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Critiques de Vania Prates (153)
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Fille de Bohème

C'est un COUP DE CŒUR !! J'ai été touchée par l'ensemble de l'histoire, par la délicatesse de l'auteure, par le sujet traité. C'est un sans faute pour moi !



Lors de l'enterrement de vie de jeune fille de sa meilleure amie, Méli, sceptique sur le sujet, va se faire hypnotiser.

Elle se retrouve dans la peau d'Éveline, une jeune voleuse à la cour des Miracles, et va vivre au cœur de ses songes, la vie d'Evy qui se déroule au 17ème siècle.

Méli a pourtant tout pour être heureuse, un fiancé avec une bonne situation, un bon travail et un super appartement.

Mais ses rêves vont prendre le dessus sur son quotidien et l'emmener à faire des choix qui vont bouleverser sa vie. Notamment quand elle rencontrera Ric, qui ressemble étrangement à Cam, le garçon dont est amoureuse Evy.

Une totale remise en question...



Fille de bohème a été un plaisir à lire. L'auteure, Vania Prates arrive à mêler passé et présent avec une main de maître. C'est donc sans étonnement que l'on apprend que son roman a été le coup de cœur du jury du Prix du livre romantique. Son écriture est fluide et captivante, tout en restant dans la simplicité. On accroche à chacun de ses personnages et on adhère extrêmement vite à l'histoire car dès les premiers chapitres, le décor est planté.



Tout d'abord nous avons Mélissandre, alias Méli, qui est une femme travailleuse, qui réussit dans sa vie, qui a une bonne situation et un fiancé de rêve. On pourrait être jaloux de sa situation mais viens les questions suivantes : Est-elle vraiment heureuse ? A t'elle réalisé ses rêves ? A t'elle des projets pour l'avenir ?

Car c'est bien de tout avoir pour plaire à la société mais encore faut-il que cette vie contribue à notre bonheur.

Nous la voyons donc évoluer à travers ces questions après sa soirée où elle a été hypnotisée. Et l'on s'attache facilement à son personnage qui peut nous ressembler au cours de sa remise en question.

En opposition à Méli, nous avons Eveline, dit Evy, celle qu'elle retrouve lors de ses rêves. Autant l'une a tout, mais l'autre n'a rien. Elle est une voleuse, qui vit à la cour des Miracles et se nourrit de ses larcins. Elle est pleine de vie et a besoin de sa liberté pour se sentir heureuse. Elle est amoureuse du fils de leur chef, Cam, mais refuse de se donner à lui de peur de perdre sa liberté. Même si elle l'aime à en mourir il va lui falloir choisir entre son amour et sa liberté. Mais quand on aime réellement une personne n'est-on pas prêt à tout abandonner pour elle ? Nous allons donc suivre son histoire avec beaucoup d'intérêt et je dois dire que j'ai adoré son personnage. Une fille de rien, qui cherche toujours à en apprendre plus et qui a le cœur sur le main. Elle va même se lier d'amitié avec une noble, Mme de La Chapelle. Cette dernière a un passé tragique et nous pousse à être attendri par sa vie, ses choix et ses souffrances. Nous avons encore ici deux oppositions qui sont frappantes, la noble cultivé et riche, face à la pauvre inculte et démunie. Et pourtant leur relation va être très touchante.

Nous avons aussi Ric et Cam. Ses deux garçons dont la ressemblance est frappante mais dont la vie est relativement différente. Ric, qui vit dans notre présent, est quelqu'un de posé avec le cœur sur la main et aime à aider son prochain. Il va proposer son aide à Méli et leur vie va être chamboulée.

Cam, qui vit dans le passé est l'amour d'Evy, il vit comme elle à la cour des Miracles et doit en reprendre le flambeau. Son but premier étant de protéger leur secret et que personne ne trouve leur lieu de vie commune. La cour des Miracles étant beaucoup plus important que le reste. Mais il va devoir faire un choix entre reprendre la suite de son père ou choisir sa bien aimée...

Pour finir j'ai bien aimé le personnage de Mandino, celui qui va expliquer à Méli qu'elle revit une de ses anciennes vies grâce à l'ouverture qu'a créé l'hypnotiseuse. Il vit dans la simplicité et apporte l'apaisement au fil des pages. Il apporte un plus à l'histoire et nous laisse sous entendre certaines leçons de morales.



