AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Tania de Montaigne (91)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Imaginez que vous êtes un noir, un noir de l'Alabama, dans la "Cotton Belt", dans les années 1950... Imaginez que vous vous appelez Claudette Colvin, que vous habitez à King Hill, l'un des quartiers les plus pauvres de Montgomery et que vous êtes âgée aujourd'hui d'une quinzaine d'années... A Montgomery, dans ce bus qu'elle prend quotidiennement, une règle et une seule s'applique: les blancs ont la mainmise sur les noirs. S'il n'y a plus de place parmi les sièges réservés aux blancs, un noir doit obligatoirement laisser sa place. C'est le jeu des chaises musicales. Or, un jour, Claudette, qui aurait normalement dû se lever et laisser son siège, ne le fait pas, malgré les protestations du chauffeur qui lui ordonne de se lever et les regards accusateurs des autres noirs. Arrêtée puis jugée, elle plaidera tout de même non-coupable et attaquera la ville en justice. Elle ne sait pas encore qu'une autre femme noire, Rosa Parks, agira de la même façon, quelques mois plus tard... et l'histoire écrira le reste...



Tania de Montaigne dresse le portrait de Claudette Colvin, certes moins connue que Rosa Parks mais au geste tout aussi courageux, qui décida de ne pas laisser sa place dans le bus. Une personne qui aura marqué l'histoire même si elle restera toujours dans l'ombre. L'auteur nous plonge dans cette Amérique des années 50 et nous offre une belle leçon d'histoire. De Rosa Parks qui devient malgré elle le symbole de la lutte contre la ségrégation raciale à Martin Luther King qui n'était alors qu'un tout jeune pasteur, en passant par E.D. Nixon ou Jo Ann Gibson Robinson, elle n'en oublie pas Claudette Colvin. Elle met en lumière le rôle important qu'ont joué ces femmes pour lutter contre toutes ces inégalités.

Tania de Montaigne dénonce également le racisme quotidien auquel les noirs sont encore confrontés de nos jours... avec l'espoir que tout cela s'améliorera.



Imaginez que vous êtes Noire...
Commenter  J’apprécie          602
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Prenez une profonde inspiration, soufflez, et suivez ma voix… Désormais vous êtes noir, un noir de l’Alabama dans les années 1950. Vous pourriez jouer de la trompette ou du saxophone, dans un club de jazz. Non à la place, vous êtes dans un bus à Montgomery, dans ce qu’on appelle encore la Cotton Belt, et vous n’êtes pas à votre place. Parce que cette place elle est pour ce blanc qui veut s’asseoir et qui attend debout que vous leviez votre cul sale de ce siège, sale nègre, parce qu’il est hors de question qu’un blanc reste debout dans ce bus, sale pute noire. D’ailleurs le chauffeur vous regarde du mauvais regard à travers le rétroviseur, lui aussi attend prêt à soulever son bras du levier de vitesse pour attraper sa winchester, comme dans un bon vieux western. Tout le monde attend. Jusqu’à ce qu’on fasse intervenir la police pour vous embarquer. Voilà ce qu’est prendre le bus à Montgomery, Alabama, dans les années 1950, lorsque vous êtes noir.



Ainsi est la vie méconnue de Claudette Colvin, quelques mois à peine avant la mise en lumière de Rosa Parks. Claudette refusa non seulement de se lever de son siège mais plaida également non coupable face au tribunal blanc. Et ainsi ce jour-là, un jour, après tout, comme les autres, commença le combat d’une enfant de quinze ans pour une justice moins blanche et qui l’entraînera vers l’oubli… Parce qu’à quinze ans dans les années 50, on est encore qu’une enfant, parce qu’à seize ans être enceinte d’un homme blanc marié n’est pas le meilleur étendard de la NAACP (Association nationale pour la promotion des gens de couleur) et des proches du jeune pasteur Martin Luther King.



Même si Rosa Parks a fait énormément bouger les lois ségrégationnistes du Sud cotonnier, Tania de Montaigne rend ainsi hommage à la première, cette enfant noire qui bouscula à sa manière les faits et sans qui Rosa Parks n’aurait peut-être pas été Rosa Parks, sans qui Rosa Parks serait peut-être, elle-aussi, restée une couturière inconnue de ce monde. Sans Claudette, le temps aurait été peut-être encore plus long avant qu’un noir puisse s’asseoir dans le bus à côté d’un blanc ou puisse boire dans le même robinet qu’un blanc, de ce côté de la Cotton Belt. Un jeune pasteur croisera ainsi la route de Claudette et de Rosa. Il deviendra quelques mois plus tard l'icône du peuple noir, mais pour cela l'Histoire effacera les noms de Rosa Parks et surtout de Claudette Colvin. La politique ne laisse pas passer certains détails et la cause revient au plus charismatique ou au plus "bien présentant".
Commenter  J’apprécie          4514
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Avec beaucoup de talent Tania De Montaigne donne voix à cette jeune fille des années 50, Claudette Colvin dans ce récit Noire, signé aux éditions Grasset.



