L'idée du livre est sympa et à un moment on est vraiment pris dans la situation de comment il va s'en sortir.
Puis au fur et à mesure que l'autre prend de plus en plus de place, on n'y croit plus
Au delà de l'histoire il y a un message peut- être qui serait de vivre tant qu'on le peut mais en même temps que la vie principale est celle du travail, le message est contradictoire ou alors je ne l'ai pas compris.
Qq références à des personnages secondaires qui sont homosexuels, plurisexuels et transexuel. Je ne comprends pas pourquoi de plus en plus on retrouve ces inclusions dans des histoires où cela n'apporte rien et où du coup on se dit que c'est placé là pour l'inclusion.
C'est sympa à lire mais pas d'explication sur d'où ça vient et même la fin est en suspens.
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Ce n’est pas mon premier T. Le Boucher. J’avais déjà lu 47 cordes qui ne m’avait pas tant plus que ça pour les mêmes raisons que le Patient. Les dessins de l’auteur me mettent assez mal à l’aise, sans parler des histoires qu’il raconte. Mais le truc avec ces BD, c’est qu’elles ont un côté malsain qui pousse à la lecture. Ma curiosité étant ce qu’elle est, je pense continuer à lire ses livres, juste pour voir jusqu’où ça peut aller.
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Timothé Le Boucher a le don pour laisser son lectorat sans voix.
"Ces jours qui disparaissent" est une bande dessinée qui m'avait marquée par sa chute, "Dans les vestiaires" me laisse cette même impression de chute vertigineuse pour son point final. Je ne m'attendais pas à cette fin brutale.
La chute est d'autant plus prenante et étouffante qu'elle se fait sans dialogue, presque avec pudeur pour laisser au lecteur imaginer toute l'horreur qu'elle décrit de manière visuelle, avec seuls quelques indices pour comprendre la situation.
Il y est question de harcèlement mais aussi de puberté, thématiques auxquelles sont confrontés les adolescents.
Quel message souhaite faire passer l'auteur ? Je vais devoir digérer cette BD pour pouvoir y répondre...
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J'ai beaucoup aimé ce graphique plein de poésie et comprenant plusieurs niveaux de lecture.
J'avais déjà lu Le patient et j'aimais déjà beaucoup les dessins. Ici le trait apporte vraiment quelque chose en plus. Alors qu'on était dans un thriller pour Le Patient, je n'arriverais pas à le ranger dans une case. Il est très surprenant. Beaucoup de mystères restent encore en suspend. J'espère pouvoir lire la suite rapidement.
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on premier de cet auteur, que j'ai envie de lire depuis très longtemps. Bah j'ai beaucoup aimé. C'est du bon thriller bien psychologique au tendances hitchockiennes, avec des retournements à tout va jusqu'à ce qu'on ne sache même plus à qui faire confiance. Le pitch pour ceux qui l'ont pas lu: quand il avait quinze ans, la famille entière de Pierre Grimaud est massacrée par sa sœur, qui tombe ensuite dans le mutisme et se suicide peu après. Lui sombre dans un coma profond pendant 6 ans. À son réveil, une psy demande à s'entretenir, pour l'aider à se remettre de cet événement traumatique, mais aussi pour essayer à y voir plus clair dans ce qu'il s'est passé cette nuit là..
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Une jeune fille est surprise par deux policiers, couverte de sang, un couteau à la main. Pour l'un d'eux, cela ne fait aucun doute, c'est la jeune Laura Grimaud. Mais au domicile une hécatombe ; Pierre Grimaud est l'unique rescapé d'un effroyable massacre : toute sa famille a été assassinée. Certains corps relèvent plusieurs dizaines de coups de couteau. Cela ne fait aucun doute, Laura est la responsable du "massacre des Corneilles".
Pierre va passer 6 ans dans le coma. A son réveil à l'hôpital, il est paralysé des membres et victime d'hallucinations. Pour tenter de l'aider, c'est la psychologue Anna Kieffer qui va s'en charger. Spécialiste des troubles de stress post-traumatique, elle va alterner avec des séances d'hypnose pour soulager Pierre et l'aider à retrouver ses souvenirs. Mais il n'est pas aisé de plonger dans les méandres de la mémoire... Surtout quand le patient s'attache...
