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Critiques de Tom Percival (27)
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Invisible

J’ai eu un coup de cœur pour ce magnifique album, autant sur le fond que la forme, qui évoque la pauvreté, et plus particulièrement la pauvreté infantile, et la manière dont la société tant à invisibiliser un certain nombre de personnes, qu’elles soient pauvres, isolées, réfugiées…



Des thématiques rarement évoquées dans la littérature jeunesse et encore moins avec une telle justesse, l’auteur ayant lui-même connu la pauvreté durant son enfance. Si certains passages sont teintés de gris et auréolés de tristesse, l’histoire se révèle également belle et poétique, la force de la solidarité apportant une magnifique bouffée d’espoir et de réconfort. L’ambiance graphique, quant à elle, évolue au gré de l’histoire, oscillant entre des teintes glaciales et froides, et des couleurs plus enveloppantes à mesure que la couleur et la chaleur humaine réapparaissent dans la vie d’Isabelle.



J’ai été saisie par la manière délicate avec laquelle l’auteur nous montre qu’à force de n’être vu de personne, on devient invisible. Une métaphore qui révèle toute sa puissance à travers l’histoire touchante d’Isabelle. Cette fillette, qui a dû quitter sa maison et ses souvenirs pour un quartier froid et sombre où personne ne la remarque, devient littéralement invisible ! Du moins, jusqu’à ce qu’elle décide d’aider les autres personnes dans son cas, car les invisibles sont nombreux, il suffit de ralentir le pas et lever les yeux pour les voir et leur donner cette place à laquelle ils ont droit…



J’ai eu le cœur brisé en voyant Isabelle ne pas avoir accès à des choses qui, pour beaucoup, semblent anodines comme aller au cinéma. Mais j’ai aussi été touchée par sa personnalité, le fait qu’elle se concentre sur ce qu’elle a, et la manière dont elle va spontanément décider d’aider autrui quand elle-même ne possède rien, si ce n’est sa gentillesse. Cette petite fille nous donne une jolie leçon d’humanisme et d’humanité et nous prouve que les petites actions peuvent changer le monde…



Beau et poignant, Invisible est un album à partager pour évoquer le thème de la précarité, de la pauvreté infantile, de la force de la solidarité, et redonner une place à tous ces invisibles, oubliés et ignorés de la société, chacun ayant sa place et un rôle à jouer.
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Je t'écrirai, promis !

Ahhh, le déménagement…. Une corvée pour des milliers de parents, et un drame sentimental pour autant d’enfants…. Souvent synonyme de séparation, entres autres, amicale (parfois définitive), les petits bouts voient dans le déménagement un abandon en bonne et due forme.

Qui pourrait d’ailleurs les en blâmer ? Car malgré l’arrivée inévitable de nouveaux amis dans leur vie, ils n’oublient jamais complètement les anciens.



Alors comment les aider à surmonter cette terrible épreuve ?

Avec la lecture, pardi ! Ce n’est pas LA solution miracle bien entendu, mais c’est une solution des plus agréables :)

Il existe beaucoup de livres sur le sujet – il suffit de demander à votre libraire préféré – mais aujourd’hui j’ai décidé de vous parler de mon coup de coeur en la matière : Je t’écrirai, promis !





Tom, le raton laveur, et Philibert, l’ours brun, sont les meilleurs amis du monde. Parfaitement inséparables, ils font les quatre cents coups ensemble, jusqu’au jour terrible où Tom est obligé de déménager. C’est un coup dur pour leur amitié, mais ils se jurent de rester amis pour la vie et de s’écrire aussi souvent que possible. Seulement, lorsque Philibert reçoit la première lettre tant attendue, surprise !, il y apprend que Tom s’est fait de nouveaux amis. Les lettres suivantes ne sont guère plus réjouissantes pour l’ours. Son ami s’amuse beaucoup dans sa nouvelle vie tandis que lui, reste seul. Phil est à la fois triste et jaloux. Aussi, il ne répond à aucune des lettres de Tom. Le temps passe et apporte avec lui l’hiver. L’ours se prépare donc à hiberner lorsqu’il reçoit une lettre surprise de son ami. Ce dernier lui avoue qu’il lui manque beaucoup et qu’il veut à tout prix le revoir. Tout heureux de ne pas être oublié de son meilleur ami, Philibert décide d’aller porter lui-même sa lettre de réponse. Le voyage est long, périlleux et plein de péripéties ; mais enfin, les deux amis se retrouvent !



