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Citations de Thomas Bronnec (92)


Il en avait vu passer, des ministres, depuis le temps qu'il était haut fonctionnaire. Pour beaucoup d'entre eux, il leur fallait un exutoire. C'était aussi à ça que servait l'administration : à faire le punching-ball pour permettre aux politiques de se défouler.
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Votre devoir, dans ce cas là, c'est d'appliquer le programme. Mais si ce programme est mauvais, votre devoir, c'est aussi de tout faire pour convaincre le ministre qu'il est mauvais et, si vous n'y arrivez pas, de limiter la casse par tous les moyens.
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C'était plutôt le directeur de cabinet qui avait un pouvoir de vie ou de mort sur le ministre. Il pouvait l'asphyxier en le laissant crouler sous les arbitrages les plus anecdotiques, l'ensevelir sous ces parapheurs bordeaux en cuir fatigué qu'il fallait examiner tous le soirs, ou au contraire lui cacher l'essentiel en barrant le chemin aux informations les plus sensibles, pour se laisser le privilège de décider lui même. Il était potentiellement le vrai maître du ministère.
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Ce dossier, c'est le pharmakôn : le remède et le poison en même temps. Il ne faut pas en être prisonnier. Mais il ne faut pas le brûler. Enfin, pas tout de suite…
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Elle n'était pas laide, sans doute, même si son nez épaté et un très léger prognathisme donnaient à son visage une allure de primate qu'elle aimait détester. Mais elle était consciente que si elle n'avait pas mené une si brillante carrière, elle n'aurait jamais eu cette étrange faculté à séduire les hommes. Au fur et à mesure de sa progression vers les sommets, ils étaient de plus en plus beaux, et même de plus en plus jeunes.
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S'il disparaissait, son successeur pourrait prendre possession des lieux dans la minute. On s'apitoierait un peu, et la machine redémarrerait comme si rien ne s'était passé. Tout le monde ici se croyait indispensable. Il n'avait pas cette prétention.
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L’espace d’un instant, il se demanda si elle allait le virer. Il l’espéra presque. En théorie, c’était possible, même si en réalité c’était plutôt le directeur de cabinet qui avait un pouvoir de vie ou de mort sur le ministre. Il pouvait l’asphyxier en le laissant crouler sous les arbitrages les plus anecdotiques, l’ensevelir sous ces parapheurs bordeaux en cuir fatigué qu’il fallait examiner tous les soirs, ou au contraire lui cacher l’essentiel en barrant le chemin aux informations les plus sensibles, pour se laisser le privilège de décider lui-même. Il était potentiellement le vrai maître du ministère mais Christophe Demory, lui, n’usait pas de ce pouvoir.
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Pour lui, le bonheur de l’humanité passait par le bonheur de la banque. De sa banque. Il était sincèrement persuadé que le système français, où les élites formées dans les mêmes écoles atterrissaient ensuite dans tous les centres de décision du pays, et baignaient dans un entrelacs d’intérêts objectifs, était le meilleur, et il avait décidé de le sécuriser à son profit.
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Depuis près de trente ans, il avait bâti un édifice unique basé sur une philosophie très simple : ce qui est bon pour le Crédit parisien est bon pour la France. Il avait noué dans le monde politique et dans celui de la haute fonction publique des liens privilégiés avec les personnes qui comptaient, ou qui allaient compter. Il s’était très rarement trompé. Dès le début de leur carrière, il allait voir ceux qu’il appelait les « jeunes talents » et il leur faisait son numéro de charme. C’était la première étape du piège qu’il tissait patiemment autour d’eux, jusqu’à ce que leur communauté d’intérêts avec lui et la banque soit devenue trop étroite pour qu’ils puissent dévier de la ligne.
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- Voilà votre montre. Je suis désolé.
