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Critiques de Sylvain Vallée (360)
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XIII Mystery, tome 7 : Betty Barnowsky

Cette série parallèle à XIII s'intéresse cette fois-ci au personnage de Betty Barnowsky. Cette jolie rousse attachante est un personnage plus complexe qu'il n'y parait. Cet éclairage sur son passé permet de mieux la comprendre.

Une très bonne BD avec de l'action, de la compassion et un secret bien gardé !
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Katanga, tome 2 : Diplomatie

Fan de Bd, cette série est "impressionnante".... Scénario au top, à conseiller aux passionnés d'histoire, malheureusement toujours un peu d'actualité.. A conseiller aux contempteurs de la "France-Afrique", bien qu'il s'agisse ici de l'histoire du Congo-Belge... .. Une de mes séries préférées. Pour adultes avertis.....
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Il était une fois en France, tome 5 : Le Peti..

Dans ce cinquième tome commence réellement la lutte entre ce juge apparemment intègre qu’on avait vu dans le premier tome, face au troublant Joseph Joanovivi. La guerre est finie, c’est l’heure des règlements de comptes, et il y a le détail qui va faire trembler le “héros” de la résistance, c’est la mort de Robert Scaffa, le grain de sable qui peut faire dérailler à tout jamais la mécanique infaillible de Monsieur Joseph. L’ambiance de lutte sous l’occupation laisse place un un thriller judiciaire haletant. La série se maintient à un très bon niveau.
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Il était une fois en France, tome 4 : Aux arm..

Le vent a tourné, et Joseph réussi toujours à se ménager des "amitiés" bien placées. La tension ambiante rend peut-être l'exercice un peu plus complexe, et surtout il semble éprouver lui même du dégoût de ce qu'il est devenu.

Mais, cela semble juste une grande fuite en avant, pour survivre.

Le scénario est extra, on garde sans soucis le suivi des événements de l'Histoire avec un grand, au milieu de laquelle évolue tout ces gens assez douteux.
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Katanga, tome 1 : Diamants

Cette BD commence par un petit rappel historique sur le Congo pour nous remettre dans le contexte et nous permettre de comprendre les tenants et les aboutissants.

Si la lecture est plaisante je n'ai malgré tout pas accroché plus que ça. J'ai eu du mal à démêler les ficelles de la politique et à comprendre l'intérêt de chacun, entre complots et trahison. Les personnages sont nombreux et différents, assez complexes comme Alicia et Charlie. Mais pour l'instant pas très attachants.

L'histoire est entrainée, sans temps de pause. Mais elle n'en est qu'à son début, à sa mise en place. On se demande où va mener cette quête des diamants. Qui sont vraiment Alicia et Charlie ?

Pour savoir tout ça il va falloir attendre le deuxième tome.
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Katanga, tome 1 : Diamants

Après l’incontournable « Il était une fois en France », Fabien Nury et Sylvain Vallée s’attaquent à une nouvelle série basée sur des faits historiques. Délaissant l’occupation, ils s’intéressent cette fois à la sécession du Katanga, moins de deux semaines après la proclamation d’Independence du Congo en 1960.



L’action se déroule donc en Afrique, dans la riche province minière du Katanga. Après quatre-vingts ans passés sous la domination coloniale belge, le Congo n’a cependant pas l’intention d’abandonner ses territoires miniers. Tandis que l’ONU envoie des Casques bleus sur place, l’UMHK (L’Union minière du Haut-Katanga) embauche des mercenaires afin de libérer ses exploitations minières occupées. Dans le même temps, un domestique met la main sur un trésor inestimable en diamants…



Si le fond historique s’avère moins accessible que celui de « Il était une fois en France », Fabien Nury a cependant la bonne idée de d’abord situer le contexte et les enjeux géopolitiques en évoquant l’histoire de Msiri, un guerrier du Tanganyika devenu roi de deux régions, qu’il rebaptisa le Katanga. Une fois les bases du récit posées, c’est sur fond de décolonisation que l’auteur invite à suivre plusieurs personnages en parallèle, qui vont tous influer sur la destinée du pays. De cette bande de mercenaires aux caractères bien trempés à cet ancien domestique qui a dérobé des millions en diamants, en passant par sa sœur, qui use de ses charmes pour sauver son frère du pétrin dans lequel il s’est fourré, Fabien Nury entremêle les destins des différents protagonistes de manière efficace, proposant ainsi une intrigue très dense aux rebondissements multiples.