Timothé Le Boucher a son plus haut niveau de maîtrise. Un thriller psychologique brillamment construit. Captivant du début à la fin, aucun moment de répit pour le lecteur. Après plusieurs bande dessinées, pour moi, Timothé Le Boucher s'affiche comme un des auteurs les plus pertinents de ces dernières années, autant dans la construction de l'intrigue que graphiquement. Rien à redire, il faut le lire !!
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Je vais aller à contre-courant de l'avis général sur ce roman graphique. Pour ma part, je me suis résolue à abandonner à la moitié.
Le dessin et les couleurs de la couverture me plaisaient. Le livre est imposant par sa taille, c'est un bel objet.
Au début du récit, j'ai été intriguée par la scène se déroulant au bord de la mer. Ambroise fait la connaissance d'une mystérieuse femme dont il refuse les avances. Peu de temps après, plusieurs personnages féminins gravitent autour du jeune homme, les occasions sont nombreuses. On comprend rapidement que la mystérieuse femme à la chevelure rouge utilise diverses apparences pour tenter Ambroise. Mais rien n'y fait. Elle obtient cependant son amitié en prenant les traits de Thomas, un jeune homme fréquentant le même cours d'escalade qu'Ambroise.
L'escalade n'est qu'un passe-temps pour Ambroise dont la véritable passion est la musique. Il est harpiste au sein d'un orchestre.
Jusque là, je suivais et j'étais toujours intéressée par l'histoire. Mais à partir du moment où la célèbre cantatrice fait son apparition, j'ai totalement décroché. L'ambiance devenait un peu trop étrange à mon goût. Je n'ai pas adhéré à la mise en scène quelque peu sordide autour de la cantatrice.
J'ai fini par me lasser et par abandonner ma lecture car je n'y prenais plus aucun plaisir. Par ailleurs, j'ai trouvé qu'il y avait peu de texte. Ce n'est pas une lecture pour moi.
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Comme le titre l'indique c'est un huit clos que l'on découvre ici. Celui du vestiaire des garçons dans un collège où les douches sont collectives. Un vestiaire témoin de l'effervescence de ces jeunes ados tous différents et pourtant qui se ressemblent tellement, tant leurs désirs, leurs préoccupations sont similaires : Se comparer alors que leur corps est en pleine puberté, être pudique aussi par manque d'estime de soi, épier les filles par la grille de ventilation, éviter d'être le bouc-émissaire, appartenir à un groupe - si possible le plus cool...
Un lieu où l'autorité des adultes est quasi inexistante.
Timothé Le Boucher pour renforcer le pouvoir de ce huit clos sur ces jeunes a choisit de flouter toutes les vignettes qui montrent les jeunes à l'extérieur de ce lieu. C'est plutôt malin.
Tout le long de ce récit à la fin abrupte, on assiste impuissant au harcèlement scolaire, à la violence, la bêtise dont ces jeunes font preuve, mais aussi à leur questionnement, leur mal être, leur empathie. C'est assez malaisant et douloureux. On retrouve beaucoup de situations où chacun peut se retrouver. Où peut être même des souvenirs peuvent nous traverser.
Comme pour les autre BD de cet artiste, je retrouve les traits simples, épurés et les couleurs pastels de son style que j'aime particulièrement.
Et comme pour ces autres BD, ses personnages me touchent d'autant que c'est un sujet qui est complètement d'actualité et qui malheureusement dans la vraie vie est sorti du cadre du vestiaire...
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Nouvelle rencontre avec Timothé Le Boucher et nouvelle émotion. Cet auteur nous entraîne dans un thriller psychologique aux multiples rebondissements.
La police arrête une jeune fille errant dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. En se rendant chez elle, les agents découvrent avec effroi une scène de massacre : toute sa famille a été assassinée... 6 ans plus tard, Pierre Grimaud, l’unique survivant du "massacre de la rue des Corneilles", se réveille d’un profond coma. L’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est aujourd’hui un jeune homme de 21 ans. Désorienté, encore paralysé et souffrant d’amnésie partielle, il est pris en charge par le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie (résumé de l'éditeur).
Timothé Le Boucher nous amène à suivre la rééducation de Pierre à travers ses entretiens avec Anna Kiefer. L'auteur nous plonge dans le huis-clos de l'hôpital avec les soins journaliers donnés à Pierre mais aussi dans le huis-clos des entretiens. peu à peu, nous découvrons mieux Pierre mais aussi Anna.
