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Citations de Tarun J. Tejpal (170)


Il n'avait aucun moyen de savoir que la littérature n'est pas une arme pour conquérir le monde, c'est surtout une bombe qui fait exposer le moi afin que l'on passe au crible les atomes des fragments pour trouver le sens des origines. p 51
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En raison de la violence inhérente aux castes et aux religions, la civilisation indienne agonise une fois par semaine, voire deux ou trois.
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Après vingt-deux heures, ceux-ci restaient allumés ; mais le son diminuait à mesure que les garçons se tournaient vers la drogue, s’endormaient, donnaient des coups de fil, téléchargeaient des films. Le fer recommençait à chanter à cette heure-là, tandis que la frustration, la tristesse, les souvenirs, la nostalgie, l’absence de fenêtre ouvrable rendaient l’un ou l’autre tellement fou qu’il s’en prenait aux barreaux.

Le fer chantait toute la nuit.

Par principe, personne ne se plaignait. Chacun avait le même chant en lui. Chacun savait qu’il n’était qu’à un cheveu de perdre la tête. Seuls les détenus qui avaient réussi à devenir un peu moins humains ne tapaient pas sur les barreaux. Tout comme ceux qui avaient accepté la sauvagerie de la forêt, et l’avaient domestiquée pour survivre.

Ceux qui n’arrivaient pas à changer de peau -habités par des idées de justice, de liberté, d’amour, de famille, de regret et de rédemption – se jetaient contre le fer.

Le cycle frénétique d’arrêt et de reprise du bruit se poursuivit un peu avant de cesser brusquement. Oontth – le grand kaki voûté de service devant la cellule numéro un – jeta un coup d’œil et précisa : c’est le gamin d’Assam. Le juge a encore refusé d’écouter sa demande de libération sous caution. Six mois, neuf dates et pas une seule audience. Aujourd’hui, il a injurié le juge en assamais, menaçant de violer sa mère. Le juge a voulu savoir ce qu’il disait. Son avocat a répondu qu’il criait des prières à Kamakya Devi.
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Le bon mari persévéra : l’Inde est devenue un chaudron bouillant où les peurs sont attisés par des politiciens renommés qui sont soit des conciliateurs soit des oppresseurs. Aucun homme politique ne peut espérer réussir sans être l’un ou l’autre. Il ne s’agit pas de cynisme censé maintenir un équilibre, pour reprendre la formule des journalistes. En fait, c’est de la provocation, une façon de solliciter et de s’approprier la brute dans l’être humain, afin de créer le monstre du pouvoir.

On n’avait qu’à choisir le sabre. Religion, caste, langue ou région. Chacune avait sa cohorte d’ennemis imaginaires.
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- J'ai quelque chose à leur remettre. L'homme me regarda. Je lui montrai L'Adieu aux armes que j'étais en train de lire.
« Vous verrez un écriteau sur le portail, avec un chien méchant peint dessus. Vous n'aurez qu'à entrer. Le chien est comme eux. Gros, paresseux, et il ne mord que si on le paie. »
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Un soir, je le vis se planter devant le lavabo et soulever ses vêtements - chemise, gilet, cardigan - autour de son cou. Il ouvrit le robinet, se pencha au-dessus de l'évier, et entreprit de se laver les aisselles. Il savonna ses poils englués, les rinça abondamment; l'eau éclaboussa le sol, ses pieds, ses vêtements. Puis il inclina la tête pour renifler ses dessous de bras. Ensuite il se dirigea vers sa chambre, gras et replet, les bras levés, ses vêtements coincés sous le menton, tel un homme allant à son exécution. Il ramassa une serviette sale, se frictionna vigoureusement pour se sécher, sortit de sa malle une petite boîte de talc en métal rose et se poudra agressivement les aisselles. La poudre se répandit partout. Sur le sol, sur ses pieds, sur ses vêtements. Il fléchit les bras deux ou trois fois à la manière d'un lutteur pour fixer le talc, puis, d'un seul mouvement, il rabaissa chemise, gilet et cardigan, et fut prêt à sortir. De toute évidence, Philip avait une vie amoureuse cachée.
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Devant nous, il se contentait de remarquer: « Vous ne trouverez pas ça dans les livres ! » Mais, derrière nous, il grommelait : « Ils s'essuient le cul avec du papier, ils essaient de comprendre le monde avec du papier. Comment peuvent-ils savoir le langage de la terre, connaître les secrets du sol qu'ils foulent? Qui peut se torcher avec du papier ? Plutôt mourir que d'être si con ! »
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Agir c'est vivre. L'action est karma.
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Il n'y a aucun mérite à renoncer à ce que l'on ne connaît pas.
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"Vous n'aimez pas les gros?"
-Non, sahib. "Les choses doivent s'harmoniser.Votre maison ne doit pas être plus grande que votre coeur, votre lit pas plus grand que votre sommeil et votre nourriture pas plus abondante que votre estomac.
Les hommes ne devraient pas ajouter une once de poids supplémentaire à notre mère la terre. La terre est déjà surchargée.Surchargée de chair. Surchargée de cupidité, surchargée de misère. Lorsque l'équilibre rompra, ce sera l'apocalypse. Le monde est ce qu'il est parce que les hommes ont oublié la différence entre le bien et le mal"
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La chanson parlait de l’ère du déclin, prophétisée par Rama. La nôtre. Une époque où les cupides se régaleraient des libéralités de la terre, tandis que les bons gratteraient le sol pour survivre.
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" Vous n'aimez pas les gros ?
— Non, Sahib. Les choses doivent s'harmoniser. Votre maison ne doit pas être plus grosse que votre coeur, votre lit pas plus grand que votre sommeil, et votre nourriture pas plus abondante que votre estomac."
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Les mariages heureux peuvent vraiment démolir les enfants avec de faux espoirs.
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De la maison, Taphen brailla : "Damyanti ! Est-ce qu'il essaye de mettre la main dans ton salwar? Dis à ce salaud que mon gollu lollu va lui faire un si gros trou dans l'oreille que les oiseaux voleront à travers en chantant des cantiques de Noël !"
Page 616
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Nous n'avions pas d'enfants. Ceux-ci semblent suggérer un certain niveau de respectabilité et rassurent les propriétaires. Philip me parla d'amis à lui qui empruntaient des enfants quand ils cherchaient un logement.

Page 172
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«  La. Culture du Mental faisait à bon droit l’objet d’une discipline encore plus rigoureuse que celle du corps . L’objectif de la Salle du Mental était de démontrer par la pratique qu’un esprit évolué pouvait surmonter la souffrance et la détresse ordinaires. Nous ne nous levions jamais , à huit ans, avant la fin de la séance , en dépit de crampes et de plaies parfois extrêmement douloureuses .
L’humiliation aurait été insupportable .
Il suffisait de donner la priorité au mental pour que disparaissent tout inconfort et toute douleur.
J’avais cessé de susciter l’image d’Aum et de la mère aux clavicules saillantes pour me distraire » .
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Aum, dans sa sagesse sans limites, le savait : c’est la vanité qui perd l’homme . Son individualisme, fait d’égoïsme et d’avidité . Il fallait l’ expurger. Nous connaissions l’axiome .
Vouloir posséder, c’est être possédé » ...
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«  Rosée d’aurore, déluges d’été , fruit de la passion.
Tout le ravissement et tout l’espoir du monde . »
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Un thé c'est de l'amitié, deux thé c'est de l'intimité.
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- Mais qui l'a tuée?
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