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Critiques de Susanne Abel (37)
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La Poussière des souvenirs

« La Poussière des Souvenirs » est le dernier bijou paru dans la collection « Les Ailleurs » des éditions Charleston.

Ce roman captivant te transporte à travers le temps pour suivre le destin de Greta, une héroïne dont la vie s’étend de l’Allemagne d’après-guerre jusqu’aux États-Unis aujourd’hui.

Alors qu’elle atteint l’âge de 83 ans, les souvenirs de Greta commencent à s’estomper, tu vas découvrir les moments les plus poignants de son existence.



L’histoire s’ouvre sur une jeune Greta fuyant l’avancée des Russes, aboutissant finalement dans un camp d’accueil à Heidelberg.

Les jours de marche et les expériences traumatisantes marquent le début de sa lutte pour la survie dans l’Allemagne d’après-guerre. C’est à Heidelberg qu’elle se lie d’amitié avec Bob, l’un des soldats d’occupation des GI, une amitié qui aura des conséquences inattendues.



Parallèlement, nous suivons Tom, le fils de Greta.

Il se débat avec les soucis de sa mère et des conflits professionnels croissants.



Le contexte historique est celui de l’Allemagne d’Après-Guerre et les Brown Babies

Le roman s’ouvre sur une Allemagne ravagée après la Seconde Guerre mondiale, où les forces américaines occupent le territoire allemand.

Les premières années après la guerre ont été une période de chaos, de privations et de reconstruction pour l’Allemagne.

Les villes étaient en ruines, la population était affamée, et les Allemands devaient faire face aux conséquences de la dénazification et à l’occupation étrangère.

Cette période tumultueuse de l’histoire allemande sert de toile de fond au destin de Greta et de sa famille.



Un élément crucial du contexte historique est la situation des « Brown Babies » (bébés métis) en Allemagne d’après-guerre.

Ces enfants sont nés de mères allemandes et de pères américains noirs, des soldats GI qui étaient en Allemagne pendant l’occupation.

Le roman met en lumière le racisme et la discrimination auxquels ces enfants étaient confrontés.

Les « Brown Babies » ont été souvent ostracisés, et ils ont fait l’objet de politiques d’adoption, notamment pour être envoyés aux États-Unis où ils étaient censés avoir une meilleure vie.



L’autrice, Susanne Abel, souligne la manière dont ces enfants ont été traités et les préjugés raciaux auxquels ils ont dû faire face, malgré le fait que leurs pères avaient combattu pour les États-Unis pendant la guerre.



Outre le contexte historique, le roman plonge profondément dans la vie personnelle et familiale de Greta.

Tu en apprends beaucoup sur sa famille, notamment son grand-père, sa grand-mère, ses parents et sa sœur Josephine, surnommée Fine.



Le contexte familial est marqué par l’endoctrinement de l’idéologie nazie, la propagande et la croyance en la suprématie aryenne. La famille de Greta est représentative de la manière dont de nombreux Allemands ont été conditionnés à l’époque, dans un régime totalitaire où il était interdit de penser différemment.



La fuite de Greta et de sa famille depuis la Prusse orientale, à travers un pays dévasté par la guerre, est décrite de manière très authentique.

Les épreuves qu’ils traversent, le désespoir, la détresse, la misère, et les conditions de vie difficiles sont autant d’éléments qui contribuent à façonner l’histoire et à renforcer ton empathie envers les personnages.



Le roman explore également des thèmes intemporels tels que le racisme et le sexisme.

Malgré la fin de la guerre, le racisme demeure présent dans l’Allemagne d’après-guerre, notamment à travers la discrimination subie par les « Brown Babies » et les femmes qui fréquentaient des soldats américains de couleur.



Le roman te rappelle ainsi que même après avoir vécu les horreurs du nazisme et de la suprématie aryenne, les préjugés raciaux et la discrimination ne disparaissent pas aussi facilement.



Greta est le personnage central de l’histoire.

Le roman suit sa vie depuis son enfance en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu’à son grand âge aux États-Unis.

Elle est le reflet de la génération qui a vécu ces temps troublés et les conséquences de la guerre.

Greta est une femme forte et courageuse, qui a dû faire face à d’innombrables difficultés, de la fuite depuis la Prusse orientale à la vie sous l’occupation américaine à Heidelberg.

Son personnage évolue considérablement au fil de l’histoire, passant par un large éventail d’émotions, de la répression à l’endurance, du détachement à la panique.

Elle est un symbole de la résilience humaine face à l’adversité.



Tom est le fils de Greta et un journaliste renommé en Allemagne.

Son attitude arrogante et son égoïsme en particulier dans ses relations avec sa mère et ses collègues m’ont fortement agacée. Cependant, son personnage apporte une évolution au récit, car il cherche à comprendre le passé de sa mère et les mystères qui l’entourent même si pour moi, son histoire d’amour n’était pas nécessaire.



