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Critiques de Takis Würger (36)
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La fraternité

Quand Hans perd subitement ses parents, il pense être recueilli par sa tante, seule membre de sa famille qui lui reste. Mais Alex préfère l'envoyer dans un pensionnat chic où il passera une jeunesse solitaire, seulement éclairée par un jésuite qui l'initie à la boxe. Alors quand sa tante le contacte, il hésite. Elle lui propose une bourse pour étudier à Cambridge, assortie d'une mission. Sous un faux nom, Hans devra intégrer le Pitt Club, une fraternité sélecte et secrète de l'université, et enquêter sur un crime commis en son sein. Voyant là une occasion de se rapprocher d'Alex, le jeune homme arrive à Cambridge et grâce à Charlotte, une étudiante fille d'un ancien membre du club, ainsi qu'à ses talents de boxeur, il réussit à s'intégrer dans cette fraternité si convoitée. L'enquête peut commencer.



Bienvenue au Pitt Club ! Un univers masculin où l'on reste entre soi pour profiter des plaisirs de la vie : les femmes, l'alcool, la drogue, la boxe. C'est là que se forgent les amitiés qui feront les partenariats de demain, là que se côtoient les riches et les puissants. Là aussi que Hans, jeune allemand parachuté à Cambridge, devra découvrir quelques secrets bien gardés. Sur fond de vengeances, d'agressions sexuelles et d'amours impossibles, Takis Würger signe un roman élégant et inclassable. Roman noir, polar, roman initiatique, roman choral, campus novel, La fraternité est tout cela à la fois. Si Hans en est le héros principal, l'auteur donne aussi la parole à d'autres personnages qui gravitent autour de lui, sa tante, un boxeur membre du club, un étudiant chinois prêt à tout pour y entrer, etc. Toutes ces voix éclairent tour à tour les mystères et les vices qui entourent ce fameux Pitt Club. Un roman à découvrir.
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Stella

Un livre étrange où se mêlent de grands sentiments et toute l'horreur de la trahison. Cette fameuse stella est multiple, une victime de l'histoire ou un agent ignoble de la gestapo.... Mêle notre héros, grand amoureux de la belle s'y perd et manque d'y laisser son âme .
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La fraternité

Un livre qui se découpe en trois parties. Une partie concerne l’enfance de Hans, le personnage principal, puis la mission que lui confie sa tante et pour terminer le dénouement de l’affaire.

Un début d’enfance heureux en Allemagne, puis suite au décès de ses parents, la tante de Hans le met en internat dans un collège où il y restera jusqu’à son bac. Il y apprendra à boxer. Ensuite, sa tante l’inscrit au sein de l’Université de Cambridge où sa tante est professeur.

Il est chargé par celle-ci de s’intégrer dans le Club de boxe de l’Université, où un crime y a été commis. C’est un des Club le plus secret et le plus élitiste.

Là, il va connaître des personnages atypiques comme Charlotte, Billy, ou encore Josh.

Le récit alterne entre les différents personnages qui nous décrivent les situations auxquelles ils sont confrontées.

Hans, arrivera-t-il à rentrer dans cette fraternité ?

Les traditions de ces confréries imposent des rites pour y être admis. Une fois intégré, on n’en sort pas comme ça. Ces clubs sont souvent composés d’une majorité d’hommes, où les femmes ne sont que tolérées et sont prises pour des objets. L’idée première est que ces hommes restent amis pour le meilleur et pour le pire. On se serre les coudes, même si l’on bafoue les lois et que l’on fait preuve d’une éthique un peu singulière.

Un livre où l’on découvre au fur et à mesure du récit, ce qui s’est passé.

Ce roman est écrit par Takis Würger, un auteur allemand qui a vécu en Allemagne puis en Angleterre. C’est pourquoi ce récit débute en Allemagne et se termine en Angleterre. L’auteur a lui-même étudié à Cambridge, où il a fait partie du Club de boxe du Collège St John’s.