Avec des couleurs attirantes, un message inspirateur et une écriture aussi simple qu’humoristique, ce livre m’a tout de suite plu. Les enfants y apprendront que l’amitié se cultive et que la jalousie peut être surmontée.

Mais ce n’est pas tout ! Côté originalité, Tom Percival, l’auteur a pensé à tout avec de vraies petites lettres à ouvrir et à lire pour faire avancer l’histoire. Les plus jeunes apprécieront le fait de pouvoir s’immerger dans la correspondance de Tom et Philibert en manipulant avec leurs petites mains le courrier des deux amis. Cela donne un côté interactif à la lecture, ce qui n’est jamais négligeable.



Pour la suite de l'article, rendez-vous sur notre site !
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Invisible

Cet album raconte sans fioritures le quotidien d'une famille en grande difficulté financière. La petite fille du couple finit par se sentir invisible dans sa ville et dans son nouveau quartier. Heureusement, elle retrouve le chemin de la visibilité grâce à l'entraide.



Malgré le thème d'une grande tristesse, j'ai trouvé cet album très lumineux, plein de poésie et de bienveillance. Les illustrations sont magnifiques, les textes sont directs et poétiques, la mise en page est parfaite et l'ensemble est porteur de beaucoup d'espoir. Difficultés financières ne riment pas toujours avec difficultés sociales : la preuve dans ce livre !
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Invisible

Absolument magnifique album, tant sur le message porté que sur les illustrations. La pauvreté infantile est invisible et rend les enfants, invisibles. Cet album est riche en émotions pour faire comprendre que nous avons tous une place dans le monde quelle que soit notre catégorie sociale. La richesse n'est pas seulement monétaire, elle l'est aussi du cœur et de la solidarité de chacun. Beau message de vie.
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Invisible

L'hiver est glacial et pénètre dans la maison de la petite Isabelle. Les parents de la fillette ont peu d'argent et ne peuvent pas chauffer toute la demeure. Mais si la famille d'Isabelle ne possède pas grand chose, l'amour qui les unit leur permet de combler ce manque.



Jusqu'au jour où ils ne peuvent plus payer le loyer de la maison. Isabelle et ses parents doivent alors déménager à l'autre bout de la ville, dans un lieu désolé.



Déambulant dans les rues de son nouveau quartier, Isabelle se sent isolée et triste. Les passants ne semblent pas la voir et la fillette disparaît peu à peu. Jusqu'à devenir totalement invisible aux yeux des autres.



Cependant, celle-ci va vite se rendre compte qu'elle n'est pas seule dans son quartier et qu'il suffit parfois d'un petit geste pour se sentir plus vivant et éclairer la vie des autres.



Dès la couverture, j'ai succombé aux splendides illustrations de Tom Percival. Et, ce très bel album met en lumière avec délicatesse ces individus mis à l'écart, ignorés en raison de leur condition de vie misérable.



Un texte touchant qui nous démontre que nous avons tous notre place dans ce monde et qui permet d'aborder avec les enfants la pauvreté ainsi que les disparités sociales. Car si nous vivons de manière confortable, il est important de leur faire prendre conscience que tout le monde n'a pas cette chance-là.



D'ailleurs, la note de l'auteur à la fin du récit nous apprend que cette situation de précarité ne lui est pas étrangère.