Le roman explore également les membres de la famille de Greta, y compris son grand-père Ludwig, sa grand-mère Gusta, ses parents Emma et Otto, ainsi que sa sœur Fine.

Le contexte familial est marqué par l’endoctrinement de l’idéologie nazie et la croyance en la suprématie aryenne.

Chacun de ces membres de la famille est touché par la guerre et l’occupation américaine d’une manière ou d’une autre.



Bob est un soldat GI américain que Greta rencontre pendant l’occupation d’Heidelberg.

Leur amitié a des conséquences inattendues, et son rôle dans l’histoire réserve des surprises.

Bob joue un rôle clé dans l’histoire et contribue à explorer certains des thèmes du roman, y compris l’amour et les relations interraciales.



Les « Brown Babies » sont les enfants nés de mères allemandes et de pères américains noirs pendant l’occupation américaine en Allemagne d’après-guerre.

Le roman révèle les difficultés auxquelles ces enfants étaient confrontés en raison de leur origine métisse, ainsi que les politiques d’adoption visant à les envoyer aux États-Unis.



L’autrice, Susanne Abel, parvient à donner vie à ces personnages de manière authentique, en explorant leurs émotions, leurs luttes et leur évolution tout au long de l’histoire. Chacun de ces personnages joue un rôle important dans la trame narrative et contribue à la richesse de l’histoire.



Dans « La Poussière des Souvenirs », Susanne Abel utilise le contexte historique pour raconter l’histoire de Greta et de sa famille, tout en explorant des thèmes universels tels que l’amour, la résilience, et la persistance du racisme.

Cette combinaison d’éléments personnels et historiques fait de ce roman une lecture très forte en émotion et j’ai aussi appris beaucoup de faits.

Elle t’invite également à réfléchir sur les leçons de l’histoire et sur la manière dont elles se répercutent dans notre monde contemporain.



L’autrice, Susanne Abel, m’a séduite par son style narratif à la fois simple et authentique.

Elle réussit à dépeindre avec justesse les tourments de Greta face à la démence, une représentation poignante et touchante de cette réalité.

Greta Monderath, l’héroïne du récit, est un personnage complexe et émouvant.

Sa gamme d’émotions, de la répression à l’endurance, du détachement à la panique, du dynamisme au traumatisme, est tout simplement remarquable.

Le récit est enrichi par des détails sur les privations, la faim, le froid, les GI américains et les clubs de jazz, mais aussi par une description percutante de la discrimination et du racisme omniprésents.

L’histoire d’amour tragique de Greta ajoute une dimension supplémentaire au roman, laissant une empreinte indélébile sur toi, lecteur.



Susanne Abel réussit à nous immerger dans un pan méconnu de l’histoire, en abordant notamment le sort des « bébés bruns, » ces enfants nés de mères allemandes et de pères GI afro-américains.

Ce récit bouleversant t’invite à réfléchir sur les préjugés, les injustices et les traumatismes qui perdurent.



« La Poussière des Souvenirs » est un livre qui mérite d’être lu.

Il émeut, il instruit, il te rappelle les leçons de l’histoire que nous ne devrions jamais oublier.



Susanne Abel t’offre une œuvre poignante et captivante qui mérite une place de choix dans ta bibliothèque.
Lien : https://unesourisetdeslivres..
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La Poussière des souvenirs

✨ LA POUSSIÈRE

DES SOUVENIRS✨



✒️susanneabel

📚 @editionscharleston

552 pages

👌👌👌👌👌/5



Hello #bookstagram



Je viens tout juste de terminer cette petite pépite.



Un roman historique à double temporalité.



J'ai découvert un pan de l'histoire totalement méconnu me concernant et ça clairement j'apprécie.



Une immersion en plein Allemagne sous le joug du "petit homme brun excité , complément fêlé à la mèche et moustache si particulière"



( vous aurez compris de qui je parle je n'aime pas dire son nom) 😁



à l'heure où il à façonné le pays à son image...blond au yeux bleus et mis en place son idéologie dans les chaumières et têtes d'une bonne partie de la population Allemande (avant de "tirer sa révérence" avec lâcheté)...



Lorsque celle ci à vu débarquer les GI Afros-americains, la panique et la haine furent très vite ravivées déchaînant les foules et réactions acerbées



Des "Browns babies"naquirent de relations entre soldats et jeunes femmes du Pays , il n'était pas concevable d'avoir un enfant de couleur dans sa famille...



J'ignorais l'existence de ces enfants et de ce qu'ils vécurent....



Une lecture addictive et touchante bien que malaisante à certains moments lorsque est abordé le fanatisme de certains protagonistes.



La partie historique l'a emportée sur celle du présent, Tom m'ayant quelques peu agacée de part son attitude.



Très touchée par Bob qui est clairement mon personnage préféré.



Je recommande cette lecture à toute personne friande de romans historiques et de découvertes car je ne pense pas que nous soyons nombreux à avoir connaissance de ce pan de l'histoire.