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La fraternité

La fraternité est un roman allemand qui nous emmène à Cambridge, en Angleterre. On y fait la connaissance de Hans, un jeune homme qui a la suite du décès de ses parents se retrouve dans un pensionnat. Après, ses études secondaires, sa tante maternelle, lui propose d’entrer à Cambridge et d’infiltrer un club très select où se sont passé plusieurs crimes.



J’ai beaucoup aimé tout le mystère qui plane autour de ce club. La construction du récit est intéressante car nous apprenons les faits en même temps que Hans. L’auteur nous force donc à enquêter, à analyser chaque petit détail disséminé au fil des pages. J’ai aussi apprécié les chapitres courts ou alternent les différents protagonistes.



L’ambiance universitaire est très bien décrite et le récit est vraiment plaisant. On ne devine rien avant la fin et j’ai été choqué par les faits et surtout tant d’années de silence. Le récit aborde des thèmes qui sont malheureusement très présents dans l’actualité : privilèges sociaux, pouvoir, masculinité toxique. Ces thèmes sont très bien traités et le roman sonne vraiment juste. Ce club élitiste fait tout simplement froid dans le dos.



Le personnage de Hans est vraiment très attachant. C’est un garçon qui n’a pas eu la vie facile mais qui a su rebondir. Sa relation avec Charlotte est vraiment touchante. C’est un personnage aussi très intéressant et qui au fil du récit grandit et se pose les bonnes questions sur la responsabilité envers sa famille et ses amis mais aussi la loyauté et ses limites.


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La fraternité

Le tour de force de ce livre, c’est qu’il opère avec élégance la transition d’une histoire qui semble commencer plutôt bien vers un drame terrible, dont on sait, en refermant le livre, qu’il aura encore des conséquences après ce qui nous est raconté. Et qu’il aborde de très nombreux sujets, parfois d’une simple touche, en passant, au travers de l’intervention d’un seul personnage.



Il laisse donc une large place à la réflexion. Sont ainsi évoqués le pouvoir, l’attrait qu’il provoque, sur les hommes et les femmes ; la nation d’effort, de travail, de volonté, de souffrance. La manipulation, également, est au cœur de cette histoire. Mais également les relations entre hommes et femmes, la mondialisation, l’homosexualité… On le voit, le panel est vaste.



Dans sa forme, le livre est organisé par chapitre, chacun ayant un narrateur dont le nom nous est indiqué. Hans, Alex, Charlotte sont évidemment ceux qui reviennent le plus souvent, d’autres personnages, plus secondaires, n’apparaissent qu’une fois ou deux. Mais chacun apporte sa pierre à l’édifice.



Bien que le sujet soit lourd, cela reste très facile à lire. Les personnages sont bien décrits, dans leur complexité, avec leurs faiblesses et leurs cassures. Ils sont suffisamment complexes pour être crédibles. Ainsi, Hans, qui arrive avec un petit complexe d’infériorité, est attiré par le côté brillant du Club, même s’il sait y être entré pour « enquêter » sur des faits graves.



Ma seule interrogation porte sur le choix fait par l’auteur de placer son histoire dans une fraternité de Cambridge. Pourquoi un auteur allemand, qui place le début de son histoire en Allemagne, choisit-il de placer cette histoire en Angleterre ? Est-ce parce que Cambridge incarne ces milieux de pouvoir, ce groupe de happy few qui pensent que tout leur est permis ? Mais des écoles select de ce genre, avec probablement le même type de problématiques, existent probablement en Allemagne, ou, à coup sûr, en Suisse. Est-ce parce qu’elles sont moins connues du grand public que Takis Würger a choisi de délocaliser vers l’Angleterre ?



Enfin, une dernière remarque : la couverture du livre, avec ses papillons, m’a posé question. Et, une fois que l’on a terminé le livre, elle devient franchement inquiétante. Bravo pour ce choix, qui est à la fois esthétique et tellement adapté à ce livre…
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La fraternité

J'ai tout de suite été attiré par le résumé de "La Fraternité ", une histoire autour d'un crime dans un club mystérieux d'une grande école mondialement connue, ça vend du rêve, et pour ne rien gâcher, la couverture du roman est juste magnifique.



