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Critiques de Tarun J. Tejpal (162)
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Loin de Chandigarh

Roman fleuve dans l'Inde du Nord, entre Chandigarh, New-Dehli et les montagnes à l'Est de New-Dehli, à la fin du XXe siècle. C'est un roman que j'ai trouvé longtemps très insipide, j'ai du m'accrocher pour ne pas l'abandonner et puis, l'alchimie a opéré (peut-être celle dont il est question dans le titre original du livre, "The Alchemy of Desire") et j'ai fini par me laisser prendre par la nostalgie mêlée de cocasserie qui émane de ce livre, nostalgie d'un pays que je ne connais pas et que, vraisemblablement je ne connaîtrai jamais (d'ailleurs, est-il possible de "connaître" l'Inde ?). Même si l'histoire que nous raconte le narrateur est celle d'un menteur invétéré, je vous conseille d'essayer d'y croire et de vous laisser conduire vers cette maison hantée, nichée au détour d'un lacet, dans les montagnes en direction du Népal.
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La vallée des masques

Quel grand écrivain, quel style, quel récit poignant !

La vallée des masques est un de ces livres qui va chercher le lecteur, qui va l'obliger à se questionner sur la nature de l'Homme et de la société qu'il s'est créée. Sur ses abérations. Sur sa cruauté. Sur l'inéluctabilité de sa perte et de sa déchéance. Et de la fatalité : n'en sort pas qui veut...

La force de ce récit est de ne pas être moralisateur : au fil du récit, le lecteur se forge ses propres convictions et prend parti. Contre le principal protagoniste. Jusqu'à ce que celui-ci ouvre les yeux et souhaite donner un véritable sens à la Vie.
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Histoire de mes assassins

Un livre de "convergence" (où les différents profils se dirigent vers un point nodal) assez réussi.
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Loin de Chandigarh

Une claque !
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Loin de Chandigarh

Étrange réussite que celle de ce livre à la fois très simple et mystérieux.
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Histoire de mes assassins

Alors là... J'avoue que je suis passée complètement à côté. Déjà, cela ne m'était pas arrivé depuis fort fort longtemps de passer autant de temps avec un livre entamé. Bon, c'est un pavé : 579p. écrites tout petit... mais quand même.



En soi, l'histoire n'est pas inintéressante. Un journaliste apprend par la télévision qu'il a été victime d'une tentative d'assassinat. Il va donc être protégé par la police et confronté à tout ce qui en découle: le procès; la perte de son job;... Pendant ce temps, sa maîtresse se met en tête de découvrir qui sont ces hommes qui veulent sa peau, et dont il ne sait absolument rien. Elle les rencontre en prison et ils racontent leur histoire. Le récit alterne donc entre courts passages avec le héros et longs récits de la vie de chacun des 5 assassins. Et nous voilà plongés dans une Inde d'une violence sans nom, où couper des membres devient un sport quotidien... C'est (selon moi) ce qui fait la force et l'intérêt du récit. On est loin de Bollywood, on est dans ce que ce pays a de plus sombre, de plus violent.

On est aussi en pleine réflexion sur le devenir de l'Inde, les relations avec le Pakistan, la cohabitation des différentes religions, la modernisation, l'origine de toute ces violences, et évidemment en toile de fond, le système des castes. J'ai appris quand même pas mal de choses, et cela donne à réfléchir.

Cependant, le récit en lui-même est un peu fade, et certains passages sont vraiment compliqués à suivre: les personnages sont extrêmement nombreux et parfois ils changent de nom... Quand on a pas les codes, ce qui est mon cas, on est vite perdu. Je pense que pour apprécier ce roman comme il se doit, il faut déjà connaître un peu le pays.
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Loin de Chandigarh

Il a été fou amoureux de Fizz. Une passion intense, deux âmes sœurs et deux corps faits l'un pour l'autre. Mais lors l'achat d'une maison sur les contreforts de l'Himalaya, il a découvert un jour le journal intime d'une Américaine du début du XXe siècle, et le désir pour sa femme est parti. Le narrateur, journaliste et écrivain raté, explore la vie et la mort de son couple.