L'avez-vous lu? Connaissez-vous les "Brown baby"?

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La Poussière des souvenirs

2015, Tom Monderath est un journaliste, homme de télévision connu et reconnu. La quarantaine, il vit seul, s'offre des liaisons passagères sans aucune attache et s'occupe de loin en loin de sa mère vieillissante. Mais la mémoire de cette dernière commence à se déliter et Tom a beaucoup de mal à l'accepter, à mettre des mots sur la maladie qui s'installe et se sent submergé par la charge qui lui incombe.



"La poussière des souvenirs" - quel superbe titre tellement approprié - est un très beau roman sur la relation mère/fils, d'une grande justesse, mais aussi sur un pan de l'histoire de l'Allemagne pendant et après guerre.

Le récit est construit sur les deux époques et l'auteur parvient à les articuler avec beaucoup d'intelligence créant une continuité dans l'histoire qui s'écrit à travers le temps. Deux époques, deux histoires qui se télescopent, se fondent l'une dans l'autre, toutes deux aussi passionnantes l'une que l'autre. Les ellipses temporelles sont parfaitement dosées et rendent la narration vivante et dynamique.



On retrace la jeunesse de Greta, l'idéologie nazie montante et l'endoctrinement systématique de la jeunesse, la guerre, le père disparu, les grands-parents si attachants et lucides puis la défaite, l'armistice et l'arrivée des troupes occupantes US.

Tout cette mémoire si longtemps enfouie parvient jusqu'à Tom, petit à petit dans les moments de confusion de sa mère. Sa propre jeunesse s'éclaire au vue des épreuves qu'elle a subies et des secrets qu'elle a si farouchement gardés.

Tom comprend, intègre, se questionne sur ses propres failles, sur les traumatismes transgénérationnels... Il sera là pour sa mère pour tenter de réparer ce qui est possible.



Une reconstitution documentée d'un passé dont on parle peu, le racisme américain et allemand, le sort des "bébés bruns" dont je n'avais jamais entendu parler et une telle justesse dans les sentiments sont les ingrédients qui font de ce roman une belle réussite.

J'ai été particulièrement touchée par le personnage de Tom, par ses relations tumultueuses avec cette mère au caractère bien trempé, par ses doutes, ses impatiences, sa culpabilité lancinante et son implication d'abord forcée puis totalement consentie.



Merci Babelio et les Editions Charleston pour cette très belle lecture !
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La Poussière des souvenirs

Dès les premières pages j’ai été embarquée dans cette histoire qui se déroule en Allemagne, à la fois en 2015 et également dans les années 1945 pendant la seconde guerre mondiale. L’alternance passé présent est captivante avec Greta que l’on suit avant et pendant la guerre, puis son fils Tom, présentateur TV de nos jours, qui tente de comprendre les traumatismes passés de sa mère.

Enormément de sujet sont abordés dans ce livre et ils ont tous leur importance. L’histoire est très riche, et le contexte historique est vraiment bien mis en lumière.

J’ai préféré la partie passé qui m’a énormément appris sur l’époque, et notamment sur les « brown babies » dont j’ignorais complètement l’existence.

La plume de l’autrice est fluide et agréable, j’avais toujours envie de revenir à ma lecture.

Greta donne l’impression d’avoir vécu mille vies et certains passages m’ont donné froid dans le dos. J’ai été admirative de son courage et sa détermination. Son histoire m’a transporté, et apporte un autre regard sur nos aînés.

C’est un roman puissant que je vous recommande vivement !
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La Poussière des souvenirs

Cologne, 2015. Greta, octogénaire, vit sur les bords du Rhin et ne voit son fils, Tom, qu’à la télévision car il est un journaliste célèbre. Mais ces derniers temps, sa mémoire n’est plus aussi sûre et des bribes d’un passé, d’un secret bien gardé, lui reviennent en mémoire et cela risque de bouleverser bien des choses.



Un véritable coup de cœur ! J’ai été profondément bouleversée par Greta et par ses souvenirs qui lui échappent. La maladie frappe à n’importe quel âge et la voir affronter cela sans son fils est difficile. Il est vrai qu’au départ, j’ai eu du mal avec Tom. Sous prétexte qu’il est célèbre, il a un côté très égoïste qui ressort. Mais quand sa mère Greta lui lâche ce secret qu’elle a enfoui en elle, on le voit différemment. Il prend conscience des choses et va devenir un personnage vraiment intéressant.



J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure et surtout, son idée de départ. En effet, elle s’inspire d’un fait historique appelé #brownbabyplan qui est souvent méconnu. J’ai découvert à travers cette fiction ce pan de l’Histoire et cela m’a plu.