Sous un format assez court (222 pages), Takis Würger réussi à développer son histoire de manière bien détaillée et étendue dans le temps, en prenant le temps de nous faire connaître son personnage principal jusqu'à ce que l'on s'y attache, car c'est vrai, le personnage du jeune "Hans" est captivant de par sa personnalité bizarre et renfermée sur lui-même et pourtant sympathique.



L'intrigue est bien menée même si on se doute assez vite de qui a fait quoi, cela ne gêne pas forcement la lecture car comme l'histoire propose une enquête mais également une intrigue romancée autour de l'amour, de l'amitié et des relations familiales compliquées, découvrir le coupable est disons secondaire.



Un point que je n'ai pas compris ni aimé, c'est "pourquoi" il y a des interventions d'un personnage étrange (le jeune Chinois) tout au long du récit, alors qu'il n'apporte rien, ou alors seulement de la confusion une fois tournée la dernière page, à quoi sert ce personnage ???



En dépit de cela, "La fraternité" a réussi à m'agripper, je l'ai lu quasiment d'une traite tellement j'étais pris dans l'histoire.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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La fraternité

Pour le petite histoire "La fraternité" est arrivée chez moi par surprise, l'auteur me contactant pour que je lui donne mon avis et me souhaitant une bonne lecture alors que je n'avais pas encore reçu son livre et que je n'étais même pas au courant de cette future réception ! Il me disait aussi qu'il était un peu nerveux en vue de la parution de son livre en France et me félicitait pour la veille ... Nous étions le 16 juillet ! Sauf que moi, je suis Belge ;)



- une lecture plus tard, il peut être rassuré ! J'ai passé un très bon moment de lecture avec son livre ... .



- un résumé assez succinct mais qui a réussi à titiller ma curiosité, surtout qd j y ai lu le mot Cambridge ! Sachez qu il y est aussi question de crime à résoudre, de club fermé (ces fameuses fraternités) et d'amour impossible.



- une belle lecture qui oscille entre différents genres qui vont du polar au roman d'initiation en passant par le "campus novel". Un rytme tenu par des narrateurs qui changent à chaque chapitre ... Bref on veut savoir le comment, le pourquoi de ce crime. On veut en savoir plus sur cette fraternité et ses règles, ses codes. .



- on y découvre Hans et son histoire familiale, son arrivée improbable à Cambridge et son entrée ds le Club pour y faire la lumière sur un crime. le tt saupoudré de sa passion (que je vs laisse découvrir) qui a, elle aussi, un rôle ds cette histoire. Une lecture parfois dure, qu'il est difficile de lâcher mais une lecture qui aurait merité qques pages de plus. Je suis un peu restée sur ma faim au sujet de certains personnages.



- Mention spéciale pour la page 113 où Charlotte écoute des chansons ... belges ! Selon l'auteur il s'agit des chansons de Jacques Brel. Je lui pardonne dc aisément sa petite bévue footballistique parce que qqun qui aime Brel au point de le citer ds son livre ne peut-être que qqun de bien ;)



#servicepresse

#jediscequejepense
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La fraternité

Je reste dubitatif devant le choix de publication de certains « nouveaux auteurs » par de grandes maisons d’éditions. Il faut dire qu’ici le packaging a été soigné : photo, contraste des couleurs, bandeau rouge, titre et résumé laudatif pour ce jeune Takis Würger et son premier roman palpitant.



Tout cela cache un livre de la plus totale indigence. 


Histoire sans surprises, vu et revus au cinéma ou ailleurs, rédaction d’une pauvreté affligeante. Le choix de courts chapitres pour chaque protagoniste n’enlève rien à l’ennui qui nous prend puisque l’écriture reste rigoureusement aussi creuse quelque soit le personnage. L’auteur n’ayant même pas pensé à en varier le phrasé ou la syntaxe ! Et cette obsession pour les odeurs ! Tous sentent à chaque chapitre tout et rien et le disent !! Ridicule.

C’est écrit au plus court par un gamin dont les expressions rejoignent celles des jeunes générations avec des : « trop trop cool », « trop trop bien » !

Ou alors l'université de Cambridge n’est vraiment plus ce qu’elle était !!
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La fraternité

Voila une belle approche de ces clubs élitistes des grands collèges anglais , pousée à l'extreme jusqu'à en faire une affaire criminelle, sombre , crédible, terrible.