Visuellement, Sylvain Vallée fait une nouvelle fois des prouesses au niveau des personnages et de la lisibilité. Outre des personnages très travaillés aux gueules particulièrement expressives, il multiplie les cases panoramiques pleine largeur qui donnent un aspect cinématographique à l’ensemble. Il faut néanmoins souligner la violence de certaines scènes, allant de la décapitation lors de l’évacuation des civils Belges au cannibalisme dans les camps de réfugiés.



Bref, une excellente mise en place et un album que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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XIII Mystery, tome 7 : Betty Barnowsky

Betty est un des personnage attachant de XII. Elle est à l'honneur dans ce tome de XII mystery qui nous dévoile une jeune femme courageuse et pleine de sensibilité.

Il n'y a pas de grand mystère dévoilé dans ce tome, mais cette partie inconnue de Betty est tout aussi intéressante.

Un graphisme agréable où l'on reconnait bien les personnages.

Un tome qui se lira très facilement pour tout les adeptes de la série XII

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Il était une fois en France, tome 6 : La Terr..

Bande dessinée très intelligente et primée à juste titre au festival de la bande dessinée d'Angoulême 2011. Avec beaucoup de justesse les auteurs nous donnent à découvrir l'histoire d'un homme, Joseph Joanovici, juif, immigré, ayant vécu les pogroms, émigrant en France pour fuir la pauvreté, devenant grâce à ses connaissances du métal un richissime récupérateur et négociant de métaux, qui pour sauver sa famille, éviter la déportation, va collaborer avec l'occupant allemand, puis sentant l'issue de la guerre évoluer tente de se rapprocher de la résistance au prix de multiples compromissions, dessous de tables, meurtres. A la libération un juge cherche à trouver des preuves démontrant la duplicité de Joanovici et le poursuit jusqu'à l'obsession.

Une série extrêmement bien réalisée qui a le mérite de ne pas être manichéenne, illustre de manière très subtile la complexité des situations et qu'il est difficile de juger cet homme. Cette bande dessinée pose le problème de comment rester fidèle à ses engagements, jusqu'a quel point peut-on accepter les compromis, qu'est-on prêts à faire pour sa famille, ses proches, ses idéaux, ses principes...

Une bande dessinée qui nous plonge dans la France de l'occupation et de la résistance durant la seconde guerre mondiale et de la libération accompagné d'un dessin très intéressant.
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Katanga, tome 2 : Diplomatie

Même principe de couverture pour le tome 2 : un personnage de dos, avec son béret rouge (vraisemblablement un mercenaire), des véhicules militaires circulant dans la nuit avec comme un incendie en fond d'image.



Les auteurs nous entrainent dans les tractations politiques qui se trament dans les cabinets mais aussi dans des officines un peu moins officielles. Il y a la partie émergée de l'iceberg avec un discours policé et la partie immergée où la fin justifie les moyens à partir du moment où les commanditaires ne sont pas identifiés et donc pas mouillés.



Nous retrouvons les même gueules de personnages, nous découvrons des éléments de l'histoire de Alicia et Charlie. La violence est omni présente avec sa dose d'hémoglobine (comme dans certains films dont le héros est Rambo). Tous les clichés des guerres ou guérillas d'indépendance nous sont proposés avec toute l'horreur qui va avec. Le titre "Diplomatie" est à prendre au second degré voire au troisième.



L'histoire avance, même si les auteurs prennent certaines libertés avec l'Histoire. Nous sommes dans les recherches d'intérêt des grandes puissances par l'intermédiaire de certaines multinationales mais aussi au sein des luttes intestines en Afrique avec des enjeux de pouvoir, de territoire et d'hégémonie avec toute la violence qui va avec.



Il ne me reste plus qu'à retrouver les personnages dans le tome3 pour la conclusion.













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Il était une fois en France, Tome 2 : Le vol ..