" IL fut un temps où je n'étais pas noire. C'était avant la collision, avant l'école maternelle. IL fut un temps où j'étais simplement une petite fille de pas encore trois ans. "



Il faut faire les premiers pas en société, pour que les autres vous renvoient votre couleur. Tout commence sur les bancs de l'école et cela ne se termine plus jamais.



Claudette Colvin était une brillante élève, mais un jour, à quinze ans, son destin a basculé alors qu'elle était tout simplement assise dans un bus. Mais pas à la bonne place.



Certes elle ne fut pas l'unique femme maltraitée, violentée parce qu'elle n'était pas à la bonne place, parce qu'elle n'avait pas la bonne couleur de peau.

D'autres avant elle, d'autres après elle. Mais deux ou trois nom seulement seront retenus.

Pourquoi ?

Tatiana De Montaigne nous raconte les coulisses de l'Histoire. Je l'a remercie infiniment, c'est par des plumes sensibles, que des voix peuvent aujourd'hui être à nouveau entendues. Aujourd'hui quand nous savons mais ne voulons pas voir que le racisme est toujours bien présent parmi nous.



" IL faudrait être fou pour penser que depuis les années 1950 tout a changé, que le racisme n'existe plus, que chacun avance sans préjugés; mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir que cent reculs il y a mille avancées. "
Lien : https://www.facebook.com/lec..
Commenter  J’apprécie          241
L'assignation : Les Noirs n'existent pas

Tania de Montaigne nous livre son interrogation qu'elle vit et réfléchie depuis l'enfance et sa déconstruction plutôt habile des stéréotypes qui collent à sa couleur de peau.

En rien vindicatif, elle questionne le lecteur sur son propre laissé faire vis à vis de certains dogmes comme l'appropriation culturelle par exemple. Je m'y suis senti pointé du doigt car oui, on se laisse avoir dans une bienveillance peut-être emprunt de racisme inconscient et historiquement distillé...

L'humour renvoi certains "grand philosophes" de la "race noire" dans leurs oubliettes où ils devraient rester, le puant Gobineau ou le sportif qui devrait réfléchir avant de parler Willy Sagnol entre autres exemples bien choisis.

On y découvre aussi des intelligences noires ayant, études scientifiques à l'appui, éveillé les consciences mais malheureusement aussi été censurés, comme William Montague et son étude anthropomorphique comparative de Jessie Owen à ses athlètes contemporains

Le concept de race perd de sa "superbe" dans les mot de cette autrice , telle une ode à la différence et une mise en garde quant aux étiquettes ficelées aux corps.

Lecture à ajouter en complément d'un excellent THEMA d'Arte sur l'esclavage de juillet 2020.

Petit livre à relire de temps en temps, comme rappel essentiel d'une question brulante d'actualité en ce moment "le passé reste leur présent...".

Et encore merci à Tania de Montaigne de me l'avoir offert au salon rue du livre de rennes lors d'une très sympathique et charmante rencontre.
Commenter  J’apprécie          210
Sensibilités

La notion de Feel Good n'a pas mes faveurs, aussi, lorsque j'ai entendu Tania de Montaigne parler de sa satire évoquant ce sujet contaminant notre époque, ma curiosité a été titillée.

J'ai cru rire, sourire , voyais d'avance mon air moqueur pointé et pourtant, il n'en a rien été.

Le Feel Good m'a affolée.

Étonnant pour une notion qui veut appeler au calme et au bien-être.

J'ai bondi, pesté face à la crédibilité de la fable qu'écrit l'auteure/ autrice/femme de lettres/écrivaine ( c'est Feel Good les brochettes de mots) , devant l'atterrante réalité d'une mouvance qui se veut déconstructive.

L'air m'a manqué enfermée dans le modèle pseudo inclusif de cette maison d'éditions qui dépece chaque ligne de chaque manuscrit afin de mieux restructurer les discours alors vidés de substance.

Wokisme, Cancel Culture à l'extrême, la notion du "bien" vise à museler tout ceux qui ne portent pas le même regard jusqu'à faire faire des tests ADN aux auteurs afin d'établir une légitimité quant à leurs écrits.

Peut-on encore lire un livre incluant le mot "noir" dans le titre , si, bien entendu, la minima des 38, 2% d'ADN requis pour avoir l'autorisation d'écrire sur le sujet de l'origine est atteint ?

Trop clivant.

D'ailleurs, je suis une mauvaise fille, j'écris "noir" en omettant la majuscule. Majuscule inexistante à "blanc" puis de toute façon on ne doit plus dire "noir".