L’alternance passé et présent est bien dosée et cela permet d’être intrigué par les deux époques. Quant à la fin, elle se suffit à elle-même ou alors peut faire penser à une suite.
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La Poussière des souvenirs





Ce roman historique raconte l’histoire de Greta. Ses jeunesses hitleriennes, sa fuite de Prusse Orientale, les atrocités des russes, la peur, la faim, le froid, le marché noir, la rencontre avec son grand amour et un terrible secret qui la ronge encore à 83 ans



Les traumatismes cachés de Greta touchent aussi la vie de Tom, son fils. Il décide donc de chercher la vérité quelle qu’elle soit avant que la maladie d’Alzheimer n’efface tous les souvenirs de sa mère



Susanne Abel écrit avec une grande sensibilité et laisse le lecteur plonger dans les émotions des protagonistes. Grâce à des recherches approfondies, riches en détails historiques, elle relie habilement la fiction et les faits réels. Tous est intensément peint, criant de vérité



Un récit familial à double temporalité captivant, immersif, révoltant, émouvant et enrichissant.
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La Poussière des souvenirs

C’est un pan méconnu de l’Histoire qu’aborde Susanne Abel dans son roman « La poussière des souvenirs » : le Brown Baby Plan.

Après la guerre de 1939-1945, dans une Allemagne occupée par les Américains, les temps restent troubles et le racisme omniprésent. Des GI, présents en Allemagne, et de femmes allemandes, naquirent de nombreux enfants métisses. Victimes de ségrégation raciale et de racisme, nombreux furent arrachés à leurs familles et envoyés aux États-Unis pour y être adopter. Ces « Brown Baby’s » sont les grands oubliés de l’Histoire, victimes silencieuses dont on tarde encore à parler aujourd’hui.



C’est un roman bouleversant qui nous entraîne sur une double temporalité avec des personnages attachants. Malgré la démence sénile, notre héroïne Greta tente de rassembler ses souvenirs pour conter à son fils, ses multiples combats. Tolérance, ouverture d’esprit, ou tout simplement un livre plein d’humanité.
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La Poussière des souvenirs

Greta vit confortablement dans un très bel appartement à Cologne, elle ne s’ennuie pas mais elle aimerait voir plus souvent son fils Tom, célèbre reporter d’une chaîne de télé. Mais depuis quelques temps, les mots lui échappent, elle perd des choses… Mais à 83 ans, ce n’est pas très étonnant ! Ce qui la perturbe le plus, ce sont les images du passé qui affluent. Des images du passé qui la ramènent dans l’Allemagne de son enfance, de l’après-guerre, dans l’Allemagne des privations, de la faim et du froid, mais aussi des GI américains et des clubs de jazz, quand elle était encore une adolescente gaie, débrouillarde… et follement amoureuse. Greta comprend alors que le secret qu’elle gardait soigneusement enfoui lui échappe, la rattrape, il va falloir parler à Tom, mais, de quoi ? Tom se retrouve obligé d’enquêter sur le passé de sa mère. Ce résumé, c’est presque la quatrième de couverture (sans les dernières lignes de la quatrième de couverture qui en dévoilent trop).

En alternance nous passons de la période 2015-2016, avec un récit plutôt centré sur Tom et ses interactions avec sa mère, à la période 1939-1953. Le traitement des deux périodes est très équilibré, et les découvertes de Tom habilement placées pour nous tenir en haleine. Le lecteur a le plaisir de découvrir des parties du secret de Greta avant son fils, mais en même temps il se retrouve à se poser déjà de nouvelles questions.

C’est un premier roman tardif mais Susanne Abel, depuis longtemps réalisatrice de films documentaires, sait parfaitement intégrer beaucoup d’informations dans une trame narrative sans tomber dans le didactique. D’habitude je n’aime pas les histoires d’amour, mais en fait ce sont les romances et les grandes envolées lyriques que je n’aime pas. Là, l’histoire d’amour est traitée tout en sobriété.

Une autre grande qualité de l’auteur est d’avoir créé, y compris pour des personnages secondaires, des personnages à la psychologie complexe, sympathiques mais avec quelques défauts, ou détestables mais capables de moments de tendresse ou se révélant lors de moments difficiles. Aucun stéréotype, pas de manichéisme.

La seule chose qui m’a franchement déplu est la présence dans les dernières pages d’un cliffhanger un peu trop invraisemblable dont le roman aurait pu se passer.

Et aussi, un zéro pointé à la quatrième de couverture : l’auteur a super bien construit son roman pour faire découvrir progressivement au lecteur en même temps qu’à Tom le secret de sa mère, tout en multipliant les thèmes (la maladie d'Alzheimer de Greta, l'actualité des migrants contemporains en miroir des déplacements de population dans l’après-guerre, les relations entre parent vieillissant et enfant adulte actif et surbooké, les relations entre la population locale et les occupants en zone américaine, et bien sûr une belle histoire d’amour). Tous les thèmes sont traités de façon équilibrée, y compris en ce qui concerne le fameux secret. En trois lignes la surprise du lecteur est gâché. Remarquez, ça ne m’a pas vraiment gênée, ce n’est pas non plus un roman policier.