Je remercie de tout cœur les éditions Charleston pour l'envoi de ce chef-d'œuvre qui m'a beaucoup touché et la masse critique de Babelio qui m'a permis de découvrir une nouvelle auteure et un roman hors du commun.
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Fille de Bohème

"Fille de bohème" est une histoire se déroulant à Paris à deux époques différentes: de nos jours dans le milieu aisé et hautain et au 17ème siècle dans le monde des miséreux et des laissés-pour-compte de la Cour des Miracles.

Je n'ai vraiment pas aimé l'environnement social de Mélissandre. Son fiancé et ses amis sont assez pédants. J'ai trouvé lassant leurs idées et leurs échanges, beaucoup trop orgueilleux et méprisables.



A l'inverse, Eveline est un personnage très attachant. C'est une bohémienne vivant de vols et de menus larcins. Ses récoltes ainsi que celles de ses acolytes sont partagées à la Cour lors de grandes fêtes sous le regard bienfaisant du grand Coësre qui dirige tout ce petit monde. Il n'y a pas de cachotteries ni de trahison.

Cependant, Eveline veut aller de l'avant. Camélien, son ami, va prendre la relève dans la direction de la Cour des Miracles et lui demande d'être officiellement sa compagne. Dans un premier temps, Eveline refuse. Elle ne souhaite pas s'enfermer dans ce rôle toute sa vie. Son amitié envers une aristocrate qui va lui apprendre à lire en échange d'un service lui permet de voir l'avenir sous un autre œil.



J'ai adoré l'alternance des chapitres entre les deux époques. Les rêves de Mélissandre deviennent de plus en plus réalistes à chaque fois. Elle ressent les sentiments d'Eveline, et a l'impression d'être dans son corps, de vivre son quotidien de vol et de débrouillardise et s'y plaît. Elle en est tellement perturbée qu'elle en vient à remettre en cause sa vie et tout ce qu'elle a construit jusqu'à aujourd'hui, même ses fiançailles.

J'ai beaucoup aimé me projeter dans le monde de la Cour des Miracles, haut lieu de l'insouciance et du délit, mais aussi celui de la pauvreté, des malades et des orphelins. Il s'agit d'un endroit dangereux, ultra-protégé, caché et tout de même bien organisé. Il est difficile à trouver. Certains croient encore en une simple légende. Y être accepté, c'est faire partie d'une grande famille où le partage, l’honnêteté et le soutien en sont les règles essentielles. A la lecture, on ne peut pas s'empêcher de penser au personnage d'Esmeralda.

Une lecture passionnante !
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La cité des chimères

Cet ouvrage finaliste du PLIB encensé par les critiques m’a fait de plus en plus envie, si bien que j’ai fini par craquer en plongeant à la rencontre de Céleste et de Calissa. Je n’ai pas été déçue du voyage et je comprends parfaitement les avis positifs sur ce livre, en particulier sur l’univers. Ce dernier est vraiment bien travaillé, riche, intrigant et original ! J’ai savouré chaque information arrivant au compte-goutte et développant ce monde magique et post-apocalyptique. Dans celui-ci, la nature a repris ses droits. Les êtres humains vivent en harmonie avec les animaux et n’ont plus accès à tout ce qui est technologique. Les ordinateurs, les décapsuleurs, les armes à feu et d’autres objets appartenant à notre monde n’existent plus, si ce n’est dans les livres. Or, chaque individu possède un « chi », un pouvoir lui permettant de trouver sa place au sein de la société. On distingue ainsi les Inventeurs, les Gardiens (personnes ayant un lien avec les animaux), les Chiméristes, les Alchimistes ou encore les Immergeants, … Toutes ces castes forment un noyau intéressant que l’on va découvrir progressivement, notamment grâce aux deux intrigues avançant en parallèle.



D’un côté, on a Céleste, une jeune femme rêveuse qui va découvrir son talent caché, puis qui va intégrer Septentria, une cité/château titanesque dont les nombreux couloirs forment un labyrinthe. Il y avait longtemps que je n’avais pas pris autant plaisir à plonger dans un tel bâtiment fictif ! Sa description enchanteresse et mystérieuse m’a rappelé le plaisir que j’avais eu en lisant les premiers chapitres dédiés à Poudlard (Harry Potter) ! Les salles communes, les pièces spéciales, les différentes guildes rassemblées dans l’édifice, mais vivant séparées, le personnel qui éveille notre curiosité, les runes cachées, etc. J’ai tout adoré ! Suivre Céleste a été un immense plaisir, en particulier lorsqu’elle a commencé à se rapprocher de Daniel, son colocataire taciturne, peu loquace, sarcastique, attachant et malin. Ensemble, ils vont faire le tour de Septentria et vont approfondir le Chi de l’héroïne. Pour moi, ce fut un récit d’apprentissage palpitant qui m’a tenue en haleine tout du long !