"indien" non plus mais " première nation" ou "natif".

Impossible d'écrire sur une sexualité qu'on ne pratique pas, le sujet n'appartient qu'à une seule parole s'octroyant la légitimité unique, les mots d'anatomie sont relégués aux oubliettes, "corps" sera le mot unique.

Quant à l'art... Danger ! Il pourrait être mal interprété, contesté, il est donc préférable de censurer ce qui pourrait heurter le lecteur. L'humour ? Même tarif.

Finalement, c'est la littérature qu'il faut censurer, et la fiction ! trop d'imagination est un danger.

Essais et témoignages sont plus raisonnables, à condition que la vie privée des auteurs soit Feel Good !

Et être un vrai Feel Good, c'est détruire et abattre ceux qui ne portent pas la même parole, c'est être le nouvel oppresseur, celui qui vous dicte également ce que vous devez manger, lire, regarder, dire. Ce sont les nouveaux juges du monde, les nouvelles lois de la bien pensance réécrites par les gens "bien", les sans mémoire privilégiant le silence assourdissant.

Et pour cause, pendant ce temps là, le monde bouillonne et la violence se décuple, les crimes racistes et homophobes pullulent ... mais chut...

Ne parlons pas, n'écrivons pas, soyons Feel Good, effaçons ce qui peut être polémique, ce qui peut troubler le lecteur, n'écaillons pas le vernis, l'edulcoré est si doux, la bonne conscience si paisible, le déni si confortable. Après tout, cet auteur poignardé ne l'a t il pas cherché ? On pense bien évidemment à l'attaque de Salman rushdie...

Chute des réalités, le Feel Good poursuit sa route dans l'utopie crasse ,l'idéologie couarde si rassurante, la tranquillité d'esprit qui surtout rapporte tout en donnant la sensation d'être vertueux...

Telle est la direction proposée par les "progressistes", pour la plupart, blancs...

Culpabilité pour tous les maux, repentance extrême, dictature de la pensée.

Et alors une question se pose:

D'où vient le danger ?

Du silence Feel Good à l'opposé de la mémoire collective, de la déconstruction aux dépends de la reconstruction.

Pour autant, l'espoir est là, le bon sens toujours véhiculé , la pensée et l'histoire refusent d'être évincées et de disparaître, à nous de préserver la "Mémoire" avec une majuscule, elle dépend de chacun de nous.



Un effarant portrait d'une partie de notre société. De la fable et de la satire ressort une bonne part de réalité et en cela " Sensibilités" devient bien plus qu'une suggestion de lecture.

Commenter  J’apprécie          202
L'assignation : Les Noirs n'existent pas

Un pamphlet d'une centaine de pages qui renvoie dos à dos racisme et communautarisme, comme les deux faces d'une même pièce.

C'est bien envoyé, percutant.

C'est aussi le récit de la construction de l'identité d'une jeune française à la peau noire, et du regard que les autres portent sur elle du fait de sa couleur de peau et de la nature de sa chevelure. L'identité se construit par le regard des autres, grâce à ce regard ou contre ce regard.

C'est enfin la démonstration que le racisme imprègne toujours nos sociétés. Nous avons ancrée en nous une hiérarchie des peuples fondée sur la couleur de la peau et nous leur accolons des caractères stéréotypé. L'auteur aboutit ainsi à cette définition absurde: "Une Noire est donc un "meuble" Afro qui court vite, nage mal, chante bien et possède un grand sexe." Quand notre essentialisme s'applique aux humains, il chosifie, réduit l'humanité, et la légitimation du meurtre n'est plus très loin.
Commenter  J’apprécie          200
Sensibilités

Roman (?) dystopique est-il dit mais dans le monde littéraire anglo-saxon, la présence cachée des « Sensitivity readers » est bien là.



Ce livre nous montre les dérives d'une « bien pensance » effaçant la réalité et les faits dramatiques ignorés au profit d'une bienséance de pacotille.



Une morale outrancière, des élans nocifs émanant des réseaux sociaux et hop la littérature ne peut plus dire ce qui est.



Quelques pages sont magistrales qui dénoncent parfois avec humour les dérives dues au refus de dire les choses comme elles sont. (Un exemple : le n de noir transformé en N majuscule amènera-t-il un quelconque changement dans le regard que certains portent sur l'autre, etc…).



Un livre qui alerte, qui éveille voire qui réveille.

Un livre qui oblige à réfléchir sur certaines dérives de notre société.



Plus blanc que blanc camoufle les réalités du monde.

La nécessité de dire et de dénoncer ne doit pas être censurée.



Livre intéressant qui, sous une certaine légèreté, met en exergue un aspect dangereux de notre société.