Une magnifique ode à la tolérance et à l'entraide. Une très belle leçon de vie à partager au plus grand nombre.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Un garçon (extra) ordinaire

Très chouette cet album - méconnu- pour évoquer la normalité ou la différence. Norman a des ailes, et bien qu'il ait eu grand plaisir à les utiliser: il préfère les cacher sous un blouson: que va-t-on penser de lui? Jusqu'au jour où il décide de les libérer et assumer sa différence. Il découvre alors qu'il y a d'autres enfants au blouson qui vont alors libérer leurs ailes. Etre soi-même est le plus important: c'est la morale de cette histoire portée par un graphisme sympathique et des couleurs évocatrices.
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Un garçon (extra) ordinaire

Normal aimerait être spécial, comme tous les enfants. Enfin, il aimerait être normal et particulier à la fois. En fait Norman a du mal à se positionner.



Et un jour, des ailes lui poussent sur le dos. Génial se dit-il et il se met à voler.



Mais... mais... mais que vont dire ses parents? Et ses amis? Et les gens dans la rue? Alors Normal cache ses ailes sous un manteau qu'il ne retire jamais. Et il souffre. Il souffre de se cacher. De ne pas révéler aux autres qui il est.



La parabole est lumineuse, évidemment. Norman ne retrouve la joie de vivre que lorsqu'il assume ses ailes. Il découvre alors que d'autres les cachaient aussi.



L'astuce de l'auteur est de mettre Norman en couleurs et le reste en gris, jusqu'à ce que tous les enfants s'envolent...



Craquant, adorable et diantrement bien mené, voilà un album qui montre à quel point s'assumer est libérateur. A mettre entre toutes les mains.
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Un garçon (extra) ordinaire

Un album jeunesse remarquable. L'histoire est bien entendu touchante, le texte intelligent, mais c'est surtout le travail d'illustration qui est fantastique. Norman est bien souvent le seul personnage en couleur sur des pages en nuances de gris. Le paysage, l'entourage, tout est gris. Les traits sont doux et les couleurs explosives, le dessin vient renforcer le texte, et même l'enrichir grâce à un petit personnage qui vit sa propre histoire tout au long de l'ouvrage. Je n'en dis pas plus pour ne pas en dévoiler trop.

Cet album est le cadeau idéal à offrir à tous les enfants. Chaque lecture permettra une nouvelle découverte tant il est riche en détails.

Un très bel ouvrage. Merci.
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Je t'écrirai, promis !

Magnifique livre avec de très jolies illustrations et complété par des lettres à ouvrir durant la lecture. Une jolie histoire d'amitié liée par une correspondance manuscrite. Une belle découverte pour les enfants à l'ère du "tout informatique".
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Un garçon (extra) ordinaire



"Norman avait toujours été normal - parfaitement normal. Jusqu'au jour où... des ailes poussèrent dans son dos !"

Si le petit garçon est au début enthousiaste et ravi (quelle joie de voler librement dans les airs !), au moment de rentrer chez lui, il préfère cacher ses ailes. Et si elles ne plaisaient pas à ses parents ?



***



Gros coup de cœur des enfants (et de leur maman !) pour cet album qui prone la confiance en soi et le droit d'être soi-même.



Un petit garçon qui se découvre des ailes, splendides, magnifiques, mais qui n'ose pas les montrer aux autres, parce qu'il a peur d'être différent. Un petit garçon qui cache qui il est, qui dépérit sous un gros manteau. Jusqu'au jour où il se décide à "assumer", à ne plus se cacher derrière ce gros manteau. C'est beau, c'est doux, c'est lumineux.



Un joli moyen d'aborder avec les enfants l'acceptation de soi, face au regard des autres et à la peur du rejet. Car au final, qu'est-ce qu'être normal ? Ne vaut-il pas mieux avant tout être soi-même ?



