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Citations de Tarun J. Tejpal (171)


La vérité n’a rien à voir avec l’âge, la forme, la taille ou l’expérience. C’est un poisson fuyant qui joue au milieu des rapides. On peut se tenir dans l’eau toute sa vie sans jamais l’attraper. L’avoir saisie ne garantit même pas qu’on ne puisse la perdre dans un moment de négligence. Avant même de s’en apercevoir, on a desserré les doigts et elle a filé avec le courant.
(p. 157)
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[L]’information, quand on néglige de la travailler, n’est qu’un morceau de matière brute. Ce qui importe, c’est ce qu’on en fait, une chaise, une lance, une bûche pour la cheminée. Tout le bois du monde est impuissant à produire une chaise que l’on ne saurait fabriquer. De la somme d’informations qui nous était prodiguée, nous devions distiller de la sagesse.
(p. 78)
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La peur, je l’ai ressentie et je l’ai inspirée. C’était le papier sur lequel s’écrivait chaque jour de ma vie. Je ne la voyais pas, tout comme l’œil scrute la page sans voir en elle l’arbre qu’elle a été.
(p. 11)
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Mes adieux à mes frères de caserne furent empreints d’une chaleureuse affection dénuée de sensiblerie. La sentimentalité, nous avait dit le maître, était un défaut grave pour tous, mais plus encore pour un soldat et un saint homme. Dans l’outre-monde, les humains tombaient, perpétuellement malades d’excès de sentiments. Envers leurs enfants, leurs parents, leur conjoint, leurs amants et maîtresses, leurs amis, et même chez certains, de façon diffuse et geignard, envers l’ensemble des êtres vivants, plantes, animaux, tout.
L’outre-monde, nous avait-on appris, était un repère de faux maîtres qui encourageaient cette forme d’imbécilité chez leurs ouailles. Ils engendraient ainsi chez elles une faiblesse qui les détournait de la vérité, aidés par une culture qui exaltait la sentimentalité. Les larmes dans leurs yeux empêchaient les hommes de voir, la boule coincée dans leur gorge étouffait leur parole. C’était une stratégie d’asservissement : l’individu sentimental est facile à contrôler, à manipuler. Il est capable, au nom du sentiment, d’abandonner la voie juste sans se poser de questions.
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Ce jeune Éclaireur, cependant, s'était avéré un frère sans défaut, doué d'un intellect exceptionnel, qui mettait ses paroles au service de la seule cause des purs. En moins de quinze ans parmi les Éclaireurs, il avait débusqué et livré plus d'une vingtaine de frères déchus, parmi lesquels d'autres Éclaireurs qui avaient égaré le sens du message qu'ils transmettaient. Et lors des procès d'épuration en présence des Grands Timoniers, il avait exposé avec brio et sans pitié les mensonges et les défaillances des traîtres. (p.350)
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Nous étions tous égaux, nous étions tous frères. Mais à l'intérieur même des fratries, un respect particulier est accordé à celui qui est un peu plus qu'égal. (p.145/146)
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Je sais que partout l'esprit de l'homme est une pulpe de mangue qu'on peut presser dans un verre, dans une cuillère, voire étaler sur une assiette. Que si chacun ne prend pas soin de sa propre pulpe, s'il ne lui donne pas sa juste place, quelqu'un d'autre le fera. J'ai compris que la plupart des hommes sont heureux de confier leur pulpe à d'autres.
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Les arts libéraux peuvent se révéler des torpilles contre l’autocratie, qui perforent sa coque avec des idées humanistes et égalitaires, et coulent son grand principe de gouvernance de droit divin.
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Dès la lumière éteinte, nos corps se cherchaient, l'ancien rythme reprenait ses droits, nous reconstituions le puzzle coeur poils chaleur moiteur dureté douceur odeur saveur mémoire désir, et il en résultait un plaisir et une paix tenaces.
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C'est une question que je n'ai jamais réussi à poser. Quel est votre nom ? Il y a là quelque chose de vulgaire. Un nom est une chose que l'on devrait offrir. Qui ne se demande pas. (p.641)
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Elle était comme le pèlerin conscient que la véritable dévotion qu'inspire la destination réside dans la richesse du voyage. (p.319)
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Votre maison ne doit pas être plus grosse que votre coeur, votre lit pas plus grand que votre sommeil, et votre nourriture pas plus abondante que votre estomac. (p.30)
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Il n'avait aucun moyen de savoir que la littérature n'est pas une arme pour conquérir le monde, c'est surtout une bombe qui fait exposer le moi afin que l'on passe au crible les atomes des fragments pour trouver le sens des origines. p 51
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En raison de la violence inhérente aux castes et aux religions, la civilisation indienne agonise une fois par semaine, voire deux ou trois.
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Le bon mari persévéra : l’Inde est devenue un chaudron bouillant où les peurs sont attisés par des politiciens renommés qui sont soit des conciliateurs soit des oppresseurs. Aucun homme politique ne peut espérer réussir sans être l’un ou l’autre. Il ne s’agit pas de cynisme censé maintenir un équilibre, pour reprendre la formule des journalistes. En fait, c’est de la provocation, une façon de solliciter et de s’approprier la brute dans l’être humain, afin de créer le monstre du pouvoir.

On n’avait qu’à choisir le sabre. Religion, caste, langue ou région. Chacune avait sa cohorte d’ennemis imaginaires.
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La chanson parlait de l’ère du déclin, prophétisée par Rama. La nôtre. Une époque où les cupides se régaleraient des libéralités de la terre, tandis que les bons gratteraient le sol pour survivre.
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- Mais qui l'a tuée?
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Tarun J. Tejpal
On n'est pas celui que l'on voit dans le miroir. On est celui qui brille dans le regard d'autrui.
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En atterrissant à JFK, je n'éprouvai pas la moindre curiosité pour La Mecque du monde libre. J'en connaissais suffisamment, j'en avais assez ingéré; inutile d'y mettre les pieds. Je répétais toujours à Fizz que, sans l'avoir demandé, nous absorbions tous beaucoup plus d'Amérique que nous n'en avions besoin. Le monde nécessitait un américanofiltre, une valve pour réguler le flux de Mickey Mouse, de Macburgers, de Schwarzenegger et de CNN. (Edition Poche - p. 628)
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-Sans le chant, nous serions tous des meurtriers. Les amours ratées, la chance ratée, la justice ratée nous pousseraient à tuer. Tout comme la colère, l'envie et le chagrin. Mais le chant nous sauve. A chanter, à écouter des chants, nous comprenons, nous pardonnons et notre grand malheur s'écoule lentement hors de nous comme le pus d'un furoncle. Alors nous remettons nos lames au fourreau, nous entrerrons nos haches, nous sommes sauvés.
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