Ce roman est un peu long par moment, le héros traverse des périodes de dépression qui pèsent sur la lecture. La vie de Catherine, l'Américaine, m'aurait suffit. Cependant, le livre est bien écrit et le roman est très bien construit.
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Loin de Chandigarh

C’est un incroyable roman. Celui d’histoires d’amour, de désamour, entrelacées de réflexions historiques, géo-politiques, culturelles, ou même littéraires, sur un pays à l’identité hétéroclite, panachée, ou les acronymes sont légions, et ne sont pas forcément des plus évidents. Ce récit, pourtant mené par la voix du narrateur, se concentre davantage sur son histoire passionnelle, mais à bout de souffle, avec Fiza son épouse, et sur son incapacité à écrire, non seulement des articles valables, mais plus encore, le roman qu’il voudrait, celui détenteur d’une vérité certaine sur son pays. J’ai été attirée par ce titre justement par cette absence d’inspiration, cette peur la plus profonde qu’un écrivain puisse connaitre, cet écart entre sa volonté d’écrire et son incapacité à échafauder un roman qui le satisfasse.



Je me suis laissée gagnée par l’éloquence envoûtante de cette voix masculine venant des confins du nord de l’Inde, issu de son enfance dans les plaines du Gange, de Chandigarh, qui a vu naître sa relation avec Fizz, de la capitale Delhi. Cette voix de journaliste, d’écrivain, perdu, passionnément amoureux de sa femme. Une voix parmi tant d’autres qui cherche à livrer sa vérité – quelle vérité? – la sensibilité d’un homme qui avoue ses faiblesses, sa lâcheté, qui raconte, sensuellement, son amour, intensément physique pour sa compagne, surpassé par le respect qu’il éprouve pour elle. Cet hindou, de racine et de cœur, aussi profondément attaché à son pays, qu’il est agacé par lui, l’Inde qu’il voit s’enfoncer dans un népotisme funeste, encore trop embourbée dans ces souvenirs des siècles colonialistes anglais. Cet individu qu’il est parmi tant d’autres dans un pays qui ploie sous le poids des traditions, des cultures, des religions, de la hiérarchie des castes, et des conflits, forcément. Mais, je l’ai entendu de plus en plus clairement au fur et à mesure que ma lecture avançait, une voix qui s’est faite étouffer par l’immensité de son pays, par la multitude d’hommes, qui lui sont tellement semblables, prêts à tout pour se faire une place aux sommets. C’est une voix presque aphone, éteinte par l’amertume désabusée de détenteur, qui échoue à exister. Un homme qui doit redécouvrir sa capacité à s’exprimer pour savoir aimer Fizz à nouveau.





Le récit de cet écrivain inabouti est aussi, je le perçois comme tel, le fil de réflexion d’un homme sur sa nature profonde, à travers et au-delà de son histoire avec Fizz, d’hindou dans un pays en mouvance perpétuelle, en proie au rythme infernal de ses villes ardentes d’activité, qui ont même le pouvoir de terroriser ces Indiens, qui ont le malheur de s’y aventurer, aux conflits incessants entre communautés, aux ambitions personnelles voraces et insatiables. Un pays à majorité hindouiste mais gangrené par des attentats, ceux des minorités Sikh, par des dissensions religieuses, qui minent toute velléité d’unité nationale. L’auteur a fort à faire d’exposer les forces vives qui meuvent dans ce pays, les tensions qui sous-tendent son existence, et il accomplit sa tâche avec brio. Le mélange de son récit, plus personnel, avec le discours historique et culturelle, est homogène. Le lecteur n’est pas assommé par une masse d’informations informe, il dissémine ses digressions historiques, politiques, au compte-goutte, entre deux passages narratifs et le récit s’en trouve d’autant plus allégé. Ce roman est remarquablement bien composé, les mécanismes qui jalonnent leur histoire d’amour et voient sa personnalité s’assombrir au gré de son manque d’inspiration sont parfaitement décomposés et étudiés. La personnalité de Fizz est peut-être bien trop vite esquissée en faveur de celle du narrateur.



Dénué de toute croyance, cet homme, en prise avec un conflit intérieur est à la recherche désespérée d’une vérité à travers ce pouvoir rédempteur de l’écriture, miné par les petites ambitions de deux qui veulent se hisser dans ces hautes sphères. Récit d’une rédemption, pas seulement la sienne, celle de son histoire avec Fizz, de ce couple illégitime qui s’est aimé avant eux dans leur maison ancrée dans la montagne, Il a perdu ses illusions sur son pays, il est complètement athée, désabusé, vidé de toutes croyances, en lui-même, son histoire, son pays, son peuple, son art. Long, douloureux mais magnifique chemin, celui-là qui ne mène pas à cette vérité universelle qu’il recherche, mais la sienne.



