AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Teresa Carolyn McLuhan (90)


Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars
Commenter  J’apprécie          410
Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.

Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont ronds.

Même les saisons forment un grand cercle dans leurs changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut.
Commenter  J’apprécie          360
Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature.
Commenter  J’apprécie          282
L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles.
Commenter  J’apprécie          250
"Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."

Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)
Commenter  J’apprécie          190
Le vieux Lacotas était un sage. Il savait que le coeur de l'homme éloigné de la nature devient dur; il savait que l'oubli du respect dû à ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme. Aussi maintenait-il les jeunes gens sous la douce influence de la nature.
Commenter  J’apprécie          190
Tout chaman, ou saint homme a son chant propre qu'il entonne pour appeler
les esprits alliés. Voici le chant d'Uvavnuk, une femme chaman Eskimo.
Elle y célèbre sa joie d'être transportée par la nature. « Pour les Indiens »,
écrit Nathalie Curtis dans « The Indian's Book », « le chant est le souffle de l'esprit qui consacre l'acte d'exister. »

La grande mer

A rompu mes amarres

Elle m'emporte

Comme la semence dans la grande rivière

La terre et les tempêtes

Me transportent

M'ont entraînées au loin

M'animant d'une joie profonde.
Commenter  J’apprécie          160
"Je tiens à ce que tous sachent que je n'ai pas l'intention de vendre une seule parcelle de nos terres; je ne veux pas non plus que les Blancs coupent nos arbres le long des rivières; je tiens beaucoup aux chênes dont les fruit me plaisent tout spécialement. J'aime à observer les glands parce qu'ils endurent les tempêtes hivernales et la chaleur de l’été, et - comme nous-mêmes - semblent s'épanouir par elles. "
Tatanka Yotanka
ou Sitting Bull,
guerrier sioux.
Commenter  J’apprécie          120
Le cœur de l'homme éloigné de la nature devient dur ; [...] l'oubli du respect dû à ce qui pousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l'homme.
Commenter  J’apprécie          120
Leurs sages nous conseillaient d'adopter leur religion mais nous découvrîmes vite qu'il en existait un grand nombre. Nous ne pouvions les comprendre et deux hommes blancs étaient rarement d'accord sur celle qu'il fallait prendre. Cela nous gêna beaucoup jusqu'au jour où nous comprîmes que l'homme blanc ne prenait pas plus sa religion au sérieux que ses lois; il les gardait à portée de la main, comme des instruments, pour les employer à sa guise dans ses rapports avec les étrangers. Nous en usions autrement. Nous conservions les lois que nous avions faites et nous vivions notre religion. Nous n'avons jamais pu comprendre l'homme blanc; il ne trompe personne d'autre que lui-même.
Commenter  J’apprécie          120
Mes jeunes gens ne travailleront jamais, les hommes qui travaillent ne peuvent rêver; et la sagesse nous vient des rêves.
Commenter  J’apprécie          100
Qu'est ce que la vie ? C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit. C'est le souffle d'un bison en hiver. C'est la petite ombre qui court dans l'herbe et se perd au couchant.
Commenter  J’apprécie          90
Enfant, je savais donner ; j'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux ; chaque arbre était un objet de respect. J'admire aujourd'hui, avec l'homme blanc, un paysage peint dont la valeur est estimée en dollars !
Commenter  J’apprécie          90
Les premiers Américains (les indiens) tempéraient leur fierté d'une singulière humilité. L'arrogance spirituelle était étrangère à leur nature. Ils n'ont jamais prétendu que la parole articulée était une preuve de supériorité sur la création muette ; la parole était pour eux un cadeau empoisonné. Ils croient profondément au silence - signe d'une harmonie parfaite. Le silence est l'équilibre absolu du corps, de l'esprit et de l'âme.
Commenter  J’apprécie          80
Nous aimons la tranquillité ;
nous laissons la souris jouer en paix ;
quand les bois frémissent sous le vent, nous n'avons pas peur.
Commenter  J’apprécie          70
Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature.
Il aimait la terre et toutes les choses de la terre,
et son attachement grandissait avec l’âge.
Les vieillards étaient -littéralement- épris du sol
et ne s ‘asseyaient ni ne se reposaient à même la terre
sans le sentiment de s’approcher des forces maternelles.
La terre était douce sous la peau
et ils aimaient à ôter leurs mocassins
et à marcher pieds nus sur la terre sacrée.
.
Luther Standing Bear
Commenter  J’apprécie          70
Regardez mes frères, le printemps est venu,
la terre a reçu les baisers du soleil
et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie.
C'est à ce pouvoir mystérieux
que nous devons nous aussi notre existence.
C'est pourquoi nous concédons à nos voisins,
même nos voisins animaux,
autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères,
nous devons maintenant compter avec une autre race,
petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois,
mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique.


Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol,
et l'amour de posséder est chez eux une maladie.
Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres
Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles
pour entretenir les riches qui gouvernent.
Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls
et ils se barricadent contre leurs voisins.
Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts.
Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit
et détruit tout sur son passage.
.
Sitting Bull
Commenter  J’apprécie          70
Swift Deer, Shaman Navajo au Dolphin Council à Ojai :

Au début, le Grand Esprit dormait dans le rien. Son sommeil durait depuis l'éternité. Et puis soudain, nul ne sait pourquoi, dans la nuit, il fit un rêve. En lui, gonfla un immense désir... Et il rêva la lumière, ce fut le premier rêve, la toute première route.

Longtemps, la lumière chercha son accomplissement, son extase. Quand finalement elle trouva, elle vit que c'était la transparence, et la transparence régna. Mais voilà qu'à son tour, ayant exploré tous les jeux de couleurs qu'elle pouvait imaginer, la transparence s'emplit du désir d'autre chose. A son tour, elle fit un rêve. Elle qui était si légère, elle rêva d'être lourde. Alors apparut le caillou. Et ce fut le deuxième rêve, la deuxième route.

Longtemps, le caillou chercha son extase, son accomplissement. Quand finalement, il trouva, il vit que c'etait le cristal et le cristal régna. Mais à son tour, ayant exploré tous les jeux lumineux de ses aiguilles de verre, le cristal s'emplit du désir d'autre chose, qui le dépasserait. A son tour, il se mit à rêver lui qui était si solennel, si droit, si dur, il rêva de tendresse, de souplesse et de fragilité; alors apparut la fleur. Et ce fut le troisième rêve, la troisième route.

Longtemps, la fleur, ce sexe de parfum, chercha son accomplissement, son extase. Quand enfin elle trouva, elle vit que c'était l'arbre et l'arbre régna sur le monde. Mais vous connaissez les arbres, on ne trouve pas plus rêveurs qu'eux (ne vous amusez à pénétrer alors dans une forêt qui fait un cauchemar). L'arbre, à son tour, fit un rêve. Lui qui était si ancré à la terre, il rêva de la parcourir librement, follement, de vagabonder au travers d'elle. Alors apparut le ver de terre. Et ce fut le quatrième rêve, la quatrième route.

Longtemps, le ver de terre chercha son accomplissement, son extase. Dans sa quête, il prit tour à tour la forme du porc-épic, de l'aigle, du puma, du serpent à sonnette. Longtemps, il tâtonna et puis un beau jour, dans une immense éclaboussure... Au beau milieu de l'océan, un être très étrange surgit, en qui toutes les bêtes de la terre trouvèrent leur accomplissement, et ils virent que c'était la baleine ! Longtemps cette montagne de musique régna sur le monde. Et tout aurait peut-être dû en rester là, car c'était très beau. Seulement voilà... Après avoir chanté pendant des lunes et des lunes, la baleine, à son tour, ne put s'empêcher de s'emplir d'un désir fou. Elle qui vivait fondue dans le monde, elle rêva de s'en détacher. Alors ... !

Alors, brusquement, nous sommes apparus, nous les hommes, car nous sommes le cinquième rêve, la cinquième route, en marche vers le cinquième accomplissement, la cinquième extase.

Commenter  J’apprécie          70
J'ai demandé à certains grands chefs Blancs d'où ils tenaient le droit de dire à l'Indien qu'il resterait dans un endroit alors qu'il voit les hommes blancs aller où ils veulent. Ils ne peuvent me répondre.
Ce que je demande au gouvernement, c'est d'être traité comme tous les autres hommes sont traités.
Chef Joseph, Nez-percé, 1879
Commenter  J’apprécie          60
Quand j’ai combattu pour protéger ma terre et mon foyer, on a dit que j’étais un sauvage. Quand personne ne comprenait ni n’approuvait ma façon de vivre, on a dit que j’étais fainéant. Quand je me suis efforcé de gouverner mon peuple, j’ai été dépouillé de mon autorité.
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Teresa Carolyn McLuhan (314)Voir plus

Quiz Voir plus

Thérèse Raquin

Où est née Thérèse Raquin?

en Algérie
Au Maroc
En Tunisie
en Libye

24 questions
1292 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}