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Critiques de Thierry Poncet (99)
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Zykë l'aventure

Quand les éditions Taurnada me proposent de partir à l’aventure, je n’hésite pas bien longtemps, le temps de finir mon verre, d'imaginer le clair de lune sous d'autres cieux et d’écrire de la plume tout mon courage de revivre. Quelques bouteilles de binouzes et de bourbon dans mon baluchon, le dernier bouquin de Thierry Poncet et j’embarque immédiatement. Dépaysement garanti. Surtout qu’il est question de parcourir les latitudes de ce monde, toutes les terres sales et parsemées de bars, de putes et de bars à putes. De l’Afrique à l’Indonésie, escales en Australie ou en Andalousie. Avec Zykë, comme chef de file, maître d’armes, pourvoyeur de putes, fournisseur d’alcool et de drogue. Grand charmeur, le colosse chaîne en or autour du cou possède un pouvoir de séduction indéniable.



Mais derrière cette grande aventure, il y a surtout une histoire d’amitié fidèle, d’un secrétaire devenu écrivain et d’un baroudeur devenu auteur. Je ne connaissais pas Cizia Zykë avant de lire ces formidables écrits et mémoires. Maintenant, je n’ai qu’une envie, me plonger dans les romans « Oro » et « Sahara ». Sieur Poncet m’a si bien vendu ces aventures qui s’étalent comme de la confiture fait maison sur des tartines de pain encore tièdes et moelleuses. Je découvre à l’occasion la littérature confiture, un genre que je n’ai pas exploré souvent avant, mon dieu que je ne suis pas aventurier, désespérant, et pourtant quel bonheur j’ai vécu là. Le pied !



Les pages respirent le shit et la merde de nos vies. Crapahuter toute la planète, des putes en Andalousie, des putes au Maroc, des putes en Indonésie, mais pas en Australie. Elles s’alignent une page sur deux, grosses et rondes, belles et bandantes, présence systématique de cette chaire à chaque coin de rue dépravée. Boire jusqu’à plus soif, et encore j’ai toujours soif, une page sur deux également. J’ai un doute pour l’Australie, c’est que j’ai beaucoup bu et beaucoup gerbé dans cette escapade en plein poussière du bush.



Et puis entre deux aventures, il y a l’amour. La chaleur. L’ivresse. La sodomie. L’ivresse. L’essence du bonheur. Indra. La déliquescence de ma vie. L’amour inoubliable. Paloma. La sueur qui coule, dégouline le long de ses seins. Le sperme qui coule et dégouline entre ses cuisses. Sueur. Sperme. Plaisir. Jouissance de la vie. Vie jouissive. L’amour et l’ivresse se conjuguent en un bonheur d’aventures, de mots et de verres. Poésie littéraire pour peu qu’on aime ce genre, qu’on aime la confiture et la littérature qui s’étalent sur ces putains de vie et ces putains de la vie sous d’autres latitudes.



Le voyage s’est achevé, la raison l’a emporté, une musique à composer, un roman à imprimer. Cizia n’égrène personne. Il sème sa prose, Thierry la compose, les éditeurs la disposent. A la clé, une mallette remplie de billets. Payé en liquide. Comme pour les putes ou les bakchichs. Mais si la dernière page est tournée, que la couverture noire affichant la trogne de Zykë me dit adieu, mon voyage n’en est pas pour autant bouclé. Mon esprit est encore en vadrouille, à l’aventure, il furète entre les rues sombres d’Indonésie, il sue dans les hammams marocains, les mots d’étalent et détalent sous sa plume emportée par le vent des dunes, il chante louanges sur pirogue, il danse remue, danse du ventre des femmes ventrues, il boit il gerbe ses tripes, il plonge, il prie, il se bat, il baise, il gerbe, il JOUIT. J’aime cette idée que mon esprit baise quand il lit. Dans un lit, dans la rue, sable dans le cul, mon esprit s’allonge, ferme les yeux : « l’aventure continue », Zykë.
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Haig : Le secret des monts rouges

Je descends du métro, ligne 13, jusqu’aux quais où une péniche m’attend. Un peu déglinguée, un peu rouillée, du genre à avoir voyagé et à avoir essuyé quelques tirs de kalachnikov. Je remonte la Seine, et me retrouve subitement sur la Mère de tous les fleuves, Mère des Eaux, humidité tropicale horde de moustiques vengeurs. Pas le temps de faire mes piqûres de rappel ni de mettre à jour mes vaccins contre la fièvre jaune, l’aventure n’attend pas. La mousson non plus charriant les restes des cadavres khmers, fièvre rouge, jetés quelques années plus tôt dans les eaux tumultueuses du Fleuve Kong. Seul à la barre, sifflotant un air déjà connu, l’air du large de la liberté et des putes à gogos dans les bars à gogos, une bouteille de whisky coincé dans les rayons de la barre, attention à la vague ou aux remous, l’aventure n’est que mouvement, des singes me montrent leurs culs rouges, les oiseaux ont percés l’horizon de leurs cris avant de s’envoler vers une direction opposée. DANGER ! Ça pue les emmerdes, mais en bon baroudeur, là où il y a de la merde, les émeraudes s’y retrouvent.