Olivier Fleurance, l'observe, icrédule, pendant quelques secondes. Il la soupèse et la retourne. L'écran de sa Reverso est complètement éclaté, des deux côtés, comme si on s'était acharné dessus à coups de talons. Au moins, maintenant, Olivier Fleurance sait ce qu'il pense.
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Matériellement, on peut toujours sauver quelqu'un. Un hasard, un coup de téléphone. Mais si la personne est déterminée, elle recommence. Et recommence. Jusqu'à ce qu'elle y arrive. On ne sauve pas quelqu'un contre son gré. Personne n'aurait pu la sauver. Christophe. Pas toi, ni moi, ni même Stéphanie Sacco. Nathalie voulait mourir.
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Passer votre chemin. Ni thriller, ni policier .. rien de neuf sous le soleil.
À la limite vous êtes dans les coulisses du système politique mais ce que vous connaissez déjà au quotidien par cette « élite ». Rien de croustillant, pas de débat, le roman évoque une élection mais le livre ne va pas au terme tellement focus sur les reseaux sociaux.
La conclusion de la perversite des réseaux sociaux et du monde pourri de la politique, on la connaît tous..
Non franchement a éviter !
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Dans la vie, c'est comme en politique. Il faut pas trop s'attacher. Sinon on finit par toujours par souffrir.
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Il fallait reprendre la main. Raisonner en politique. Riposter par la raison, pas par l'émotion. Et surtout pas dans la précipitation.
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La politique, c'est comme une casserole trop pleine : l'eau s'échappe par tous les bords et on ne peut rien y faire. Être un homme politique, c'est éponger. En permanence.
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Les regrets, c'est pour les faibles.
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Ouvrir les jardins au peuple, c’était l’une de ses grandes idées. Parfois il descend saluer les badauds, contraint par leur présence et un reste de préséance. Ils viennent jusque chez lui et il resterait cloîtré à l’intérieur comme s’il était assiégé ? Leur voyeurisme et leurs insultes, il peut les supporter. Mais leur saleté, leur égoïsme…
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Bercy: pourquoi 2 inspectrices des finances se suicident après avoir mené une enquête sur la plus grande banque française qui s'apprête en plus à sombrer, si l'état n'intervient pas???
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En sirotant son café, François Belmont fait défiler les informations sur son smartphone et jette un coup d’œil aux unes des journaux du matin. C’est celle de Libération qu’il préfère : Soyez à la hauteur. Avec une photo du président et d’Hélène Cassard. L’union nationale… La gauche bobo à côté de la plaque, une fois de plus. Elle n’a pas le monopole de la stupidité. Une partie de la droite continue d’être adepte du cordon sanitaire avec le Rassemblement.
Il reste étonné par le nombre d’hommes et de femmes qui se raccrochent, sans trop savoir pourquoi, à ce monde qui s’écroule sous leurs yeux et qui semblent prêts à accepter d’être ensevelis du moment qu’ils ont l’imprimatur du « bien-penser ». Quel aveuglement, quelle arrogance de leur part de croire, alors que tout s’effondre, qu’ils ont encore raison ! François Belmont a toujours été persuadé de cela : personne n’a raison contre l’Histoire, et ceux qui sont descendus du train en marche en pensant qu’ils étaient arrivés à destination méritent pleinement leur sort. Ils sont si nombreux à avoir raté leur rendez-vous avec le destin.
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Ouvrir les jardins au peuple, c’était l’une de ses grandes idées. Parfois il descend saluer les badauds, contraint par leur présence et un reste de préséance. Ils viennent jusque chez lui et il resterait cloîtré à l’intérieur comme s’il était assiégé ? Leur voyeurisme et leurs insultes, il peut les supporter. Mais leur saleté, leur égoïsme… Quand il les observe depuis le bureau de son conseiller spécial, Claude Danjun, il a l’impression d’être à la fenêtre du château de Moulinsart et de voir débarquer Séraphin Lampion et les romanichels. « Les français ne se respectent pas », lui assure souvent Danjun. Il n’arrive pas à lui donner tort.
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