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Critiques de Tarun J. Tejpal (163)
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Histoire de mes assassins

C'est le livre que j'ai préféré des trois que j'ai lus de T.Tejpal, les deux autres étant "La vallée des masques" et "Loin de Chandigarh". Le personnage principal de ce roman est l'Inde elle-même. Y sont décrits les itinéraires de 5 jeunes hommes, dont les destins ont convergé vers une tentative d'assassinat d'un journaliste connu. 5 destins qui font vivre la misère et la violence d'une partie de l'Inde. Parallèlement à ces histoires tragiques, nous vivons également dans le monde du journaliste et de sa maîtresse, ballottés eux aussi par une société violente et corrompue que personne ne semble pouvoir domestiquer.

On retrouve le style de Tejpal, sans les longueurs qu'on peut trouver dans "Loin de Chandigargh", mais aussi sans aucun romantisme. Les descriptions sont souvent crues et choquantes. Y est dépeint, avec distance et souvent avec humour une Inde loin de la sérénité et du pacifisme que l'on peut parfois prêter à la culture de cette région du monde...que je ne connais personnellement pas du tout.
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Loin de Chandigarh

Tarun Tejpal est, de loin, dans le top 10 de mes écrivains favoris. Je ne suis jamais allée en Inde, et j'ai pourtant le sentiment d'avoir déambulé aux côtés de ses narrateurs dans les rues bondées de Dehli ou dans les montagnes... Parfums, couleurs, musiques, tout y est. J'ai profondément aimé la figure de Fizz, cette femme tant aimée, tant désirée et pourtant inapte à trancher le nœud gordien qui empêche le narrateur de se réaliser, notamment à travers l'écriture d'un roman (il ne finit jamais un manuscrit, préférant les détruire). Elle lui est indispensable et elle est "inutile" à l''essentiel... Quelle magnifique description de l'amour et de la nature humaine ! Et la force des personnages féminins, indépendants, fiers, conquérants... Il se dégage de l'écriture de Tejpal une puissante qui m'a soufflée.



Les trois romans que Tejpal a écrit à ce jour sont de la même qualité, ce qui n'est pas si courant chez les écrivains. Le premier parle d'amour, le second de pouvoir et le dernier parle de Dieu (plus largement de la foi) : les trois sommets d'un triangle qui fascine les êtres humains...



Bref, je recommande ces trois livres avec beaucoup de chaleur :)
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Loin de Chandigarh

L'amour, le désir, le désir , l'amour, l'absence. Il y a des thèmes comme ceux-là que l'on ne se lasse pas de lire car ils sont comme auréolés de quelque chose de quasiment magique. Malgré les générations qui passent, ces sentiments savent toujours défier la logique.



Loin de Chandigarh parle de tout ça et de plein d'autres choses, et pas toujours de façon très organisée d'ailleurs....... Le tout souvent saupoudré de mystique indienne : aussi envoutante que déconcertante par moments. Ainsi l'union des corps de Fizz et du narrateur est-elle sublimée comme faisant partie intégrante de l'Harmonie de la nature. Rien n'est plus naturel que le désir après tout, mais comme toutes choses dans la nature, il vient aussi un moment où il meurt.



Le narrateur, un journaliste qui veut rédiger un roman, fait l'autopsie d'un couple qui se meurt, le sien. Très vite, tout se mélange. Le roman qu'il devait écrire sur l'Histoire moderne de l'Inde se retrouve morcelé par son expérience personnelle. Durant les trois quart du livre le narrateur mêle ses réflexions sur son couple, ce qui l'a animé et ce qui l'a tué, avec ses analyses de la société indienne post-coloniale ET les fameux carnets (qui arrivent assez tardivement dans le récit, contrairement à ce que le résumé laissait envisager). Les descriptions de l'Inde "fraîchement" libérée du joug britannique et qui invente de nouvelles façons de faire cohabiter la mosaïque de langues et d'ethnies est parfois saisissante... ou sanglante...... Les personnages principaux incarnent bien ces dilemmes : peut-on vivre sa passion pour la chair d'un(e) étranger(e) ou pour un musulman lorsqu'on est sikh et vice versa ? Quid des traditions ancestrales qui faisaient autorité bien avant la Couronne britannique ? Quel visage la modernité peut-être prendre dans le pays qui a vu naître le Kama-Sutra ?