Goebbels l’avait bien dit au grand réalisateur allemand Fritz Lang dont il voulait en faire le héraut du régime nazi : « C’est nous qui décidons qui est juif et qui ne l’est pas ». Le second volume de la série « Il était une fois en France » se fait l’écho du sinistre nazi zélé. Joseph Joanovici porte les caractéristiques physiques de l’« archétype » juif définis par les matraqueurs teutons. Cela ne l’empêche pas d’obtenir un certificat le consacrant aryen. Il bénéficie de toutes les protections possibles car il fournit le Reich en métaux indispensables à la machine de guerre allemande. Payé en lingots d’or fournis par l’Etat français à la botte, Joanovici s’enrichit considérablement et arrose copieusement ses protecteurs. Cela ne suffit pourtant pas à le sauver des envieux et des malfrats. L’Occupation est une période à l’envers où le truand est roi, où l’assassin parade, où le violent dicte sa loi. Henri Chamberlin, chef de la gestapo parisienne basée rue Lauriston, fait la pluie et le sale temps. Il recrute ses sbires dans les prisons. Joanovici essaie de protéger ses employés en leur octroyant des faux papiers, sa famille en la dissimulant, sa vie en la jouant. Parfois réduit à exhiber sa circoncision face à un Chamberlin immonde, il en apparaîtrait presque sympathique alors qu’il s’enrichit sans honte apparente tout en collaborant sans état d’âme, alors qu’il néglige sa femme et ses enfants en restant fidèle à sa secrétaire maîtresse dévouée corps et âme.

Le second volet déroule une narration plus classique, moins étonnante que celle du premier tome tout en flash-back. Les rebondissements sont pourtant constants. Les personnages s’affirment et se nuancent sans cesse. La machination est en marche et l’homme est en partie responsable de sa vie. Il devra forcément en payer les conséquences voire les arriérés.
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Il était une fois en France, Tome 2 : Le vol ..

Le second tome des pérégrinations de Joseph J, alias Ivan russe orthodoxe, se poursuivent dans un Paris en proie à tous les doutes, à tous les trafics et où la vie d'un homme ne vaut pas cher s'il ne sait pas "tourner sa veste" pour continuer à être protégé.
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Gil St-André, tome 1 : Une étrange disparition

Avis portant sur la série:



Une série très captivante au niveau de son scénario. Une belle réussite du genre. Comme quoi, on peut réussir à faire un très bon polar à la française. Je désespérais d’en lire un tant la collection « Bulle noire » m’avait déçu.



C’est encore du Kraehn dont j’avais apprécié le très controversé Bout d'homme. L’auteur a réussi à nous donner un thriller intelligent mêlant action et suspens. Les premières pages sont d’ailleurs une véritable réussite du genre. J’ai toujours eu peur que cela arrive à ma propre épouse qui disparaît sans laisser de trace. Non, je rigole !;)



Par ailleurs, force est de constater que le dessin est précis avec un souci de détail ahurissant. Les couleurs sont véritablement dynamiques donnant une impulsion particulière dans les scènes d’action. C’est une BD qui s’inscrit avec son temps et qui livre une analyse juste des problèmes de notre société contemporaine : réseau de prostitution, l’intégrisme religieux, le danger des sectes…



En conclusion, une excellente série qui permet de passer un agréable moment. Cependant et je me dois d'être honnête avec le lectorat, j'ai arrêté cette collection à l'achat jusqu'au tome 8. En effet, le format a totalement changé à partir du tome 9 et je ne voulais pas dépareiller ma collection. Par ailleurs, la lecture de ces derniers numéros m'est apparue comme très décevante par rapport aux débuts. La suite n'a pas été à la hauteur d'où une révision de mon jugement.



Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 3.5/5 – Note Globale : 3.75/5
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Il était une fois en France, tome 6 : La Terr..

Clap final entre gris clair et gris foncé... La vérité et la réalité, si tant est qu'elles existent, naviguent entre deux eaux troubles et puantes.



Joseph Joanovici est poursuivi pour collaboration économique. Un peu comme quand on faisait condamner Al Capone pour fraude fiscale. Déjà à l'époque, les crimes économiques contre le Grand Capital sont plus condamnables et punissables que les pires crimes de sang. Par ailleurs, Joanovici tombe parce que le nettoyage est fait dans la police... Sans appui, Monsieur Joseph n'a plus de ficelles à tirer. On notera que ce "nettoyage" est très relatif, il n'empêchera pas Maurice Papon de devenir Préfet de Paris.