Des tronçonneuses et de l’alcool. Il ne m’en a pas fallu plus pour me décider à accepter cette lecture ce voyage proposé par les éditions Taurnada. Merci pour cette virée iconoclaste à bord d’une péniche nommée Marie-Barjo et à travers la jungle cambodgienne. J’ai pris plaisir à naviguer le long du Mékong, belle balade champêtre au milieu des bidonvilles et des camps forestiers, industries mondiales de déforestation. J’appréhende les escales, mélange de peur et de soif. Me prendre une bastos dans le crane pour finir bouffer par les vers. M’asseoir prendre une bière et sentir la main d’une pute ouvrir ma braguette et se pencher pour prendre l’engin en bouche. Gros calibre me dit-elle, façon de flatter ma virilité masculine dans un lieu où la femme n’est réduite qu’à faire la putain pour occidentaux.



Pris dans l’élan d’aventures que génère ce roman, j’en oublie de lancer ce petit aparté : un roman qui fait mention dans ses quarante premières pages, trois fois de Tom Waits et une fois de Chet Baker, c’est signe d’une grande classe de l’auteur, Thierry Poncet, fin connaisseur du Mékong et de musique, grand ami de l’écrivain-aventurier Cizia Zykë avec qui il conçut lors de soirées bien arrosées la genèse de Haig.



Ce livre ne se prend pas au sérieux. Direct, façon coup de poing dans le foie pour gerber dans les eaux jaunes et sales du fleuve toute la bile de la veille. Il propose l’Aventure avec un grand A, le plaisir de s’évader dans un univers humide et machiste, un brin masochiste. Naviguer en milieu hostile – tu aimes la délivrance d’une balade bucolique en canoë ?-, se murger la gueule, baiser une espagnole qui cache à peine son jeu – mais tellement sexy qu’on lui pardonne tout - entre deux têtes coupés, un espagnol égorgé, des enfants violés, des femmes décapitées… Les événements violents ne manquent pas dans cette contrée, aux bons souvenirs d’une guerre interminable et d’une paix impossible.
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Zykë l'aventure

Lorsque les routes de Cizia Zykë et de Thierry Poncet se croisent en 1984, ce dernier a à peine 24 ans.



"Mon nouveau patron est un aventurier. Un vrai, un comme-dans-les-films mais en vrai, qui passe sa vie à sillonner le globe en quête d'actions grandioses, d'emmerdes invraisemblables et d'émotions fortes"



L'un recherche un secrétaire pour finir la rédaction de ses livres en cours (Oro, Sahara...), l'autre un mentor et une vie d'aventure.

Un simple "c'est toi" prononcé par Zykë scellera une amitié de plus de 25 ans.



Pendant cette période, ils parcourront le monde en quête de nouvelles aventures, au Maroc, au Mali, en Côte d'Ivoire, en Libye, en Thaïlande, en Birmanie, en Australie, en Suède, en Inde, à Bali, aux Baléares, en France, en Italie, en Espagne, en Albanie, à Londres, Amsterdam... le monde quoi !

Durant leurs voyages, ils écriront à deux, de nombreux romans publiés et vivront une vie d’opulence ou de misère au gré des succès ou des infortunes de Zykë.



Du sexe, de la drogue, des putes, des embrouilles, des emmerdes, des succès et pas mal d'échecs seront le quotidien de ces deux compagnons, au rythme effréné d'un des derniers vrais aventuriers.



Cizia Zykë c'est cet aventurier et écrivain décédé en 2011.

Thierry Poncet, son ami, nous raconte ici l'envers du décor des 3 livres autobiographiques (Oro, Sahara et Parodie) et des nombreux romans écrits avec le boss.



Et l'envers du décor n'est pas très reluisant : beaucoup d'échecs, de coups ratés, de petits larcins, mais surtout beaucoup d'alcool, de drogue et de prostituées... voire, que ça...



On a parfois du mal à tout croire, notamment du fait de l'exagération de certaines situations (au jeu, au lit...) et par certaines imprécisions (Sidney n'est pas une ville d'Australie mais des Etats Unis... c'est Sydney ; et le quartier du Kings Cross ne se trouve pas derrière l'Opéra, mais à l'opposé de la ville, etc.).



En évoquant tout ça, je me demande si finalement, Poncet ne casse pas un peu le mythe Zykë. Alors qu'on s'attend à une aventure flamboyante à chaque page, le soufflé retombe bien souvent sur la réalité du quotidien de ces nomades du monde qui sont fréquemment au bord du précipice.

Mais après tout, c'est sans doute la révélation de la réalité de cette vie d'aventurier.



On retrouve dans cet ouvrage le style des livres du patron, même si plus personne n'est là pour empêcher Poncet de lister ses adjectifs. Et on retrouve cette ambiance poisseuse des aventuriers que rien n'effraie.

Avec ce livre, Thierry Poncet reste dans le sillage du maître, à tous points de vue.



On y ressent également l'amitié de l'auteur pour son mentor, cette admiration sans borne pour l'être exceptionnel qu'il était, et en rentrant dans cette intimité, on est touché par leur fidélité.



Après avoir vibré à la lecture des romans de Zykë, celui-ci vient nous en rappeler le goût, un peu comme si, arrivé au bout du joint, il restait une dernière taffe à tirer avant le filtre...