Alors oui, certaines réflexions de l'auteur/narrateur sont très pertinentes, que ce soit sur l'amour ou sur les sujets politiques ou historiques, ou encore le vibrant hommage qu'il rend au Mahabharata , mais tout cela est bien trop décousu à mon goût ! On commence à aller dans un sens, puis dans un autre, et on revient, puis on repart ici ou là ...Et un tel manque de structure dans un roman de près de 700 pages, c'est tout simplement INSUPPORTABLE !

Oui, ce roman était ambitieux et possède plusieurs niveaux de lectures et autant de pistes de lectures que la roue du Karma Dharma - sans doute plus qu'on ne le croit -, mais j'attendais mieux. Mieux construit surtout. Dommage pour moi !
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Loin de Chandigarh

Voilà un livre qui me laisse un sentiment mitigé : la description de l'inde d'hier et d'aujourd'hui est réellement son point fort mais les longueurs descriptives à mon sens un peu inutiles en font un livre où il faut un peu trop s'accrocher pour en tirer un réel plaisir.
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Loin de Chandigarh

Loin de Chandigarh, par Tarun J Tejpal. La première phrase de ce roman est : « L’amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. c’est le sexe. » La dernière phrase, environ sept cents pages plus loin, est : « Le sexe n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est l’amour… »

L’auteur semble avoir fait du chemin - affaire d’expérience et de circonstances - mais le propos du livre n’est pas de démontrer le parcours du narrateur pour passer d’une sentence à l’autre. Le manque de l’aimé(e) y suffit.

La première partie du roman nous fait voyager dans une région de l’Inde du nord, admirer ses paysages préhymalayens superbes, goûter sa vie grouillante, pauvre, imprégnée de sagesse mais aussi d’irrationalités, et dont l’activité se déploie partout, dans des bourgades, le long des routes, à Chandigarh comme à Delhi.

Le narrateur est journaliste, mais il essaie surtout d’écrire un roman, projet d’envergure pour lui dont il dévoile et détaille la trame, avant de renoncer et de passer à une autre histoire, qu’il ne parvient pas non plus à mener à son terme. Ce jouisseur, un peu looser, est surtout immergé dans une passion charnelle torride pour Fizz, union condamnée par les familles car il est bouddhiste et elle musulmane. Peu importe, ils sont modernes, et le sexe n’a pas de religion. Le sexe est très présent dans ce livre, évoqué avec force mais aussi avec pudeur, de la poésie, même si par moments, sa présence est un peu assourdissante.

Si l’argent n’est pas un sujet dans le couple, il les pousse à se rendre à Delhi pour gagner l’argent de leur amour. Jusqu’au jour où la mort de Bibi Lahori, sa grand-mère, laisse le narrateur riche à millions. Ils achètent alors une maison sur la montagne, la rénovent et découvrent soixante quatre livrets « couverts de cuir fauve » racontant l’histoire d’une Américaine, Catherine, qui a vécu dans cette maison au début du XXe siècle, ouverte à l’amour comme au sexe et qui suit en Inde un prince dont elle est amoureuse mais qui ne fait que « consommer » des jeunes hommes, à en perdre la conversation qu’il avait pourtant brillante.

Le narrateur est fasciné par ces carnets et l’histoire de Catherine, au point d’en perdre son intérêt pour Fizz…

Roman ample, foisonnant, faisant la part belle au désir, à la sensualité, dessinant par touches le portrait d’une Inde qui garde les stigmates d’une longue colonisation, mais qui va vers la modernité malgré des dirigeants médiocres. Bien que rongée par des contradictions et des paradoxes, par la corruption, la pauvreté, les lourdeurs de la tradition - castes, croyances, mysticisme - elle reste attirante. Le ton est léger, actuel, joyeux, par moments jubilatoire, se perdant parfois dans des descriptions de la nature ou, plutôt, s’y plongeant avec délices.

Remarquons pour finir que le titre original « The alchemy of desire » est bien plus évocateur du contenu que celui retenu par l’éditeur français.

http://lireecrireediter.over-blog.com
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Loin de Chandigarh

3 étoiles ... Pas plus vraiment ! Limite deux étoiles ...



