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Critiques de Tarun J. Tejpal (162)
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La vallée des masques

Quand la recherche de la perfection conduit à l'intégrisme !

La vallée des masques est un roman que j'avais commencé mais dont la lecture trainait un peu. Mais Il me trottait quand même dans la tête alors quand je l'ai repris, je ne l'ai plus lâché.

Pourtant, son écriture littéraire nous oblige à la concentration et ses propos à réfléchir beaucoup.

Au début du récit, Karna notre héros, profite d'une longue nuit d'attente pour raconter sa vie dans une communauté sectaire adoratrice d' Aum. Depuis son enfance jusqu'à sa fuite. Revenu parmi l'outre-monde, Il attend patiemment sa mise à mort par les guerriers Wafadars dont il était un des plus vaillants.

L'auteur nous parle d'hommes, vivants dans une haute vallée de l'Inde. D'un homme qui s'est vu Messie et qui a entraîné derrière lui toute une communauté qu'il va opprimer en son nom. Une secte inhumaine où les femmes ne sont élevées que pour enfanter ou donner du plaisir. Où les hommes sont conditionnés, les émotions anéanties, la violence extrême, le lavage de cerveau omniprésent. Des effigies aux traits uniques cachent les visages humains pour mieux les uniformiser.

La lecture de ce gros roman est difficile pour cette inhumanité omniprésente. On s'attache à Karna, on le voit souffrir mais aussi s'enfoncer de plus en plus loin dans sa dévotion et s'élever très haut au prix d'ignominies insupportables. On se demande quand il va ouvrir enfin les yeux.

Ce roman ressemble à une dystopie. Il y a une héroïne qui se rebelle, qui veut comprendre. Il y a le doute qui s'insinue, il y a la vérité qui détruit, Il y a l'amour qui sauve toujours et il y a l'écriture comme remède pour soi, pour les autres et pour expliquer page 212.

J'ai trouvé que le dernier chapitre était trop rapide et la réaction de Karna face à la révélation du secret peu crédible. J'ai été surprise de ce changement de cap aussi rapide pour un presque gourou.

Cependant, Tarun Tejpal nous présente surtout, à travers toutes les étapes franchit par Karna cet adepte de la secte d'Aum, une critique de leaders charismatiques qui par leurs belles idées ou belles paroles entraînent vers le pire : le totalitarisme ou l'intégrisme et en cela ce roman doit être lu !





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Loin de Chandigarh

Les livres qui savent décrire le plaisir féminin sont tellement rares... Rien que pour ça, ce livre vaut la peine d'être lu, pour ces quelques passages si justes et d'une absolue beauté.

L'intrigue, les personnages, ok pourquoi pas, mais c'est bien la beauté érotique de ce livre qu'il faut retenir.
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Le Chant des vaincus

Un sacré chant que ce texte qui nous entraîne dans une prison indienne, avec une multitude de situations, de personnages. Une sorte d'enfer de Dante, avec des personnages hauts en couleurs, d'autres plus discrets. Des histoires individuelles et des histoires collectives dans cette prison. Des situations pleines de bruit et de fureur.

Je me suis un peu perdue avec cette ribambelle de personnages et de situations, mais je vais continuer mes lectures de cet auteur. Il nous parle de la société indienne avec de la violence, de la corruption, du désespoir. Il nous parle d'hommes en prison, vaincus ou du moins qui essaient de s'en sortir, avec les moyens du bord. Peut être un texte trop foisonnant et on a besoin de prendre son souffle face à certaines pages.

Il n'avait aucun moyen de savoir que la littérature n'est pas une arme pour conquérir le monde, c'est surtout une bombe qui fait exposer le moi afin que l'on passe au crible les atomes des fragments pour trouver le sens des origines. p 51

#Lechantdesvaincus #NetGalleyFrance



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Le Chant des vaincus

Foisonnant c'est le premier terme qui vient à l'esprit quand on évoque ce pavé. Foisonnant de personnages et donc de récits de vie, dans un univers étroit, surpeuplé, sombre. Ce cloaque mélange des tas d'individus coupables ou pas, puisque de justice il n'est pas question ici ; toute la hiérarchie sociale indienne, des pauvres aux riches. C'est une parabole de l'Inde : avec toutes ses différences de langue, de caste, de métier, de religion....

Les récits évoquent donc des vies différentes et permettent un regard sur la société indienne : de voir la violence et la corruption, le désespoir et les traditions, les us et coutumes. Chaque communauté se retrouve ci épinglée mais l'Etat indien aussi avec son mode de fonctionnement, sa corruption. On trouve cependant dans le récit aussi des traces, des moments d'humanité ; l'art, les dons, l'amour. Des personnages sont emblématiques dans ces myriades d'histoires et de personnages. Leurs histoires respectives sont offertes au lecteurs par bribes, au fur et à mesure de l'avancée dans la lecture et dans la découverte de la prison, dans le foisonnement de vie ou de survie dans les étages de la prison.