« Feel good » ??? Histoire d'une maison d'édition qu'on souhaite ne jamais voir.
Commenter  J’apprécie          191
Sensibilités

Il est écrit "roman" sur la couverture, comme ça les gens ne se tromperont pas. (on peut toujours rêver)

Ce livre, c'est l'histoire de notre époque : on ne peut rien dire, écrire qui pourrait froisser la sensibilité de quelqu'un. Et on ne voudrait pas que les gens se mettent à penser. Car notre société n'a besoin que d'une chose : des zombies consommateurs, heureux de ne pas devoir penser, heureux de ne pas devoir regarder notre monde tel qu'il est (parfois merveilleux, parfois d'une horreur indicible).
Commenter  J’apprécie          160
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

On sent l'autrice animée de la volonté de faire sortir Claudette Colvin de l'oubli et son intention est fort louable. Le résultat, cependant, est un peu désordonné. Le sujet est bien documenté, les sources sont abondantes et fréquemment citées, ce qui entretient malgré tout l'ambiguïté sur la place de la fiction dans ce récit.

En effet, dès le début, l'autrice s'adresse directement à nous pour nous faire voir l'Amérique des années 1950 comme si nous étions noirs. Ce parti pris intéressant est pourtant rapidement délaissé pour faire connaissance avec Claudette Colvin, qui, comme Rosa Parks mais avant elle, a aussi refusé de céder sa place à un blanc dans un bus de Montgomery, Alabama, en 1954. Elle aurait pu aussi devenir célèbre, mais toutes les conditions pour cela n'étaient pas encore réunies.

Mettre en lumière Claudette Colvin, placer le lecteur dans la peau d'un noir d'Amérique sudiste, évoquer le contexte historique et social, faire le portrait de personnalités connues ou tombées dans l'anonymat, citer ses sources authentiques, cela fait beaucoup d'objectifs pour un texte relativement court qui semble d'ailleurs plutôt destiné à la jeunesse. Peut-être que certains seront égarés en route. Cela dit, cette lecture peut être profitable à beaucoup, au moins pour donner envie d'en savoir et d'en lire plus.
Commenter  J’apprécie          162
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Cet ouvrage n’est pas un roman mais plutôt un essai historique tentant d’expliquer les faits s’étant déroulés dans les années 50 en Alabama, dans la ville de Montgomery.

Qui n’a jamais entendu parler de Rosa Parks ou de Martin Luther King ? Mais qui se souvient de Claudette Colvin ou encore Jo Ann Gibson Robinson ? Ces deux femmes ont pourtant beaucoup œuvré pour la cause des droits humains mais leurs noms n’ont pas été retenus. La jeune Claudette Colvin est la première à avoir refusé de se lever dans un bus et à avoir plaidé non coupable ! Mais son nom est tombé dans l’oubli très vite… Tania de Montaigne a souhaité lui rendre hommage et rétablir la vérité historique sur les faits qui se sont produits.

Un gros travail documentaire a été mené et l’auteure a vraiment le souci d’expliciter les conditions de l’époque, les tenants et les aboutissants de ces affaires retentissantes. Elle retrace les faits et donnent des précisions, cite ses sources clairement, sources qu’elle a pris soin de diversifier. Elle tente de nous « mettre dans la peau » de son personnage en nous prenant directement à parti et nous poussant à réfléchir comme elle.

Le ton est original, factuel et explicatif à la fois.

Le texte est court, un format de 164 pages, donc il ne rebute pas le lecteur.

Toutefois, publié dans une collection jeunesse, je regrette qu’il ne soit pas un roman. Il me semble plus facile pour un adolescent de se sentir proche d’un personnage de roman en étant immergé dans une histoire. Je ne suis pas convaincue que le jeune lectorat ira au bout de ces pages, le style risque de le décourager. Peut-être en lycée mais difficilement avant…



Cela reste un texte instructif qui déconstruit une ou deux légendes et nous montre comment la vérité est parfois manipulée pour défendre une cause et se donner les moyens de la gagner.

Commenter  J’apprécie          130
L'assignation : Les Noirs n'existent pas

Ce livre est très bien écrit, le style d'écriture est fluide, agréable, et dans l'ensemble simple à comprendre.



Le fond est très intéressant et j'aurai aimé lire l'autrice plus longtemps (je l'ai lu en 30-40 minutes, c'est court, surtout pour 13€) et en la suivant plus loin dans son raisonnement.



Elle remet en cause la logique des catégories sociales qui font d'un prototype (le Noir, le Juif, la Femme, etc.) une règle applicable à toutes les personnes appartenant à ce groupe. Elle propose de renoncer à la croyance en la Race (pas en tant que concept sociologique mais bien biologique et de groupe uniforme, même si ce n'est pas dit ainsi), de ne plus croire en le Noir, en "les Noirs, et tous les êtres en majuscule" comme on a pu arrêter de croire au Père Noël.
Commenter  J’apprécie          120
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Tout se passe en Alabama, à Montgomery, dans les années 1950. L’ouvrage retrace la vie que Colette Colvin, jeune fille « noire » alors âgée de 15 ans, qui décide un jour de ne pas laisser sa place dans le bus à une personne « blanche ».