Ce bouquin était dans ma PAL depuis des lustres, prêté par un ami qui me l'avait encensé. Il me fallait un T pour le challenge ABC et donc me voilà lancée à la decouverte de l'Inde.

Je savais que nous n'avions pas le même "genre littéraire" ... Mais à ce point ! "Laurent, si tu passes ici, j'adore parler bouquins avec toi mais je crois que nous n'avons pas les mêmes valeurs ;-)! En même temps, pas certaine que tu lises ce que je lis ... Mais c'est ce qui met du piment dans nos conversations, non ?!" ;-)!



Bref ... Ce livre de plus de 700 pages a été ce qu'on peut appeler communément, un boulet ! Je l'ai terminé parce que je suis polie ... Mais pffffff, que c'était long et plat. Il y a assez de critiques déjà écrites pour vous donner un avis sur ce bouquin ... Il y a ceux qui aiment et ceux qui n'aiment pas !

Pour le coup, je rejoins parfaitement celle de Chatum.



Pour vous situer mon niveau d'imprégnation de ce livre, j'ai enfin senti un léger frémissement, un presque envol, que j'en étais à plus de 400 pages ! Dingue, il allait enfin se passer qqchose !?

J'ai juste apprécié les petites histoires "à côté" ... Parce que franchement, ai eu beaucoup de mal avec l'histoire principale. C'est bien écrit mais pas possible de m'y attacher ...

Suis peut-être passée à côté de quelque chose, mais je pense qu'il y a des choses bien plus graves dans la vie ;-)! Et à celui qui me demande pourquoi je ne l'ai pas envoyé bouler ... Et bien, je laisse très très rarement un livre non terminé, je suis du genre optimiste et je crois toujours que "cela va enfin le faire" !
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Loin de Chandigarh

Le narrateur, un journaliste indien, partage une intense passion sensuelle depuis 15 ans avec sa femme, Fizz. Mais il nous raconte cette histoire à partir du moment de la rupture, lorsque obnubilé par l'histoire d'un autre femme, il a déjà négligé la sienne. En effet, La découverte d'une journal intime d'une américaine (décédée alors), Catherine, débridée et impudique, dans leur maison de montagne va le détourner de son intense désir pour Fizz. Le narrateur nourrit alors une étrange obsession pour cette femme passionnée par l'Inde et les rapports charnels...



Les premières pages de ce roman, bien qu' agréables, tirent un peu en longueur et le récit peine à démarrer. Trop d'allégories alourdissent le style, et si les allers retours entre le passé et le présent m'ont plu, j'ai trouvé les passages de livres inachevés par le narrateur inutiles. Mais la découverte des carnets de Catherine donne sens au 300 premières pages, et une explosion de sens et d'émotions débute. L'histoire de cette femme, et l'impact qu'elle peut avoir sur un homme des années plus tard, nous emmène aux origines du désir et de la passion. Les scènes érotiques, qui flirtent souvent avec les limites de la morale, sont magnifiques. Mais ce sont aussi les paysages de l'Inde et son histoire, et bien sûr l'histoire d'amour entre le narrateur et Fizz, qui m'ont bouleversée.



Car si le roman débute sur cette phrase : "L'amour n'est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C'est le sexe." ; il s'achève sur celle-ci : "Le sexe n'est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C'est l'amour." Et le voyage du narrateur entre ses deux constatations mérite d'être lu.





Seul la traduction du titre m'a réellement déçu, le titre original The alchemy of desire, étant nettement plus approprié à l'histoire...



Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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La vallée des masques

Voilà le genre de livre qu'on ne peut pas résumer, pas expliquer, pas justifier, trop étrange, trop dérangeant, et tellement passionnant. Il y a de tout là dedans, une réflexion sur les choix, sur les systèmes totalitaires, sur l'amour, les prises de conscience et le renoncement, tout cela pour accéder à une forme de paix intérieure. Incontournable.
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La vallée des masques

Les critiques les plus destructrices d’un système politique émanent toujours de ceux qui en connaissent tous les rouages pour en avoir occupé les plus hautes fonctions. Ancien disciple zélé d’un gourou légendaire, le héros du roman de Tarun Tejpal « La Vallée des Masques » se confie sur le papier alors qu’il s’apprête à vivre sa dernière nuit et décrit la société dont il s’est enfui.