Merci aux éditions Taurnada de m'avoir fait découvrir ce livre.



D'autres avis sur d'autres lectures sur : https://blogdeslivresalire.blogspot.com/
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Zykë l'aventure

Une histoire, facile à lire, un héros rugueux, hors-la-loi, des aventures: c'est de la littérature confiture. Mais cela va bien au-delà. M'sieu Poncet a un style percutant, des répliques qui claquent et tout ce qu'il raconte est vrai. C'est un récit autobiographique qui nous en apprend bizarrement moins sur son auteur que sur son maître: le charismatique chercheur d'or flambeur: Cizia Zykë.



J'ai enfin retrouvé tout ce que j'aimais dans les trois premiers romans autobiographiques de Zykë: de l'aventure vraie, du maschisme qui détonne avec l'époque ambiante et un souffle de liberté. Thierry Poncet raconte le quotidien hors norme dans l'ombre de cet aventurier sur près de vingt ans.



Selon la norme sociétale, ces types sont immatures. Ils reculent un retour à la maison, du côté de Bordeaux pour l'un et à Paris pour l'autre, le plus tard possible en faisant un maximum de bêtises dans leur quête de liberté. Non conformité que Zykë (et Poncet) assument. Mais ils dérangent.



J'ai appris que Thierry Poncet n'était pas seulement le secrétaire de son maître, il était aussi le metteur en phrases. Sans lui, Zykë n'aurait pas peut-être pas été connu et, sans son patron, Poncet serait resté un écrivaillon de sous pente. L'un raconte, l'autre écrit. Un travail littéraire en symbiose!



Depuis la mort de son mentor, le livre résonne comme un hommage à une vie de tous les excès.



Merci à Babelio et aux éditions Taurnada qui portent bien leur nom. Ce livre emmène vraiment les lecteurs dans une tornade qui traversent tous les continents.
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Haig : les guerriers perdus

Vous avez envie de lire une histoire couillue avec des personnages sévèrement burnés qu’ils soient masculins ou féminins ?



J’ai le bouquin qu’il vous faut, HAIG, Les Guerriers perdus de Thierry Poncet.



Cette fois, HAIG l’aventurier et ses acolytes sont bien décidés à se venger de cette garce de Vanda qui les a entubés bien profond. Dans le genre, elle en a une sacrée paire la Vanda. Et puis, c’est qu’elle est devenue une vraie baronne du crime qui ne se déplace plus qu’en 4X4 à vitres teintés, escortée par un régiment de gardes du corps armés jusqu’aux dents. Plus inaccessible, y a pas, surtout du haut de son nid d’aigle.



Ça ne va pas être facile mais HAIG est bien décidé à lui régler son compte quoiqu’il doive lui en coûter.



Ça dégomme, ça bombarde et ça saigne à chaque page, avec la planète pour terrain de jeux. Les chapitres sont brefs, l’écriture rythmée, on ne s’ennuie pas une seconde.



De plus, je ne m’attendais pas du tout à cette fin, que je ne vous dévoilerai pas bien entendu. Je me suis d’abord dit « Ah ouais ? Tout ça pour ça ? » pour finalement me dire qu’elle était totalement inattendue donc parfaite pour cette histoire.



Avec HAIG, Les Guerriers perdus, gare aux éclaboussures !


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Zykë l'aventure

"Le langage de Zykë ne souffre aucun relâchement. Jamais de pause. Pas de faiblesse ni de temps morts. Sont bannies toutes les suavités du "bien écrire", toutes les formules coulantes qui embellissent le propos, toutes les miséricordes que me seraient les subordonnées, les comparaisons imagées et les formules poétiques.

Non.

C'est brut.

Violent.

Chaque phrase s'assène, coup à la tête du lecteur, sec, net et impitoyable entre ses deux points."



Zykë L’Aventure, c’est l’histoire d’un gars, Thierry Poncet, qui se rêve écrivain. Un jour, il rencontre Cizia Zykë.



Zykë, c’est un gars avec un regard pas fin, une vraie tête de tueur à gages. Le genre de gars que tu fais pas chier quoi, un gars sévèrement burné comme dirait l’autre.



Profession ? Baroudeur, trafiquant, aventurier et bientôt écrivain. En effet, il cherche quelqu’un capable de mettre en forme le récit ou plutôt les récits de son incroyable existence.



Commence alors un enchainement de voyages plus mouvementés les uns que les autres et de rencontres pour le moins pittoresques. Périples, rencontres, castagne et péripéties qui vont nourrir les idées de romans de Zykë et enrichir la plume de Poncet durant une collaboration de plusieurs années. Complicité et respect uniront les deux hommes à jamais.



Entre les parties de fumettes et les parties de jambes en l’air, tarifées ou non, on s’étonnera de la volonté de réussir de Zykë, de sa totale indépendance ; on s’amusera de la façon dont il parvient à se faire respecter ou plutôt craindre, de la façon dont il emmerde le microcosme parisien, milieu de l’édition compris, et dont il tentera, en vain, de révéler les dessous du Paris-Dakar.