Le lecteur s'y égare et s'y perd souvent -tant de personnages, tant de récits - la lecture nécessite de reprendre son souffle, de respirer l'air pur avant de retomber dans ces méandres infernaux, dans ces sombres destins, dans cette prison et cette société qui écrase l

es hommes, qui les animalise. C'est une lecture longue, dans une langue crue qui offre le portrait d'un monde complexe et une société difficile à saisir. #Lechantdesvaincus #NetGalleyFrance !
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Le Chant des vaincus

L'Inde est souvent perçue comme le lieu de grands excès et de grandes souffrances, ce n'est pas le Chant des vaincus qui va contredire cette idée. Tejpal a décidé de nous raconter son pays à partir d'une prison, dont le microcosme reproduit la société indienne dans ce qu'elle a de plus dur.



La prison indienne est surement ce qui se rapproche le plus des cercles de l'Enfer, violence, absence d'hygiène, corruption, tout ce que l'on peut imaginer de pire à rendez vous dans ces cachots immondes et surpeuplés.

La prison, métaphore de l'Inde, est le point d'ancrage du roman mais ce sont les vies des prisonniers qui nous intéressent pourquoi sont-ils là, comment vivent-ils l'enfermement ? L'imagination de Tarun Tejpal tourne à plein régime pour nous livrer des biographies toujours tragiques mais avec une vitalité et un humour qui font passer les horreurs d'existences brisées par la société indienne qui est un broyeur sans pitié pour ceux qui ont le malheur de trébucher. Quand la pauvreté vous accable il suffit de peu de chose pour sortir du chemin, un coup de colère, une maladie, une jalousie et la machine infernale se met en route.

Sous la modernité high-tech et les institutions occidentalisées se cachent bien des archaïsmes : mariages arrangés, superstitions en tout genres, haine entre hindous et musulmans, corruption généralisée, violence des rapports sociaux. Dans sa vie d'homme libre chaque prisonnier s'est heurté un jour où l'autre à un de ces écueils et à été envoyé par le fond. Ils se sont tous battus avec leurs armes mais tous ont été vaincus. Innocent ou non n'est pas un critère, quand la machine a besoin d'un coupable il ne faut pas être au mauvais endroit.



Mais même en enfer une société s'organise avec ses hiérarchies, ses lois, ses rites et quelque fois l'humain ressurgit avec des solidarités, des amitiés et des amours. Un équilibre fragile s'instaure dans la prison où chacun se confectionne tant bien que mal un cocon supportable. Quant à la sortie elle est toujours espérée mais l'échéance est inconnue, dans le système judiciaire indien on sait quand on rentre, pas quand on sort. L'institution fonctionne mais selon un rythme inconnu et avec des règles qui ne sont pas dans les livres de droit.



Le chant des vaincus est un grand livre plein de bruit et de fureur qui emporte le lecteur. Pour terribles qu'elles soient les vies des vaincus sont racontées avec une ferveur, un humour et une truculence irrésistible. Comme dans la cuisine indienne le plat est sacrément épicé et emporte la gorge mais il est délicieux. Peut-être bien le livre de l'année pour moi.



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Le Chant des vaincus

j ai beaucoup aimé les 3 précedents romans de Tarun Tejpal et j avais hate de lire celui ci ,sachant en plus qu il a eu pas mal de démélées avec la justice en inde et a fait un petit sejour en prison ;

je dois dire que j ai été plutot déçu et que j ai terminé la deuxieme moitié en l diagonale

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Le Chant des vaincus

J’ai découvert Tarun Tejpal par son titre Loin de Chandigarh, ma première lecture d’un auteur indien, un premier coup de cœur. J’ai été naturellement attiré par ce titre, qui ne compte pas loin de sept cents pages, paru chez Buchet-Chastel, et qui n’a rien à voir avec le premier titre publié en 2006. Roman, documentaire, on ne sait plus vraiment trop parfois, c’est le roman-fleuve d’une prison parmi d’autres en Inde où sont entassés des prisonniers de tout horizon. Il a fallu sept cents pages parce que l’Inde est un pays babylonien, et qu’à travers ses prisonniers, c’est aussi l’exploration du territoire, de ses us et coutumes, de ses castes, de ses religions, langues, et cultures, un foisonnement incroyable de détails, qui ne cesse seulement parce qu’il a bien fallu conclure ce récit.