Bravo à Takis Wurger pour ce livre aiguisé comme un sabre ; en donnant ,chapitre après chapitre la parole à des personnages différents, il réussit à nous faire entrer encore d'avantage dans l'intrigue, sur le ring, où les boxeurs tournent autour de nous , nous éclaboussant de leurs sueurs , de leurs sangs. A découvrir .
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La fraternité

Pour un premier roman, je l'ai trouvé assez abouti. Un début doux et poétique puis on sombre peu à peu dans une atmosphère dérangeante, voire glauque; cela donne un roman assez puissant et qui ne laisse certainement pas indifférent.

Un aspect que j’ai beaucoup apprécié, c’est l’alternance de points de vue, y compris avec des personnages très secondaires ou « méchants ».

J'ai apprécié l' ambiance mystérieuse, les fraternités et autres clubs universitaires, les chapitres laissant parler différents personnages.

J'ai passé un bon moment!
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La fraternité

C’est un autre premier roman de cette rentrée littéraire de septembre 2018 et qui devrait retenir l’attention : La fraternité de Takis Würger publié chez Slatkine & Cie. Dans un récit largement inspiré de son expérience personnelle, le jeune auteur allemand aussi journaliste et reporter renommé outre-Rhin propose une histoire à la croisée de nombreux chemins et qui emprunte pour cadre l’université de Cambridge et ses non moins célèbres « fraternités ». Lettres it be est parti à la découverte de La fraternité et vous en rapporte quelques souvenirs.



# La bande-annonce



Pour élucider malgré lui le mystère d’un crime dont il ignore tout, un jeune homme se fait introniser dans le club le plus select de Cambridge. Sur fond de campus novel et d’amours impossibles, un premier roman vertigineux.



Traduit par Isabelle Liber



# L’avis de Lettres it be



Journaliste et reporter reconnu outre-Rhin et récompensé du Deutsche Reporterpreis et du CNN Journalist Award pour son documentaire sur les militaires allemands engagés en Afghanistan, jeune auteur auréolé en 2014 du Hansel-Mieth-Preis pour un texte sur un boxeur en bout de course… Takis Würger débarque en France, rempli de la confiance obtenue de l’autre côté du Rhin. Et en effet, avec son tout premier roman qui prend pour cadre l’université de Cambridge qu’il connaît tant et prend plaisir à raconter dans ses détails les plus obscurs, l’auteur allemand pourrait bien faire parler de lui dans les jours et semaines à venir. Avec cette sombre histoire de vengeance en milieu universitaire et sur fond d’agression sexuelle bien trop encore dans l’ère du temps, La fraternité arrive avec de sérieux arguments pour séduire les lecteurs et lectrices d’ici.



C’est un inclassable, assurément. Empruntant des situations, des personnages et des éléments à de nombreuses références extérieures à son roman, Takis Würger plonge son lecteur en eaux troubles, sur le fond autant que sur la forme. En effet, le changement de narrateur à chaque chapitre est tendance et habite à nouveau un roman (avec réussite) ici, difficile aussi de ne pas penser à la Lisbeth Salander de Millenium concernant un personnage existant sous la plume de Würger etc… Une lecture rigoureuse donc tant il devient difficile de se raccrocher à un quelconque élément, et pourtant, on ne lâche jamais le livre des mains. Lorsque l’on se prend de sympathie pour un personnage, le voilà qui bascule brutalement. Lorsqu’une situation semble s’alanguir, voilà que les braises se réchauffent et compliquent la suite des événements. L’instabilité de ce roman est assurément une grande force qui tient en haleine du début à la fin.



Jamais vraiment un polar, jamais vraiment un campus novel classique, jamais vraiment un roman initiatique, jamais vraiment un ouvrage qui tire à boulets rouges sur la réalité des fraternités au sein des universités britanniques et plus largement américains… La fraternité est à la croisée de mille chemins, et le pari semble réussi, le tout fonctionne et captive de bout en bout. Aucun ralenti à constater dans l’histoire, même si on regrettera peut-être une histoire qui aurait pu gagner à s’étoffer alors que le rôle de quelques personnages reste flou et que quelques événements interrogent jusqu’à la fin. Quoi qu’il en soit, Takis Würger fait une belle entrée dans les librairies françaises avec un roman qui a déjà conquis les lecteurs allemands et qui, de toute évidence, saura en faire de même de notre côté de la frontière.



Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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La fraternité

Si un jour j’ai eu envie de faire partir d’une sororité, croyez-moi après la lecture de La fraternité, l’idée m’a définitivement quitté. Le jeune Hans, orphelin, solitaire n’ayant pour seule passion que la boxe, se voit inviter par sa tante Alex à quitter l’Allemagne afin de poursuivre ses études universitaires à Cambridge pour y être intronisé dans le très select et le très fermé Pitt club. Grace à l’appuie de la jeune Charlotte dont le père était lui aussi membre dans sa jeunesse il va tenter de rejoindre ce microcosme des puissants et résoudre un crime commis par des membres de ce club. Rejoindre le Pitt Club c’est faire partie d’un univers uniquement masculin, étendre son réseau professionnel et relationnel, profiter de ce tremplin pour s’assurer une belle carrière et surtout s’adonner à des plaisirs comme l’alcool et le sexe avec ses nouveaux amis.

L’histoire se révèle complexe et grâce aux changements de point de vue dans la narration, on voit se dérouler lentement mais surement un scénario sur fond de pouvoir. Entrer de cette façon dans la vie et les pensées des différents personnages, nous offre une variété de perspectives un peu comme un diamant à facettes, chacune nous révèle son lot de secrets et d’informations. La partie du roman consacré à l’enfance et l’adolescence de Hans se révèle très belle à lire avec des accents poétiques qui m’ont ému, on y découvre un jeune homme en quête d’amour qu’il cherchera en vain auprès de sa tante et de soutien qu’il trouvera auprès d’un jésuite dans l’enseignement de la boxe. Dès son arrivée à Cambridge il sera moins question de Hans et plus de l’univers de ce club, secrets, amitiés, boxe, alcool, femmes, argent et pouvoir par forcément dans cet ordre d’ailleurs. L’immersion de Hans est nécessaire et les éléments à propos du crime se dévoilent de façon très diluée. Hans est-il prêt à tout pour découvrir la vérité ? Ne va-t-il pas y perdre un peu de son âme ? Vous l’aurez compris ce livre m’a conquis. Bonne lecture.


Lien : http://latelierdelitote.cana..
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La fraternité

Epoustouflant, rare, ce roman est un OVNI. Oeuvre d'un habile écrivain, le champ d'écriture devient orfèvre et puissance. Chorale érudite, l'histoire est telle, que le lecteur ne peut poser son livre. Pages après pages les protagonistes entament la remontée du temps au coeur du club le plus ambiguë de Cambridge. On s'attache à Hans maillon fort de ce récit qui doit pousser les portes et se risquer à l'encontre des mystères de ce club où l'on ne rentre que coopté. La fraternité se trompe de camp. Dans cet espace il y a aucune esquisse d'humanisme et de concorde. Tout est réseaux, mensonges, affairismes et plus. Et justement, ce sera le but pour Hans, rechercher ceux, qui dans ce club ont fait basculer la vie de Charlotte. le lecteur est happé par l'histoire qui file à toute allure. Il aime les changements de tons, s'attache aux voix que conjuguent les chuchotements, délivrent les non-dits et forcent le regard. Ce récit est palpitant, se risque à la boxe nourrie des gestes et amplitudes de Hans .Se risque, dos à dos, contre les amis (ennemis) de Hans qui ne sait pas où se dirigent les courants d'air de ce club atypique dont on n'aime que l'envol des papillons emblématiques. Paraboles du sacré, seuls ces derniers sont renaissances et empreintes fraternelles. Rites ancestraux défigurés par la malchance. On aime l'atmosphère, les pas, les ombres, les risques pour atteindre la vérité du point final. La fraternité est sur les lèvres des Sages de ce récit qui sont, eux, hors du cercle. Fragiles mais déterminés ces derniers sont tendres, volontaires et altruistes. Rarement un roman signe ainsi une maturité exemplaire. Takis Wurgen connaît le langage qui encense un roman. Tout dans ce récit est maîtrisé et l'histoire coule toute seule comme si les mots étaient la source du club de l'autre rive. Un premier roman dites –vous ! L'auteur écrit depuis la nuit des temps ! Chef d'oeuvre, « La Fraternité » emblématise le genre humain dans sa manichéenne amplitude. le style aérien, solaire, érudit est un cahier du jour. L'inspiration reste sereine, pragmatique. le lecteur est sidéré par le Verbe grandiose, et ne regardera plus jamais un papillon de la même façon ! Publié par Les Editions Slatkine & Cie, traduit de l'allemand par Isabelle Liber , « La Fraternité » de Takis Wurger signe du culte et de l'incontournable.
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Stella