On est dépaysé, on rit, on tremble, on n’en revient pas mais en tout cas, avec Zykë, l’Aventure, c’est vraiment l’Aventure !



Chapeau "M’sieur Poncet"... Poil au nez !


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HAIG : Le Sang des sirènes

Dans ce nouvel opus, on découvre HAIG âgé d’environ seize ans. En effet, avec Le Sang des sirènes Thierry Poncet nous propose un retour en arrière, une sorte de prequel à ses aventures.



On y découvre quelques éléments du passé de son héros. Des éléments fondateurs de sa personnalité et de son devenir. Finalement livré très tôt à lui-même et vu le sang qui coule dans ses veines, on comprend mieux d’où lui vient son goût du risque et de l’aventure.



Déjà, HAIG se retrouve embarqué dans une bien sombre affaire. Tension, action, chaleur, coups de sang et coups de chaud garantis sous le soleil du Maroc.



Comme chaque fois, on a droit à un méchant foutrement méchant, bien barré, voire carrément sadique dont on n’aimerait pas croiser le chemin. Époque oblige, les courses poursuites se font en Renault 12 ou en 504 Peugeot. J’ai bien aimé l’omniprésence rassurante de cette vieille 504 comme j’avais aimé la vieille Marie-Barjo dans Le Secret des Monts Rouges.



Envie de fuir un quotidien un peu trop morne ? Laissez-vous envouter par… Le Sang des sirènes !


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HAIG : Le Sang des sirènes

Ce troisième opus est en fait une préquelle à la série qui se déroule quand Haig a 16 ans, "Le sang des sirènes" est sa toute première aventure, un peu malgré lui mais qui finira par poser les bases de son besoin d'action et d'aventure.



L'histoire se déroule en Afrique, au Maroc plus précisément, dans un décor désolé et isolé.

Encore une fois nous pouvons découper le récit en deux parties, tout d'abord une course contre la montre avec l'action et les rencontres qui vont avec, et une seconde partie qui se déroulera en huis clos avec une tension maximum, des personnages au fort caractère, certains à la limite de la folie, d'autres encrés dans les us et coutumes du pays et Haig qui se retrouve au milieu de tout cela avec sa jeunesse mais également avec son inexpérience !



J'ai beaucoup aimé ce tome 3, je l'ai lu d'une traite, tellement pris dans le tourbillon ou Haig s'enlise.

Le huis clos est surprenant et inédit dans la série, il est très bien mené, ce qui nous montre que l'auteur sait se renouveler et faire évoluer sa série sans nous resservir la même sauce à chaque fois, bravo Mr Poncet !



Pour mon plus grand plaisir, un tome 4 sortira prochainement (c'est annoncé à la fin du livre avec quelques pages d'extraits qui donnent l'eau à la bouche. On va encore attraper chaud !!)



Voir la chronique sur mon blog :
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Zykë l'aventure

J'ai retrouvé la force de la plume de Zykë, normal puisque Thierry Poncet fut son secrétaire-rédacteur et nous raconte si bien, avec humour, les passionnants moments passés à écrire les bouquins de Zykë, son code d'honneur et les sains divertissements pour sales gosses en vadrouille, se défoncer et se vider les couilles avec petites rapines et trafics à l'occasion.



On partage sa traversée du Sahara, le film tourné à Pattaya, les frayeurs birmanes, mémorable Noël australien, défenseur des aborigènes ou se rendant en Rolls à Bruxelles récolter les mémoires d'un aventurier ex-Nazi mourant, la douloureuse séparation de l'amoureuse Indra à Bali, reporter du Paris-Dakar ou des junkies d'Amsterdam.

Seul petit bémol mais ça fait partie des personnages, son peu de considération pour les femmes...



Beau travail, m'sieu Poncet!

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Haig : Le secret des monts rouges

"Haig Le Secret des Monts Rouges" de Thierry Poncet – La chronique qui a pris son sac à dos !



Un pur roman d'aventures qui te souffle sa hardiesse en plein visage. Thierry Poncet, l'écrivain-aventurier tel qu'il est défini dans sa bio nous fait voyager au Cambodge à travers le fleuve Melkong. Une vraie odyssée ce fleuve, nous nous retrouvons à crapahuter à travers le pays, ses jungles inhospitalières et ses pirates assoiffés de sang et d'or. L'auteur nous enchante avec ce parcours exotique qui fleure bon les rizières, côtoyant même les rivages du fantastique.



Si c'est pas de l'aventure, ça ! Du pur serial ! Ca rappelle les films d'exploitation des eighties (Allan Quatermain et autres) et les pulps de la première moitié du XXème siècle auxquels l'auteur semble rendre hommage. Même s'il convient de préciser que l'intrigue se passe de nous jours. Le parfum suranné et enivrant est pourtant là !



La couverture, digne des affiches de films de cette époque, appuie d’ailleurs cet hommage avec sa jungle luxuriante et sa donzelle aux tétons saillants. C'est tétonnant vu que le contenu reste fort sage.



En plus de nous distraire, Thierry Poncet nous raconte un bout du Cambodge, des Khmers, rouges ou pas, et des ravages de la guerre civile. Tout un pan d’histoire que l’on connaît peu mais qui donne diablement envie d’en savoir plus.