J'ai tout de suite flashé sur les illustrations, j'aime ces dégradés de noir et blanc, rehaussés de petites touches de jaune. Ce gris déprime qui laisse peu à peu la place à l'arc-en-ciel de couleurs final. Les personnages aux grands visages souriants - la bienveillance et la patience des parents de Norman. Les ailes multicolores, légères et aériennes.



Une magnifique découverte, que je vous recommande chaudement !

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Le souci de Julie

Un grand livre aux illustrations douces de Tom Percival, qu'on avait déjà appréciées dans Une Colère de tigre. Les dessins sont beaux, les couleurs jouent avec les tons de gris pour soutenir l'histoire... et le message est parfait. J'espère qu'il est bien rentré dans la tête du Petitviking (4ans), qui a apprécié le livre (et posé des questions) : pour faire disparaitre un souci il faut... (est-ce spoiler que dévoiler sur Babelio la fin d'un album pour enfant ?)
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Une colère de tigre

Un grand livre aux dessins doux et pétillants et aux mille détails, sur le fait de se mettre en colère, et surtout sur la vie en famille, et les mille petits agacements que vit un enfant. La transformation du garçon en tigre est épatante, on l'a lu souvent avec le Petit viking qui adore rugir quand il est en colère.
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Invisible

&#xNaN;Entraide&#xNaN;



Pour moi, le meilleur moyen d’aborder la différence et les sujets difficiles reste par la lecture. Et ce livre est une véritable aide.



Au cœur de cette histoire, la pauvreté, les différences sociales, leurs perceptions (ou l’absence de perception ?) par les autres. Mais au cœur de ce récit c’est aussi et surtout l’entraide, la bonté, la gentillesse, l’amour et la douceur.



Les illustrations sont magnifiques et elles passent un message essentiel : quelle que soit ta condition, tu as une place dans ce monde, la place que tu choisis d’avoir.



Ce livre est donc un très bon moyen d’aborder la question des disparités sociales, de leurs impacts pour faire comprendre aussi à nos petits bambins que tout le monde n’a pas la chance d’avoir tout ce dont il a envie ou besoin.



Alors merci à l’auteur pour ce témoignage empreint de sincérité, riche en émotions et apprentissages. Belle leçon de vie !
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Invisible

Dans cet album jeunesse de 2021, nous suivons la petite Isabelle et son chiot, qui habitent une maison où il fait froid, faute d'argent pour payer le chauffage. En fait, il y a beaucoup de choses que la famille d'Isabelle ne peut se permettre, comme le cinéma ou des vêtements neufs ou même... de rester dans leur maison. Car un jour, les parents d'Isabelle ne peuvent plus payer leur toit. Ils quittent alors ce quartier qu'ils aiment pour un logement modique, froid et triste. Dès lors, Isabelle , déjà bouleversée par le changement de quartier, a l'impression de disparaitre aux yeux des passants, indifférents, froids. Cependant, Isabelle prend conscience qu'elle n'est pas seule. Il y a des tas de gens invisibles, d'autres laissés pour compte. Certains plantent des fleurs dans des pots, d'autres réparent des vélos, d'autres nourrissent les oiseaux. Petit à petit, Isabelle s'intègre à cette communauté d'invisibles et peu à peu, elle tisse des liens. Des liens qui n'ont rien d'invisible.



Parmi les thèmes majeurs dont la pauvreté, la famille et la disparité de richesse , nous avons surtout le pouvoir d'agir collectif. L'implication auprès de la communauté est au cœur de cette histoire et le moyen est plutôt simple: s'intéresser aux autres.

Bon, si dans les faits les choses ne sont pas aussi faciles dans la vraie vie que dans cet album, la base est tout-de-même tout-à-fait louable. Cela montre aux plus jeunes que le changement passe par la conscience des autres autours de soi et que les gestes de rapprochement les plus simples sont aussi les plus efficaces. Après tout, l'humain est un animal grégaire, il est fait pour vivre en groupe. Dynamiser un quartier, socialiser et faire des activités collectives sont donc des comportements instinctifs, mais dans la société individualiste qu'est la nôtre, la course à la richesse clive la population et isole les moins favorisés. C'est un peu de tout ça dont il est question ici, mais bien sur, pas dans des termes aussi compliqués. Ici, c'est une petite fille qui a simplement voulu ne plus être "invisible" comme tant d'autre et qui, en tendant la mains à son prochain, a déclenché un processus d'unification dans son quartier.



