AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Thierry Hesse (45)


Tout espace réduit, aussi dépouillé soit-il, a ceci de précieux qu’il nous offre la solitude et l’immobilité dont nous avons besoin pour donner libre cours à nos pensées, à nos rêveries.
Commenter  J’apprécie          160
Quand la guerre prit fin , les terres étaient effroyablement saccagées, ravinées de tranchées et de boyaux, pilonnées jusqu'à l'os. Des millions d'obus s'étaient écrasés sur le secteur, et combien n'avaient pas explosé ? Le sol et le sous-sol souillés par le mercure, le plomb, le fer ; les arbres mitraillés ; la putréfaction de milliers de cadavres, humains et animaux, empêchait toute reprise de culture. Zone rouge, décréta le Ministère des Régions Libérées.
P. 151
Commenter  J’apprécie          100
Le «Juif», au-delà d'un destin historique, est aussi une idée, un nom universel pour désigner celui dont l'existence est nue, soumise à tout, soumise à pire.
Commenter  J’apprécie          100
Ce goût qu'il avait d'amasser pièces et billets à l'intérieur d'une vieille boîte à biscuits s'étendait aussi à leurs possessions enfantines : friandises , jouets , livres et magazines illustrés . Ce que Marcus engloutissait en un après - midi , Carl le conservait des semaines , ce que l'aîné usait sans vergogne , détruisait pour en avoir joui , le cadet le choyait , l'entourait de mille précautions , s'appliquait à le faire durer .
Commenter  J’apprécie          90
Rien n’est jamais plus excitant que ce qui manque.
Commenter  J’apprécie          80
le "juif" c'est l'homme abandonné. Les Tchétchènes sont les juifs d'aujourd'hui parce qu'on les abandonne.
Commenter  J’apprécie          70
Or ce 24 décembre 2008, il n'avait pas fait 20 mètres sur la place de la gare, qu'il eut l'impression que son frère était un Carl assez différent du Carl de Noël dernier.
Commenter  J’apprécie          50
Les pères vivent dans un monde permanent de paroles, ils traitent leurs fils comme des oreilles ou des micros. Dès qu’ils sont pères, ils se reconnaissent à leur voix, un ou deux tons plus grave, et parfois plus rugueuse ; et les fils, dès qu’ils sont assez grands pour entendre cette voix, existent à travers les paroles de leur père.
Commenter  J’apprécie          50
la preuve que le mal n'est pas l'apanage du diable, d'une intelligence supérieure et maligne, mais le lot d'hommes communs et insignifiants.
Commenter  J’apprécie          50
Comment l'idée de meurtre peut venir à des gens qui ne sont pas des meurtriers?
Commenter  J’apprécie          50
J’étais venu pour les toucher, pour le sentir en moi. Mais pas seulement sentir, penser aussi. Penser : c’est une partie de ce qu’ils ont vécu, même infime, même lointaine.
Commenter  J’apprécie          40
Les photographies sont souvent des preuves, même si on ne sait pas ce qu'elles prouvent.
Commenter  J’apprécie          20
Sam expliqua alors que les souvenirs n'étaient pas seulement des éclats du passé, et la mémoire une matière adhésive qui collerait plus ou moins ces morceaux. Ils font partie d'un tout, affirma-t-il. S'y mêlent aussi nos sensations, nos images, nos désirs, ce que nous produisons et qui en même temps nous produit. (p.179)
Commenter  J’apprécie          20
Mon père en s'enfuyant d'URSS et en recommençant sa vie en France - c'est-à-dire habitant Paris, apprenant le français, veillant la nuit dans des hôtels du XIVe et du XIIIe arrondissement pour payer ses études, passant ses examens en France, y obtenant son diplôme d'avocat, faisant ses armes de plaideur dans un cabinet parisien (maîtres Moreau et Kemp, dans le VIIe arrondissement), tombant amoureux d'une Française, catholique pratiquante et petite-nièce d'évêque par sa branche alsacienne, se mariant avec elle, ayant un fils français et des amis français, ouvrant son propre cabinet au milieu des années soixante dans un immeuble rue Miollis, XVe arrondissement (à côté de l'UNESCO), avec une secrétaire française se prénommant Jocelyne, lisant régulièrement le Figaro, buvant le dimanche du bourgogne, appréciant le gigot pommes dauphine, fumant des Gitanes brunes, conduisant une Aronde, une DS, une CX, portant des complets à rayures d'un tailleur de la rue du Bac, séjournant chaque mois d'août, en automne et quelques journées au printemps dans un village nommé Vancé, en bord de Loir, où il avait acheté une maisonnette collée d'une grange, dont les racines plongeaient au plus profond de la ruralité française - était-il encore Lev Rotko? Ce Lev Rotko, enfant de Franz et Elena Rotko, leur fils unique qu'ils avaient pris la décision d'abandonner en juillet 1942 devant l'arrivée des Allemands, et qu'avait accueilli Rissa Pilnaritzka, épouse Koubova, non seulement accueilli mais, entre juillet 1942 et octobre 1950, soit huit années complètes, nourri, vêtu, logé et éduqué aux côtés de ses propres enfants.
Commenter  J’apprécie          20
Même la vertu et la sainteté s'achètent : il suffit de brandir un chèque face à une caméra . ´ Dépenser peut nous donner sur le moment une force sans pareille ´ a assuré Marcus à son frère .
Commenter  J’apprécie          20
Depuis la dernière fois que les deux frères s'étaient parlé, beaucoup d'eau avait coulé dans la Moselle, rivière que Carl, l'hiver lorsque les arbres du jardin botanique étaient dépouillés, apercevait de son balcon. Beaucoup d'eau mais aussi pas mal de nitrates, d'anguilles sous roche, de gardons pas très frais. Comment, après toutes années, Marcus allait-il réagir ?
Commenter  J’apprécie          20
Et il pensa qu’un jour, certains lui annonceraient : Tu ne peux plus vivre ici en restant tel que tu es, Franz. Puis d’autres, plus tard : Tu ne peux plus vivre ici, Franz. Puis d’autres, enfin : Tu ne peux plus vivre, Franz.
Commenter  J’apprécie          10
Quel crime avais-je commis ?
Commenter  J’apprécie          10
Je ne suis même pas certain qu'un jour j'aie su ce qu'aujourd'hui j'ignore. (p.91)
Commenter  J’apprécie          10
N'était - il pas le fils gaspilleur , le fils imprudent, le fils irresponsable même ?
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Thierry Hesse (181)Voir plus

Quiz Voir plus

Les couples célèbres

Qui étaient "les amants du Flore" ?

Anaïs Nin et Henri Miller
Elsa Triolet et Aragon
Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre
Paul Verlaine et Arthur Rimbaud

9 questions
9417 lecteurs ont répondu
Thèmes : couple , roman d'amourCréer un quiz sur cet auteur

{* *}