L’auteur rentre donc dans une prison de son pays, d’abord pour une vision globale, un établissement qui s’apparente aux neuf cercles de l’enfer de Dante, et même plus, car à un certain endroit, il n’hésite pas à prolonger l’enfer d’une autre strate, la prison dépasse toutes les limites du pensable et de l’imaginable. Les établissements pénitentiaires en France ont depuis franchi les limites de l’insalubrité, j’imaginais que dans un pays où le niveau de vie général de la population est plus pauvre qu’ici, le niveau de dénuement des geôles se place encore à un échelon au-dessus. Tarun Tejpal commence par expliciter le découpage de la prison, qui n’est autre qu’une reproduction fidèle de la répartition de la société indienne, ses castes et ses codes : on y retrouve exactement les mêmes normes sociales à l’intérieur de la geôle. Tout cela n’est pas suffisant pour faire un livre aussi riche et complexe : l’auteur, décrivant les quartiers de la prison, s’emploie également à narrer l’histoire des individus, un certain nombre du moins, enfermés là-bas, les aléas de leur existence qui les ont menés derrière les barreaux.



Cent romans en un seul : le flot d’informations, de vies, de destins qui se croisent et que Tarun Tejpal nous restituent est tout bonnement impressionnant. Rien que le récit de la vie d’un personnage pourrait constituer un roman à lui seul tant les péripéties ponctuent les vies de ces hommes qui ont failli à un moment de leur vie pour se retrouver enfermé. Ou presque. Car à côté de cela, l’auteur en profite pour faire un état, déplorable disons-le, du système judiciaire indien en particulièrement, et de la société indienne en général. Je le disais, c’est toute une galerie composite et colorée de personnages très différents, certains qui ont finis ici bien malgré eux, par des autorités qui davantage besoin de coupables, prêts à consommer, que d’innocents ou de coupables à chercher. Le bakchich est monnaie courante pour les plus argentés au mépris de ces hommes qui ne possèdent pas la moitié d’une roupie pour se payer une défense digne de ce nom.



Une société très divisée dans un pays aux étendues qui n’en finissent pas, aux lois aussi mouvantes qu’insaisissables, un ordre très patriarcal ou les femmes n’ont ni voix ni droit, à moins d’appartenir à la classe supérieure, si ce n’est celle de crier lorsqu’elles se font battre, de subir le devoir conjugal après des épousailles à 15 ou 16 ans, où l’éducation leur est inaccessible. Un pays déchiré par ses religions, où les extrémismes ne font qu’envenimer la cohabitation chaotique des différentes communautés. Un récit magistral qui présente une société à part un microcosme, reproduction du pire de la société, sa caricature en négatif, ou chacun occupe un rôle bien précis. Magistral, parce qu’on atteint ici les limites du supportable, on touche celles de l’humanité où les hommes sont parqués dans des cellules insalubres, la lumière, l’odeur et le bruit qui alourdissent encore un peu plus leurs conditions de détention. De façon surprenante, cet endroit, enfer ou purgatoire, pallie les déficiences de la société, au sein de laquelle nombre d’entre eux n’y ont pas su trouver leur place, finissent par trouver leur équilibre dans cette société carcérale, où tout est également codifié à l’instar de l’extérieur trop vaste, intangible, effrayant et dangereux pour eux. Magistral, encore, parce qu’au moment ou l’auteur semble avoir fini de traiter un personnage, il y revient dessus, car son discours semble sans fin, que l’ensemble ressemble à un patchwork géant dont il détisse minutieusement morceau par morceau.



C’est un monde en marge profondément pessimiste, puisque privé d’avenir, et de présent, d’une justice fiable, des exclus de la société, ceux qui ont été vaincus par une existence où pour la plupart, partaient avec peu de chances dès le départ. En alternance, Tarun Tejpal nous conte une histoire d’amour, de la dimension de celle qu’on lit dans Loin de Chandigarh, pas l’une qui se vivra bien, mais une histoire absolutiste, de celle qui pousse aux gestes fous, l’histoire de Sambhav, issu d’une famille de guerriers, et Aranya, issue d’une famille de bergers. On suivra son déroulement en alternance entre deux autres chapitres sur les vaincus de la geôle, comme le fil conducteur à la narration de ces destins incarcérés. Un couple qui symbolise le fort traditionalisme du pays, très ancré dans des usages codifiés, même au sein de ses mêmes communautés.