En même temps, le dossier des aveux de Joseph Joanovici détenu par la Gestapo de Bruxelles a refait surface. Mais vu qu'il ne contient rien sur l'affaire Scaffa, on l'enterre bien profond.



Eva s'est éloignée. Ses deux filles sont plus que partagées. Elles sont en âge de comprendre les accusations et de juger leur père. Ce dont elles ne se privent pas. Suite à un vol à l'arracher, Eva est abattue par un malfrat. Tout conduit à penser que le juge Legentil est derrière la manoeuvre. Celui-ci est de plus en plus extrême. Malgré son écartement et sa mutation (datant d'une période où Joanovici avait des appuis hauts placés), il continue à être obnubilé par la condamnation de Joanovici.



Après sa condamnation, Joanovici repart à zéro et fait un montage frauduleux afin d'éluder le fisc (tout ce qu'il gagne sert à rembourser une amende de plusieurs milliards). Il part en Suisse puis en Israël. Se faire reconnaître comme Juste se révèle plus complexe et de nouveau, il se rend compte que l'argent ne peut tout acheter.



Le lecteur, qui a reproché -ou pas- à Joseph Joanovici d'être un ripou, assiste à sa lente déchéance. C'est un vieil homme qui est toujours poursuivi par le juge Legentil qui a perdu tout sens commun.



C'est une fin douloureuse, triste et qui n'apporte pas le soulagement que devrait apporter la découverte de la vérité pour le juge Legentil. Peut-on parler de victoire, ou de justice? Pour le lecteur, c'est la confirmation que rien n'est blanc ou noir. Tout est sale. C'est aussi la confirmation de deux grands talents, Vallée et Nury signent une oeuvre qui fait date.



Le bilan... Six tomes sans le moindre faux pas. Sans faille. Sans déchet. Incontournable.
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Il était une fois en France, tome 4 : Aux arm..

La fin de la guerre approche et la situation devient vraiment délicate pour Monsieur Joseph. Il doit tout faire pour effacer ses actes de collaboration et se tailler une vraie image de résistant.

Le rythme est soutenu, l'histoire est toujours passionnante. Le personnage principal, aux abois, devient plus froid et n'a plus aucun scrupules.

Je me réjouis de découvrir les tomes suivants et la fin de l'histoire
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Il était une fois en France, Tome 1 : L'Empir..

Il était une fois en France... un peu le pendant BD de grands films sur l'après-guerre. Comme Uranus, et j'en oublie... Les résistants de la 25è heure. Les vrais salauds qui ont de l'intérêt et auxquels on ne touche pas. Les petites gens qui se sont saignés pendant l'occupation et auxquels on va encore chercher des noises à la libération...



En choisissant des faits réels pour construire leur récit, les auteurs sont sur du velours. Ne dit-on pas que la réalité dépasse la fiction? Et ici, cette réalité est riche et dense. Et Fabien Nury s'en sert à pleines mains, fabuleusement servi par Sylvain Vallée aux dessins.



Ils présentent Monsieur Joseph... Un personnage multiple qui aime parier sur tous les chevaux, histoire de ne pas être pris au dépourvu face au vainqueur. Son comportement en temps de guerre est au centre de ce tome 1. On arrose à droite, et à gauche. On soutient la Résistance, mais on travaille avec l'ennemi. On fait de l'argent. Beaucoup. Qu'est-ce qui fait courir Joseph? Au terme de ce premier tome, on n'en sait trop rien. La famille, ainsi qu'il le prétend? Pas seulement. Pas vraiment. Sinon, pourquoi prendre une maîtresse... et sa secrétaire, en plus ! Lui qui semble si imaginatif quand il s'agit d'affaires, le voilà si banalement beauf en matière d'infidélité.



Afin de tonifier le récit, les auteurs vont construire le récit de l'empire de Monsieur Joseph comme un patchwork, mutlipliant les flashbacks... Fabien Nury prend bien soin de noter la date afin que le lecteur s'y retrouve. Et Sylvain Vallée soigne les transitions... Ainsi on passe du visage vieilli de Joseph, à un visage jeune à la case suivante, ou vice versa selon le saut dans le temps.