J'adore l'apparence d'Isabelle. Je m'explique: elle n'est pas la typique petite caucasienne très féminine vêtue en rose ou en violet. Elle a une jolie frimousse exotique avec son teint chocolat et ses cheveux noirs, et elle porte un joli chandail vert avec une tuque grise typique des pays froids. Ça peut sembler bête de s'attarder sur ces éléments, mais son simple physique sort de l'ordinaire, merci bien à l'auteur.



D'ailleurs, dans l'album, nous avons des représentants de divers ethnies , de divers âges et de divers conditions, un portrait somme toute juste de la majorité des grandes villes, comme Montréal, Toronto ou les grandes villes États-Uniennes nordiques.

Les dessins sont mignons, mais le traitement des couleurs est très sobres, parfois grisonnant, pour s'accorder au ressenti d'Isabelle. Ce n'est donc pas l'album multicolore qu'on voit d'habitude, mais les pages finales sont plus colorées, une fois les rend "visibles".

C'est un bel album, sur un enjeu social réel et actuel, qui conviendrait aux enfants d'âge scolaire.
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Les petits bobards de Gaspard

Dans la série de Tom Percival sur les émotions des enfants, voici "Les petits mensonges de Finn". Et non, ce n'est pas un "livre de filles" parce qu'il est rose.





Finn va passer des vacances avec sa soeur chez sa grand-maman. Alors qu'il s'amuse à jouer avec une ballon rebondissante, celle-ci fracasse une belle horloge à ressort posé sur une tablette. Il tente de la réparer, en vain. Cependant, lorsque sa grand-mère arrive et constate l'état de son horloge, Finn lui sert un mensonge. Le problème avec les mensonges, c'est qu'ils ne disparaissent pas et on même la fâcheuse manie de se multiplier. Ainsi, à chaque nouveau mensonge, une petite boule de couleur se met à graviter autour de Finn. Les mensonges prennent de plus en plus place, rendent Finn triste et noue son estomac. En clair, Finn se sent terriblement mal. Mais il est trop tard pour revenir en arrière...pas vrai?





Finn va finir par révéler la vérité, car le poids du mensonge pèse trop lourd. En s'exprimant et en présentant des excuses, les boules de couleurs disparaissent et sa grand-mère ne se fâche pas, finalement. "On fait tous des erreurs, a-t-elle dit, tu as bien fait de dire la vérité, ajoute-t-elle.





J'aime bien quand les auteurs jeunesse nous propose des histoires qui donne du concret aux émotions. Le mensonge est représenté par des petites créatures rondes qui bourdonnent autours de Finn comme d'envahissantes mouches invisibles. Elles prennent de plus en plus de place dans l'esprit de Finn, qui finit même par s,embourber dans ses menteries. On parle du poids sur l'estomac, de la tristesse persistante qui rend maussade et des répercussions sur son sentiment de culpabilité, devenu un fardeau. J'apprécie qu'on ai abordé l'aspect cumulatif des mensonges, très faciles à faire, beaucoup moins à entretenir.



Dans cette histoire, l'auteur a choisi de présenter une des réactions possible des adultes, soit celle de féliciter pour avoir dit la vérité et établit que des erreurs, ça arrive à tout le monde. C'est une bonne réaction, car elle renforce le jeune à être honnête et ne table pas sur des actions humiliantes, blessantes ou dévalorisante, comme de lui crier dessus ou de le punir.On peut aussi extrapoler ensuite avec l'enfant pour dire que des conséquences existent. Par exemple, on aurait pu aborder ce qu'on appelle "un geste de réparation", qui peut varier en fonction de l'âge de l'enfant. Ce peut être de réparer l'objet, faire une action gentille, donner un câlin, rendre un service, etc. L'idée est de racheté sa faute et se faire pardonner.