L’Inde est divisée en deux catégories, les « Bien-Nés » et les « Mal-Nés », selon les propres mots de l’auteur, dont la conception de la Justice, comme tout autre administration, change et s’adapte, et la balle au centre dévolue aux roupies et au statut social qui prévalent en Inde encore plus fortement qu’ailleurs. Les vaincus, ce sont ces prisonniers, mais avant tout les histoires personnelles de tous ces malchanceux, Mal-Nés, ces damnés qui vivront mal, et mourront de la même façon, totalement oubliés, complétement écrasés par les aléas de cette existence mal répartie. Entre chaque bribe d’histoire, l’auteur ne manque pas de faire le constat d’un pays dépassé par ses traditions archaïsantes, et devenues invivables avec le nombre toujours croissant d’habitants.
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Loin de Chandigarh

Loin de Chandigard. Un roman envoutant, érotique, à libido intense. L'histoire d'amour passionné d'un couple, affecté par la découverte des écrits d'une américaine sur sa vie sentimentale et sexuelle. C'est souvent cru, très cru, pas vulgaire cependant. C'est le premier livre que j'ai lu de cet auteur, et j'ai continué avec La vallée des Masques que j'ai aussi beaucoup apprécié.
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Loin de Chandigarh

Ah enfin ! Enfin j'ai lu ce roman qui me tendait les bras depuis longtemps et je me suis rapprochée de Chandigarh... Autant le dire d'entrée, j'ai aimé. Beaucoup. Je le quitte à regret et je vais en parler avec joie.



Recommandé par une amie française vivant en Inde comme moi, j'ai avant tout savouré l'analyse et le ton de l'auteur. Enfin un roman indien contemporain qui s'émancipe de l'inertie des sujets traditionnels tels que : la corruption, la pauvreté, la pesanteur des traditions et de la famille, les luttes de genre, de castes, l'environnement, etc... Pourtant tous abordés au fil de l'eau qui coule de leur montagne, au détour de la route qui y conduit, dans les souvenirs et les réflexions de l'auteur. Oui, le récit est foisonnant et décousu mais style est élégant, vif, drôle, parsemé de sagesse et de poésie. Pour qui connaît un peu l'Inde, on y voit un reflet troublant de ce désordre permanent, bruyant, mouvant, odorant et combien déroutant. Et attachant, follement attachant.



J'ai aimé les amours de Fizz et son compagnon. Là aussi, enfin une histoire d'amour indienne où l'amour est le sujet central et non ses multiples empêchements. C'est un couplé mixte, jeune et moderne qui s'aime simplement mais passionnément. Que c'est rafraîchissant à lire ! L'érotisme est omniprésent mais très bien raconté, avec pudeur et honnêteté. Le désir comme moteur du couple, vécu et assumé, recherché et partagé en permanence, jusqu'au moment où...



Enfin, quelle ode à la femme ! De la courageuse grand-mère Bibi Lahori à la lumineuse et intense Fizz en passant par l'extraordinaire Catherine, Tarn Tejpal rend un hommage appuyé à la féminité et aux femmes qui l'ont fait homme et auteur engagé.

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Loin de Chandigarh

D'abord une remarque,si le livre a été semble t-il très bien traduit, le titre français est bien moins élégant que le titre original en anglais(The alchemy of desire). Sans doute le mot "désir" a fait peur à l'éditeur, peur que le livre soit rangé dans la littérature érotique (comme du reste c'est arrivé au très beau roman indien "La jeune fille qui marchait sur l'eau").

Ce roman est hymalayien, non pas seulement par son volume (plus de 600 pages) ou le lieu où l'action se passe, mais surtout par la force vitale qu'il dégage.

Le sujet est en apparence simple, une belle histoire d'amour entre un jeune journaliste (le narrateur) et une belle,très belle femme, Fizz, qui le pousse très vite à devenir romancier.

Seulement voilà, les hasards de la vie, font que tout peut basculer et quittant la vie de misère de la ville, le couple est amené à se retrouver dans une somptueuse maison de montagne (Himalaya) où les souvenirs d'amours passés de l''ancienne propriétaire, viennent par leur mystère perturber la vie bien réelle des deux jeunes protagonistes.

Tejpal a ce don rare de très bien décrire les êtres, la nature, la pluie, la montagne, mais aussi la ville, les ambiances, les petites choses qui parfois simples objets, donnent un sens à une journée ou à une vie.

J'ai vu beaucoup de symboles dans ce livre, la montagne, la maison, les maisons devrai-je dire, la construction et la destruction, autant de métaphores voulues ou inconscientes de la vie humaine.

Il y a à l'évidence énormément d'amour dans ce livre, beaucoup, même si le désamour lui fait le contrepoint en fin d'ouvrage.

Tejpal a bien su monter ce cheminement typiquement masculin, qui conduit tant d'hommes à s'engouffrer dans l'univers de leurs fantasmes au risque de perdre leur propre identité pour ce qui ne sont souvent que des chimères. On retrouve ici des accents du "Soie" de Barrico, où l'homme perd celle qu'il aime tant, pour l'autre totalement fantasmée et inaccessible, avant de lui revenir régénéré.