On suit ensuite le parcours de vie courageux, inquiétant car multipliant les jugements (juges, « noirs », « blancs ») et éprouvant de cette femme.

En effet, si Colette Colvin est à l’initiative du mouvement de protestation des lois de ségrégation, à travers le bus, elle paye le prix de son audace et de son courage et ne bénéficier quasiment pas de la reconnaissance du mouvement qu’elle provoque.

L’auteure présente donc la trajectoire de cette héroïne qui rencontre la dureté, la solitude puis l’oubli en voulant lutter pour ses valeurs.

L’histoire de Colette Colvin est contemporaine des débuts de Martin Luther King comme pasteur, et de Rosa Parks comme emblème de la lutte anti-ségrégationnisme.



Premièrement, ce document possède une richesse, celle de mettre en lumière une héroïne de société, de l’Histoire, comme elle se construit réellement, c’est-à-dire par des combats à taille humaine.

Les illustrations et anecdotes dramatiques de la ségrégation et du racisme qui constellent le livre permettent, malheureusement, de se rendre compte du fonctionnement de cette société des années 1950.

En effet, si le racisme reste un fléau conséquent de nos jours, la loi ne le protège plus.



Cependant, cette quantité d’images tragiques soulève la question du contexte quotidien et relationnel qui existait dans un quartier tel que King Hill pour les habitants. Pouvait-on trouver un semblant de bonheur et de bien-être malgré tout ou était-on totalement phagocyté par la ségrégation ?



Cet ouvrage est méritant d’avoir été consacré à Colette Colvin, qui constitue un sacrifice de l’évolution, de l’Histoire. En lumière, Rosa Parks… Dans l’ombre, la vie entière de Colette Colvin au service, malgré elle parfois, de cette lutte.

Ainsi, ce livre retrace la chronologie et le cheminement de la lutte contre la ségrégation avec le symbole Rosa Parks. L’éclairage est fait sur la construction de cet emblème, soulignant le paradoxe nécessaire pour la lutte : partir d’une situation réelle mais procéder à une idéalisation, à un lissage de figure choisie, notamment ici l’effacement du passé militant de Rosa Parks et la valorisation d’un statut de simple couturière aux pieds fatigués, dans le but de défendre le droit d’exister tel que l’on est.

Le livre rappelle également que derrière ces emblèmes, des vies humaines, des femmes sont brisées personnellement, professionnellement, dans leur dignité et leur respect.



Concernant le style d’écriture, il m’a paru compliqué de cerner de qui et à qui parle l’auteure au début du livre. Nous sommes convoqués en tant que lecteur pour prendre la mesure et être impliqué au maximum dans le contexte historique et la situation de l’époque. Mais cela devient poignant lorsqu’elle finit par s’adresser à Colette Colvin au terme de l’ouvrage.

Celui-ci se termine d’ailleurs sur des éléments biographiques de l’héroïne, qui sont assez peu approfondis… A nous, lecteurs, de choisir l’histoire à laquelle on croit.

Commenter  J’apprécie          101
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Noire de Tania de Montaigne paru aux éditions Grasset est un document qui nous éclaire sur une héroïne méconnue de l’Histoire Américaine, Claudette Colvin.

Cette adolescente de quinze ans, qui un jour, a osé dire non et s’est opposée à l’injustice des blancs à l’égard du peuple noir dans les années cinquante à Montgomery.



Grâce à Tania de Montaigne, le lecteur découvre que Rosa Parks, Mère du mouvement des droits civiques ne fut pas la première femme à avoir refusé de céder sa place à un blanc dans un bus.



Pourquoi Claudette Colvin ne fut donc pas le symbole de la lutte des noirs américains contre les lois ségrégationnistes de l’Amérique ?

Dans son essai, Tania de Montaigne nous explique pourquoi Claudette Colvin ne pouvait pas incarner le rôle qu’endossera quelques mois plus tard Rosa Parks.



Tania de Montaigne est romancière mais aussi journaliste et cela se voit dans cette biographie de Claudette Colvin.

Le roman est très bien documenté et se révèle être une source d’informations sur l’Amérique des années cinquante.



La plume de Tania de Montaigne est vive, dynamique. Avec beaucoup de talent, Tania de Montaigne embarque son lecteur aux Etats-Unis dans les années cinquante.