Pierre peut-il retrouver tous ses souvenirs et tout l'usage de son corps ? Comment va procéder Anna pour l'aider à plonger dans sa mémoire ?
Timothé Le Boucher nous propose de découvrir la méthode utilisée par Anna comme psychologue. Il insiste aussi sur les rapports entre les diféfrents personnages de son histoire : relations de Pierre avec les soignants, relations des patients entre eux, relations entre les soignants entre eux et avec les patients, mais aussi relations de Pierre avec sa famille. Le plus étrange est la relation qui se noue entre Pierre et Anna, entre le patient et le thérapeute.
Timothé le Boucher procède par petites touches, nous apporte les éléments les uns après les autres. Comme à chaque fois, son schéma narratif est très intéressant et il faut être attentif aux cases sans texte où tout se joue dans les postures et les regards.
Timothé Le Boucher nous propose un vrai polar, avec de vrais retournements. Le scénario est digne d'un script de film. L'aspect psychologique n'est pas s'en rappeler Psychose d’Alfred Hitchcock. le lecteur, que je suis, a été pris et a lu le roman graphique d'une traite, et a relu ensuite. Cet auteur arrive à me déstabiliser mais je ne suis certainement pas le seul...
Décidément et définitivement, Timothé Le Boucher est un scénariste et un dessinateur à part qui étonne ses lecteurs à chaque fois. C'est un coup de cœur.
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Lubin Maréchal est acrobate professionnel (et caissier car il faut bien gagner sa vie). Très bien entouré par sa bande de saltimbanque, il vit une relation stable avec Gabrielle. Jusqu'à ce qu'il se réveille un "lendemain" matin... Lubin a "perdu un jour". Persuadé que nous sommes lundi, il débarque au boulot comme une fleur le mardi. Ses absences deviennent récurrentes, puis se prolongent. Lubin enquête sur lui-même et découvre qu'il doit à présent partager son corps. Emploi du temps, garde partagée, durant plusieurs années, il devra "faire avec" cet alter-ego mystérieux et si différent de lui. L'autre prend de plus en plus de place, et les absences de Lubin se prolongent dangereusement.
Cet album de Timothé Le Boucher m'a "retourné le cerveau" comme on dit...! Les thèmes m'ont rapidement interpellée, et Thimothé Le Boucher réussit à approfondir sa réflexion et nous livrer une oeuvre totalement aboutie. Il pousse le concept jusqu'au bout de façon presque ensorcelante. Il explore deux sujets dans l'air du temps : le temps qui passe et ne se rattrape pas et la dissociation de personnalité. A cela s'ajoute évidemment l'amitié, la famille, la société, l'usurpation d'identité, et l'Amour (et quel Amour ! quel merveilleux amour...)
L'ambiance de départ est banale, tout est très "normal". Puis la normalité devient de plus en plus troublante, tortueuse. Contrairement au dessin, qui reste égal à lui-même, jusqu'au bout.
Les illustrations sont plutôt traditionnelles, un peu lisses, parfois léchées, tout aussi épurées et directes que l'autre album de Thimothé Le Boucher que j'ai lu (Le patient). Je suis facilement entrée dans l'univers contemporain et réaliste des premiers temps. Cela m'a aidé à me projeter dans le futur [sans vouloir divulgacher : l'auteur-illustrateur pousse son raisonnement très loin dans le temps].
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Ma fille m'avait pourtant prévenue que cette BD n'était pas pour moi... Mais ça fait 10 jours qu'elle est posée sur la table du salon et aujourd'hui j'ai craqué... je m'en suis emparée...
En-dehors de l'histoire qui est bien trop gore pour moi, il y a des incohérences terribles dans le travail de la psychologue qui m'ont franchement dérangée !
Je n'en dit rien de plus mais voilà quoi, je n'ai pas aimé !
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Forte de ma lecture du Le Patient, j’ai eu envie de me plonger à nouveau dans l’univers de Le Boucher. J’avais cette BD sous le coude, alors j’ai plongé direct. Dans ce récit, nous suivons l’histoire de Lubin, qui, après une chute lors d’un numéro d’acrobate, voit certains de ces jours disparaître. En alternance, un autre lui prend possession de son corps, de sa vie. Il oublie donc un jour sur deux. Et le rythme s’accélère. C’est à n’y rien comprendre. Conséquence de la chute ? Ou d’un trauma vécu dans l’enfance ? Bref, une autre histoire captivante, avec de très beaux dessins. L’ambiance nous fait ressentir la complexité des émotions que vit Lubin. Une BD incroyable. Une excellente lecture. Je vais devoir vérifier ce qu’a publié d’autre Le Boucher, parce que décidemment, je l’aime beaucoup lui.