Dans une vallée secrète aux confins de l’Himalaya, une communauté vit en autarcie dans la foi absolue d’Aum, son fondateur. Dans ce monde reclus, on prône la pureté et on bannit tout individualisme. On médite et on se fond dans la prière et la quête docile mais exigeante d’un idéal commun. Ici, l’originalité est un vice, le doute une tare. Pour que chacun ait les mêmes chances de s’élever dans cette société, les noms sont changés en matricules, les visages camouflés derrière des masques. Les mêmes masques pour tous. Seul compte, au-dessus de tous, la foi en Aum et dans le message sacré d’Aum.



Avec une écriture limpide, Tarun Tejpal recréée un monde, avec ses codes, sa philosophie et son langage. La force cette écriture est telle que le lecteur est d’abord subjugué par la pureté de cet univers de cristal. Cela tient de l’Héroic Fantasy, des versets de la Bible et des chapitres féériques et édifiants de la Bhagavad-Gita. Les exploits des héros des temps anciens sont chantés, et l’on se prend, comme le narrateur à les admirer, et l’on s’exalte devant l’irrésistible progression de ce dernier, de terrasses en terrasses, comme si l’on pouvait par procuration se hisser en haut de la pyramide, approcher le pouvoir, s’imprégner de la sagesse des Grands Timoniers et du Père Bienveillant, apercevoir Aum, peut-être ou les premiers apôtres, fidèles parmi les fidèles. Jusqu’à cette phrase, prononcée à la page 308, par une jeune femme aussi rebelle que lucide : « Est-ce que vous comprenez seulement ce qui se passe ici ? ». Cette simple phrase, adressée au narrateur autant qu’au lecteur, va instiller le doute et accomplir son œuvre. Cette phrase, qui semble être la seule à ne pas être artificielle, agira comme un claquement de doigts sur une personne sous hypnose Une fois le charme rompu, le réveil sera dur. Mais il sera synonyme de liberté. Et l’on découvrira que dans l’ombre des rebuts d’une civilisation impitoyable et élitiste fleurissent les plus magnifiques histoires d’amour.

Le livre de Tarun Tejpal, fascinant conte philosophique, possède la carrure des classiques. Bien qu’il ait la dureté et l’éclat du diamant, il loue l’humilité et la curiosité pour la vie, partant le respect des autres.

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Loin de Chandigarh

Atmosphère superbe, sublime écriture
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Loin de Chandigarh

Loin de Chandigarh comporte des (grosses) longueurs, et c'est dommage parce que ce livre est intrigant. C'est un livre qui se mérite au prix d'un effort pour ne pas s'arrêter en chemin, au pied d'un palais indien. Le tout est de savoir si le jeu en valait la chandelle, pas sûre...
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Loin de Chandigarh

Normalement, je préfère écrire des critiques plutôt courtes sur des livres quasi inconnus, des œuvres „sans critique“. Normalement, je lis de préférence nouvelles et haïkus. Autant dire qu’il y avait bien peu de chance que je lise ce pavé et encore moins que j’éprouve le besoin d’en rajouter à la cinquantaine de critiques existantes. Mais, c’est qu’il s’agit d’un livre qui n’a rien de normal. Et le grand nombre de critiques négatives m’a profondément attristé. Bizarre, bizarre, d’habitude les critiques négatives de mes livres préférés me laissent indifférent ou parfois m’amusent. Chacun a bien le droit d’apprécier ou non à sa manière.