En parallèle, on va suivre les aventures de Calissa, une belle contrebandière appartenant à la Confrérie des sans lois. C’est une survivante au passé torturé, mais qui a une personnalité forte, juste, rebelle, débrouillarde, courageuse et avec des principes. Avec l’aide de ses compagnons (j’ai bien accroché à Alexian et à Leire), elle va pénétrer dans Septentria, espérant ainsi obtenir des réponses au sujet d’un complot de grande envergure… L’ambiance est bien différente de celle de Céleste, puisque l’on touche à tout ce qui est contrebande, infiltration, espionnage, politique et enquête.



Bien que j’apprécie les deux intrigues, j’avoue avoir préféré les péripéties de Céleste. Son caractère un peu plus juvénile, naïf, émotif, observateur et déterminé me plaisait davantage que sa comparse Chimériste. J’appréciais également son bracelet d’humeur (une invention percevant et commentant son ressenti ou ses besoins vitaux) à la forte personnalité et à l’humour aussi cynique que décapant. Ses piques inattendues ne manquaient pas de m’arracher des sourires ! De plus, la magie de Céleste liée à la littérature m’évoquait une passion commune : celle de la Lecture… L’histoire de l’Immergeante permettait aussi de toucher à des thématiques importantes comme la solitude, l’entraide, le pouvoir, l’ambition, la censure et le droit.



La plume de l’auteure est très agréable, fluide, poétique, enchanteresse et humoristique. Pour ma part, je n’ai pas souffert du rythme toutefois, cela a été le cas de certains lecteurs qui ont jugé une partie du récit comme un peu lente. Certes, l’action et le suspense ont mis du temps à arriver néanmoins, cela a permis de bien comprendre l’univers fantastique et post-apocalyptique, tout en approfondissant les personnages secondaires et principaux. Cela n’a donc pas été inutile. Quoi qu’il en soit, je serais curieuse d’« immerger » dans la suite de « La cité des chimères » lorsqu’elle sortira !
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La cité des chimères

La Cité des Chimères est un roman que j’ai lu dans le cadre du #PLIB2020.



J’ai trouvé la plume de Vania I. Prates très fluide, facile à lire. L’auteure a mis beaucoup d’idées intéressantes que ce soit dans la création de son univers ou dans l’existence du chi et des différentes guildes. Lorsque j’étais petite, je rêvais de pouvoir parler aux animaux, il était donc tout naturel que je sois fan des Gardiens. Dans cette guilde, un humain est en binôme avec un Animae/Animal avec lequel il peut communiquer. J’ai aussi apprécié la Guilde des Immergeants à laquelle chaque lecteur peut s’identifier. A notre manière, nous plongeons aussi dans nos lectures. En revanche, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur les Calandres dont je n’ai pas bien compris le rôle finalement (celui de soigneur ?).



J’étais curieuse de découvrir cet univers qui correspond à notre monde dans une version utopique/futuriste après que la Nature ait repris ses droits. Même si j’ai été envoûtée par cette proposition de Vania I. Prates, j’ai trouvé que les descriptions restaient peu approfondies et peu visuelles. Je n’ai pas ressenti ni vécu ma lecture de façon aussi forte que pour « Mers Mortes » ou « Les Brumes de Cendrelune ».



Avec ce roman, l’auteure livre un message écologique. Il est important que l’Homme vive en harmonie et dans le respect de la Nature. Elle montre que la technologie n’a pas que des effets positifs. Cependant, le tout reste assez subtile ce que j’ai trouvé agréable.



Le récit alterne principalement entre les points de vue de Céleste et de Calissa, parfois d’autres personnages viennent se greffer. Le procédé est bien réalisé, on ne se perd pas un seul instant.



Au départ, je trouvais Céleste trop lisse, trop naïve mais cela vient aussi de l’éducation qu’elle a reçu. Petit à petit, elle découvre qui elle est réellement et son personnage connaît une belle évolution. Je me suis rendue compte qu’elle n’avait que 17 ans en relisant le résumé, ce qui peut également expliquer sa façon d’être au début du récit.