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Mon premier Le Boucher, et j’ai beaucoup beaucoup aimé. Une famille est décimée. La suspecte, la jeune adolescente de la famille. Elle est un peu retardée, coupable idéale, puisqu’elle subissait les moqueries de la famille. Elle laissera une personne vivante, son frère. Il sera dans le coma pendant 6 ans. Il se réveille, et une psychologue décide de le suivre. Tente de faire le point sur l’affaire. Mais peu à peu, le jeune homme révèle une part de lui-même. Une histoire captivante, très bien menée. Et les dessins rendent justice à cette histoire. J’ai adoré cette ambiance un peu malsaine. Une excellente lecture.
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Troisième lecture de Timothé Le Boucher pour moi, troisième plongée dans l'enfer glacial des méandres cérébraux. L'auteur et illustrateur est venu me cueillir comme à son habitude précisément dans sa qualité sensuelo-glauque, son écriture fine, son intelligence qu'on devine un peu supérieure à la moyenne et son trait manga-esthétique. Lire une oeuvre de Le Boucher, c'est combattre Eros autant que Thanatos, et résider le temps d'une BD dans l'Ambiguïté et la Confusion. Ce thriller terrifiant n'y fait pas exception, bien qu'un peu trop sombre pour moi.
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Hyper angoissante cette lecture… Une collègue adore cet auteur, et la façon dont elle en parle m’a toujours intriguée. Alors je me suis lancée, sachant un peu à quoi m’attendre en termes de ressenti (mais j’étais loin d’imaginer ça).
Je n'avais pas lu le résumé mais on se fait vite une idée du contenu dès les premières pages. Thimothé le Boucher pose rapidement les bases. Lubin, notre personnage principal, voit des jours disparaître, il passe du lundi au mercredi et ne sait pas où vont ses journées. Il se rend compte que quelqu’un d’autre les passe à sa place… Et c'est hyper angoissant, déjà quand on voit nos années et notre temps se réduire dans une temporalité normale… Ici, c'est pire, notre personnage ne vit qu’un jour sur deux (ou pas) et constate son vieillissement d'une manière accélérée. L'horreur, c'est toutes mes angoisses de vieillissement mais en amplifié ...
On devine rapidement que notre personnage principal va se laissait dépasser par cet autre qui habite en lui, et ces scènes de calendriers partagés aïe aïe aïe.
Une BD choc que je garderais en mémoire, ça c'est sûr (j'ai immédiatement envoyé un message à ma collègue après l'avoir lu haha) ! A ne pas lire quand vous êtes dans un mauvais mood xD
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Cela fait quelques jours que j'ai fini de lire cette BD et elle me hante encore... L'histoire est à la fois touchante et perturbante. Que faire quand on commence à ne plus vraiment exister ? Quels mécanismes de survie se mettent en place lors des traumatismes ? J'ai attaqué cette BD en ayant lu la quatrième de couverture en diagonale et en ne sachant pas vraiment ce qui était en jeu, j'ai donc eu la surprise quasi totale de ce qui allait se passer.
J'ai été touchée par cette fatalité, par le caractère inéluctable de ce qui arrive, et désespérée pour le personnage par l'absence de traitement médical pour remédier à son état (même si on comprend vers le dernier tiers la probable raison à ce "dédoublement de personnalité").
J'aurais aimé avoir davantage la vision du "double jaune" pendant la vie adulte mais c'est un parti pris que de ne finir par traiter que le point de vue de la personnalité originelle. On peut ainsi mieux se mettre à sa place et vivre les "bonds dans le futur".
Enfin en ce qui concerne la forme j'ai lu des commentaires critiquant le dessin, pour ma part j'ai trouvé le dessin simple mais servant efficacement l'histoire.
Je recommande vivement cette lecture !
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Ambiance étrange voire troublante…on pressent que les intentions de ce caméléon ne sont pas « saines » mais on attend de voir. Pourquoi a-t-il jeté son dévolu sur Ambroise ? Quels sont ses intentions ? Ambroise relèvera-t-il le défi des 47 cordes ?