C'est une écriture très sensuelle et langoureuse, ou les passages érotiques sont légions, doté d’un style très imagé, qui restitue aussi bien la brutalité de la beauté de son pays, de ses spécificités, des élans nationalistes, des velléités personnelles et financières, égoïstes, qui rongent son pays, qui rengorge pourtant d’un incroyable vivier de richesses humaines et culturelles. Une simplicité, une vision claire et sans parti pris, d’un homme qui appartient à la classe moyenne indienne, d’une société archi-hiérarchisée, scindée entre un les dernières traces de colonialisme, entre nawabs gloutons, écœurants et despotes, un système de castes d’où les plus pauvres ne peuvent se sortir.



Loin de Chandigarh. J’y ai lu deux belles et tragiques histoires, liées l’une à l’autre à l’autre, par cette intensité rare, cette mixité dérangeante, j’y ai aperçu la fragilité d’un homme assommé par le pouvoir destructeur d’un environnement impitoyable, où l’individu est facilement noyé dans cette masse cacophonique d’individus, étourdi par ce tapage incessant, ankylosé par cette vie grouillante, mugissante, tumultueuse de Dehli.



Sept cents pages de lecture passionnante, haletante, ou l’on

sillonne d’une histoire à l’autre, celle du narrateur, de Catherine l’américaine, ou l’on suit les méandres d’un homme accablé par le chaos du monde qui l’entoure, perdu quelque part entre Hindous, Musulmans et Sikhs, n’appartenant ni aux ni aux autres, mais en recherche de vérité, de sa propre vérité, comme il finira par le découvrir. Des centaines de pages à essayer de cerner un pays, morcelé entre de multiples identités, religions, castes. Tarun J Tejpal m’a fait goûter à la littérature indienne, c’est avec plaisir que j’y reviendrai. Car je suis ressortie de ce roman avec la sensation de n’avoir à peine fait qu’effleurer la surface d’une culture fastueuse et féconde, qu’il me reste à découvrir, avec d’autres voix et d’autres histoires.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Loin de Chandigarh

Le début se veut une passion érotique, le hic est que pour bien des féministes elle passerait mal. Néanmoins un plus avance dans le livre , outre découvrir l'Inde contemporaine, l'on découvre aussi le visage du protagoniste. Peut être cela aide-t-il a accepter? (lecture inachevée)
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La vallée des masques

Avant d’entamer la lecture de ce roman, La vallée des masques, je me suis assuré de ne rien lire à son sujet. Voyez-vous, un peu plus tôt cette année, j’avais lu un autre bouquin de l’auteur Tarun Tejpal et ce que j’en avais entendu avait à ce point élevé mes attentes que la déception était inévitable. On ne me la fera pas deux fois ! Eh bien, grand mal m’en a pris. Pourtant, le roman commence avec du mystère et de l’intrigue. Dans un bâtiment quelconque en Inde, un type attend que ses anciens camarades viennent l’assassiner. C’est le moment pour lui de se remémorer ce qui l’a conduit dans cette situation – en d’autres mots, à nous raconter son histoire. Et elle est sombre, trop pour moi. Je dois admettre que les histoires de gangs de rue et de sectes ne m’attirent pas du tout, tant dans les bouquins qu’à la télévision. Incidemment, ceux que ces histoires intéressent auront une opinion différente de la mienne. Ceci dit, avoir su dès le début que celle-ci était inspirée d’un fait réel, je l’aurais entrepris sous un angle différent, un peu comme un reportage ou un documentaire. Peut-être l’aurais-je un peu mieux apprécié ? Ou peut-être pas. J’ai trouvé pertinent en apprendre un peu sur la mécanique par laquelle la communauté se développe et recrute des membres. Toutefois, la quatrième de couverture mentionne une exploration de la société des hommes dans son ‘’inhumanité’’. Oui, on y retrouve de la violence. Et comment la pauvreté, l’exclusion et le désespoir peuvent mener à des dérapages. C’est à ça qu’on faisait référence ? Pas besoin de se taper une brique (et plusieurs heures de lecture) pour comprendre cela, le bulletin-télé fait ce travail en quelques minutes. Pourquoi les auteurs indiens ne pondent-ils généralement que des pavés ? Quoiqu’il en soit, je me serais attendu à une plus grande réflexion philosophique mais, malheureusement, plus on avance, plus l’intrigue repose sur l’action. Cela ne semble pas avoir dérangé la critique, qui le porte aux nues. Beaucoup vantent les qualités de la plume de Tejpal, y trouvent même un je-ne-sais-quoi de poétique. Mon dédain pour ce genre d’histoires sombres m’a empêché de les remarquer. Tant pis. Tout ceci étant dit, je considère important que des livres comme La vallée des masques existent et soient lus. Mêmes romancés, ils dénoncent des situations d’abus, de maltraitance, de manipulation. Toutes les sectes proposent un esprit communautaire, répondent à un besoin de spiritualité inassouvi et ça entraine des dérives. C’est horrible, il faut y mettre un terme et tant mieux si des romans peuvent y contribuer.
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Loin de Chandigarh