Calissa a davantage de force de caractère. C’est une femme libre et accomplie. J’ai adoré les révélations qui sont faites sur son passé. J’ai aimé les rebondissements qu’elle apporte à la fin du roman. Toutefois, je trouve qu’il pourrait tout à fait exister une suite basée sur les dernières découvertes au sujet de son chi.



Concernant les personnages secondaires, ils sont assez nombreux mais chacun a le droit à un passage qui lui est dédié pour permettre au lecteur de mieux le comprendre et l’apprécier. Dans l’ensemble, les compagnons de Calissa ainsi que Daniel m’ont plu. Je les ai trouvé attendrissants et mystérieux. Chacun apporte un plus au récit, que ce soit dans l’humour, la tendresse etc. J’étais contente d’obtenir des informations sur leurs histoires respectives.



En bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture mais ce n’est pas un coup de cœur car j’aurais aimé que l’univers et les descriptions soient plus poussées pour me permettre de vivre pleinement l’expérience aux côtés des personnages. L’intrigue avance bien, rien n’est laissé au hasard. J’ai été surprise par les toutes dernières révélations.
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La cité des chimères

En ce mois de novembre, j'avais vraiment envie de lectures à ambiance et la couverture de La cité des chimères signée Aurélien Police (illustrateur que j'adore !) m'a très justement fait penser que je passerai un beau moment ici avec cette jeune femme qui semblait plonger dans la brume victorienne. Mélange de Harry Potter, A la croisée des mondes et Six of Crows, La cité des chimères a même dépassé mes espérances avec comme seul bémol que c'est un tome 1 dont on attend la suite depuis... 3 ans !





Comme à chaque fois avec un texte édité par une maison à destination des jeunes adultes et de la jeunesse, j'avais quelques réticences. La peur sempiternelle d'être à nouveau face à un texte inabouti qui ne serait pas allé jusqu'au bout de ses idées, de ses concepts, comme ce fut souvent le cas à une époque. Et bien plus mes lectures passent en ce moment, plus je me dis que j'ai été bien bête de penser cela, car il y a vraiment de superbes pépites comme ici !





Malgré une plume assez simple, l'autrice a de suite réussi à me captiver grâce à un univers sur lequel, on sent, elle a tout misé. Dans un monde à la fois futuriste, rétro et steampunk, elle nous présente une Londres rebaptisée Lowndon qui vit retranchée sur elle-même, où les écrits ont presque tous disparu après une grande catastrophe (mondiale ?) et où les gens développent à l'adolescence un Chi qui leur confère des pouvoirs et les range dans une catégorie. L'héroïne Céleste, n'a pas de chi et vit à près de 18 ans avec sa famille à qui elle rend bien des service à la place mais sans en recevoir la reconnaissance. Par un concours de circonstance, elle va faire la rencontre de Calissa, une contrebandière très habile, qui va lui révéler qu'en fait elle a un chi très particulier qui lui permet de s'immerger dans les histoires des livres qu'elle lit, ce qui va la faire entrer dans un lieu très sélect et secret : Septentria, sorte d'immense bibliothèque pour Immergeants où ceux-ci collectent, trient et diffusent une partie des informations recueillies. Son monde va basculer.





Avec un enchevêtrement de rebondissements assez classiques en soi, l'autrice nous embarque cependant dans une aventure qui n'aura de cesse de nous surprendre et nous entraîner. A l'aide de plusieurs points de vue, elle bâtit une intrigue en emboîtement où les révélations de l'héroïne sur elle-même vont la conduire à des révélations sur le monde qui l'entoure. Elle sera pour cela épaulée par d'autres détenteurs de chi, Immergeants comme elle ou parfois tout autre chose. Elle va aussi se retrouver mêlée à la mission de Calissa, la contrebandière, et ses amis de la Confrérie des Sans-loi, qui travaillent pour le nouveau chef de la ville à découvrir qui a tenté de l'assassiner à plusieurs reprises. Se mélange ainsi une quête personnelle de Céleste, qui se découvre le pouvoir unique de lire d'anciennes runes, qui adressent un message sur chaque Guilde de la ville, lui faisant également remonter le passé de celle-ci et questionner son fonctionnement présent, et la quête plus vaste de Calissa qui, elle, cherche des réponses sur un grand mystère de la ville : la disparition de la Guilde des Chimères et de ces dernières. Dans les couloirs de Septentria nous allons ainsi vivre de grandes aventures et de grands mystères.