OK, il faut un peu s'accrocher en lisant cette BD, mais cela fait un bien fou.



Alors, Joseph? Salaud ou juste un homme qui a voulu vivre? Chacun sa réponse.
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Katanga, tome 1 : Diamants

Le duo d’Il était une fois en France se reforme pour une série très ressemblante dans son traitement historico-realiste mais transposé dans la francafrique. Ce que j’aime chez Fabien Nury, comme chez Lupano, c’est que tout en restant dans de la vraie BD plaisir ils gardent toujours une part politique, polémique, grise.



J’avais lu avec réticence Il était une fois en France dont le thème ne m’attirait pas, avec des dessins que je trouvais assez grossiers… Et à la lecture j’avais été conquis par le talent d’écriture du scénariste et par une certaine expressivité des visages du dessinateur. Il en est de même ici. On part dans une BD d’aventure politique au sein des sales opération politico-economiques, à base de barbouseries les plus noires. Les héros sont de gros réac venus en Afrique pour buter du nègre et se remplir les poches… Pas vraiment de gentils chez Nury, mais comme il se place dans de la BD d’aventure cela n’est pas déprimant comme peuvent l’être certaines BD documentaires. La vision des africains pourrait même friser le racisme… si les blancs n’étaient pas tout aussi monstrueux.



Résultat de recherche d'images pour "katanga vallee"La part graphique est étonnante, avec le trait presque cartoon ou BD jeunesse de Vallée qui s’avère (une fois qu’on s’y est habitué) très précis, lisible et particulièrement bien découpé. Si la version N&B de l’album permet d’apprécier les encrages du dessinateur, ce sont surtout les extraordinaires couleurs de Jean Bastide (pour moi le meilleur coloriste actuel) qui rehaussent ces dessins de façon impressionnante. Nous avons ici une vraie BD à trois mains où du scénariste au coloriste chacun participe à une partition graphique d’assez haut niveau.



Malgré son traitement vraiment sans détours et totalement pessimiste, Katanga réussit le pari d’allier l’action, l’exploration historique et la dénonciation d’une époque au sein d’un album de BD très grand public. Une réussite qui donnent envie de lire la suite.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Katanga, tome 1 : Diamants

Ce récit mêlant fiction avec des faits et des personnes réels commence très fort. Pour la première page, un petit rappel historique pour savoir où vous allez mettre les pieds. Le Katanga cela n’évoque rien. Godefroid Munongo, ministre de l’Intérieur du Katanga indépendant va vous faire un petit cours d’histoire. Au 19éme siècle, Msiri voulu sauver enlever une femme de son camp par amour. Malheureusement, il échoua  et du partir du village avec 50 guerriers dotés de mousquets. Grâce à cela et des mariages, il conquiert un royaume qu’il nomme Katanga. Ces petits enfants sont légions et ce n’est Monsieur le Ministre qui dira le contraire.



L’histoire est là pour rappeler qu’il a fallu beaucoup de sang pour créer ce royaume de même lorsqu'il a été pris par les belges. Une sécession est impossible alors il va falloir à nouveau faire parler l’argent et les armes. Le duo Fabien Nury et Sylvain Vallé vont encore donner naissance à un diamant brut qu’ils vont travailler au fur et à mesure des tomes. Le récit est vraiment très travaillé avec des références au réel qui interroge sur la véracité de l’histoire. Les dialogues tombent juste avec des personnages hauts en couleurs qui semblent vraisemblable dans leur cruauté et leur égoïsme.



La structure de la bd est assez originale avec les gros plans, les courriers à brûler après lecture, la variation des tailles des cases… Et les dessins sont vraiment magnifique, quel plaisir de lecture. Il y a tellement de richesse graphiques le travail entre le premier et deuxième plan sur l’histoire de Katanga, les gros plans des visages, la magnificence du corps féminin…  C’est très masculin comme univers mais une femme sort du lot et quelle femme. Je ne doute pas qu’on va le retrouver dans un rôle plus important dans le prochain tome.



Une excellente à suivre qui ne pourra que ravir le lecteur. Ici on lui donne pleins d’éléments dès le premier tome alors qu’est-ce que cela va être dans le deuxième. Prenez un ticket pour le Congo.
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Il était une fois en France, Tome 2 : Le vol ..