Le même combat intérieur est décrit ici, avec toute la véhémence d'un propos romanesque qui montre très bien que se guérir de cette façon de ses illusions n'est pas un chemin facile.

Tout le monde dit de ce livre qu'il est particulièrement érotique. Oui et non, le sexe c'est vrai est omniprésent, presque jusqu'à la nausée. C'est un sexe, pur et sans ambages, pas du tout stylisé ou "arrangé" pour l'érotiser au sens de cette littérature dite "érotique" dont c'est le seul objet : faire frémir à moindre coût le lecteur (la lectrice). Ici rien de cela. J'ai pour ma part compris la présence, l'omniprésence du sexe dans ce roman, comme un leitmotiv, d'abord très irritant, puis débarrassé de sa connotation érotique se présentant comme expression de l'amour qui ne sait pas, qui ne sait plus, s'exprimer autrement. Là encore un cheminement très masculin qui mène au prix de bien des combats à cette fameuse paix des sens, qui justement redonne sens à la liaison amoureuse.

Au final, un formidable message d'amour et d'espoir, un cycle achevé, un autre naît. Oui ce roman porte une philosophie de l'existence qui nous est étrangère :la matérialité des choses et des êtres n'est là que pour nous conduire à une spiritualité que nous réfutons par un cartésianisme abusif.

Ne serait ce que pour ses descriptions de la montagne, de la maison, de la pluie, ce livre mérite vraiment qu'on s'y attarde. Un très beau roman en tous cas, au montage parfait.
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Loin de Chandigarh

Loin de Chandigarh/Tarun J. Tejpal

Le début de l’histoire se passe en Inde du Nord vers 1990.

Le narrateur, journaliste découvre un beau matin qu’il n’éprouve plus aucun désir pour sa jolie femme avec qui il est marié depuis quinze ans, alors que leur passion mutuelle, intense et très charnelle n’avait jamais faibli jusqu’alors.

La première phrase du livre est sans équivoque :

« L’amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est le sexe. »

Ces quelques mots ont l’avantage d’être clair.

Rien ne va réveiller la libido de notre journaliste, quoique tente son épouse éplorée qui ne manque pas d’imagination.

Notre journaliste va effectuer alors un retour dans le passé pour expliquer la situation présente.

Il va peindre une fresque socio politique très critique de l’Inde d’aujourd’hui depuis l’indépendance en 1947 à nos jours et son impact sur sa vie et celle de ses proches. Son livre de référence est le Mahabharata, le plus grand des livres du monde, qui sauve la volonté personnelle de la religion, et la rend à l’homme.

« La religion est le fantasme disciplinaire d’un maître d’école. Le Mahabharata est le joyeux chant de vie d’un maestro. »

Sa rencontre avec Fizz, très belle femme musulmane alors que lui est de souche hindouiste, non pratiquant, va nous offrir des chapitres d’une sensualité brûlante et d’un érotisme discret tout en métaphores, avec aussi de belles descriptions de la nature sauvage de la brousse indienne riche de fragrances et de couleurs.

La découverte un beau jour du journal intime de l’ancienne propriétaire dans les combles de la maison qu’ils viennent d’acheter à une demie journée de route de Delhi va plonger le couple dans une crise sérieuse. Le décodage des secrets de ce journal est devenu l’unique obsession du narrateur. Des hallucinations perturbent ses nuits et il se sent assailli par une présence qui reste virtuelle. Sa passion et son désir pour Fizz sont tombés. Il est ensorcelé par Catherine et son histoire, ses amours tumultueuses à Paris, Londres puis en Inde.

Citations :

« Son amour était né dans le secret et le danger, il avait pris sa source dans le subterfuge des nuits torrides du cottage. Sa charge électrique était liée à l’illégitimité. Préserver cette tension, cette urgence, entretenait sa fraîcheur. »

« Une femme belle, ayant l’audace d’une catin, peut fort bien, le moment venu, devenir aussi froide qu’un poisson. Tandis qu’une femme à la timidité de faon est capable, poussée dans ses retranchements, de se muer en une force de la nature, une tigresse défendant âprement sa part de chair fraîche. »

« Les nations et les masses suivront leur voie perverse, étincelant et déclinant au rythme de cycles aléatoires de bêtise et de valeur. »

De passage à Manhattan. : « Il était là, le grand canyon des vanités humaines. Si jadis les églises médiévales se hissaient très haut pour engendrer la crainte de Dieu, ces immeubles de chrome, de pierre et de verre se surpassaient l’un l’autre pour engendrer la crainte des hommes. Des hommes immensément riches, dont les royaumes étaient des marques de fabrique, dont les généraux sillonnaient le monde, qui comptaient des esclaves parmi toutes les races, les régions, les sexes et les religions, dont les enseignes au néon étaient aussi grandes que des navires et bâfraient probablement plus d’électricité en une journée que la plupart des villages en un mois. »

700 pages de passion intense, charnelle, brûlante au cœur de l’Inde au pied de l’Himalaya. Un magnifique roman d’amour.