Un très beau premier roman sur des moments d’histoire peu traités et des thèmes peu habituels. Premier coup de coeur de l’année.
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La Poussière des souvenirs

Petit coup de coeur pour ce livre et toute l'Histoire qu'il nous transmet.



On est plongé dès le début dans une période qu'on connait tous, mais avec une vision des choses différentes. L'appréhension de la Seconde Guerre Mondiale et ses conséquences sur le peuple allemand, mais du point de vue allemand, une vision qui est souvent absente des livres. En parlant des "brown babys", l'autrice fait sortir de l'anonymat des milliers d'enfants et de femmes qui ont été victimes des mesures prises par les alliés puis ensuite, le nouveau gouvernement allemand. Elle met sur le devant de la scène les oubliés de l'Histoire, de cette guerre qui a fait tant de victimes qu'on ne connait pas encore assez bien.



Elle arrive avec talent et finesse à lier cette partie terrible de l'Histoire avec notre actualité récente. Elle nous amène à prendre conscience que les schémas peuvent se répéter et que des erreurs peuvent être refaites. Elle nous appelle à l'ouverture, la tolérance, la patience, l'humanité.



Dans les moments les plus sombres de notre Histoire, Susanne Abel apporte la lumière de l'humanité et de l'espoir.



Par des mots, des personnages, des photos et des souvenirs, elle nous fait traverser le temps pour comprendre que le passé et le présent sont des miroirs, que tout n'est pas noir ou blanc. Susanne Abel nous montre qu'il nous reste encore beaucoup à apprendre de notre Histoire pour ne pas répéter aujourd'hui les erreurs du passé.
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La Poussière des souvenirs

Magnifique lecture et écriture sur un pan de l'histoire que je ne connaissais pas. Les Allemands ont souffert aussi de cette maudite guerre; et encore une fois les femmes avant tout viol, insultes, jugement sur leurs capacités, leurs bonnes moeurs, vol de bébés... il a dû en falloir du courage pour continuer à vivre malgré tout.

J'ai particulièrement aimé les passages dans les années post-guerre. Tom, le fils du personnage principal est, à mon avis, une tête à claque tout le long du livre mais se rattrape à la fin ! 😉 je recommande cette lecture à 100%
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La Poussière des souvenirs

La poussière des souvenirs

Suzanne Abel



Greta a 83 ans et sa mémoire qui lui échappe. De plus en plus, ce sont des bribes de souvenirs de l’Allemagne de l’après-guerre qui viennent hanter ses pensées. Et avec ses souvenirs, ce sont des secrets enfouis qui viennent bouleverser son quotidien ainsi que celui de son fils.



Ce roman aborde la ségrégation raciale et la discrimination. Aux États-Unis, une loi interdisait aux hommes noirs de fréquenter des femmes blanches.



Écrit en double temporalité, l’auteure nous invite au cœur de l’Histoire, à travers un pan méconnu des années de l’après-guerre, le Brown Baby Plan, où les enfants étaient arrachés à leur mère et contraints de quitter l’Allemagne pour être envoyés aux États-Unis afin d’y être adoptés.



Au fil du récit, les émotions montent crescendo, jusqu’à la fin de l’histoire.

J’ai eu cœur meurtri et douloureux par les drames vécus par de nombreuses mères et de nombreux enfants. Par les mensonges, qui ont laissé un goût amer dans leurs vies. J’ai eu les larmes aux yeux, bouleversée par l’histoire.



Je suis touchée en plein cœur.

La thématique m’a beaucoup plu, à la fois celle concernant le Brown Baby Plan, mais aussi avec les marques des traumatismes.



Ce récit est richement documenté et extrêmement bouleversant. Pour ne jamais oublier.



Si vous avez aimé « pour l’honneur de tous les miens » d’Amanda Skenandore je suis convaincue que ce roman vous plaira.



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La Poussière des souvenirs

Une belle surprise avec ce roman, beaucoup moins simpliste que ce que j'avais imaginé en début de lecture.

Le roman est construit dans un va et vient entre deux époques. D'un coté, en 2016 , à Cologne, on voit évoluer Greta, une vieille dame octogénaire qui commence à perdre la tête et son fils Tom, journaliste, qui présente le JT de vingt heures depuis quelques années, égocentrique, tombeur et finalement pas très heureux. Et en parallèle, Greta, qui revit son enfance comme si c'était son quotidien, nous entraîne en Prusse orientale où elle est née et où elle vit avec sa sœur et ses parents chez ses grands-parents maternels à la fin des années 1930, alors qu'Hitler est au summum de sa gloire.



Je n'ai pas envie de vous en dire plus pour que vous ayez la chance de découvrir un pan de l'Histoire de l'Allemagne à mon humble avis très méconnu. Sans vouloir me vanter, je lis énormément sur ce sujet mais je n'avais pas du tout connaissance de cette réalité !

J'ai aimé être surprise par le scénario, j'ai aimé sentir que mes ressentis évoluaient au fil de l'histoire.

