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4.03/5 (sur 81 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Asheville (Caroline du nord) , le 3/10/1900
Mort(e) à : Baltimore (Maryland) , le 15/09/1938
Biographie :

Thomas Clayton Wolfe est un écrivain américain.

Il est le septième et dernier enfant d'un tailleur de pierre pennsylvanien. Il trouve très vite dans la lecture un remède à la solitude et au manque d'affection.

Remarqué pour ses dons d'expression, Wolfe fait ses études à l'Universite de Caroline du Nord et à Harvard. Il tente vainement de devenir dramaturge après avoir reçu son diplôme de l’écriture pour le théâtre. Il devient ensuite enseignant à l'université de New York. Il ne délaisse pas pour autant l'écriture et s'essaie à ses heures perdues à quelques productions.

Il découvre l'Europe en 1924-1925, puis l'amour en la personne d'Aline Bernstein, décoratrice de théâtre réputée, sous l'heureuse influence de laquelle le farouche montagnard se détourne d'une scène trop étroite pour son génie et écrit son premier roman "L'Ange exilé". Chez Scribner, il côtoie Fitzgerald et Hemingway. Sinclair Lewis salue son avènement.

En 1931, Wolfe s’installe à Brooklyn. Il travaille beaucoup, d’une façon peu méthodique et en révisant sans cesse ses textes. "Le temps et le fleuve", publié en 1935, est un succès. Le succès a été poursuivi par de nombreux problèmes, quelques poursuites judiciaires, des lettres de chantage et une dispute importante avec les Éditions Scribner. Les quatre derniers chapitres de "L'Ange banni" ont provoqué une querelle idéologique : l’éditeur a protesté quand Wolfe voulait remplacer sa prose par les arguments politiques et éthiques. Il a finalement changé d’éditeur, pour publier chez Harper's.

Auteur incontournable de la littérature américaine, il a su se distinguer par sa rhétorique singulière et son imagination intarissable. Il meurt à trente-sept ans des suites d'une pneumonie.
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Look homeward, angel, de Thomas Wolfe


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Une lueur nacrée commençait à mordre sur l'obscurité mauve ; le jour et la nuit s'affrontaient encore sur les collines .

Le matin , telle une marée gris-perle ,
déferlait sur les champs ,
montait à l'assaut des coteaux ,
et dissipait rapidement les ténèbres .
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Elle lui dit que tout, échecs, vieillesse, souffrance, le chagrin de la vie, tout n'était qu'un mauvais rêve ; que celui qui s'était perdu était maintenant retrouvé, que sa jeunesse lui serait rendue, que jamais il ne mourrait, et qu'il retrouverait le sentier que jadis, dans une sombre forêt, il n'avait pas pris.
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Chacun de nous est la somme de ce qu'il n'a pas calculé : qu'on nous rende à la nudité et à la nuit et l'on verra naître en Crète il y a quatre milles ans l'amour qui mourut hier au Texas.
Le germe de notre destruction s'épanouit dans le désert, la simple salutaire pousse au pied d'un rocher de montagne et nos vies sont hantées pas une souillon de Géorgie parce qu'à Londres, un malandrin échappa au gibet. Tout moment est le fruit de quarante milles années. Les jours avec leur moisson de minutes, retournent vers la mort comme des mouches bourdonnantes et chaque moment comme une fenêtre ouverte sur la mort.
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Les gens insipides l'épouvantaient : il ne craignait pas autant l'ennui présent dans sa propre vie que celui qu'il trouvait dans la vie des autres [...]. Elles le terrifiaient et elles l'exaspéraient en se montrant capable de survivre, de prospérer, dans une atmosphère si horriblement déprimante qu'elle lui donnait mal au coeur.
Ainsi tout son paysage, tous les décors dans lesquels sa vie se déroulait, portaient maintenant la marque puissante et arbitraire de goûts et de dégoûts acquis Dieu sait comment, à travers on ne sait quelles affinités secrètes de pensée, de sentiment, ou d'imagination. Une rue pouvait donc lui sembler "bonne" - s'illuminer d'une vie joyeuse, abondante et fière; une autre était inexplicablement "mauvaise", lui inspirait une sorte de crainte, d'apathie, d'accablement.
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Au bout d’un moment, Ben dit, sans colère :
– Je n’ai profité en rien de la vie. Je suis un raté. Je suis resté avec eux ici et ils ont tout détruit en moi. Mes poumons sont fichus : ils ne veulent même pas risquer de me prendre dans l’armée. Ils ne veulent même pas donner une chance aux Allemands de me tuer. Je n’ai jamais réussi à rien. Par Dieu ! s’écria-t-il, dans une explosion de colère et en proie à une agitation croissante. À quoi tout cela rime-t-il ? Le sais-tu, toi, Gene ? Est-ce réellement ainsi ou quelqu’un s’amuse-t-il à nous faire une farce ? Peut-être toute notre vie n’est-elle qu’un rêve ? Es-tu de cet avis ?
– Oui, dit Eugène, je pense comme toi. Mais je souhaiterais qu’on nous réveille. Il garda quelque temps le silence ; penché en avant sur son lit, il contempla sombrement son corps nu et maigre. Peut-être, dit-il lentement, peut-être… n’y a-t-il rien, ni personne à réveiller.

