculpabiliser celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’idéal extraverti mis en avant dans notre société occidentale.
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

La force des discrets met en avant les avantages de ce trait de caractère si souvent déprécié dans la société. Dans cet ouvrage figurent diverses études menées par des psychologues et des chercheurs en neurosciences répondant à des thèses comme l'origine du caractère introverti et l'influence des sociétés sur un être de "haute réactivité". Pour l'introvertie "pseudo extravertie" que je suis ce fut une agréable et enrichissante lecture.
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Le bonheur d'être triste

Le commentaire de Lynda :

Vous êtes-vous déjà arrêté pour vous demander, à quoi sert la tristesse ? Moi, j’avoue sincèrement que non.

Les moments tristes de ma vie, on dirait bien que je les subis en attendant que ça passe. Il y a différentes intensités de tristesse et différentes raisons aussi à la tristesse.

Que faites-vous quand vous êtes triste, quand vous vous sentez mélancolique ? Écoutez de la musique, pleurer, etc., chacun réagit de façon différente à la tristesse, pourtant, c’est un sentiment réel qui fait partie de chaque être humain.

Susan Cain, nous démontre que tout au long de notre vie, on nous invite à être fort, il ne faut pas être triste, il ne faut pas pleurer non plus, il faut être fort. Mais si au contraire, on se devait d’apprivoiser cette tristesse, de s’en faire une alliée. D’accepter que la mélancolie fasse partie de notre vie.

Toute notre vie, on nous a répété, qu’il fallait être fort, qu’il ne fallait pas pleurer, ne pas être triste, et si au contraire, tout cela faisait partie du développement normal de l’homme.

Chacun réagit à la mélancolie de différentes façons et c’est normal.

Susan Cain nous aide à analyse ses sentiments, à les accepter et les apprivoiser, et surtout à se les approprier. Parce que ses sentiments font partie de la vie.

Je crois sincèrement que ce n’est pas un livre qui se doit d’être lu d’une traite, c’est plutôt une lecture qui doit être faite petit à petit, comme livre de chevet peut-être et au besoin. Ce n’est pas un roman, c’est un essai, une étude. L’auteure nous offre des moyens pour bien analyser ces sentiments, mais nous offre également la façon de l’apprivoiser.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Le bonheur d'être triste

Les thèmes abordés dans « Le bonheur d’être triste » sont profondément pertinents quant à la complexité des émotions de l’Homme avec un grand « H » .



La notion du doux-amer était pour moi inconnu et je dois reconnaître que l’auteure Susan Cain maitrise parfaitement le sujet.



La corrélation entre tristesse, maladie et connexion, amour prend tout son sens.



Ce roman s’apparente énormément à une thèse, riche de connaissances et de recherches. Susan Cain a mené un travail de grande précision en s’appuyant sur les études de nombreux scientifiques par exemple.



Reconnaissant cela je reste malgré tout perturbée par sa lecture qui n’a pas été « fluide » mais plutôt compacte pour moi au vu de sa richesse d’informations.

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Le bonheur d'être triste

« Le bonheur d’être triste » est un essai particulièrement intéressant sur les apports du doux-amer, notion plus connue dans la littérature anglo-saxonne que française, dans nos vies.



Les recherches sont pointues, et on sent que Susan Cain a réellement dédié une partie de sa vie à étudier ce sujet, faire des rencontres dans le but d’alimenter ces recherches et j’ai beaucoup apprécié le côté récit de vie de l’autrice que ce livre pouvait apporter.



Cependant, l’enchaînement du récit de ses rencontre et de l’histoire personnelle de ces dernières m’a parfois été plus difficile à cerner. Pour autant, j’ai pu trouver dans ce livre de belles morales et leçons, parfois très en phase avec mon cheminement personnel actuel, qui m’ont fait réfléchir sur moi-même. Notamment sur le rôle et la place de la souffrance et du chagrin dans l’art, ainsi que sur les relations familiales et sur la guérison de soi et des autres.



En résumé, si cet essai est peut-être moins abordable à des lecteurs non-initiés à la notion du doux-amer et à ce genre de lecture, on peut cependant y trouver de belles pistes de réflexion très intéressantes.



Un livre qui permet de percevoir la richesse et la force de la tristesse dans notre quotidien.
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Le bonheur d'être triste

Triste, je le suis. Nostalgique, mélancolique également. Je n'ai jamais eu honte de mes émotions, de leur intensité. Quand je suis heureuse, je n'ai pas peur de le dire, de le montrer. Quand j'ai un passage à vide, je fais en sorte de ne plus m'asseoir dessus et de le cacher. Au contraire, j'extériorise, je pleure, j'écoute de la musique triste. Et c'est normal.

Je suis mélancolique et j'ai toujours su que c'est aussi cette facette qui fait de moi qui je suis aujourd'hui.



Ce livre est un condensé de recherches et de témoignages, de tranches de vies.

Sont abordés les thèmes du travail, de l'amour, de la créativité, du chagrin, de la vie. Ce roman parle de la vie.



Je me suis reconnue bien plus d'une fois (pour ne pas dire très souvent) et il est tout sauf triste, il fait du bien.
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Le bonheur d'être triste

Êtes-vous des doux-amer ?



En voyant ce livre je me suis dit mais il est pour moi ce livre. Je pleure toujours pour un rien que ce soit triste, joyeux, drôle..

L’auteur nous fait parcourir l’univers de la mélancolie. Elle nous fait comprendre qu’il s’agit d’une force et qu’il faut l’accepter.

Malgré le fait que nous vivons dans une société où la mélancolie n’a pas sa place elle fait partie de nous et nous devons l’accepter tels quels.

C’est un livre facile à lire et bien travaillé. Elle a travaillé dessus pendant 5 bonnes années. Elle connaît bien son sujet. Elle va nous donner des exemples personnels, des faits historiques, artistiques mais aussi des études, de religion.. (Les références sont précisé à la fin du livre)

J’adore les livres sur le développement personnel et celui-ci a réussi à me captiver. Le seul point négatif c’est les liens YouTube. On est obligé de couper notre lecture pour aller écouter ce lien.
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Le bonheur d'être triste

Si vous faites parti des personnalités à forte tendance mélancolique, grâce à ce livre, vous allez découvrir que vous possédez un pouvoir insoupçonné. Susan Cain prouve que la mélancolie est une force motrice à la source de toutes les grandes réalisations humaines. Tous les humains connaissent le chagrin, la perte et la joie. L'auteure explique comment transformer la souffrance en créativité, en spiritualité et en amour.
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

It was quite an interesting book to read and I did recognize myself in several occasions.Some pieces of advice also helped me but only a few because I live in France and it's of course completely different from the US.I think that book can be interesting to both introverts (to show them they're not alone and that's okay to be introvert) and extroverts (to help them understand that not everyone can do as they do) although I found the author was sometimes a bit "harsh" with extroverts.
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La force des discrets :  Le pouvoir des int..

Le sujet est super intéressant, mais ça se lit comme une thèse de doctorat (il y a 271 notes à la fin du livre). En gros, l’auteure explique en long et en large, avec preuve à l’appui, à quel point notre société passe à côté de trésors cachés en n’accordant pas aux introvertis la place qu’ils méritent. Quand je pense aux personnes introverties que j’ai le privilège de connaître, je ne peux qu’être d’accord avec elle.
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