Comme je vous l'ai dit, l'histoire est pour moi un savant mélange de Harry Potter : pour la magie et les mystères de Septentria, A la croisée des mondes : pour les liens de certains possesseurs de chi avec animaux et chimères et Six of Crows : pour le côté rocambolesque et manipulateur de la Confrérie des Sans-loi ainsi que leur plan rocambolesque. Avec tout ça, j'ai adoré plonger dans les mystères des couloirs de Septentria où se déroule la majeur partie de l'intrigue. Ce lieu est fascinant. Il se présente comme un labyrinthe dont il faut la clé pour ne pas se perdre. Les élèves y évoluent librement, choisissant les livres qu'ils veulent. On ne leur explique pas les dangers de leurs missions avant qu'il ne soit trop tard et notre héroïne va y mettre le nez en plein dedans, avec la complicité de son colocataire bien moins problématique que prévu, mais aussi poussée par ses amis de l'extérieur qui la manipule tout autant. Passionnant.



Même si on coche pas mal des cases des classiques du genre avec une héroïne au début douce et naïve qui se transforme peu à peu et gagne en caractère, la lecture reste fort plaisante et surtout addictive. Je n'ai pas forcément ressenti d'attachement particulier pour elle ou pour ses amis, mais le groupe dans son ensemble dégage quelque chose. Il y a une belle camaraderie entre eux notamment, c'est une famille de coeur. J'ai aimé suivre leurs différents points de vue et entendre parfois celui des autres et pas seulement celui des deux héroïnes. J'ai aimé la variété des chi de chacun qui crée une belle alchimie et complétude pour la mission qu'ils portent. Ainsi l'une est une chimériste, un autre un manipulateur de première, une autre communique avec les animaux, un dernier est un ancien soldat et les deux nouveaux des immergeants ont des talents différents. Chacun a aussi sa personnalité bien à lui / elle qui colle bien avec son pouvoir. J'ai peut-être une petite préférence pour la colocataire de Céleste dont on apprend à apprécier le caractère caustique, qui fait écho au bracelet à humeur que porte l'héroïne (que j'adore également !) qui leur sort toujours d'excellentes répliques bien grinçantes, car l'autrice lui a écrit un passé intéressant dénonçant ce qui se passe à Septentria. Ça offre une belle variété de possibilités bien exploitées par l'autrice dans une intrigue dynamique.



Du début à la fin, je me suis laissée emporter par cette histoire entraînante, même si l'autrice prend parfois des raccourcis un peu rapides et à tendance à passer du coq à l'âne, parachutant ses personnages dans cette situation qui auraient nécessité plus d'explications ou de développements. Elle aime beaucoup les coïncidences fortuites faciles, mais c'est aussi ce qui permet à l'intrigue d'aller aussi vite et de raconter autant de choses avec un univers aussi détaillé en à peine 400 pages dans une édition avec de grandes marges... Au passage, malgré sa belle couverture à rabat et son papier de qualité, je ne suis pas fan de l'édition de Snag, je la trouve difficile à prendre en main, on n'ose pas ouvrir totalement le livre de peur de casser le dos, ce qui rend la lecture malaisée.



Fascinante intrigue sur un Londres futur rempli de citoyens aux pouvoirs mystiques grâce à de nouveaux dons, La cité des chimères est le premier tome d'une saga menée déjà tambours battants par son autrice, où derrière un certain classicisme rappelant des oeuvres cultes, se dégage une intrigue passionnante sur le poids des informations et de leur divulgation qui peut orienter la pensée des gens et l'écriture de l'Histoire. J'ai été embarquée par l'univers étrange et original du récit, les aventures rocambolesques de l'héroïne et sa bande, ainsi que le lieu de leur mission. Je n'ai maintenant qu'une hâte, que l'autrice écrive la suite, mais j'avoue une certaine inquiétude vu que rien n'a pointé le bout de son nez depuis 3 ans...
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La cité des chimères

En conclusion, par rapport à toutes les parutions récentes de romans post-effondrement dans le genre Young Adult, La cité des Chimères tire son épingle du jeu en évitant l’écueil d’une énième dystopie. Au contraire, en prenant le parti de l’utopie, l’autrice apporte une petite touche d’originalité qui n’est pas négligeable. Son univers, son sens du merveilleux et ses personnages sont également bien développés, parfois un peu trop car l’intérêt de l’intrigue finalement se retrouve un peu étouffée. Rien de grave toutefois car je pense que les personnes en quête d’un roman YA positif et mignon peuvent y trouver leur compte.