(p. 500-501)
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C'est extraordinaire avec quel chaleureux enthousiasme des gens à leur aise, qui, de toute leur vie, n'ont jamais été seuls, peuvent vous féliciter de jouir de la solitude.
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Cependant, ils dansaient lentement dans la lumière grise du crépuscule, mélange de tristesse et de beauté, semblable à la lumière perdue des profondeurs sous-marines parmi lesquelles lui, triton perdu, nageait sans pouvoir oublier son exil. Et tandis qu’ils dansaient, elle, qu’il n’osait pas toucher, lui offrait son corps, lui murmurait doucement à l’oreille, serrait de ses doigts effilés sa main chaude. Elle, qu’il n’osait pas toucher, reposait au creux de son bras, telle une gerbe de blé, témoignant ainsi que le monde n’est pas sans consolation – n’était-ce pas là le port de salut, n’était-ce pas là qu’il pourrait échapper à la hantise du seul visage qui comptât pour lui, le baume qui calmerait la blessure qui avait nom Laura – tout un monde fugitif de beauté destiné à le charmer et à le consoler. Douleur, orgueil et mort déroulaient dans le crépuscule leur tragique cortège, rehaussant sa tristesse d’une joie solitaire. Il avait perdu ; mais tout long voyage à travers le monde se solde par une perte : une seconde où l’on s’attache, une seconde où l’on s’arrache, les milliers de formes fantomatiques qui brillent comme un phare et, haut dans le ciel, la véhémente désolation des étoiles.

(p. 441)
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Look Homeward Angel, a story of the Buried Life.
- By God, (cried Eugene) I shall spend the rest of my life getting my heart back, healing and forgetting every scar you put upon me when I was a child... I shall get me some order out of this jungle of my life: I shall find my way out of it yet, though it takes me twenty years more - alone."
" - Alone? " said Eliza, with the old suspicion. "Where are you going?"
" - Ah he said, "you were not looking, were you? I've gone."
- Par Dieu, s'écria Eugene, je passerai le reste de ma vie à reprendre confiance en moi, à cicatriser et oublier toutes les blessures que vous m'avez infligées quand j'étais enfant.. Je mettrai de l'ordre dans cette jungle de ma vie: je trouverai ma voie un jour, même s'il me faut encore vingt ans, et je la trouverai seul.
- " Seul? demanda Eliza, ses soupçons reprenant le dessus. Où vas-tu?"
" - Ah, répondit-il, tu ne regardais pas, n'est-ce pas? Je suis déjà parti."
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– Mama ! dit-il tout bas. Mama !
Elle semblait ne pas entendre. Son visage ne bougea pas, ses yeux conservaient leur fixité. (…)
Eugène se sentit inondé de pitié. Doucement, désespérément, il essaya de détacher ses doigts de la main de Ben. L’étreinte de la main rêche sur la main glacée se resserra. Puis lentement, le regard marmoréen et vide d’expression, elle secoua la tête.
Il recula, vaincu, en larmes, devant ce geste péremptoire. Soudain, avec horreur, il comprit qu’elle contemplait sa propre mort, qu’en se cramponnant ainsi à la main de Ben elle identifiait sa chair à la chair de son fils, que pour elle ce n’était pas Ben qui mourait – mais que c’était une partie d’elle-même, de "sa" vie, de "son" sang, de "son" corps, qui mourait. Une parcelle d’elle-même, la plus jeune, la plus belle, la meilleure, forgée dans sa chair, mise au monde et nourrie et conçue au prix de tant de souffrances vingt-six ans plus tôt, était en train de mourir.

(p. 522)
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En compagnie de trois ou quatre livreurs avec qui il déjeunait à la cantine, il apprit à fumer : dans l’exquis air bleu du printemps, au fil de sa route, il se prit d’adoration pour la beauté de Dame Nicotine, délectable apparition qui se glissait dans son cerveau, laissait dans ses jeunes narines l’âpre parfum de son haleine, sur ses lèvres son incisif baiser.

(p. 280)
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