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Citations de Titaua Peu (61)


Ce mariage, pour lui, ce n’était que l’occasion de prouver qu’il serait désormais le maître de sa vie, de nos vies. Elle devait savoir qu’il était viril, surtout ne jamais l’oublier…
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J’ai le sentiment que nous, les enfants, on s’était fait une vie bien à part, je veux dire sans maman. Je ne veux pas jouer les petites Cosette, m’apitoyer sur notre sort, du genre « maman absente = délinquance », etc., mais il faut avouer qu’une mère, ça manque quand elle est trop occupée ou trop fatiguée. On avait vécu des choses qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne connaîtra sans doute jamais.
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Ce qui ‘a le plus dégoûtée chez ces filles-là, c’est leur acharnement. On avait l’impression que le fait d’avoir un Métropolitain dans sa vie, c’était signe de respectabilité, en trouver devenait (alors) impératif. Je n’ai rien contre les français, c’est des gens comme les autres… enfin, pas pour tout le monde. Je veux dire, pas pour ces filles. Les Métropolitains étaient presque des surhommes, ils représentaient le salut, j’exagère à peine.
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« Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » Faire de rien un plaisir pour le palais. C’est ça la mission quotidienne des gens pauvres.
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Chez nous les mots d’amour n’existent pas. Pauvre pudeur, pauvre manque, pauvre héritage légué par des ancêtres qui n’avaient fait que travailler, enfanter et rien d’autre. Pauvre passé, pauvre éducation, pauvre famille.
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Fa’atura, respecter. On respecte les vieux, les parents, Dieu, les lieux de cultes anciens ou chrétiens ou occidentaux… Mais devait-on respecter de la même manière un homme politique qui nous « fatiguait » ?
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Mon pays était devenu celui de Brel et de Gauguin, exclusivement. Brel, je voulais bien, c’est le plus grand des poètes d’aujourd’hui. Mais Gauguin, j’arrivais pas à l’aimer.
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Un pays au bord de l'explosion, un début de soulèvement, ça vous concentre, ça vous résume, en quelques minutes seulement, une société tout entière. D'un côté la misère qui exulte, expulse ses démons. De l'autre, le confort, l'habitude, l'individualisme qui prennent peur soudain et qui, dans un dernier sursaut d'orgueil, tiennent à rappeler qui sont les maîtres.
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Alors, elle cogne, la mort, fait ding et puis dong, elle martèle sourdement. Elle emplit les vides d'une liqueur âcre. elle a la lourdeur de ces vomissures arrêtées en plein milieu d'une trachée.
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Après tout, c'était peut-être ça la vie ? Ca commence par les rêves, les combats, ça continue par la vie, conjugale, familiale, puis il y a les coups du sort, nombreux et peut-être enfin, revient la croyance, le foi. On ose croire de nouveau aux choses du coeur et du corps. Et quand ça arrive de nouveau, croire de nouveau, vaut mieux ne rien laisser filer.
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C'est faux de dire qu'on boit pour oublier. L'alcool, ça vous oblige à vous pencher sur vous-même. A vous regarder la vie comme si ça avait été un nombril en putréfaction. L'écœurement, mais on n'y peut rien.
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Par la culture qu'il avait "imposée", par les habitudes qu'il avait importées, le Français, ce n'était rien de plus qu'une tumeur, puis un cancer, parce qu'il avait détruit une vie autrefois saine.
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Souffrir pour quelqu'un qui ne se sait pas perdu, il n'y a presque rien d'aussi terrible.
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François pense qu'une pute c'est encore plus fort, plus digne, plus capable d'amour que toutes ces femmes qui geignent au nom de la morale.
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La mémoire, c'est la plus forte, la plus terrible, le plus sournoise et la plus perfide des femmes. Elle reste tapie dix, vingt ans et, un beau jour, elle rapplique, elle crie et tout s'écroule.
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Elle avait le teint cuivré et des cheveux assez clairs. Elle était métisse, ça sautait aux yeux. Auguste n'en avait jamais vu auparavant, mais souvent, autour de lui, les garçons parlaient de ces filles nées de "croisements" comme les plus belles au monde. Elles formaient un mythe déjà, dans les vallées encaissées. La métisse était par essence la plus belle. Elle était aussi l'hydre. Celle dont on a peur, celle qui peuple vos nuits. Ni d'ailleurs, ce monde trop étrange et intouchable, ni tout à fait d'ici.
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La vie était si simple alors. On travaillait pour manger, pas pour avoir. Même le café ne s'achetait pas, il suffisait de le préparer.
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Un jour, il a compris que rien n'arrêterait jamais la France. Il a alors rencontré les ennemis d'hier, les chefs d'autres villages. Les Blancs possédaient des canons et eux des lances, leurs corps et leurs croyances.
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Elle regarda au loin, par-delà la cime des vieux flamboyants, et pour la première fois, ses lèvres ont murmuré « maman », timidement, douloureusement. Elle pensa très fort à ce mot. C’était le plus joli mot que Dieu avait inventé et que le vent venait d’emporter.
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 Mieux que l’oubli, qui nécessite un certain travail, le non-dit se perd peu à peu dans les effluves du temps 
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