Je conseille !
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La Poussière des souvenirs

Juillet 2015, Tom Monderath, grand journaliste, très connu à Cologne et dans toute l’Allemagne, présente le journal télévisé de la soirée. Sa mère Greta Monderath, 83 ans, le regarde à la télé, elle trouve qu’elle ne le voit pas suffisamment, pourtant il n’habite qu’à 9 km, elle décide d’aller le rejoindre, monte dans sa BMW et démarre en flèche.



Le lendemain, on annonce à Tom, que sa mère est à l’hôpital, on la retrouvait confuse à 250 km de chez elle, le médecin, pense que c’est probablement de la démence. Mais son fils ne veut pas y croire, il essaiera de trouver un grand nombre d’explications, au fond de lui, il sait qu’elle a déjà eu des problèmes. C’est très compliqué pour Greta d’accepter certaines choses et de se souvenir des drames qu’elle a vécus.



Les années 1939-1945. PreuBisch Eylau, en Prusse orientale, Greta Schönaich, a 8 ans et vit avec sa sœur Josephine, dite Fine, son grand-père, Ludwig, sa grand-mère, Gusta, sa mère, Emma, son père, Otto. Endoctrinés, manipulés, par Hitler, la propagande, les deux sœurs et leurs parents croyaient au grand sauveur, interdiction de penser le contraire. Tout le monde n’avait pas le même avis dans la famille. Il fallait travailler et tout donner pour la patrie. « Greta apprit quelle était la grande mission qu’on avait confiée à son père : il faisait partie des trois millions de vaillants soldats envoyés combattre les sous-hommes soviétiques afin de procurer davantage d’espace vital à la race supérieure aryenne. »



Un matin, par moins – 40°C, les Russes étaient là, il fallait fuir, si on se perdait, on se retrouverait à Heidelberg, chez le frère à mamie Gusta. On suivra cette famille, avec leur désespoir, leur détresse, les épreuves, les chagrins, la misère. Nous voyons l’après-guerre par les yeux des Allemands. Greta et sa famille se retrouveront à Heidelberg, sous occupation Américaine. Ils connaitront, les privations, la faim, le froid, les GI américains, les clubs de jazz, mais la discrimination est partout, le racisme qui est malheureusement toujours là.



Je ne connaissais pas cette partie de l’histoire, le plus triste, c’est le destin de ces enfants nés d’une allemande et d’un noir américain. « Hier, d’autres enfants noirs sont partis de l’aéroport de Francfort pour rejoindre leur famille adoptive en Amérique. Grâce aux avions affrétés pour les « bébés bruns » à la demande de la journaliste américaine Mabel A. Grammer, des enfants sans père, nés d’une mère allemande et d’un GI noir, peuvent quitter les foyers qui les ont accueillis en Allemagne pour un avenir meilleur dans le pays de leur père, où ils bénéficieront d’un environnement approprié… »



Les femmes subissaient aussi cet ostracisme, du moment qu’elles fréquentaient un américain de couleur. Même entre soldats, pourtant ils combattaient ensemble.



Encore un coup de cœur pour moi, La Poussière des souvenirs de Susanne Abel, un magnifique roman, une intense émotion jusqu’à la fin.

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La Poussière des souvenirs

Baby brown plan. Jamais entendu parler, et pourtant quel scandale ! C’est un livre sur une histoire de famille, transgénérationnelle. Tom et sa mère aujourd’hui, Greta et sa famille pendant la seconde guerre mondiale. Une lecture en deux périodes temps qui s’alternent. Pour revenir à aujourd’hui et boucler une fois pour toute l’histoire de la famille
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La Poussière des souvenirs

Vous connaissez le BBP un épisode de l'histoire allemande et américaine que

je ne connaissais pas.

C'est avec plaisir malgré la gravité du sujet que j'ai lu ce roman sur fond historique.

Un roman où les années 1940 rejoignent les années 2000.

j'ai suivi la vie de Greta avec beaucoup d'intérêt.
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La Poussière des souvenirs

POIGNANT

En 2015, à Cologne.

À quatre-vingt-trois ans, Greta vit confortablement dans un bel appartement à Cologne sur les bords du Rhin, où elle aimerait recevoir plus souvent son fils, célèbre reporter pour une grande chaîne de télévision.



Elle constate depuis quelques temps, que les mots lui échappent, les objets aussi parfois… Mais tout cela est bien normal à son âge, n’est-ce pas ?



Ce qui la trouble, ce sont les images qui affluent et la taraudent. Des images du passé qui la ramènent dans l’Allemagne de l’après-guerre, celle des privations, celle de la faim et du froid, mais aussi celle des GI américains et des clubs de jazz, quand elle était encore une jeune fille gaie, débrouillarde… et follement amoureuse.



Greta comprend alors que le secret qu’elle gardait soigneusement enfoui est en train de la rattraper et qu’elle ne peut plus lui échapper...