Alors pourquoi cette exception ? Tout d’abord, je suis un grand amateur de l’Inde, tout spécialement de l’Inde du nord, depuis que je l’ai découverte il y a plus de trente ans. Le livre qui nous intéresse est entre autres un brillant essai sur la société indienne et son évolution depuis un siècle, avant et après l’indépendance et jusqu’à l’année 2000. Le rapide déclin moral après l’accession à l’indépendance, l’abandon brutal des valeurs chères au Mahatma pour le culte oh combien plus banal de la puissance et de l’argent sont décrits avec brio. (Sur le même sujet, en plus sobre, on peut préférer le livre de Pavan K Varma « Being Indian »)

Loin de Chandigarh, c’est aussi une histoire d’amour extraordinaire (c’est promis, je ne vous dirais pas ce que normalement, je pense des histoires d’amour…), racontée dans un style qui m’a captivé de la première à la dernière ligne. L’édition France Loisirs a 756 pages. Elle aurait pu en avoir le double ! J’ai beaucoup apprécié l’originalité du discours, son humour, sa profonde mélancolie. (Je n’ai choisi qu’une citation : Si j’avais disposé du livre sous forme électronique, je l’aurais « cité » tout entier).

Impossible de passer sous silence l’érotisme omniprésent – mais jamais vulgaire - de ce roman. Une surprise un peu déconcertante au début, mais qui fait tellement partie intégrante du récit que je vois mal comment il aurait pu continuer autrement. Et puis ce livre-fleuve ne parle pas que de sexe. Il y est question avec beaucoup de passion et même d’érudition d’histoire, de développement urbain et rural, de corruption, de la vie de tous les jours, de la nature, des montagnes, des fleurs, arbres et animaux, des affres de la création littéraire, de la lutte pour la survie au sein d’un journal et d’au moins mille autres choses encore.

Enfin, il ne fait aucun doute que le compliment adressé par l’auteur à Annick Le Goyat, traductrice du livre en français, est amplement mérité. Sans avoir lu la version originale, je suis convaincu d’avoir lu un texte non pas « seulement traduit » mais bel et bien recréé. Merci pour ce moment trop rare ! (Petit détail ne changeant rien à l’affaire : un « bird sanctuary » n’est pas un « sanctuaire à oiseaux » mais une réserve ornithologique)

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Loin de Chandigarh

L'histoire amoureuse et charnelle entre Fizz et Monsieur Chinchkpoli est très belle et nous fait voyager en Inde pour de belles découvertes.

Cependant, je nuancerais ma critique en disant que le roman contient quelques longueurs, un peu trop de descriptions à mon goût et peut-être un peu trop de sexe.
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La vallée des masques

L'homme qui raconte cette histoire attend. C'est la nuit et ses assassins ne vont pas tarder à arriver. Il a réussi à leur échapper quelques temps mais il sait qu'ils vont venir au petit matin, ils arrivent toujours au petit matin. Mais avant, il faut qu'il raconte son histoire, il faut que tout le monde sache : comment la communauté d'où il vient avait le rêve d'un petit paradis de perfection et comment ce paradis, à force de pureté et d'intransigeance est devenu un enfer...

Dès sa plus tendre enfance, au sein d'une communauté himalayenne séparée du monde, le narrateur apprend à renoncer à son individualité, à effacer ses envies, à bannir tout attachement. On lui enseigne qu'il ne peut vivre que pur et sans émotion que les hommes "vivaient pour posséder, tuaient pour posséder. Leur espèce était la seule à se rebeller contre l'ordre des choses. Les plantes, les animaux et les les insectes vivaient comme ils étaient censés le faire, mais les hommes ne cessaient de dévier de leur cours, poussés par leur avidité de pouvoir, de richesses, de femmes. Ils étaient déloyaux envers eux-mêmes, ne respectaient aucune règle et faisaient de leur inconstance une constante." (Albin Michel - p.78). En cela, les hommes sont haïssables alors que les membres de la communauté, éclairés par la sagesse d'Aum et ne vivant que pour la vérité sont bénis par la nature. En quête de perfection, le narrateur s'élève peu à peu dans la hiérarchie particulière de la communauté jusqu'à ce qu'une femme lui ouvre les portes du doute...



Après avoir beaucoup aimé Loin de Chandigarh et Histoire de mes assassins de cet auteur, j'attendais beaucoup de cette lecture. Et si j'ai laissé passer quelques mois avant de me plonger dans ce roman, ce n'était que pour attendre que les critiques plus élogieuses les unes que les autres arrêtent de pleuvoir et s'effacent de ma mémoire afin de savourer "en solo" cette lecture. Mais il faut croire que cela n'a pas suffit parce que j'ai été incroyablement déçue par ce récit. Beaucoup (trop) de choses m'ont déplu ou profondément agacée/heurtée pour que je puisse pleinement adhérer à l'histoire, à commencer par le sort des femmes de cette communauté qui sont réduites à être, au choix, les prostituées forcées des "purs", des poules pondeuses ou des nounous !

