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Citations de Trenton Lee Stewart (40)


Ce matin-là, le quotidien arborait les titres habituels, dont beaucoup étaient consacrés à ce qu'on appelait communément "la crise". La situation était désormais catastrophique, pouvait-on lire : le système scolaire, les finances, la pollution, la criminalité, la météo... tout, en somme, était dans un état calamiteux et partout la population réclamait un profonde - non, une complète- réforme de la politique du gouvernement. "Du changement maintenant !", tel était le slogan qui s'affichait sur tous les murs de la ville (certes, la revendication n'était pas très nouvelle).
Même s'il ne regardait pas très souvent la télévision, Reynie savait que les informations étaient chaque jour, depuis des années, largement consacrées à la Crise.
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L'épreuve se révéla déconcertante. La première partie correspondait plus ou moins à ce à quoi s'attendait Reynie - une ou deux questions sur les parallélogrammes, une autre sur des tonnes de ceci et des kilos de cela, une autre encore où l'on demandait de calculer le temps qui s'écoulerait avant la collision de deux trains lancés l'un vers l'autre. (A sa réponse, Reynie ajouta dans la marge, et avec une moue pénétrée, que si deux trains empruntaient une même portion de voie en sens opposés, il était fort probable que leur conducteurs s'en apercevraient et freineraient aussitôt pour éviter la catastrophe, qui n'aurait donc pas lieu).
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Ruben avait sa réponse. On était mercredi, il devait être midi, l'heure à laquelle les Directions rendaient visite aux magasins du quartier. Il les avait observées des milliers de fois, toujours avec angoisse d'ailleurs, car espionner les Directions était un acte périlleux.
Si on les appelait ainsi, c'est que chaque homme de cette formation en losange était tourné dans une direction différente. L'un regardait tout droit, un autre à gauche, un autre à droite, et le dernier gardait un œil sur l'arrière. Ils discutaient et s'échangeaient parfois de brefs regards, mais leurs yeux revenaient toujours vers la direction qui leur était attribuée : rien ne pouvait échapper à leurs quatre regards.
Ils avaient aussi d'autres surnoms. Même si personne n'était autorisé à parler d'eux, Ruben les avait entendu appeler les Vagabonds, les Rassemblants, les Ramasseurs, les Hommes-Compas, les Toqueurs, les Grandes-Bottes. Quelquefois, quelqu'un osait dire "les hommes du Chancelier", puisqu'ils étaient sous son commandement. C'était tout à fait imprudent, surtout pour les superstitieux, qui craignaient que même des chuchotements leur attirent des ennuis. Personne n'avait envie d'être convoqué au Château. Une entrevue avec le Chancelier signifiait qu'il mentionnerait votre nom à celui pour qui il travaillait : le dernier homme sur terre dont vous vouliez attitrer l'attention... La Fumée.
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Au terme des épreuves que vous venez de passer, j'aurais aimé vous pouvoir vous annoncer que vous vous apprêtez à entrer dans une période de bonheur. Malheureusement, ce que j'ai à vous dire est au contraire très désagréable. Très, très désagréable.
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N’oublie pas ceci : la famille est souvent issue du sang, mais elle n’est pas liée au sang.
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- A vous entendre, on dirait qu'il n'y a aucune règle ici, remarqua Sticky.
- C'est vrai, George, répondit Jillson. Pratiquement aucune. Vous pouvez vous habiller comme vous voulez, pourvu que vous ayez un pantalon, une chemise et des chaussures. Vous pouvez faire votre toilette aussi souvent que vous voulez, ou jamais, du moment que vous êtes propres pour aller en classe. Vous pouvez manger ce que vous voulez, et quand vous voulez, durant les heures d'ouverture du réfectoire. Le soir, vous pouvez éteindre aussi tard que vous voulez avant dix heures. Et vous pouvez vous promener où vous voulez dans l'enceinte de la Pension, tant que vous ne quittez pas les allées et les couloirs à la bande jaune.
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- La Crise, c'est la première étape, expliqua Reynie en pointant le doigt sur le communiqué. Mr Curtain, rappelez-vous, considère la peur comme la composante essentielle de la personnalité humaine. C'est pour ça que le Murmureur plaît tant aux Messagers : il apaise leurs craintes et Mr Curtain s'appuie là-dessus pour les motiver. Imaginez alors ce qui se passerait s'il avait créé une peur que tout le onde aurait en commun, une peur partagée par l'ensemble de l'opinion publique !
- La peur que tout soit désespérément incontrôlable, dit Kate.