Rendez-vous sur mon blog pour une chronique plus complète :
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Fille de Bohème

Lors d'une soirée, Méli est hypnotisée. D'abord sceptique, elle va commencer à rêver d’Éveline une jeune voleuse vivant à la cour des Miracles. Ses rêves vont pousser Méli à se remettre en question et à tout bouleverser dans sa vie.



Je n'ai pas été convaincue par cette histoire. Je l'ai trouvée ennuyeuse et prévisible. La fin est cousue de fils blancs et je l'ai vu arriver à des kilomètres. Les deux personnages principaux sont aussi inintéressants l'un que l'autre. Les deux histoires sont assez similaires et n'offrent que peu de surprises. Mais ce qui m'as le plus gênée c'est tout ce côté développement personnel qui est très à la mode en ce moment dans les romans et que l'on nous met à toutes les sauces. Je ne suis pas du tout amatrice de ce genre de sujet et je n'ai pas du tout vu l'intérêt d'en mettre dans ce livre. Une déception pour moi. Dommage.

Merci tout de même à Babélio et aux éditions Charleston pour cet envoi.
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Empathie, tome 1 : Primus

Un roman agréable à lire avec une intrigue originale, pleine de rebondissements, et des personnages atypiques. Fonder la narration sur l'empathie de Faye, l'héroïne, permet au lecteur de balayer les ressentis des autres personnages et de pénétrer leur psyché. J'ai trouvé le principe très intéressant. Mis à part quelques maladresses de style et autres imprécisions lexicales, l'ensemble est bien écrit et fluide.

Bémol cependant et qui n'est pas des moindres: l'auteure n'a jamais écrit la suite de ce tome...
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La cité des chimères

Je vous avoue que je me suis plongée dans La cité des chimères sans même en lire le résumé. Le nom de l’auteure et le bel écrin que lui a dessiné Aurélien Police ont totalement suffit à me convaincre. J’y ai découvert un univers magnifique et plutôt complexe et, malgré un début un peu lent, j’ai été totalement prise dans l’histoire.

Vania Prates met en place un monde futuriste, dans lequel les habitants ont développé des capacités extraordinaires (comme celle de s’immerger dans les livres et ça c’est vraiment trop cool), mais ne savent pas ce qui a mis fin à la civilisation que l’on connait aujourd’hui. Pour eux, l’Ancien Monde est très mystérieux et ils vivent désormais en harmonie avec la nature, communique avec les animaux et cherchent à en apprendre plus sur le devenir de leurs ancêtres. Le récit se déroule un peu à huis-clos puisque, hormis la guilde des marchands qui franchit l’enceinte de la ville, les Lowndoniens demeurent cloîtrés dans leur cité ; essentiellement par souci de sécurité car, si les hommes ont développé de nouvelles capacités, les animaux ont connu des mutations et les attaques de chimères en tout genre sont monnaie courante.

Nous nous trouvons donc dans un genre de dystopie mais l’univers de Vania a plus une tendance utopique notamment l’harmonie nature/homme, le lien si particulier avec les animaux ; de fait, c’est une cité que l’on aimerait vraiment pouvoir visiter voire y vivre. Pourtant, si l’homme vit désormais d’une manière plus respectueuse vis-à-vis de la planète, il n’en demeure pas moins un homme, qui a peur de ce qu’il ne connait pas et cherche à dominer quoi qu’il en coûte.

La première partie du roman est très agréable à lire et nous permet de découvrir Lowndon, sa population et son organisation. Le personnage de Céleste ne m’a vraiment plu sur le coup ; jeune fille vivant avec sa mère et ses deux frères, dont le chi (sa nature profonde) ne s’est pas révélée et qui se retrouve un peu malgré elle au service de ses frères. J’ai trouvé qu’elle manquait un peu de répondant, mais heureusement, son bracelet d’humeur (une invention de leur époque, il y en a des humoristiques, des sarcastiques…) était là pour contrebalancer un peu ^^ Une première partie très descriptive donc et nécessaire pour mettre en place cet univers extraordinaire.