Je commence d’emblée en précisant que Loin de Chandigarh n’a pas du tout répondu à mes attentes. Bien sûr, j’en avais beaucoup entendu parler et parfois il est mieux de se méfier de la réputation qui précède certains romans… Mais ma mauvaise impression est en partie due à une erreur de ma part : tout ce temps, j’avais mal lu le titre. Je croyais avoir vu Chandernagor, cet ancien comptoir de la France en Inde. Ainsi, je m’attendais à trouver un peu de cette aura française, marcher ses rues et ses vieilles demeures coloniales, fouler son histoire, sa grandeur d’antan. Mais non. (En passant, le titre original est The Alchemy of Desire, qui lui convient mieux, selon moi. Parfois, je me demande ce qui passe par la tête des traducteurs ou des éditeurs…) Toutefois, ma mauvaise impression est beaucoup due aux choix discutables de l’auteur, Tarun Tejpal. En effet, le roman est constitué de deux récits, l’un étant imbriqué dans l’autre, chacun étant beaucoup plus long que nécessaire. Trop, même.



Le roman s’ouvre sur un jeune couple qui vit dans la grande ville. Le lecteur a droit aux descriptions habituelles d’une Inde moderne, grouillante, étourdissante. Toutefois, Delhi, on commence à connaître alors les descriptions à n’en plus finir… ouf ! Au moins, c’était fait avec humour, cela allégeait un peu la lecture. Puis il y a ce couple, le narrateur et sa conjointe Fizz. Un musulman et une sikh. Les enjeux liés à la religion sont peu abordés, chacun trouvant l’épanouissement dans la sexualité. Après tout, rien n’est plus naturel que le désir charnel, non ? Chez moi, les relations entre gens de différentes religions ne sont pas un si grand enjeu alors je n’ai pas trop accroché. Ceci dit, peut-être que c’est encore tabou en Inde. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas suffisant pour vivre dans une grande ville indienne alors le couple s’achète une jolie petite maison à la campagne, Chandigarh.



À ce point, le lecteur est rendu à la moitié du roman, environ, et il ne s’est rien passé de notable... à part des scènes de baise assez crues. En quoi tous ces ébats amoureux – entrecoupées de quelques frustrations professionnelles – peuvent bien mener ? À une vie rangée. Eh bien non. Le narrateur trouve les carnets laissés par l’ancienne propriétaire des lieux plus d’un demi-siècle plus tôt.



Le roman bascule dans sa deuxième partie. Dans ces carnets, Catherine, une jeune héritière américaine, voyage en Europe, rencontre un prince indien (à ce point, elle ne sait pas encore qu’il appartient la royauté) et accepte son invitation à le rejoindre dans son pays d’origine. Le choc ! Ici, le lecteur a droit à un condensé de l’histoire de l’Inde au tournant du post-colonialisme. On me fait encore la leçon ! Non, mais… Pour résumer rapidement, la relation entre Catherine et son prince s’appuie surtout sur l’affection et la tendresse, un respect mutuel. Toutefois, puisqu’elle se trouve au pays du Kama Sutra, ses élans charnels seront néanmoins assouvis.