Dans les couloirs du temps, Susanne Abel nous plonge dans l'histoire émouvante de Greta, en alternant parfaitement passé (seconde guerre mondiale) et présent (2015) se répondant en miroir.



A travers une quête de vérité poignante, l'autrice nous livre un roman à la lecture additive!



Avec ce roman on apprend des pans méconnus de l'après-guerre, notamment l'existence des "bébés bruns" et le Brown Baby Plan lors duquel des milliers d’enfants allemands ont été arrachés à leur mère et ont été envoyés aux États-Unis.



Je vous le recommande !



@doresixtine

Lectrice Charleston 2024
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La Poussière des souvenirs

Quand je choisis un livre, l'originalité de l'alliance époque historique-point de vue est souvent essentielle. Par exemple, un livre sur l'immédiat après seconde guerre mondiale n'a a priori pas grand chose à nous apprendre au vue de toute la littérature existante. Mais ce même livre, écrit du point de vue des "perdants" dans une ville tenue par l'armée occupante américaine, on sent l'intérêt revenir au galop. C'est ce qui explique en bonne partie mon choix de sélectionner ce livre dans la Masse Critique de rentrée et je remercie les éditions Les Ailleurs (quel joli nom !) et Babelio d'avoir validé ce choix !



D'abord dire le réel talent de l'auteur dans le fait de mener une narration sur plusieurs époques différentes. L'exercice est périlleux, et j'ai souvent observer des livres où une des parties (historique ou contemporaine) pâtissait de la comparaison avec l'autre, où on attendait avec impatience la fin de certains passages pour retrouver l'autre récit. Ce n'est pas du tout le cas ici, sans doute en bonne partie grâce à un choix payant : un personnage principal différent dans chaque époque: la mère dans sa jeunesse, le fils dans le présent. On est en totale empathie avec les deux personnages, par les épreuves subies par Greta dans le passé, par les recherches d'un Tom maladroit pour reconstruire le passé d'une mère dont la mémoire s'effiloche.



Maladroit en effet, car l'auteur ne ménage pas ses personnages. Elle ne les présente pas forcément sous leur meilleur jour (la Greta "contemporaine" est par exemple bien moins agréable), elle ne cherche pas à en faire des stéréotypes, elle les humanise en les complexifiant, en n'omettant pas du tout leurs défauts, en les exacerbant même parfois. Même les personnages secondaires sont fouillés, et cela permet également à l'auteur de retarder en face l'histoire allemande, en essayant de comprendre les mécanismes plutôt que de juger les personnes. C'est la meilleure des façons pour aborder le nazisme et ses implications sur toute la société allemande, montrer que ses théories nauséabondes ont forcément instillé leur poison sur l'après-guerre, la paix n'ayant pas pu faire disparaître des années d'éducation.



Le style n'est pas renversant, pas d'envolées lyriques ni de trouvailles époustouflantes. C'est le premier roman de l'auteure dont le passé solide de réalisatrice de documentaires à la télévision allemande mène quasi logiquement à un style plutôt journalistique. Mais cela permet aussi une évocation qui sonne juste des coulisses de la fabrication d'un journal télévisé par le biais de Tom, le présentateur vedette. Et une bonne gestion de la multiplication des sujets dans le récit, la maladie d'Alzheimer, le racisme, les rapports parent vieillissant-enfant pressé, l'actualité politique des migrants en miroir avec les mouvements de population d'après-guerre, mais surtout.... Non, je ne vous dévoilerait pas un des sujets phares du livre parce que l'auteur a pris la peine de construire son récit pour le faire doucement apparaître progressivement, pour que son arrivée ne soit pas une totale surprise mais un mystère, un secret de famille qui sort du brouillard hivernal.



J'aurais bien aimé que l'éditeur ait la même prévention que celle que je manifeste avec vous... mais il était apparemment trop tentant de faire figurer ce sujet original dans le quatrième de couverture, le résumé pour la presse... J'évite habituellement de lire ces petits textes machiavéliques mais lors d'une Masse critique, on doit bien s'accrocher à certains éléments pour arrêter son choix parmi une bonne centaine d'ouvrages proposés ! J'aurais pu me contenter de critiquer les propensions au buzz mercantiliste des maisons d'éditions (avec un si joli nom pourtant...) mais je soupçonne une complicité dommageable de l'auteure, qui ne semble pas craindre le divulgâchis. En effet, au milieu du récit, elle évoque Homeland, une série en vogue en 2015, époque évoquée. Et elle révèle tranquillement un moment charnière de la série, sans y voir de problème. Et comme problème, il peut y avoir le fait que je sois parfois très en retard... et que nous regardions à la maison cette série ces dernières semaines... Vous le voyez arriver le problème ? .... Et bien non, heureusement, j'ai dépassé le moment évoqué par l'auteure... Mais vous comprendrez que pour le pourfendeur du spoil que je suis, l'éventualité qu'à quelques semaines près, cette révélation aurait pu être désastreuse m'a fait diminuer d'une demi-étoile la notation de ce livre que je vous recommande pourtant, pour le voyage qu'il nous offre dans des terres temporelles et géographiques que nous n'aurions jamais visité sans lui, avec une réflexion profonde sur les implications que cela amène sur notre époque.
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La Poussière des souvenirs

Un pan méconnu de l'histoire d'après guerre.