La seconde partie, quant à elle… et bien je n’ai pas vu les pages défiler et j’ai vraiment hâte de pouvoir lire la suite !! Par contre, je ne sais pas comment vous en parler sans en dévoiler trop ! Nous retrouvons 6 personnages prépondérants : Céleste, qui intègre un lieu sélectif de Lowndon, trois amis de longue date : Calissa, Alexian, Venicia et Leire, et Daniel, un résident de la nouvelle maison de Céleste. Tous ces personnages sont totalement différents, mais en même temps complémentaires, et l’on sent en permanence la grande complicité qui les unis. Vania nous dévoile par touche des éléments de leur passé et, au même titre que Céleste, nous cherchons à savoir ce qui est arrivé aux chiméristes et quel est le rôle réel de chaque guilde. Elle allie avec brio mystère, découverte et faux-semblants (et les faux-semblants vont bien au-delà que ce que j’avais cru voir). Céleste se révèle et on a l’impression de côtoyer une jeune-femme totalement différente que celle du début de récit. Sa nouvelle demeure est tout bonnement spectaculaire, composé de pièces toutes plus originales les unes que les autres; on prend plaisir à se perdre dans le labyrinthe des tours et à découvrir le nouvel environnement de Céleste. Je suis encore habitée par la magie et la beauté qui transpirent à travers l'écriture de l'auteure. Si j’avais vécu à Lowndon, j'aurais adoré être une immergente !

J’ai adoré (et c’est un critère très important pour moi) les dialogues et les échanges entre les personnages, naturels, parfois drôle, ils accentuent le rythme du récit et nous permettent de faire mieux connaissance avec les personnages.

Encore une belle réussite de Vania, vraie caméléon des genres, et je vous assure que je suis impartiale, la preuve, j’ai moins aimé le début ;)

Vivement le tome 2 donc, car je serais bien restée un petit temps encore aux côtés de mes nouveaux amis.
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Comme l'obsidienne

Passionnant, épique, addictif, je l'ai terminé au petit jour.



C'est donc un nouveau coup de coeur pour cette dystopie signée V.I Prates. J'ai découvert la plume de l'auteure avec ce roman et je peux vous dire qu'elle m'a eue ! La preuve : livre commencé à minuit et terminé vers 4h30 du mat' ;)



Une jeune femme se réveille au milieu de nulle part, sans aucun souvenir de qui elle est ou de son passé. Découverte par un chasseur, elle est hébergée pendant quelques temps par lui et sa femme. Mais lorsqu'ils découvrent le tatouage qu'elle a dans le dos, la donne chance. Elle ne peut venir que d'Héraklion, une cité parfaite protégée par une muraille où l'on ne peut vivre qu'en y naissant ou en réussissant 7 épreuves mortelles. Persuadée que des réminiscences de son passé lui reviendront là-bas, elle décide de relever le défi et d'affronter la mort...



Cette histoire m'a totalement conquise dès le début. Tout comme l'héroïne, on se demande qui elle est et ce qui a bien pu lui arriver. Les indices se dévoilent au fur et à mesure de l'histoire, touche par touche, et c'est avec plaisir que j'ai découvert les épreuves diaboliques et superbement bien pensées que la jeune femme va devoir surmonter.

L'histoire est écrite à la première personne, ce que je n'aime pas habituellement, mais là je n'ai pas été trop gênée tant l'intrigue est riche et prenante.

Il n'y a pas trop de personnages dans cette histoire, mais ils ont tous un rôle particulier à jouer et le font à merveille.

On ne peut ni s'imaginer l'histoire que l'on va découvrir et encore moins la fin, c'est pour cela qu'une fois commencé, on ne peut plus lâcher ce roman.



Je ne peux que vous conseiller de vite le lire, il en vaut le détour !
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Journal d'une tueuse

Un roman surprenant !



D'abord séduite par la couverture de ce livre , n'est-elle pas sublime ? Le résumé m'a confortée dans l'idée qu'il fallait absolument que je découvre ce livre et cette auteure par la même occasion.



Lorsque Rebelle édition me l'a envoyé en sp je ne vous cache pas que j'ai sauté de joie à l'ouverture du colis et la lecture fut un bonheur également.



Nous découvrons D.B., surnom donné par "Maître" et qui signifie diabolique pour ses collègues. Ce qui vous place tout de suite le personnage ;) Débée est une tueuse entraînée depuis le plus jeune âge par "Maître" qui a fait d'elle une tueuse sans pitié ni sentiment, une arme redoutable qui ne pense qu'au travail.



Elle est accompagnée par une équipe qui la soutient dans ses "missions" : entraînement, pirate informatique...



Mais face à la "cible Débée est seule et n'a jamais failli. Mais voilà elle commence à se poser des questions et se demander ce qu'elle est, car en dehors de son métier elle n'a pas vraiment de vie, d'amis et ne connait même pas son vrai nom...