Rien de révolutionnaire néanmoins dans le récit : les salopards sont des salopards, les femmes fatales sont fatales et les péripéties ont péri ici ! Et c’est justement ce qui fait le sel de cette littérature.



Ce qu'il faut souligner c'est le soin particulier apporté aux personnages, détaillés de près, caricaturaux dans le bon sens, c'est-à-dire aux tempéraments bien trempés, exacerbés, hauts en couleurs. On sent que l’auteur s'amuse bien d'ailleurs, que ce soit avec le nom de la péniche, la Marie-Barjo, traitée comme l'un des personnages principaux, ou de certains personnages secondaires Bozo le clown punk, Bang, le colosse cambodgien, la mère Popeye, Santiag le tenancier d'un bouge. Haig, le héros est évidemment un dur à cuir, sans peur mais avec beaucoup de reproches - limite salopard cynique comme pouvaient l’être un Charles Bronson ou un Clint Eastwood dans certains de leurs rôles – et surtout avec un cœur aussi énorme que sa péniche.



Si l'on doit avoir un regret cependant, c'est sur le secret des Monts Rouges qui apparaît fort tard dans l'intrigue et est vite expédié en fin de roman. Dommage, car les promesses d'aventures dégagées par ce mont s'annonçaient beaucoup plus exaltantes que la très longue traversée du Mekong de s’appesantir.


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Zykë l'aventure

Titre : Zykë l’aventure

Auteur : Thierry Poncet

Année : 2017

Editeur : Taurnada éditions

Résumé : Cizia Zykë l’homme aux milles vies, l’aventurier écrivain, le baroudeur magnifique. Lorsque Thierry Poncet le rencontre au fin fond d’un PMU, celui-ci n’en est encore qu’aux balbutiements de la gloire. Embauché sur le champ comme secrétaire Poncet, s’engage alors à mettre ses pas dans ceux du fantasque albanais, s’ensuit une vie d’aventures, d’épreuves, d’excès mais aussi de liberté.

Mon humble avis : 1985, Cizia Zykë débarque dans le monde de l’édition française comme un ouragan. Son premier titre Oro est un best-seller et les suivants vont également connaître des succès foudroyants. Dans ses romans populaires Zykë raconte ses aventures aux quatre coins du monde, ses textes sont bruts, crus et addictifs. En quelques apparitions chez Pivot ou sur canal plus le colosse d’origine albanaise devient la coqueluche des médias et pour certains un mythomane avéré. Thierry Poncet rencontre Zykë au milieu des années 80 , il devient son secrétaire, son homme de confiance mais aussi son ami. Ensemble ils parcourent le monde, boivent copieusement, se droguent plus que de raison et fréquentent les bordels de tous les continents. Poncet est de toutes les aventures, sa soif de liberté est sans égale, sa fidélité sans pareil. Dans Zykë l’aventure l’auteur choisit de nous conter l’envers du décor, le quotidien auprès de Zykë, les séances d’écritures interminables et les coups de folie d’un homme dont l’esprit de liberté fut sans limite. Oui Zykë fut un homme hors-norme, un baroudeur, un drogué, un mégalo mais il fut aussi un ami fidèle vivant à la marge, selon des principes qu’il n’a jamais renié bref, un homme entier. Poncet participa activement aux succès de Zykë et cela se voit : ce témoignage se lit comme un roman, c’est cru, passionnant, drôle et excellemment bien écrit. Avec une maestria impressionnante l’auteur égrène ses souvenirs, le duo d’aventuriers parcourt le monde, plonge dans la jungle birmane puis se perd dans le bush australien ou dans les bars thaïlandais. Zykë l’aventure est un texte sans concession, loin du politiquement correct, un texte libre, excessif et ça fait du bien. Un texte d’homme également, surement misogyne, parfois cruel mais sans jamais se départir d’une certaine classe, peut-être celle de Brassens qui offrait des fleurs aux prostituées, une élégance qui n’existe plus. Vous l’aurez compris j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce témoignage chez Taurnada Editions. J’ai ri des pérégrinations européennes de nos héros à bord de leur mythique Rolls-Royce, j’ai tremblé avec eux dans la ferme birmane encerclée et j’ai été ému lorsque, ultime déchéance, ils ont sombré dans des délire héroïnés sous un pont de la capitale hollandaise. Un livre témoignage mais sans doute aussi un livre hommage pour un homme charismatique, mégalo, tyrannique, généreux, un soudard au grand coeur, un homme mort dans le dénuement à Bordeaux en 2011. Un régal combien de fois devrais-je vous le répéter ?

J’achète ? : Nous étions jeunes et larges d’épaules, bandits joyeux, insolents et drôles. Si ces paroles éveillent en toi un vague souvenir, si dans les années 80 tu as dévoré Oro puis Sahara ou si plus simplement tu désires faire une virée en enfer avec une belle bandes de salopards alors ce bouquin t’es destiné.
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Haig : les guerriers perdus

Ce second tome est différent du précédent, ici nous changeons de décors (Afrique, USA, Albanie), Haig se retrouve avec ses anciens compères à la poursuite d'une des leurs qui les a trahis.