La lectrice que je suis a répondu à l’invitation de l’auteure ; « Prenez une profonde inspiration, soufflez, et suivez ma voix, désormais, vous êtes noir, un noir de l’Alabama dans les années cinquante. Vous voici à Montgomery. »

Commenter  J’apprécie          80
L'assignation : Les Noirs n'existent pas

Les Êtres en majuscules sont toujours des Etranger·es



« Des notions de race et de sexe, on peut dire qu’elles sont de formations imaginaires, juridiquement entérinées et matériellement efficaces », écrit la sociologue Colette Guillaumin dans son ouvrage L’Idéologie raciste.



Il m’a semblé important de commencer par cette citation qui se trouve vers la fin du livre. Je porte un nom aux consonances dites étrangères et souvent on m’interroge sur mon origine (voilà une chose que je partage avec l’autrice). Comme tout le monde, je suis né par hasard quelque part. En France de parent·es français·es… le fil du temps de cette assise territoriale est bien plus court que celui de Tania de Montaigne… Reste que ma peau est considérée comme blanche, que je ne suis ni noir ni Noir (bien que mes grand-parent-es été considéré·es comme schvartze !). Les fantasmes contre le droit du sol, la négation de l’individu·e au nom d’une incorporation « sanguine » ou « génétique » du passé…



« – Et vous, en tant que Noire, qu’est-ce que vous pensez ? ». Et vous en tant que nommé·e-assigné·e-considéré·e comme… qu’en pensez-vous. Ne suis-je donc pas un·e individu·e (bell hooks : ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme).

« J’essaye de me souvenir du temps où je n’étais pas Noire, mais seulement noire, sans majuscule ». Noir comme adjectif et non comme nom. Et les cheveux, en perruque, défrisés, raides ou non, « personne ne se trouve beau à l’adolescence », noirs pour une Noire « qui n’est pas encore sûre d’en être vraiment une » mais qui est nommée comme une chose. La croyance en la majuscule.



Tania de Montaigne parle, entre autres, de l’« appropriation culturelle », de l’« égalité des droits et à l’accès à une citoyenneté pleine et entière », de cette culture devenue « peu à peu clôture, moyen de délimiter l’espace des uns et des autres », de ce qui est plus que nous et qui colle, de la mécanique de « la Race » et de la simplification « on est ce qu’on naît, seul le sang et l’ADN font loi » dans l’oubli de ce que chaque histoire construit, « Avec la Race, s’invente l’idée que, rien qu’en regardant quelqu’un, on sait d’où il est et qui il est ». Mais aujourd’hui on ne dit plus « Race » mais « origine » et le réel n’a toujours pas sa place, et « puisque je ne suis pas blanche, je suis forcément d’ailleurs ».



Tu viens d’où ? en sous-entendant un ailleurs nécessairement autre, « « Origine » est une façon de faire rentrer chacun dans son Groupe, de lui faire réintégrer sa Race ». A chaque fois, un rappel à l’ordre, une remise à sa place, « Voilà, notre château hanté. Voilà les fantômes qui nous habitent. Ils parlent à travers nous, ventriloques invisibles ». Et le souci, le problème : « « Ton problème c’est les Mexicains », « Ton souci c’est les Noirs », « les Arabes », « les Juifs », « les Roms, « les Rohingyas », « les Yézidis » », une liste à n’en plus finir, une liste à exclure, à déporter, à exterminer, « La Race est la mort de l’autre par essence, elle implique la destruction, l’élimination ».



« Alors, tentons une expérience. Faisons un tour dans notre maison hantée, ouvrons les placards, les tiroirs, les dossiers, et regardons la Race en face. Il se pourrait, alors que nous cessions enfin de croire que les Noirs, les Juifs, les Musulmans, et tous les êtres en majuscules existent ».



Dans le livre, au gré des interpellations, l’autrice donnera et complétera la définition en humour de la « Noire », de la « noiraude » à « La Noire est donc un « meuble » Afro qui court vite, nage mal, mais chante bien et possède un grand sexe ».



Je souligne la plongée dans l’histoire, le temps où certain·es n’étaient que des « meubles », les mémoires de Frédérick Douglass Mémoires d’un esclave américain, le Code noir et l’infâme Jean-Baptiste Colbert, dont tant de lycées portent le nom (Louis Sala-Molins et Louis-Georges Tin : Il faut débaptiser les collèges et les lycées Colbert ! ; Louis Sala-Molins : Colbert, l’esclavage et l’Histoire ; La résistance à l’égalité et à la liberté), l’Essai sur l’inégalité des races humaines d’Arthur de Gobineau, le comique faisant son singe, etc. « Intellectuellement restreints, les Noirs, tout comme les Femmes… ». Le lointain est si proche. Hier ce que les Noirs avaient en moins, aujourd’hui ce qu’ils auraient en plus (dans le sport, le sexe, etc.), ce passé qui interdit toute mémoire.