Il y a même une petite blague à la fin où Finn voit une autre petite boule apparaitre et dit alors" " D'accord, alors en fait, mon père n'est PAS Batman". Il existe des mensonges enfantin qui ne prête pas vraiment à conséquence, il faut dire, surtout quand ça semble fortement improbable.





Les illustrations sont adorables, comme les autres autres de la série, mettant en scène un charmant petit garçon à la peau couleur chocolat et aux cheveux crépus. Un jour je ne le relèverais plus, mais en attendant qu'on aille enfin une représentativité digne de nos jeunes, je vais le mentionner. La bouille des personnages me rappelle les personnages de Lucy Fleming, avec leur grand yeux ronds et leur air mignon. J'aime également la grand-maman, qui ne correspond pas aux stéréotypes des grand-mamans. Celle-ci a une belle apparence, est vêtu comme une adulte, pas en vieilleries à fanfreluches avec un châle, et participe activement aux activités avec les enfants.





Un bel album sur la thématique de l’honnête.





Dans le même thème, je vous invite à voir "Le Vélo de Sergio" ( éditions D'Eux) et "Un mensonge gros comme un éléphant" ( Maison Mijade).





Pour un lectorat préscolaire, 4-5 ans+
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Une colère de tigre

"Une colère de tigre" racontera le caractère qui se forge chez un petit. Et pas forcément le mauvais.

Le personnage Ravi est petit, plus petit que ses frères et soeurs car il est le plus jeune.

L'album nous racontera la frustration d'être le dernier et d'avoir des années d'écart avec les autres.

Ravi voudra faire comme les autres, les grands, faire les mêmes cabrioles, monter sur les mêmes attractions d'aires de jeux, mais parfois ça ne sera pas possible.

L'auteur Tom Percival nous racontera sa frustration grandissante. Un jour, Ravi ne voudra plus être le plus petit à qui, lui semble t-il, la vie lui refuse tout.

Ravi va se transformer avec la grosse colère...en tigre.

Et gare à celui qui voudra lui dire non.

L'histoire nous fera bien comprendre le caractère naturel de la chose mais aussi son utilité éphémère: les petits tigres ne jouent pas avec les petits garçons et les petites filles.

Le fil d'intrigue est simple mais efficace, sympathique. Il permettra d'enrichir sur le sujet et de se tourner vers d'autres albums de référence que le " Grosse colère" de Mireille d'Allancé chez l'École des Loisirs.

" Une colère de tigre" évoquera plus particulièrement le cas de la place dans une fratrie, nous ne serons pas dans le caprice du Non des plus petits.

À noter.
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Invisible

💜

Isabelle et sa famille possèdent peu de moyens et sont, un jour, contraints de déménager. Isabelle a le coeur lourd de quitter sa maison et tous les souvenirs qu’elle contient. Elle trouve son nouveau quartier à l’image de son humeur, triste et gris. Elle a l’impression de devenir invisible aux yeux de ceux qu’elle croise et remarque qu’elle n’est pas seule à souffrir de solitude. En se rendant utile, elle incite alors d’autres personnes dans la précarité, à se soutenir collectivement et à apporter de la joie à ceux qui en ont le plus besoin.

💜

« Dans l’U.E., près de 25 millions d’enfants vivent dans la pauvreté. Tom Percival s’indigne ici contre cette injustice et affirme à tous : Qui que vous soyez, vous êtes à votre place ! ». Il signe ici un album tiré de son histoire personnelle, ce qui le rend encore plus touchant et rappelle si bien que la richesse ne se limite pas à la taille d’un porte-monnaie. L’essentiel est ailleurs, l’amour 🥰, par exemple, est précieux et a une valeur inestimable✨.