Quand le lecteur termine cette deuxième partie, il reste encore trop de pages au roman. Cette lecture devrait avoir transformée le pauvre narrateur mais, selon moi, c’était très mal exploité. Pour tout dire, je n’y ai pas cru. Tarun Tejpal a eu une excellente idée, je la trouve originale, pleine de potentiel, mais drôlement arrangée. L’une des deux parties était trop longue – en fait, les deux étaient trop longues, mais bon… Le couple moderne met la main sur les carnets trop tardivement, ils n’auraient pu n’en lire que des extraits et, pour que ça vaille la peine, ils auraient dû en être davantage transformés. Plusieurs occasions manquées et, dans mon cas, beaucoup de temps perdu.
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Loin de Chandigarh

Inde, fin des années 90.

Un journaliste et sa femme.

Un amou fou, charnel, fusionnel. Depuis quinze ans.

Puis un jour, ils dénichent une grande maison dans l'Himalya. L'achètent et s'y installent.

Y découvrent soixante-quatre carnets. Autant de pages qui petit à petit, vont miner leur amour si fort.

Soixante-quatre carnets pour raconter un autre amour, impudique et violent, destructeur.

Pour une fois, l'Inde n' est pas le but de cette histoire, son fond, sa trame et sa raison d'être. Et c'est à l'écriture, à ses personnages que l'on redecouvre ce pays, merveilleux, mystérieux, tellement marqué par la religion.

Bref, le sujet c'est l'amour bien sur. Son érosion ou pas. La facon dont on se fourvoie, d'abord avec ses rêves, ensuite avec le quotidien. Avec ses désirs aussi, charnels et pas seulement.

Un agréable moment de lecture.
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Loin de Chandigarh

Tarun J Tejpal n'a pas réussi à me conter l'inde "comme si j'y étais", j'ai très vite décroché et "sauté" plusieurs descriptions.....et pour finir les pages où il nous parle de la vie sexuelle de Fizz et de son homme ont finis par me lasser également!!

Donc une lecture en "diagonale" pour quand même arriver à la fin et savoir comment cette histoire va se terminer!!!



lu en 2008.
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La vallée des masques

Un coup de cœur. Que dire ? Mais que dire ? J'ai acheté ce livre d'occasion dans une librairie Emmaüs en me disant "Tiens, ça a l'air sympa, le bouquin n'est pas cher et ça me permet de sortir de ma zone de confort littéraire". J'ai commencé La Vallée des Masques en ayant survolé rapidement la quatrième de couverture, sans savoir ni comprendre vraiment de quoi il allait être question, sans me douter de ce qui m'attendait... et j'ai reçu une gifle monumentale. Je n'ai pas pu décrocher du bouquin, j'ai ri, j'ai hurlé, j'ai pleuré au fil des pages. Plusieurs fois, j'étais à deux doigts de le refermer tellement certains passages sont violents, durs, terribles, mais j'en ai été bien incapable. Ce livre est un chef d'oeuvre, un pur chef d'oeuvre. Les questions qu'il pose résonnent dans nos vies : la quête d'un idéal, la quête d'une vérité, la quête d'une égalité suprême, la quête d'un absolu... et toutes les conséquences néfaste que ces combats poussés à l'extrême peuvent engendrer. Je n'en dirai pas plus, j'en suis bien incapable. Je vous encourage seulement à franchir le pas, prendre votre courage (et vos tripes) à deux mains et plonger dans cet univers indescriptible et dévastateur.
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Loin de Chandigarh

Un bon moment de lecture !!
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Loin de Chandigarh

Roman au long cours. Assez érotique, assez exotique.

C'est aussi agréable qu'une sieste qui s'éternise un jour de canicule.

Belle peinture très colorée de l'Inde, de ses coutumes, de ses beautés, de ses excès. Certains passages sont savoureux, comme le voyage de Chandigarh à Delhi à bord du camion qui roule par miracle. La maison posée entre deux vallées est si fascinante qu'on a envie de la voir, de la visiter et de s'y arrêter un jour si l'on passe du côté de Jeolikote.



Les deux héroïnes sont fascinantes, envoûtantes, déroutantes.

L'angle sous lequel leur vie est narrée est très sexuel, sensuel, mais sans jamais tomber dans le vulgaire.



J'ai mis du temps à finir ce livre qui en effet ne se lit pas comme une flèche, mais s'apprécie avec une certaine langueur/lenteur.



Petit bémol traduction : le titre en français est nettement moins adapté que le titre original "The Alchemy of Desire".