Je n’oublie pas les mortifères ritournelles. Ne pas être considéré·e comme un·e français·e (par exemple) aussi « légitime » (« de souche » disent les ultras) qu’un·e autre, et cette sempiternelle proposition de « retourner chez moi ». Le « pur » et la « pureté » de la droite extrême (mais pas que d’elle), l’obsession de l’« ennemi caché », de celles et ceux qui « dissimulent leur vraie Nature », de l’« Eternellement Etrangère », d’« un Avant qui n’a jamais existé ».



Il est de nombreux chemins pour rendre compte des assignations, des racismes, des rapports sociaux de racisation. Celui suivi par Tania de Montaigne est à la fois lucide et ludique. Un beau travail d’écrivaine sur ce qui existe et n’existe pas, une invitation à « cesser de croire que les Noirs, et tous les êtres en majuscules, existent ».
Lien : https://entreleslignesentrel..
Commenter  J’apprécie          70
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Dans ce très intéressant document, Tania de Montaigne nous fait découvrir Claudette Colvin, héroïne oubliée du mouvement des droits civiques. Elle raconte l'histoire de cette jeune femme qui en 1955 refusa de céder son siège à un passager blanc dans un bus, bien avant que la célèbre Rosa Parks imitât son geste quelques mois après.

Elle explique également le système ségrégationniste mis en place par les lois Jim Crow, qui imposèrent une stricte séparation entre les noirs et les blancs. Elle met en perspective et revient sur la construction du mouvement des droits civiques et la façon dont les femmes furent gommées de cette lutte alors qu'elles en furent les instigatrices. Cette partie est la plus intéressante du récit. En retraçant les faits, Tania de Montaigne montre comment la grande histoire est souvent reconstruite comme une fiction. A travers de cet essai, elle nous raconte aussi son expérience d'être noire, le racisme aujourd'hui.

Ainsi dans ce livre, Tania de Montaigne hésite entre plusieurs genres : l'essai historique autour du mouvement des droits civiques, la biographie, celle de Claudette Colvin, et le récit autobiographique dans lequel elle raconte sa confrontation à l'altérité.

Dès les premières pages, l'auteur nous interpelle, nous lecteurs, et nous demande de nous imaginer noirs, habitants de la ville de Montgomery, Albama, Etats-Unis d'Amérique dans les années 1950. Puis, elle nous expose à toute la cruauté, l'aberration et l'injustice du système ségrégationniste. Ce procédé maladroit permet certes au lecteur d'entrer facilement dans le récit mais il n'est qu'illusoire, car comment moi jeune femme blanche française, n'ayant jamais subi ni le racisme ni la violence, pourrait même un instant ressentir toute la souffrance liée au fait d'être confrontée quotidiennement à la haine parce que différent.

« Noire » reste un document passionnant. Toutefois, la manière dont l'auteur s'immisce dans le récit dessert son livre.
Commenter  J’apprécie          70
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Je me suis ennuyée en lisant ce livre. Le ton est trop péremptoire pour le récit d'une vie et les éléments sont mal agencés: qui? quand? pourquoi? Je m'attendais à lire un récit de vie, tout engagé soit-il, pas un procès lancé à la lenteur de l'évolution des mœurs sur la cohabitation des Noirs et des Blancs dans la "Cotton Belt" des années 50.
Commenter  J’apprécie          60
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Véritable documentaire, ce livre devrait être lu, étudié de tous car il relate la ségrégation contre les noirs. Plusieurs femmes, par leur geste fort, ont contribué au militantisme anti-raciste comme Claudette Colvin, « oubliée » de l'histoire mais pionnière de la lutte contre la ségrégation.

Commenter  J’apprécie          60
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Voilà une lecture qui m'a agréablement surprise. J'avais acheté ce court texte pour l'offrir à ma nièce afin qu'elle comprenne un peu mieux l'engagement de sa communauté dans la volonté de ne plus rester sous silence. Et comme je ne connaissais pas du tout le nom de Claudette Colvin, je lui ai ensuite demandé de me le prêter pour parfaire un peu ma culture. Et je suis contente de ce que j'ai lu.



Ce petit livre est certes important pour connaitre brièvement la vie méconnue de Claudette Colvin, mais c'est aussi un ouvrage très intéressant pour voir comment à évoluer la suppression des lois ségrégationnistes sans être trop informatif ou trop lourd dans l'écriture. J'avais trouvé le texte dans le rayon pour adolescent, et je trouve qu'il a parfaitement sa place pour atteindre le jeune lectorat.

On y voit donc quelques envers des décors du mouvement, les démarches particulières, puis citoyennes pour ensuite grandir en revendication politique. Le tout en suivant cette jeune fille qui fût victime d'injustice et embarquée d'en quelque chose à laquelle elle ne s'attendait pas du tout, et finalement par disparaître petit à petit de l'Histoire.