Ambroise est un jeune harpiste de 29 ans. Il vit en colocation avec sa sœur dont il s’est rapproché récemment. Assez solitaire, il s’ouvre, peu à peu, aux autres. Il devient ami avec Thomas, rencontre sa petite amie Elisa et se rapproche de la célèbre cantatrice, Francesca Forabosco dont il découvre l’univers luxueux/luxurieux. Il obtient la place qu’il convoitait dans un orchestre puis, avec les amis de sa sœur, il se met à enquêter sur la présence d’un corbeau qui déverse son fiel sur les uns et les autres…
Je n’ai pas été emportée par ce roman graphique. Le graphisme est magnifique mais le scénario ne m’a pas convaincue. Ce jeune homme s’ouvre aux autres mais tout est faux. Comment réagira-t-il lorsqu’il découvrira que l’on s’est joué de lui ? La fin du premier tome apporte un peu de suspens…cela maintient une certaine curiosité. J’attends de voir comment se terminera cette mascarade.
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47, c’est le nombre de cordes que possède une harpe. C’est aussi celui des défis que doit remporter Ambroise Kaya, un jeune harpiste désargenté, pour remporter la harpe de ses rêves. Ces challenges lui sont imposés par Francesca Forabosco, une célèbre cantatrice aussi fantasque que mystérieuse. Francesca, ou bien Elisa, ou encore Thomas ? En effet, on ne sait rien de cette créature métamorphe, qui a jeté, sans que sur ce point non plus on ne sache grand-chose, son dévolu sur cet Ambroise, jeune homme ténébreux et renfermé, aussi expressif qu’un placard. Souhaite-t-elle le torturer ? A-t-elle d’autres intentions à son égard ? Voire des sentiments, comme on semble le percevoir à la lecture de cette bande dessinée troublante ?
La rencontre d’Ambroise et du métamorphe a lieu dans un univers de bord de mer assez indéfinissable qui ne m’a pas permis d’avoir des repères, et qui m’a à ce titre assez désorientée (l’histoire étant étrange, j’avais peut-être besoin de me raccrocher à quelque chose…). On ne sait pas où on se trouve, le lieu ressemble un peu à la Riviera française, l’Italie ne semble pas loin. Disons que c’est une ville avec un opéra, où Ambroise tente de faire sa place. Pas facile quand on est aussi peu à l’aise socialement que lui ! Au moins est-il aidé par sa sœur, Zahidé, et les amis de celle-ci, le groupe des quotas, composé de Charlène et Lucien, la personne de petite taille et le drag queen, qui travaillent aussi dans cet établissement.
Mais revenons à cette traque d’Ambroise par la métamorphe, espèce de harcèlement ou de jeu du chat et de la souris : si cette dernière a des pouvoirs surnaturels, elle semble incapable dans un premier temps de séduire Ambroise ; tandis que si celui-ci accepte les défis dans un but intéressé au départ, il ne tardera pas à se prendre au jeu, qui exige sans cesse de lui un certain dépassement de ses limites, aussi bien sociales que musicales. Se met donc en place entre eux une relation spéciale, qui semble plus tenir pour moi d’échanges entre maitre et élève, d’un certain mécénat, que du masochisme (certaines épreuves étant quand même assez hard psychologiquement). Mais pour autant cette relation reste quand même assez trouble, et c’est ce qui fait le sel de cette histoire.
Timothé Le Boucher réussit, avec ce premier volume, une série au parfum vénéneux assez déroutant et intriguant. Je ne suis pas certaine d’avoir aimé son dessin, qui ne m’avait pourtant pas dérangée dans « Ces jours qui disparaissent ». Mais ici, il est au service d’une histoire vraiment particulière, aux décors qui le sont tout autant, allant de parties fines d’une mystérieuse organisation aux voyages en Italie en passant par l’opéra. Une fin brutale en plein milieu d’un cliffhanger m’aura suffisamment frustrée pour que j’ai envie de lire la suite !
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Le fait qu’on avance presque toujours à travers les yeux du naïf Ambroise, en difficultés relationnelles et mal dans son corps fait que l’histoire avance lentement, les révélations sont distillées au compte goute. Ce n’est pas important, je n’ai pas vu passer ces 374 pages, je me suis laissé porter par le mouvement.
Cet univers des métamorphes est captivant, j’ai envie d’en savoir plus.
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