L'histoire de Stella se confond avec la grande Histoire, elle est une tache qu'on ne peut effacer, elle rappelle tout ce qu'on est capable de faire pour survivre, même le plus abject. Stella Goldstacht, juive dans l'Allemagne nazie, fait partie de ceux qui comme elle, ont fait le choix (mais en est-ce vraiment un quand vous avez été torturée, que la vie de vos parents tient à vos performances ?) de dénoncer des membres de sa communauté pour continuer à vivre le plus longtemps possible.

Cette jeune femme blonde porte le beau nom de Stella et elle est aussi étincelante qu'une d'entre elles : elle veut être libre, devenir une vedette de la chanson, mais nous sommes à Berlin, le régime nazi est au pouvoir et elle est juive. Prétendant s'appeler Kristin, elle chante dans des cabarets, pose dans les ateliers ... Sa vie va croiser celle d'un jeune homme suisse, Friedrich Grüezi, qui arrive à Berlin en 1942 et s'installe à l'hôtel Adlon. Stella va être arrêtée par la Gestapo, torturée et devenir l'un de leurs agents de renseignements. Et bien que sachant ce qu'elle fait, Friedrich va l'aimer, la soutenir, le plus possible jusqu'au jour où les actes de Stella lui seront trop insupportables pour continuer. Car Friedrich n'est pas comme les autres hommes. Issu d'une famille aisée (son père de Friedrich importe du velours), il se sent terriblement seul, pas à sa place. Sa mère, alcoolique, se prétend peintre, mais aucune de ses toiles n'est visible. Elle est une grande fan d'Adolf Hitler et du parti nazi. En 1929, Friedrich a été défiguré par un conducteur de traîneau qui ne supportait pas qu'on lui lance des boules de neige. Il ne voit plus les couleurs, ce qui contrarie sa mère, qui veut qu'il fasse les Beaux Arts. En 1942, la mère de Friedrich part avec un officier allemand, Friedrich part pour Berlin tandis que son père va à Istanbul attendre la fin de la guerre.

Chaque chapitre commence par l'énumération de différents événements qui ont lieu de par le monde au même moment et à l'intérieur de chaque chapitre, on trouve des notes extraites du procès de Stella Goldstadt, détaillant les noms, le moment et la façon dont elle a manoeuvré pour dénoncer des personnes de confession hébraïque.

Le livre a été très contreversé en Allemagne, comme si il remuait une boue nauséabonde que personne ne veut revoir. Je trouve au contraire qu'il est particulièrement intéressant et nécessaire de conserver le souvenir de ce que cette jeune femme a fait : qui sommes-nous des années après pour juger, qu'aurions-nous fait à sa place ? Nous nous pensons tous des héros, mais la vérité est que nous n'en savons rien. Stella ne voulait plus être juive si ça l'empêchait d'être une jeune femme libre et de réaliser ses rêves.

Après la victoire des alliés, Stella a été condamnée et a fait de la prison. Elle a eu 5 maris qu'elle a tous quitté et s'est suicidée dans les années 1990. Son histoire avec Friedrich la rend juste terriblement semblable à n'importe quel autre d'entre nous dans notre ensemble. Cet amour partagé est peut être la seule belle chose de son histoire (même si c'est un roman) et Friedrich est son pendant masculin : quand il devra regarder la vérité en face, il s'enfuira. Un roman à lire pour ne pas oublier.
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La fraternité

« La fraternité » se présente comme un campus novel sur fond d’enquête menée par un étudiant qui se fait passer, pour ce faire, pour celui qu’il n’est pas.