Après un premier tome d'introduction sur l'enfance, la venue en France et l'ascension sociale de M. Joseph Joanovici à l'origine petit ferrailleur. On entre ici dans le vif du sujet, le début de la seconde guerre mondiale, la prise de Paris, l'occupation par les nazis, et la dure répression envers le peuple juif qui se met en place.



Fuir ou rester ? Le risque est grand mais M.Joseph n'hésite pas. Dans ce deuxième tome nous sommes les témoins de la mise en place de ses affaires durant cette année 1940 et de l'éloignement qu'il va créer vis-à-vis de sa famille. Désintéressement ou amour ? Je vous laisse le soin de vous en faire votre avis au fil des pages d'une très belle bande dessinée.

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Habemus Bastard - Tome 1 - L être nécessaire

Lucien est homme de main. Ce qu'il a à faire, il le fait proprement. Mais parfois, tout ne se passe pas comme prévu. Et dans ces cas-là, ce qu'il faut c'est une bonne couverture, un moyen sûr de se planquer, de se mettre à l'écart. Ce jour-là, c'est une couverture divine que le hasard a mis une sur la route de Lucien.



L'écrivain Jacky Schwartzmann, déjà scénariste de plusieurs BD (Ils sont partout, Stop work) mais surtout connu pour ses polars (Demain c'est loin, Shit !....) propose un récit noir, drôle et jouissif. Quelle meilleure couverture que la soutane ? Lucien se voit contraint d'endosser son rôle de curé de Saint-Claude dans le Jura avec sérieux. Mais ceux qui sont à ses trousses ne vont pas lâcher le morceau comme ça...



Sylvain Vallée (Katanga, Il était une fois en France, Tananarive...) s'empare de ce récit (au scénario et au dessin) avec son style affirmé. Il parvient à incarner à la fois le polar à l'atmosphère hivernale digne des frères Coen et le registre décalé des romans de Donald Westlake. Le tout fonctionne très bien et ne se lâche qu'une fois la dernière page avalée...



Il faudra attendre octobre pour savourer la fin de ce diptyque et peut-être décerner un coup de cœur à l'ensemble. Mais d'ores et déjà, jette toi sur ce premier tome décapant et entraînant, tu ne seras pas déçu-e !

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Katanga, tome 2 : Diplomatie

Congo, 1960. L’indépendance vient d’être proclamée et la riche province du Katanga fait aussitôt sécession, soutenue par les milieux d’affaires occidentaux.



Dans cette poudrière où se croisent miliciens, rebelles, Casques bleus de l’ONU et mercenaires sans vergogne engagés pour défendre les exploitations minières tenues par les blancs, un domestique, Charlie, va chercher à tirer son épingle du jeu.



Son secret ? Il a mis la main sur 30 millions de dollars en diamants…



Fabien Nury est le scénariste. Il est né en 1976. Après une première carrière de concepteur-rédacteur dans la publicité, il s’oriente vers l’écriture de scénarios. Amateur de polars et de cinéma, il puise l’essentiel de son inspiration dans l’histoire du xxe siècle. Il s’est imposé comme l’un des raconteurs d’histoires les plus inventifs de la bande dessinée contemporaine.



Sylvain Vallée est le dessinateur. Il est né en 1972. Ses premières publications révèlent très tôt son goût pour le cinéma et les univers populaires français. Il créé avec Fabien Nury la saga « Il était une fois en France » (Glénat), un succès récompensée par le prix de la meilleure série au festival d’Angoulême 2011. Passé maître dans l’art de retranscrire les états émotionnels de ses personnages, son trait semi-réaliste expressif lui ouvre une palette de tons variée.



Il est impossible de rester insensible à cette bande dessinée. Le contexte de l’Afrique noire et plus précisément du Congo y est décrit avec force. Le scénario est palpitant, prenant et malheureusement bien factuel. Le dessin met en scène de manière stupéfiante la triste réalité. Dures et tellement parlantes. Les couleurs sont vibrantes. Une très belle réussite pour dénoncer les atrocités perpétrées par les hommes de pouvoir.



Claudia
Lien : https://educpop.fr/2024/02/1..
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