Le récit est découpé en deux grandes parties, la première ou nous déambulons dans le monde pour reconstituer le groupe afin que l'ancienne bande se venge de cette fille, ça va à 100 à l'heure avec beaucoup d'action.



La seconde partie (un peu plus calme mais tout aussi bien) se déroule seule avec Haig en Albanie pour poursuivre sa quête. Cette "excursion" Albanaise m'a beaucoup plus, des paysages assez glauques que Thierry Poncet arrive à nous faire aimer avec ce petit plus qui nous empêche de décrocher du livre grâce à une plume très aiguisée et atypique.



Un tome de bonne qualité, même si j'ai préféré "Le secret des Monts Rouges", simplement pour une question de lieu, mais c'est tout de même une grande aventure dans laquelle il serait dommage de ne pas se plonger.



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Zykë l'aventure

Sexe, drogue et littérature confiture sont les maîtres mots des aventures relatées dans ce livre.



Des personnages hors normes, imposants et charismatiques, qui en imposent, des baroudeurs de grand chemin, parfois bandits, souvent bons vivants, toujours impliqués à fond dans leurs idées afin de les transformer en réalité aventureuse et mettant un point d'honneur à conserver leurs valeurs, travail et liberté !



Les lieux de ces aventures sont très divers et variés, de Paris jusqu'en Thaïlande en passant par l'Afrique, Bordeaux, l'Espagne, Amsterdam ou l'Albanie (entre autres), toujours détaillés de manière à nous faire ressentir l'atmosphère du moment, parfois légère, souvent tendue mais toujours dans la bonne humeur.



Tout au long de ces aventures nous suivrons Thierry Poncet devenu secrétaire, relecteur, correcteur et meilleur ami de Cizia Zykë pour lequel il maniera les mots sur diverses machines à écrire, et ce, de manière de plus en plus naturelle et instinctive, afin d'assurer le succès des romans de Zykë.



La "littérature confiture" comme ils aiment le décrire, n'hésitant pas à remettre en place leurs éditeurs mais en étant toujours fidèles à leurs idées et principes.



Les âmes sensibles s'abstiendront si elles ne veulent pas être choquées, ici ça transpire, sa sent le shit à 15 bornes à la ronde, ça dégueule après une mauvaise cuite, les protagonistes ne dorment pas souvent mais lorsqu'ils trouvent des lits, s'y retrouvent toujours en bonne compagnie lovés contre la chaire d'inconnues aux quatre coins du monde.



L'écriture de Mr Poncet, elle, est brute, remplie d'argot, sans chichi et ne passera pas auprès de tout le monde mais pour ma part c'est aussi ce qui me plaît dans ce bouquin.



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Haig : Le secret des monts rouges

Haig, je ne connaissais pas encore il y a 1 mois et demi. C'est suite à un partenariat pour le tome 3 (Le sang des sirènes), que j'ai acheté en ebook les 2 premiers tomes histoire d'être à jour pour le 3. J'ai donc lu les 3 livres à la suite durant ces vacances de Noël 2016.

Donc, ne connaissant pas je ne m'attendais pas spécialement à grand chose, et quelle aurait été mon erreur de ne pas découvrir, en tant qu'admirateur des récits d'aventures j'ai adoré ce premier tome. Tout y est, la jungle du Cambodge, le Mékong, le suspense, l'action, les personnages atypiques et baroudeurs, les profiteurs et autres arnaqueurs, les trésors, la sueur, les jolies filles et les ennuis, surtout les ennuis en fait !

Un premier tome qui vous frappe de plein fouet et qui vous rend accro à la série Haig ainsi qu'à la plume de Thierry Poncet belle et dénuée de futilités, j'adore !



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Haig : Le secret des monts rouges

"J’entendis Marisol laisser échapper un hoquet. Ses yeux à elle aussi s'habituaient à l'obscurité. Elle distinguait de quoi il s'agissait.

Des crânes. Des dizaines. Des centaines. En vrac."



Embarquement immédiat à bord de la Marie-Barjo, rafiot d’un autre âge abandonné par l'armée américaine. A son bord, un équipage pas comme les autres. Il y a donc Haig le capitaine-narrateur de cette histoire mais aussi Bang, Bozo et Kim sans oublier l’atout charme en la personne de Marisol, ravissante espagnole aussi brune que brûlante.



La Marie-Barjo pleine jusqu’à la gueule, ils vont remonter le Mékong pour approvisionner les villages en bordure du fleuve en marchandises diverses et par la même occasion partir à la découverte du Secret des Monts Rouges. L’aventure promet d’être mouvementée. Et elle le sera faite-moi confiance !



On se croirait dans un de ces films d’aventure de série B, lorsque chaque bras de fleuve, chaque recoin d’une jungle forcément luxuriante et inquiétante semble abriter un danger mortel, qu’il soit animal ou humain. Et justement quelle est donc cette chose qui semble semer la mort sur son passage ? Les regards plein d’effroi des autochtones à son évocation ne laisse rien présager de bon…



C’est rythmé, plein d’action, de tentatives de meurtres, de corps décapités et de retournements de situation, le lecteur avide de sensation en aura pour son compte.



Dépaysement garantie avec cette aventure signée Thierry Poncet, auteur qui a jadis collaboré aux écrits de Cizia Zykë !