Hans vit au bord de la forêt une enfance heureuse. Au décès de ses parents, il s’attend à être accueilli par Alex, tante étrange mais attachante, qui préfère l’envoyer chez les jésuites. Professeur à Cambridge, elle finit par l’y appeler, lui trouve une bourse et lui demande d’intégrer le Pitt Club. Dans cette fraternité d’élite et grâce à ses talents de boxeur, il pourra mener l’enquête sur un mystérieux drame.



L’histoire est bien construite et se déroule au gré de brefs chapitres, chacun narré par l’un des personnages, principaux ou secondaires. L’écriture est fluide, plutôt agréable, les images simples mais fonctionnelles, les protagonistes attachants. Quelque chose, pourtant, m’a semblé ne pas fonctionner...



D’abord, l’auteur veut traiter trop d’idées en trop peu de temps, de nombreuses portes sont entrouvertes pour rien et un certain nombre de personnages ne trouvent pas leur place et semblent davantage là pour le décor.



Ensuite, si l’histoire est bien imaginée, elle n’est pas si bien ficelée. Le principe repose sur des révélations parcellaires et successives, par différentes voix, invitant le lecteur (surpris et curieux) à reconstituer une sorte de puzzle. Hélas, au milieu du roman, on a tout compris et le « suspense » devenant factice, l’empathie que devrait inspirer les personnages le devient aussi.
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La fraternité

Se sentir bousculé.e par une lecture, quel sentiment étrange, entre malaise et satisfaction de se dire que l'auteur.e a réussi son coup. Ne vous fiez pas à sa couverture : quand on connaît l'histoire, elle est plutôt glaçante...



Tout commençait très bien : Hans, un jeune Allemand mélancolique sort de son pensionnat pour aller vivre dans un College de Cambridge, à la demande de sa tante. le héros était sympathique, doux mais sachant en imposer grâce à la boxe. La plume était poétique et juste.

A Cambridge, on tourne autour d'un crime mystérieux : Hans doit infiltrer une fraternité et notamment le club de boxeurs pour tout mettre au grand jour – il faudra attendre pour savoir quoi exactement.

Et la fin est surprenante par sa brutalité. Que ce soit la dernière partie du roman, qui aborde des thèmes crus et sombres (viols organisés, manipulation vengeresse), ou sa conclusion à proprement parler, qui nous laisse abasourdi par sa violence.



Vous l'avez compris : j'étais très à l'aise dans la douceur poétique de la première moitié du roman. Puis on sombre peu à peu dans une atmosphère dérangeante, voire glauque. Cela m'a dérangée, car ce n'est pas ce que j'avais envie de lire – je n'aime d'ailleurs pas trop lire sur ce genre de thème. Cependant, je reconnais que cela forme un roman d'une grande puissance et qui ne laisse certainement pas indifférent.



Un aspect que j'ai beaucoup apprécié, c'est l'alternance de points de vue, y compris avec des personnages très secondaires ou « méchants ». Un peu comme dans Vernon Subutex, l'auteur nous met dans la tête de connards en nous les rendant sympathiques, ce qui est un procédé très intéressant psychologiquement.



Vous l'aurez compris, j'ai un sentiment ambivalent envers ce roman ! Je vous le conseille si vous appréciez les ambiances mystérieuses et si vous êtes curieux à propos des fraternités et autres clubs universitaires.

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Stella

Tout d'abord, je vous conseille de lire la préface seulement en fin d'ouvrage. En effet, celle-ci dévoile beaucoup trop d'éléments qui risquent de vous rendre ce livre encore plus fade.



Ensuite, je vais commencer par mettre en avant les quelques points forts de ce livre :

- L'auteur s'est inspiré de l'histoire vraie de Stella Goldschlag pendant la seconde guerre mondiale.

- Il veille à bien resituer ce fait dans une trame historique précise.