Alors faut-il le lire ? Oui. Avec langueur et lenteur. Un vrai roman initiatique sur la place de la sensualité, de l'amour, du sexe dans la vie.
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La vallée des masques

Aum a compris le monde, Aum a réalisé que les hommes étaient bien trop égoïstes, avides de richesse et de pouvoir pour entendre son message, aussi Aum a emmené un petit groupe de fidèles au sommet d’une montagne, coupé de la corruption et de la saleté du monde, pour y développer une communauté de purs.



Karna est un des enfants de cette communauté. Toute sa vie est codifiée selon des règles bien précises ; on lui apprend à discipliner son corps et son esprit, et à extirper de son âme toute tentation de possession ou d’orgueil. Et cela va jusqu’à couper les liens familiaux (toutes les femmes doivent materner tous les enfants, sans montrer de préférence pour les « siens », et les pères n’existent pas vraiment, toutes les conceptions se faisant dans des genres d’orgie anonyme), ou à dissimuler tous les visages derrière un masque commun à tous, de manière à ce que personne ne puisse succomber à sa propre beauté ou en tirer profit dans ses relations avec autrui.



Nous voyons, en tant que lecteur, cette société soi-disant parfaite se fissurer de plus en plus, mais Karna n’a conscience de rien : il ignore, ou plutôt craint le doute, toutes les questions ont déjà été posées et toutes les réponses ont été données, il n’y a plus qu’à suivre le chemin tracé. Le meurtre ? Les forts survivent, les faibles meurent, c’est la loi de la nature. Le viol collectif ? Une épreuve pour accepter que le bien du groupe vaut plus que l’individu. La domination des hommes sur les femmes ? Une règle biologique bien établie. Les maîtres qui profitent de plaisirs interdits à la base des fidèles ? Chaque niveau de pureté possède ses propres règles. Même les conflits idéologiques fratricides et les purges qui s’ensuivent n’entameront pas sa conviction d’acier. Jusqu’à ce que des instincts plus « animaux » viennent (enfin) fissurer cette belle armure infranchissable…



Le roman est interpellant car finalement, Karna n’a jamais connu que sa communauté, et les buts de celle-ci, sur le papier, n’ont rien de répréhensible : l’individu au service de la collectivité, un idéal d’égalité, de frugalité, … beaucoup de choses que professent bon nombre de religions ou de philosophie. Peut-on réapprendre seul la compassion, la joie, le plaisir des arts quand on en a jamais eu d’exemples sous les yeux ?

Enfin, une citation d’Amin Maalouf m’a suivie tout le long de l’histoire : « La vertu devient morbide si elle n'est adoucie par quelques écarts, et la foi devient aisément cruelle si elle n'est atténuée par quelques doutes. » Quelle que soit la doctrine ou la discipline que vous voulez apprendre, si on punit vos écarts au lieu de vous les pardonner avec indulgence, un conseil, fuyez à toutes jambes !
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Loin de Chandigarh

Loin de Chandigarh, le roman de T. J. Tejpal, nous fait traverser une longue histoire d'amour, passionnée, érotique, qui nous fait partager le (presque) quotidien de deux êtres à travers leurs rencontres, leurs intérêts de vie. Leur amour de la nature nous fait découvrir grâce à l'apport de détails précisés, cet environnement local et caractéristique, jusqu'à de nombreux détails typiquement culturels. En cela, cette lecture m'a donné l'envie de poursuivre jusqu'au bout du roman, même s'il comporte parfois certaines longueurs...
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Loin de Chandigarh

Ne serait-ce que pour ces in- et excipits ... ;-)
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La vallée des masques

J'ai lu ce livre dans un état de torpeur durant une semaine; je lis lentement et par petites périodes.

Au moment ou je l'ai refermé j'ai fondu en sanglots, c'était incontrôlable. Cet état a duré près de 2h puis j'ai mis un mois à pouvoir me plonger dans un autre livre. Je n'avais que très rarement connu ce genre de réaction dans ma vie.

J'ai été heureux de constater qu'un bon nombre de lecteurs avaient été également touchés très profondément par cet ouvrage.

La langue est épurée et envoutante, les paysages sont magnifiques et les relations humaines peuvent être aussi magnifiquement monstrueuses qu'intimes.

On pourrait qualifier ce livre de malsain mais ce serait à mon sens très injuste et oublier tout l'amour qui s'en dégage et qu'il transmet.

A bien y réfléchir j'ai sangloter comme après une rupture amoureuse qui laisserait des traces profondes et durables dans l'âme.
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