Dans ce roman, l'autrice nous propose de plonger dans l'histoire allemande post seconde guerre mondiale.

On suit 2 temporalités.

D'abord, nous sommes en 2015 avec Tom Monderath, un présentateur du JT à Cologne. Il doit gérer, en plus de sa carrière, sa mère Greta qui commence à souffrir de démence et qui perd peu à peu la mémoire.



Ensuite, on découvre la jeunesse de Greta, que l'on découvre lors de l'arrivée de Hitler au pouvoir. On va la suivre pendant la guerre et après la défaite de l'Allemagne.

Comment vivre toutes ses épreuves quand on est une jeune allemande ?

On vit l’endoctrinement, la vie des civils pendant la guerre mais aussi l'exil après la défaite.



J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui traite d'un pan méconnu de l'histoire d'après guerre, les bébés métisses nés de relation entre des allemandes et des GI noirs américains.

Comment ses enfants métisses sont-ils accueillis dans cette Allemagne qui sort tout juste du nazisme ?

C'est poignant et bouleversant.

J'aime de plus en plus ces romans qui mêlent fiction et Histoire.



La partie au présent est également très émouvante car elle traite des conséquences de la maladie d’Alzheimer.

Ce n'est pas un coup de cœur car je n'ai pas du tout adhéré au personnage de Tom que j'ai trouvé totalement antipathique.

Mais cela reste une très bonne lecture que j'ai beaucoup apprécié.





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La Poussière des souvenirs

Un coup de Coeur



Ce roman a double temporalite, est un magnifique roman qui vous plongera en Allemagne d apres guerre, et vous contera l histoire de ces brown babies, nés de mères allemandes et de pères GI afro américains dans une Allemagne toujours remplie de haine et de racisme.



Grace a ce livre, j ai decouvert tout un pan de l histoire d apres guerre que je ne connaissais pas.

Mais comment peut on continuer à rejeter et a tabasser des personnes différentes de soi quand le monde entier vous condamne, lors du procès de Nuremberg, de crime contre l humanite et de racisme.

N ont ils rien retenu de cette guerre?



Ce roman bouleversant qui aborde des sujets forts est un véritable page turner.

Impossible pour moi de lacher ce livre, tant je voulais continuer de decouvrir l histoire de greta, une jeune fille allemande tombee amoureuse d un militaire américain noir de peau.

Ce roman m a également chamboulée, énervée, m a mise hors de moi.

Je ne peux comprendre cette mentalité et cette étroitesse d esprit.



Grace a sa plume forte, fluide et vivante, l auteure vous fera vivre intensement chaque moment de cette magnifique histoire, qui restera, je pense, longtemps ancrée dans votre mémoire.

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La Poussière des souvenirs

A 84 ans, Greta ne manque jamais l’émission de télé des infos et pour cause, cela lui donne l’occasion de parler de sa fils. Le présentateur, c’est son Tom. Une vedette qu’elle aimerait voir plus souvent. Mais Tom a une vie bien remplie entre son boulot de présentateur TV et ses conquêtes éphémères. Bientôt, le mot démence va résonner en lui pour l’emprisonner peu à peu dans l’angoisse. Et pour cause, il semblerait que sa mère n’ait plus toute sa tête. Elle vient d’acheter une nouvelle voiture et s’est enfuie avec. Tom va redevenir cet enfant aimant, et va tenter de passer du temps avec celle qui l’a mis au monde.



« Peut-être que l’amour ne réside pas dans le cerveau mais dans l’âme. Et que la maladie ne peut rien contre lui. »



J’aurais pu vous dire que les chapitres de ce roman sont longs et qu’il comporte quelques longueurs. Pourtant, c’est une petite part de ce que je retiendrai de ce roman historique à double temporalité qui a su me toucher.



Ce roman est écrit avec sensibilité. Celle d’un quotidien Allemand d’après guerre. Les temps de privation, mais aussi le temps de l’amour. Vous connaissiez les brown babies ? Je n’avais jamais entendu parler de cette phase de l’Histoire et c’était enrichissant bien que triste. Ces enfants nés de mère Allemande et de père GI Afro américains que la guerre a apporté à l’Allemagne encore très ancrée dans le racisme. Certains de ces bébés sont conçus dans la souffrance, d’autres le sont dans l’amour. C’est une Greta jeune et amoureuse qu’on découvre dans cette période de sa vie.



Un roman fait de passages touchants, et de personnages attachants, qu’on apprend à aimer au fil des pages.



Lorsque le passé laisse des traces que le temps n’efface pas. Qu’il est des douleurs qui durent toute une vie.

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