700 pages pour une dernière phrase venant contredire la première phrase.

« Le sexe n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est l’amour. »

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Loin de Chandigarh

Je n'ai pas réussi, malgré efforts et bonne volonté, à passer les 100 premières pages de ce gros roman de 700p. Une écriture que j'ai trouvée molle, sans énergie, des scènes de sexe trop complaisantes et systématiques pour être réellement utiles à l'intrigue ou l'ambiance. Le narrateur essaie d'écrire un roman, mais cela semble tellement besogneux et difficile pour lui que je me suis demandé s'il n'y avait pas une mise en abîme, et que je n'avais pas sous les yeux le résultat de ces efforts pénibles ...

On comprend vite qu'il y a eu beaucoup de passion sensuelle dans ce couple et que ça va mal maintenant, mais après 100 pages j'aurais aimé être un peu intéressée et intriguée quand même, ce qui n'a pas été le cas. J'ai donc lu quelques pages dans la suite du livre pour me rendre compte d'un changement éventuel, mais bon, jusqu'au bout j'ai trouvé des paragraphes bourrés de clichés et écrits sans subtilité.

Donc, contrairement à mon intention, je critique un livre que je n'ai pas complètement lu, mais dont je pense m'être fait une idée réaliste quand même.
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Histoire de mes assassins

J'avais été transportée par La Vallée des Masques, un livre qui reste encore aujourd'hui l'un de mes favoris, malgré sa dureté. J'avais peut-être trop d'attentes concernant celui-ci, j'ai été un peu déçue. Beaucoup de références triviales qui ne me semblaient pas toujours nécessaires ont alourdi ma lecture, jusqu'à en gâcher une partie. En revanche, j'ai beaucoup apprécié la construction du récit et, surtout, les récits de chacun des assassins, leurs parcours, toutes les réflexions que cela amène... J'ai retrouvé les enjeux si délicats et intéressants de société qui m'avaient fait vibrer dans La Vallée des Masques. Bref, un livre tout de même très intéressant sur l'Inde moderne, les parcours de ses habitants, la politique et la philosophie...!
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Loin de Chandigarh

Il faut savoir qu'un des objectifs de l'hindouisme reconnu comme légitime est le kama (le plaisir, sexualité incluse).

Peut-être est-ce une des clés de ce roman ou la sexualité tient une place majeure peut-être pas de façon vulgaire, le discours de l'auteur étant plutôt imagé et même parfois poétique, mais de façon obsessionnelle jusqu'à l'écoeurement.

Il y a presque deux livres dans ce roman, une première partie (460pages) avec les états d'âmes du narrateur qui part dans tous les sens, très très longue, souvent ennuyeuse mais qui nous baigne dans l'atmosphère de l'Inde contemporaine et une deuxième partie de 300 pages plus chronologique plus ordonnée qui conte l'histoire de Catherine, 70 ans auparavant, de style plus facile et plus accessible. On pourrait presque penser à deux auteurs différents si ce n'est le thème récurrent du sexe.

Une immersion dans l'Inde mais âme prude s'abstenir.
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Histoire de mes assassins

Le narrateur est un journaliste de Delhi qui tente de faire survivre le magazine d'investigation qu'il a monté avec un associé. Un jour, il apprend par la télé qu'on vient d'arrêter cinq hommes qui avaient été engagés pour l'assassiner. Petit à petit, sans l'avoir cherché, il découvre les existences de ces cinq hommes et les circonstances qui ont fait d'eux des repris de justice.



Tous ont connu la violence depuis leur enfance. Violences des propriétaires terriens à l'encontre des paysans de caste inférieure. Violences inter-religieuses et violences policières. Violence quotidienne de la vie des enfants des rues de la gare de Delhi qui retrouvent des souvenirs de chaleur familiale en sniffant du Tipp-Ex. Ce sont toutes les plaies de l'Inde contemporaine qui nous sont présentées là, couronnées par celle qui leur permet de s'épanouir : la corruption généralisée.



Le résultat est prenant, triste et noir. L'auteur ne laisse aucune place à l'espoir. Dans ce monde c'est chacun pour soi même chez les privilégiés : le narrateur est un personnage peu sympathique, très méprisant pour toutes les personnes qu'il fréquente, même ses proches. Le seul à trouver grâce à ses yeux est son guru sans l'avis duquel il ne prend aucune décision.