Et pourtant, je reconnais que ce roman avait de nombreux atouts pour me plaire : une critique acerbe du totalitarisme, une fustigation bienvenue de l'extrémisme religieux, une ode aux petits plaisirs de l'existence - la lecture (!), le rire, le bruit des trains, la musique, etc. - et une apologie du doute à cultiver. De plus l'écriture est fluide, souvent poétique et la construction en flash back du récit est très intéressante. Mais cela n'a malheureusement pas suffit à faire de ce roman un incontournable de ma bibliothèque.
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Loin de Chandigarh

magnifique histoire d'amour mais les dents pourries du mec, AÏE
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Loin de Chandigarh

Inde, fin des années 1990. Le narrateur vit avec sa femme Fizz à Delhi. Il est rédacteur dans un journal mais se rêve écrivain. Il vit une passion totale, sensuelle, sexuelle avec sa femme qui est le centre de sa vie depuis son adolescence à Chandigarh. Ayant touché un héritage, ils achètent une maison délabrée dans un cadre magnifique à la montagne. L’écrivain raté trouve des dizaines de carnets dans une malle. Il se perdra dans la lecture de ses carnets et perdra son amour de toujours… Commence alors un autre autre récit : le destin de l’auteure de ces carnets, une Américaine au début du XXème siècle.

J’ai aimé la première partie où le narrateur essaie d’écrire son livre, la vie quotidienne avec sa femme, l’aisance narrative de Tejpal, sa faculté à bien raconter les scènes intimes. Je m’y suis perdu parfois un peu, la part faite à l’histoire de Catherine est peut-être trop importante et j’aurais aimé qu’il resserre l’intrigue sur le journaliste-écrivain même s’il n’est pas vraiment sympathique.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Loin de Chandigarh

Le volume de ce livre m'a fait hésiter. Je l'ai néanmoins lu rapidement parce que j'ai eu du mal à m'en détacher. Il y a plusieurs romans dans ce livre : l'histoire du couple, Fizz et le narrateur, l'histoire de la première occupante de la maison qui est le point de convergence du roman et l'histoire de l'Inde au cours du 20ième siècle. C'est ce troisième volet qui a le plus retenu mon attention. Je ne connais pas l'Inde, et l'image qui en est donnée est très concrète dans sa description des relations sociales et très sensuelle dans sa description des paysages et de la nature. Viennent s'y ajouter un peu d'épopée (le Mahabharata) et de surnaturel (un fauve mystérieux). L'histoire du couple quant à elle suit une trajectoire qui pourrait sembler une rédemption au sens religieux du terme : l'histoire commence par "l'amour n'est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C'est le sexe" et se termine par la proposition inverse, de façon presque surprenante. Le roman contient aussi des passages comiques (un déménagement dans un autobus), des passages amers (la vie dans le journal qui emploie le narrateur), violents et quelques scènes d'amour.

Quelques longueurs néanmoins.
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La vallée des masques

Ce livre est assez captivant, malgré des longueurs pendant la description de la montée du héros dans la hiérarchie de la secte, jusqu'à sa prise de conscience de la doctrine mortifère de celle-ci. Quelques scènes frappantes, comme celles du mouroir à handicapés. Je ne connaissait par Tarun Tejpal. J'ai lu loin de Chandigrh peu de temps après avoir lu la vallée des masques.
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Loin de Chandigarh

Au coeur de l'Inde et à travers son histoire, Tejpal nous offre 670 pages de passion amoureuse teintée d'un érotisme assez torride...
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La vallée des masques

Un excellent livre qui peut ne pas plaire a tout le monde. Dans les livres de Tarun, il y toujours une partie qui nous touche et une qui nous met mal a l'aise, ou qui est un peu limite. Malgré tout, c'est toujours bien écrit, l'histoire tient la route, nous pousse a lire plus et plus. La fin est tragique, mais bon , c'est du Tarun.
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