Par contre, si vous cherchez à être en phase avec Claudette, ou bien-être tiraillé par les émotions, c'est pas avec ce livre que vous serez satisfait. Je pense que c'est peut-être un des rares points négatifs que je lui trouve : c'est assez froid. L'autrice décrit plutôt bien ce que pourrait ressentir la jeune femme, d'ailleurs, parfois le texte est parsemé par sa propre expérience, mais il y a comme une distance qui est installée et c'était assez déroutant, même pour un court essai. Mais outre ce fait là, la forme est très accessible, simple, incisive, efficace. Pas de fioritures inutiles ou de grands passages romanesques. Ce sont des faits et ils veulent être partagés comme tels.



Ce que j'ai également beaucoup apprécié dans ce court petit livre, c'est aussi l'aspect féministe de l'ouvrage. Comment la femme, même noire, même iconique, est sans doute elle aussi et toujours victime du patriarcat, alors même qu'il est aussi question de son émancipation. La femme agit, on la pose en martyr, mais on ne la laisse pas parler ou s'exprimer par elle-même. C'était assez troublant de voir cela de ce côté là de l'Histoire, et c'est vrai que je ne m'y étais jamais personnellement attardée. Mais maintenant que cela m'a été révélé, j'y ferai plus attention à l'avenir. C'était plutôt instructif malgré le peu de pages à disposition.



Vraiment un livre très intéressant selon moi, surtout pour un jeune lectorat.
Commenter  J’apprécie          50
Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin

Si le nom de Rosa Parks vous dit forcément quelque chose, quand bien même vous ne connaîtriez pas les combats qu'elle a menés, il y a des chances pour que celui de Claudette Colvin vous soit étranger. Pourtant, les destins de ces deux femmes noires se sont liés dans l'Alabama des années 1950, à une époque où presque personne ne remettait en question la ségrégation raciale qui s'y exerçait.



Le 2 mars 1955, à Montgomery (en Alabama, donc) Claudette a seulement 15 ans et rentre de l'école en bus, comme tous les jours. Elle est bien placée dans l'un des rangs "pour les noirs", mais ce jour-là, les blancs sont nombreux à monter dans le bus et remplissent toute leur zone. Or, quand cela arrive _et je l'ai réalisé seulement en lisant ce livre_ les passagers noirs doivent directement céder leur place aux blancs. C'est une des nombreuses règles tacites dégueulasses qui s'ajoutent aux officielles.



Claudette se retrouve donc dans ce cas de figure, contrainte de libérer sa place au profit d'une femme blanche. Sauf qu'elle décide de ne pas le faire. Il faudra que deux policiers la sortent de force du bus, et l'affaire fera assez de bruit pour interpeler quelques figures d'une lutte anti-ségrégation naissante, avant d'aboutir sur une condamnation de la jeune fille, puis sur un oubli total.



Pourtant, son acte courageux va devenir un catalyseur pour Rosa Parks et Jo Ann Gibson, deux femmes engagées respectivement à la National Association for Advancement of Colored People (NAACP) et au Women Political Council (WPC). Elles ont toutes les trois comme point commun d'avoir pris le bus et d'avoir été sommées de laisser leur siège à un blanc ; si Claudette s'est rebellée, les deux autres se sont pliées à la règle sur le moment et ont lutté a posteriori.



Quand, quelques mois plus tard, Rosa Parks osera dire "non" à son tour, marquant ainsi un tournant dans l'Histoire, il y aura un peu de Claudette Colvin dans son audace et dans le boycott des bus qui suivra. Mais il faut vivre à cette époque et avoir bien suivi l'actualité pour en avoir conscience. Alors, pourquoi la mayonnaise a pris avec l'une et pas avec l'autre ?



Tania de Montaigne nous explique les multiples paramètres (pas toujours reluisants) qui ont plongé Claudette à l'arrière plan, et ceux qui, au contraire, ont permis à Rosa Parks de se faire entendre à l'échelle nationale.
Lien : https://pulco-suivezlepapill..
Commenter  J’apprécie          51
L'assignation : Les Noirs n'existent pas

Un texte court et bien écrit où Tania de Montaigne témoigne de la considération, souvent inconsciente, que porte la société française sur les noirs. De la couleur de peau, noire, on passe à des préjugés qui enferment les personnes dans une catégorie : les Noirs. L'assignation est là, souvent implicite, mais tellement présente.

Tania de Montaigne détricote chaque préjugé porté sur les Noirs, pour qu'un jour, enfin, notre société puisse évoluer et sortir de ce racisme omniprésent.

En complément de cette lecture, je vous suggère le film "Noir tout simplement" de JP Zadi.
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Tania de Montaigne (580)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz du livre NOIRE de Tania de Montaigne fait par Kilian D.

Quel est le sujet principal du livre ?

L'antisémitisme
la Ségrégation
Le communisme

10 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin de Tania de MontaigneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}