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La vallée des masques

Un livre époustouflant, dont on se souvient longtemps. La cruauté est racontée avec une telle douceur qu'on en vient presque à trouver quelques fois une certaine bonté au narrateur, mais quand on relève la tête c'est de l'effroi ! Un très bon livre qui montre bien comment se prépare un endoctrinement.

J'ai aussi apprécié le livre Loin de Chandigarh du même auteur.
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La vallée des masques

Par un de ces débuts de soirée du début de l'été dont la douceur fait nos âmes plus belles quand les derniers rayons du soleil nimbent d'hyacinthe et d'or les coquettes demeures qui composent les accueillantes cités cachées dans des écrins de verdure autour des grandes villes, j'étais parti avec mon amie, Madame C… de B… R… à la recherche de la famille de l'une de ses employées soudainement décédée pendant son travail à service.

C… ne connaissait que le nom de famille, elle ignorait l'adresse et avait égaré le carnet sur lequel, il y a bien longtemps, elle avait inscrit le numéro de téléphone à appeler en cas de besoin.

Nous avions pensé pouvoir demander cette adresse à la mairie ou au bureau de police local, hélas tous ces bureaux étaient fermés – vraisemblablement l'inutilité de ces services dans un tel paradis était vite apparue et une décision aussi sage qu'attentive à la bonne gestion des fonds publics avait conduit à leur suppression; l'absence de tous commerces ouverts - dont la seule ouverture aurait été gourmande en subventions diverses, compte tenu de la proximité du splendide centre commercial que nous avions longé en venant et qui était à peine à une dizaine de kilomètres – nous conforta dans nos réflexions.

Nous décidâmes donc d'entrer dans un immeubles, pour trouver des gens connaissant la famille de cette domestique; nous fûmes accueillis dès le hall d'entrée par un groupe de jeunes gens facétieux et enjoués, qui, intimidés par notre irruption dans leur vie, ne savaient quelle attitude adopter, balançant entre une familiarité à laquelle le port de C… ne les incitait guère et une courtoisie empreinte de malice;

C… pour tenter de les amadouer décida de leur montrer la considération qu'elle avait pour eux en évoquant le problème du livre, en particulier autour de Jérémie 51.63-64.

Ces lignes décrivent-elles ou non le premier autodafé et peut-on même parler dans ce cas d'autodafé… ?

Voyant que cette amicale conversation s'engageait dans des impasses sans retour, je leur citais quelques versets du Coran, dont le verset 32 de la cinquième sourate; surpris que je cite ce livre l'un d'eux me demanda quelle édition du Coran je lisais :

je lis celle-ci (lui dis-je en lui montrant l'exemplaire qui était dans ma serviette)

Elle est mauvaise.

Ah ! vous l'avez lue ?

Non.

Alors comment le savez-vous ?

On me l'a dit.

Ah ! Vous l'avez lu en arabe ?

Non.





La lecture du roman de Tarun Tejpal La vallée des masques m'a remis cette anecdote en mémoire, j'ai habillé l'anecdote, mais cela m'est arrivé;

Dans le roman, les livres du guru n'ont été lus par personne mais tous connaissent quelqu'un qui connait quelqu'un qui a lu les livres.

effleurements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
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Loin de Chandigarh

Il paraît que ce livre est un best-seller mondial... Comme on dit : il en faut pour tous les goûts, et celui-ci n'était pas fait pour moi.



Je l'ai trouvé d'une longueur... Je n'aime pas ne pas aller jusqu'au bout d'une lecture et je dois dire que je me suis forcée à le finir. Pourtant, la 4ème de couverture était attirante. L'histoire en elle-même aurait pu être enivrante...



On en apprend beaucoup sur l'Inde, et c'est très intéressant. Mais les moindres lieux, personnages, événements, actions, etc... sont ultra détaillés. On rentre dans des descriptifs à n'en plus finir, ce qui gâche toute l'histoire. Et les chapitres sont aussi très longs, plombant davantage le rythme de lecture.



Et on attend que ce fameux journal fasse enfin son apparition, et le narrateur ne commence à en parler qu'à la page 380 et à le dévoiler qu'à la page 420 (pour un total de 693 pages) ; pour au final, s'apercevoir au fil de la lecture, que ce journal n'est porté essentiellement que sur un seul et toujours même sujet : le sexe et les passions érotiques. Le narrateur lui-même, aux côtés de sa femme Fizz, est également très calé sur le sujet... Très ennuyeux.