- Figurent dans ce livre des passages intéressants qui sont des extraits du dossier judiciaire de Stella Goldschlag, conservé aux archives de Berlin.



Enfin, je vais vous expliquer pourquoi je n'ai pas vraiment apprécié ce livre de Takis Würger :

Même s'il part d'une histoire vraie, l'histoire de ce livre est un vrai roman! L'auteur invente un narrateur (absurdement naïf) qui tombe amoureux de Stella. Leur histoire d'amour est censée nous présenter un des visages de Stella -douce et fragile- alors que les extraits d'archives (réelles) nous révèlent le comportement d'une femme froide et monstrueuse qui agit sans scrupules en dénonçant ses semblables alors même que ses parents ont été déporté!

Sans vouloir la juger, ni avoir la prétention de pouvoir comprendre les agissements de cette femme, je pensais au moins trouver dans ce livre quelques clés de compréhension. Il n'en fut rien. J'ai juste découvert un personnage terriblement antipathique, froid, calculateur et égocentrique.

En réalité, je pense maintenant que personne n'est capable de la comprendre!

Stella Goldschlag est un monstre enfanté par le nazisme que certains auteurs tel que Takis Würger ont choisi pour écrire un roman, car c'est bien connu, on se souvient toujours des méchants, plus rarement des gentils...
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La fraternité

LA FRATERNITE de Takis Würger



Hans est un enfant dont la naissance tient du miracle; en effet durant sa grossesse un cancer est diagnostiqué à sa mère. Celle-ci décède lorsqu'il a 15 ans, et son père un an plus tard, le laissant orphelin. Sa tante, qu'il connait très peu et vit en Angleterre, devient sa tutrice. Jugeant ne pouvoir s'en occuper, elle le place dans une institution allemande où il apprendra à se faire respecter de ses camarades en pratiquant la boxe.

Quelque temps plus tard, sa tante lui demande de la rejoindre à Cambridge et de tout faire pour intégrer un club sélect de cette célèbre université, dans lequel il se serait passé des faits obscurs et affligeants. Hans arrivera t'il à débusquer les coupables ?...



Un roman à plusieurs voix au récit bien mené, entre romance et polar.

Les diverses problématiques abordées de la vie estudiantine dans cette université de prestige et les personnages bien campés font de ce roman une lecture plaisante malgré le sujet principal glauque.

Une découverte du hasard intéressante.
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La fraternité

Le début avait un goût de déjà lu, ou déjà vu, et puis très vite, c'est autre chose: Hans un garçon timide et solitaire, auquel la boxe va ouvrir des portes. Mais quelles portes?

Chaque personnage a une forte personnalité et chacun tisse avec Hans des liens très différents.

J'ai lu d'une traite ce roman dont l'écriture en "je" est parfaite.

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La fraternité

L'idée de nous embarquer à Cambridge au sein d'un club élitiste est alléchante. Et sur ce point, l'auteur tient ses promesses en mettant en place toute une atmosphère bien particulière. Le personnage de Hans, solitaire et différent de ses camarades sur bien des points est intéressant et attachant. Même si l'alternance des points de vue ne me dérange généralement pas dans les romans, j'aurais cette fois-ci préféré qu'on se concentre uniquement sur Hans. Pour moi il y avait largement de quoi développer sa personnalité et ses pensées et j'aurais trouvé ça plus fascinant que d'effleurer les points de vue d'autres personnages parfois très secondaires. Le mystère que Hans doit résoudre est intéressant, mais j'ai trouvé qu'il était parfois un peu trop éclipsé par le reste de l'histoire.

De manière générale, j'ai apprécié ma lecture mais j'en attendais un peu plus. J'aurais préféré que Hans prenne plus de temps pour rejoindre ce club censé être aussi fermé et pour en découvrir ses secrets. J'aurais également apprécié que les relations entre les membres de ce club soient un peu plus développées.

Même si le roman a une fin satisfaisante et qu'il ne laisse rien réellement en suspens, j'ai eu la sensation d'être légèrement restée sur ma faim, comme s'il y avait eu matière à faire quelque chose de bien plus abouti.
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