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Zykë l'aventure

Un jour des années 80 traversa le ciel tranquille de l’édition parisienne un holibrius du nom de Zykë. L’homme venait du Costa Rica où il avait été orpailleur. Authentique et libre, le colosse imposa son histoire et remporta un succès de librairie avec Oro. D’autres récits allaient suivre : Sahara, Parodie… et des romans comme Buffet campagnard, Les Aigles… Derrière l’aventurier, il y avait un autre homme : sa plume, Thierry Poncet ; celui qui revoyait les premiers jets ; celui qui a transpiré sur sa machine à écrire des nuits durant ; celui qui a partagé les tribulations délirantes de Zykë aux quatre coins du monde.



Zykë nous a quitté un jour de 2010. Maintenant c’est au tour de cet homme de raconter son histoire et il le fait bien. Très bien même.



Bravo M’sieur Poncet.



Merci aussi car vous nous redonnez à lire du Zykë à l’état brut comme on l’aime. Malin, fier, grand prince, alerte, escroc mais aussi escroqué. Chef de bande, ou pied nickelé en chef, il tombe dans des arnaques et des chausses trappes puis en ressort d’une pirouette sans se laisser démonter.



Trafics de voitures en Afrique, jeux, drogue. Le domaine de l’aventurier gargantuesque s’étend à la littérature ; il veut la marquer de son empreinte, puis le cinéma. Il teste le système, repère les combines, transgresse les règles du jeu, se donne spectacle, se met en scène. A travers ses outrances et ses dézinguages, l’homme est attachant. Il est difficile à décrire : à la fois libre, décomplexé, irrespectueux et bambochard mais dur à la peine, ambitieux, visionnaire. Voici un Don Quichotte heureux, à la poursuite de ses rêves, à l’aise en Rolls-Royce comme dans une vieille Mercedes déglinguée en plein désert.



L’histoire n’est pas tout. Il y a aussi la manière de la raconter. Pour ça, Zykë et Poncet ont une méthode imparable, faite de travail acharné, rapide et méthodique. L’auteur explique de quelle manière les deux associés ont mis au point la recette imparable pour enthousiasmer toute une génération de lecteurs.



La plume du narrateur – au départ « poète de soupente » – est alerte, pleine de sève, sans chichi, outrancière comme Zykë ; elle défie souvent le bon goût et les conventions. Elle nous conduit jusqu’à l’abîme quand elle décrit les effets des drogues les plus dures, trafiquées et meurtrières. Elle nous renverse les tripes de rire ou d’émotion quand en quelques traits elle croque les protagonistes au physique comme au caractère, dans le grand cirque du monde où s’agitent les médiocres, les voyous, les honnêtes gens, les femmes légères et celles comme Indra, qui ne calculent pas leur passion.



Alors oui, vraiment, pour tout ça encore une fois, merci M’Poncet.



T. Sandorf
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Zykë l'aventure

Thierry Poncet fut pour Cizia Zykë bien plus qu'un secrétaire : si Zykë était le créateur, Poncet était le rédacteur, et de leur association sont nés des best-sellers mondiaux.





Tous deux sont aussi devenus de grands amis et compagnons d'aventures. Zykë étant décédé en 2011, Poncet nous offre ici un ultime récit de leurs vagabondages, égrenant ses souvenirs depuis leur rencontre, lorsqu'il avait vingt-trois ans et végétait pauvrement dans ses tentatives d'écriture. Il partagea les pérégrinations de Zykë pendant de nombreuses années, connut ses succès et ses échecs, ses excès de gueule, de jeu, de drogue, d'alcool, de sexe, sa tyrannie et sa puissante amitié. Au travers du récit mouvementé et dépaysant, où l'on retrouve largement le style truculent et percutant des livres signés Zykë, se dessine une histoire d'amitié profonde, où perce constamment l'admiration de Poncet pour « le patron ».





Ce livre-hommage est d'abord, comme indiqué en introduction, un divertissement : occasion de découvrir les coulisses d'Oro, Sahara et Parodie, la trilogie autobiographique de Zykë, puis la suite des aventures de cet homme hors-norme. J'ai à nouveau été fascinée, parfois heurtée, par les péripéties relatées et par cette vie si intensément vécue mais constamment au bord du précipice. J'ai souvent ri, notamment devant les outrances de Zykë face aux maisons d'édition ou pendant sa participation au Paris-Dakar. Et j'ai ressenti aussi une certaine tristesse, lorsque la contraignante réalité finit par rattraper cet éternel rêveur, « égaré en une ère fade qu'il ne pouvait aimer ».





Coup de coeur pour ce livre tumultueux que j'ai dévoré quasiment sans interruption, juste après avoir relu Oro, Sahara et Parodie.


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Haig : Le secret des monts rouges

En choisissant cette lecture, j’y suis allée un peu au hasard, par curiosité, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, car c’est un genre vers lequel je ne suis jamais dirigée.



Et j’ai découvert ce magnifique pays qu’est le Cambodge, ou tout au moins la jungle de ce pays. On effleure aussi la situation politique compliquée d’après-guerre.

