Citations de Svami Prajnanpad (134)
L’indépendance, c’est de pouvoir être laissé seul, abandonné, et de se sentir de plus en plus en sécurité.
Regardez le mental. C'est très bien dit dans le Paradis perdu de Milton : "Le mental à la place qui est la sienne peut faire du paradis un enfer et de l'enfer un paradis
Il n’y a pas d’immenses possibilités d’augmenter votre approvisionnement en énergie. Mais ce qui vous est possible, c’est de diminuer, dans des proportions que vous ne soupçonnez même pas, votre gaspillage d’énergie.
Celui qui ne se voit pas lui-même n’arrête pas de parler des autres. Il passe son temps à repérer et à mépriser en autrui des fautes et des faiblesses qui sont en fait camouflées et refoulées en lui-même...
Quoi que nous découvrions en nous, il ne s’agit pas de savoir si c’est bien ou mal mais si c’est ou non. La prise de conscience, en elle-même, est libératrice, à condition d’oser voir en pleine lumière, dans toute leur crudité, certains aspects de nous-mêmes.
Nous ne pouvons pas rendre la situation extérieure ou les autres responsables de notre émotion. Elle nous appartient complètement.
Les hommes sont égaux mais non identiques.
Vous devez faire un très gros effort, aussi grand que possible. Pour aller où ? Là où vous êtes. Tout est ici et maintenant. Mais vous ne le voyez pas.
Un élément venu du dehors pénètre en nous et en nous s’accomplit une maturation, une gestation, qui est […] d’essence féminine. Ensuite, nous répondons à la situation ou, trop souvent, nous réagissons mécaniquement ; et cette réponse ou cette réaction, elle, est d’essence masculine.
Si nous admettons des souplesses, des accommodements, des compromis, c’est fini, le chemin spirituel s’arrête.
Le mental vient à exister quand vous projetez votre petit moi sur les autres. Voyez les autres comme ils sont. La différence entre voir et penser est énorme. On pense avec le mental tandis qu’on voit avec la faculté de perception. Le mental est le moyen à travers lequel le petit moi est projeté sur tout le reste. Au lieu de voir l’objet comme il est, le « je » se projette dessus et l’objet est comme supprimé par la pensée. Cessez de penser, car penser déforme votre vision et vous empêche de voir les choses comme elles sont. Au lieu de voir le réel sous sa vraie forme, nous voyons ce que nous voulons voir et nous sommes déçus parce que la réalité n’est pas conforme à nos idées. En pensant, nous la jugeons et lui collons des étiquettes : « c’est bon, ou mauvais », « c’est faux ou c’est juste ».
Soyez toujours prêt à être surpris.
Aimer c'est comprendre et sentir que l'autre est différent.
Vous devez avoir le courage d’échapper doublement à la facilité de dormir dans une morale que vous n’avez pas vraiment assimilée et la facilité qui consiste à abandonner toute morale et à vous laisser emporter de-ci de-là au gré de vos impulsions du moment.
Se prendre en flagrant délit de contradiction, c’est assumer avec courage un certain déchirement intérieur, c’est perdre l’illusion d’un « je » et d’une volonté stables que nous ne possédons pas.
La question n’est donc pas de faire grandir l’enfant mais de dissocier l’adulte de l’enfant. […] On ne guérit pas les empreintes passées, on en émerge.
C’est une demande infantile, indigne d’un adulte, destructrice de toute tentative de couple, de vouloir que l’autre soit uniquement le support de mes projections et réponde à chaque instant à ce que mécaniquement je demande.
Ce qui apparaît comme un sacrifice à l’individu qui se fait le centre du monde et ramène tout à son ego n’est nullement sacrifice pour la personne dont la dignité est de vivre en relation, dont la dignité est de croître ou progresser dans l’Etre.
Combien de minutes s’écoulent dans lesquelles vous refusez de bien jouer votre rôle, dans lesquelles vous n’êtes pas ce que vous êtes apparemment, dans lesquelles vous ne faites pas ce que vous faites apparemment. Je suis apparemment quelqu’un en train d’attendre l’autobus sous la pluie. Intérieurement, je suis tout sauf cela. Je suis quelqu’un qui refuse d’attendre l’autobus sous la pluie.
Pour la réalisation de la vérité, il n'y a aucune arme plus puissante que celle-ci: s'accepter soi-même.