Pourtant, la plume du narrateur est agréable. Les (nombreuses) scènes érotiques, les paysages et lieux, les événements sont joliment bien décrits, souvent d'une façon poétique, voire métaphorique, et c'est assez plaisant. Mais c'est tellement long qu'il n'y a rien de captivant ; j'y ai cru pourtant quand le dénouement commence à se profiler, c'est-à-dire aux 90 dernières pages..., quand le mystère concernant la mort de Catherine se dévoile (qui m'aura surprise, je ne m'y attendais pas) mais ça ne dure que quelques pages seulement...



Non décidément, j'ai eu beau m'accrocher, et ce jusqu'à la fin, je ne suis pas arrivée à apprécier ce roman...



[Lu en octobre 2019]
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La vallée des masques

Un roman très profond, qui absorbe le lecteur dans une épopée digne des épopées indiennes pleines de semi-dieux. Les histoires dans l'histoire se succèdent. Le rythme parfois lourd amène inexorablement le lecteur à réfléchir sur la pureté , l'idéal,

"ce qui devrait faire peur aux hommes, par dessus tout, c'est la quête de la perfection. "

Hâte de lire un autre roman de cet auteur que je découvre.
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La vallée des masques

«  Nous comprenions ce qu'Aum avait compris le premier. Dans l'outre- monde n'existait ni liberté , ni égalité, ni morale . Les humains étaient guidés par des impulsions superficielles qui faisaient d'eux des êtres dangereusement égoïstes et malhonnêtes , Il n'était pas un seul code de conduite qui ne fût constamment violé et qui ne limitât la libre application d'un autre de ses codes ».



«  le germe de cet enfer résidait dans le besoin de posséder » .



«  Dans l'Outre - Monde, Aum l'avait compris, chaque homme était mû par cet appétit qui le transformait en brasier infernal » .



Voici trois extraits significatifs de cet ouvrage complexe, difficile à critiquer : «  Maître Aum ne se trompait jamais , chacune de ses paroles se transformait en consignes et en actes » : le temps d'une longue nuit où il attend ses assassins , d'anciens frères d'armes , la dernière nuit de sa vie Karma ou X470, son patronyme Wafadar—- ces groupes d'hommes guerriers auquel il appartient ——- nous conte son histoire, celle d'une communauté recluse dans une vallée inaccessible de l'Inde, selon les préceptes d'un gourou légendaire , maître Aum, le PUR des PURS .....





C'est le récit , dans une langue très belle, brillante, d'un adepte qui suivra toutes les étapes en 15 chapitres , de l'initiation , la confrérie ,les pères pèlerins, etc... à la PURETÉ extatique prônée par le gourou Aum ,qui désirait un monde PARFAIT dans la haute vallée de l'Himalya .



Mais voilà qui dit «  pureté » dit aussi «  purification » c'est à dire en dernière étape franchir celle du NID des handicapés : refuge isolé aux limites du territoire . Ce Nid cache «  toute la honte » de la communauté ,: il fallait procéder à son élimination ....N'en disons pas plus ...



Le lecteur est emporté par cette parabole impitoyable , cruelle à propos de l'inhumanité des hommes , la trame est compliquée , certes , elle aurait pu à terme , être un moins moins compacte , touffue, dense , entre rites purificateurs, règles violentes appliquées dans un système qui se disait meilleur mais aux règles indignes de traiter les femmes , embrigadements ,manipulations , à la violence extrême , insoutenable .



L'auteur décrit ironiquement un monde d'une grande beauté sous - tendu par une violence innommable.



Le lecteur se prend cette fable philosophique puissante , compacte , intense , en pleine figure , ou comment de belles idées , à priori —— peuvent devenir très dangereuses ——

Un grand champ de réflexions est ouvert , on est saisi d'effroi par cette analyse impitoyable du fonctionnement des SECTES , de comportements extrêmes , précis ,tranchants qui peuvent aboutir à la mort .



L'auteur décode minutieusement ces méthodes et les dérives des sectes comme dans les régimes totalitaires .

Le lecteur , au début de ce roman à l'allure fantastique est très soupçonneux quant à ces idéologies et les RÈGLES appliquées dans un système «  soi- disant forcément meilleur, » ,les préceptes et les applications cruelles , pures .....des pensées du gourou maître Aum, mais la narration ample , riche, qui explore cette société des hommes dans leur inhumanité , nourrie , dure , tranchante l'entraîne malgré tout à aller jusqu'au bout de cette lecture., finalement incontournable .



Je ne m'attendais pas à un tel ouvrage de Cet Auteur dont j'avais lu «  Loin-de-Chandigarh  » il y a longtemps .

Difficile d'analyser correctement un tel ouvrage , il y aurait eu encore beaucoup à dire , je ne suis pas prête de l'oublier, en tout cas ..

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