- Exactement ! L'étape suivante serait alors d'apaiser cette peur-là avec le message approprié. Tous les messagers aiment passionnément le Murmureur, n'est-ce pas ? Eh bien, Mr Curtain a l'intention de faire en sorte que tous les êtres humains éprouvent la même chose que les Messages !
- Tout le monde aimera le Murmureur ? s'étonna Sticky.
- Non, dit Reynie. Tout le monde l'aimera "lui".
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Cette matinée d'été dans le quartier de Morneval démarra comme tues les autres pur Ruben Pedley. Il se leva tôt et prit le petit-déjeuner avec sa mère. Ils mangèrent en silence, encore un peu endormis. Ensuite, il rangea leur minuscule cuisine pendant qu'elle se préparait à toute vitesse pour arriver à l'heure à son travail. Puis, à la porte, elle l'embrassa, et Ruben lui dit qu'il l'aimait très fort - ce qui était vrai -, et qu'elle n'avait aucune raison de s'inquiéter pour lui - ce qui était faux.
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La solution de cette énigme
possède un trou en son milieu
et parfois on y tombe avec eux.
Fleuve de légende,
où certains jettent leurs filets,
qui le recherche doit souvent le gagner.
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Il se jeta au bas de son lit et secoua Sticky. Celui-ci ouvrit un oeil, puis le referma pour ouvrir l'autre, comme s'il était désormais trop effrayé pour regarder le monde avec les deux à la fois.

p.453
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Mais n'est-ce pas ce à quoi ressemble une famille ? La sensation que chacun est relié aux autres et que si un élément venait à manquer tout s'écroulerait ?
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Les membres du Mystérieux Cercle Benedict découvraient tout cela, et cependant, à certains égards, la Pension leur rappelait les autres établissements : apprendre par cœur était déconseillé mais exigé, participer en classe était encouragé mais rarement toléré [...] .
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La solution de cette énigme possède un trou en son milieu
Et parfois on y tombe avec eux.
Fleuve de légende où certains jettent leurs filets,
Qui le recherche doit souvent le gagner.
Quoiqu'on ne le voit ni ne l'entende on le perçoit.
On le fait, on l'offre, on le reçoit.
Cet aveugle qui a sa saison
Se cache dans le royaume,
Comme l'abeille dans la belle végétation.
La solution de cette énigme possède un trou en son sein
Et sans lui le fiasco n'aurait pas de fin.
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Dans son esprit, Reynie voyait toujours les visages de ses amis. Sticky, Kate, Constance... et tous le regardaient avec anxiété. Ensemble, ils avaient traversé tant d'épreuves ! Allait-il vraiment les abandonner ? "On n'est jamais aussi seul que lorsqu'on trahit ses amis", pensa Reynie.
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- Ça vous ennuierait de m'appeler Sticky ? demanda le garçon en pressant le pas.
- C'est ton vrai nom ? interrogea Jackson.
- C'est celui que tout le monde utilise.
- Mais c'est officiel ? Existe-t-il, quelque part, un document administratif qui atteste que tu t'appelles Sticky ?
- Euh, non, mais...
- Eh bien, si ce n'est pas officiel, alors ce ne peut pas être "vrai", n'est-ce pas ?
Sticky se contenta d'écarquiller les yeux.
- Très bien, Georges, fit Jackson, en les entraînant de nouveau vers les classes.
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Ruben se mit donc à observer la montre dans sa main et attendit. Une minute passa, puis deux. Il était de plus en plus excité. Il ne pouvait plus détacher les yeux de l'objet. Il avait même peur de cligner des paupières, au risque de manquer quelque chose.
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Ce qui compte, c'est de bien nous entendre pour réussir à tricher le plus honnêtement possible.
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Nicholas simply didn't have it in him to give in to bullies. He never had. If they wanted to humiliate him, they were going to have to work for it.
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Les disparus n'ont pas disparus, il se sont seulement éloignés
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C’était une très belle et très mélancolique journée. Ils croisèrent plusieurs petites îles en restant bien au large des côtes. Jack leur expliqua que les écueils pullulaient dans leurs eaux. Ce qui fournit matière à réflexion à Ruben. Du bateau, les écueils étaient invisibles … comme tout ce qui existait sous la surface. L’océan était le plus grand des gardiens de secrets. Certains, à l’image de ces rochers cachés à fleur d’eau, étaient connus de tous, mais combien d’autres choses ne seront jamais portées à la connaissance des hommes ? On pourra toujours en découvrir des milliers, il y en aura forcément des milliers d’autres qui resteront secrètes.
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