💜

Je trouve l’image de l’invisibilité, tel un déni confortable de la part des plus aisés, très ingénieuse et facilement compréhensible pour les enfants. Le changement des coloris : gris/violet comme les températures glaciales de l’hiver, l’humeur morose d’Isabelle associée à l’indifférence de sa situation aux yeux des passants puis le retour des couleurs avec une ambiance beaucoup plus gaie. Le sujet est sensible et l’histoire très émouvante 🥺, donne la part belle aux magnifiques illustrations. La fin du récit est porteuse d’un beau message d’espoir 🍀. Ce superbe album a ouvert la discussion avec mon 7 ans sur la précarité et les valeurs qui nous tiennent à coeur telles la solidarité, l’entraide avec comme remède à presque tout, l’amour et la joie.

💜
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Invisible

Tellement beau, il est rare de voir des albums jeunesses qui évoquent ainsi la pauvreté, les différences sociales et l'entraide.

Le tout mis en beauté par les dessins de Tom Percival. Nous apprenons aussi que l'auteur a vécu cette situation, plus qu'un récit, un vrai témoignage à transmettre.

A lire et offrir !!



Dans le même thème, j'avais lu "Sa Maison en Carton" de Marie Colot, une autre très belle lecture à faire lire aux plus jeune.
Lien : https://pause-the.blogspot.c..
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Un garçon (extra) ordinaire

C'est une histoire qui a bien plu à nos bonhommes de 5 et 3 ans parce qu'elle est autant visuelle qu'orale. En effet, les images sont très parlantes car les couleurs renforcent le texte (du noir et blanc quand c'est triste, une explosion de couleurs quand c'est gai et joyeux) et cela fascine nos petits lecteurs. Le récit se place du côté de Norman, un petit garçon, qui se voit pousser des ailes et les cache pour ne pas être rejeté, de ses parents, de ses copains, de la société... mais cela le rend très malheureux... jusqu'au jour où...

Un album à mettre en toutes les mains pour aborder la différence et certaines peurs des enfants.
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Le manteau de Ferdinand

"Je vais vous raconter l'histoire de Ferdinand, qui était très fier de son beau manteau tout neuf...".



Ainsi commence cette histoire.







Nous en avons plein les yeux en tout cas, les illustrations de couleurs vives et pastel sont lumineuses.



Une fraîcheur induite ajoute un charme supplémentaire aux montagnes en arrière-plan.







Fernand ressemble à une chèvre des montagnes, un choix rare et caprin à noter juste pour la curiosité, les chèvres ont connu leur petit moment de gloire avec le conte de la Chèvre et ses biquets ou celle de Monsieur Seguin d'Alphonse Daudet, mais pas grand chose d'autres depuis.



Les aplats de décor sont doux, Christine Pym donne une touche élégante avec des jeux d'empreintes, les crayonnés rendent un peu de nervosité et de vie à l'étalement de Dame Nature.







Mais revenons-en au sujet du livre, le manteau.



Il est splendide et lui aussi accroche le regard.



C'est presque un conte sur l'humilite et la générosité que voici.



Ce n'est pas un bout d'écharpe que l'animal partage avec les moins dotés comme dans l'histoire d'Émile Jadoul mais un bout de manteau.



Et il en fait des choses en décousant morceau par morceau son joli manteau.



Les jeunes lecteurs auront-il un pincement au coeur pour le manteau ou seront-ils émus du bon coeur de Ferdinand?







Les jeunes lecteurs prendront l'aventure au 1er degré mais certains lecteurs plus mâtures auront peut-être fait un rapprochement avec la légende de Saint Martin qui partage son manteau avec un pauvre.



Ferdinand est à la rescousse, de la poule à la grenouille, à droite comme à gauche, finissant presque son aventure avec un "manteau" cape.



Les double-lectures sont très claires et la fin bouclera la boucle de bonnes actions, heureusement.



À découvrir.
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