Haig, c’est une sorte d’Indiana Jones, mais version contrebandier quelque peu vulgaire, flanqué de sa bande de repris de justesse, sillonnant le Mékong pour empocher un max. Avec tout ça, on ne peut pas dire que la morale soit au cœur de cette histoire.

Les personnages sont plutôt stéréotypés dans le genre gentils méchants, mais ils sont attachants. On en viendrait presque à justifier ce commerce seulement parce qu’on les aime bien et parce qu’il y a bien plus terrible en face. Je remarque que les romans mettant en avant des héros à la morale douteuse est de plus en plus courant. Il n’y a donc pas vraiment d’originalité de ce côté, mais comme c’est bien fait, ça ne me dérange pas.

Le style est clair, fluide. Les descriptions des paysages nous emmènent au cœur de cette jungle hostile, on s’y croirait.

Le souci majeur sur ce livre est le manque d’action. Pour un roman d’aventures, c’est dommage. L’intrigue ne décolle pas pendant une bonne moitié et une fois que c’est enfin parti, ça se termine très vite. En compensation, j’ai quand même fait une belle balade exotique qui valait le détour.

En résumé, bien que je trouve que l’auteur soit passé un peu à côté du style aventurier, ce premier opus a suffisamment titillé ma curiosité pour me donner l’envie d’aller lire la suite. Ca reste un très bon début prometteur, en espérant un peu plus de suspens pour la suite.

J’attribue 3 étoiles à ce livre : une pour les personnages, une pour le style et la dernière pour la recommandation.
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Zykë l'aventure

Méga coup de cœur pour ce roman que je viens de lire. J'avais déjà eu la chance de connaître les écrits de Thierry Poncet à travers les aventures de "Haïg'', que j'avais trouvé vraiment très bonne et maintenant que j'ai fini de lire celui-ci, je comprend d'où vient son imagination. Au début des années 80, Thierry Poncet est un jeune écrivain qui survit de ses écrits. Un jour, il va rencontrer Zykë Cizia, un aventurier qui recherche un secrétaire pour l'aider à écrire un livre. Ensemble, ils vont sillonner le monde pendant près de 25 ans. La vie de Thierry Poncet est à jamais changée. L'Espagne, le Maroc, la traversée de l'Afrique, Pataya et le triangle d'or ne sont qu'une petite partie des pays que j'ai pu découvrir dans ce très bon roman. Une aventure de dingue que nous fait vivre l'auteur, une odyssée à travers le monde à cent à l'heure. Le sexe, la drogue et l'alcool sont beaucoup présent dans ce roman. J'ai souvent souri, j'ai aussi été inquiète. J'ai ressenti beaucoup d'émotion pendant ma lecture et je ne voulais pas que cela se termine. Dans ce roman Thierry Poncet nous raconte comment il a participé à l'écriture des romans de Zykë, livres tirés de sont experiences d'aventurier, il y en a beaucoup de publiés et il est évident que je vais me les procurer. Si vous avez envie de lire un récit d'aventures palpitant, truculent, dur et drôle, invraisemblable et vrai, ce roman est pour vous. Un roman impossible à lâcher et j'ai même lu plus doucement les 50 dernières pages pour ne pas le terminer trop vite. Merci Thierry Poncet, pour ce moment de lecture, maintenant, je comprends mieux votre façon de nous faire voyager dans vos romans. Ce roman je le garde pas loin, je le relirai, c'est une évidence.
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Haig : Le secret des monts rouges

Qui a dit que le roman d’aventures n’existait plus ? Le secret des monts rouges en est un.

Haig est le personnage principal et le narrateur de ce roman. Le récit est rétrospectif : si le lecteur sait, en débutant ce roman, qu’Haig survivra à ses aventures, il ne sait pas en revanche comment il y parviendra – le suspens n’est pas éventé.

Haig parcourt l’Asie, et plus particulièrement le Cambodge. Ce pays, tel qu’il est présenté dans le roman, n’a rien à voir avec une destination touristique qui fait rêver. Ne cherchez pas les palaces, et autres excursions pour touristes. Haig et ses compagnons remontent le Mékong dans sa péniche, et ce n’est pas vraiment une promenade de santé. Fortement caractérisés, les compagnons d’Haig sont aussi attachants, chacun à leur manière, peut-être parce qu’ils recherchent avant tout l’aventure, l’enrichissement n’est pas leur priorité – il y aurait des méthodes plus sordides pour cela. Ce n’est pas Kim, écologiste de son état, qui dira le contraire ! Une réelle amitié unit ces hommes et, dans un pays où la guerre vient de se terminer, où le danger peut venir de nulle part – et donc de partout, leur amitié, leur capacité à remplir chacun leur rôle pour la survie du groupe, prend vraiment tout son sens.

Cherchez la femme …. elle est bien là. Personnage presque classique, qui use de tous les moyens à sa disposition pour faire fléchir Haig, Marisol est l’un des seuls personnages proches du narrateur à ne pas susciter l’empathie du lecteur. Elle suscitera plutôt les interrogations, jusqu’au bout de l’intrigue. Celle-ci est bien conçue, bien construite, à l’image de ses chapitres, courts sans être brefs, qui donnent envie de poursuivre la lecture.

A quand une nouvelle aventure d’Haig ?
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