Lorsque Maître commence à lui cacher certaines choses, Débée, en tueuse bien entraînée qu'elle est, se met à chercher des réponses et celles-ci ne lui plaisent pas beaucoup.



Dès lors elle se remet en question et essaye de changer de vie, se faire des amis, trouver des réponses à ses questions et par-dessus essaye de ressentir des choses. C'est là qu'entre en scène Shane Del Moro, une cible qu'elle essaye d'éliminer mais qui n'est pas si facile que ça à approcher et qui lui met des bâtons dans les roues. Elle semble avoir enfin trouvé quelqu'un à sa hauteur. Aussi retors qu'elle.



Je ne vous en direz pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise mais sachez que ce livre est vraiment super. Il se lit très rapidement, on s'attache à tous les personnages et se pose autant de questions que l'héroine. Même si je lui en veut beaucoup pour cette fin déchirante, je reconnais que tout se tient et que son livre est une pépite originale.



J'aimerais quand même que l'aueure pense à ses lecteurs triste comme moi de finir ce livre et sorte une suite pour nous raconter ce que deviennent les autres personnages, mais aussi nous raconte l'histoire des 2 autres tueuses. J'aurais préféré en savoir plus sur la jeunesse de Débée et sa vie "d'avant". J'ai beaucoup aimé les interactions des personnages et les difficultés de Débée face à la découverte des sentiments. Et Shane quel homme ;)



En bref, un superbe livre qui n'est pas passé loin du coup de coeur pour moi.
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La cité des chimères

Lu dans le cadre du PLIB, La cité des Chimères a frôlé le coup de cœur ! J’ai tout adoré, de l’univers à la plume de l’autrice en passant par tous ces petits détails qui rendent l’histoire si particulière.



Vania Prates nous plonge ainsi dans un monde dans lequel la civilisation, telle que nous la connaissons, a disparu. Les raisons de cette disparition sont encore inconnues bien que quelques pistes soient avancées comme la manière dont les humains d’autrefois se sont coupés de la nature, l’exploitant avant de mieux la détruire. C’est d’ailleurs pour cette raison que Wood, le dirigeant de Lowndon Fields, sorte de Londres alternatif, fait montre de bien plus de prudence dans la gestion de sa cité. À Lowdon Fields, la nature est reine et la technologie n’est diffusée et partagée qu’avec raison et parcimonie. Une prudence de tous les instants qui ne sied guère à tous, mais qui semble, pour le moment, réussir au plus grand nombre.



Victime de multiples tentatives d’assassinats, vraisemblablement commanditées de Septentria, le palais du Savoir, Wood va diligenter Calissa pour faire toute la lumière sur cette histoire. Il en profitera également pour demander à la fameuse contrebandière de lui rapporter quelques infos sur les chimères et les animaux, deux sujets encore très peu documentés… Le hasard faisant bien les choses, Calissa va elle-même embarquer Céleste dans cette aventure, une jeune femme rencontrée fortuitement et avec laquelle elle va lier, sans le vouloir, son destin.



Nous suivons donc alternativement ces deux femmes même si quelques autres points de vue pourront épisodiquement être abordés. Et je dois dire que je les ai toutes les deux appréciées. Elles sont très différentes l’une de l’autre, mais possèdent cette même aura de courage et de bravoure qui donne envie de les suivre dans leurs péripéties et d’apprendre à mieux les connaître. De par son expérience, son passé et son âge, Calissa se montre peut-être plus mature et torturée, mais Céleste n’en demeure pas moins un personnage intéressant et bien construit.



Déscolarisée depuis ses onze ans et obligée de travailler dans le magasin familial d’objets de l’Ancien Monde, la jeune fille n’a jamais eu l’occasion de découvrir son chi, sa force intérieure ou sa prédestinée. Ce n’est que par un heureux concours de circonstances qu’elle découvrira son appartenance aux immergeants, cette classe de la population capable non seulement de lire les livres, mais également de les vivre ! Une capacité qui lui ouvrira directement les portes de Septentria, un lieu mystérieux sujet aux rumeurs les plus folles, où travaillent les immergeants dans le but de découvrir et de diffuser les connaissances de l’Ancien Monde…



D’abord déboussolée par cette nouvelle vie qui s’offre à elle, loin d’une mère surprotectrice et de deux frères peu reconnaissants pour son travail, Céleste évolue et prend progressivement confiance en elle et en ses nouvelles facultés. Elle se révélera ainsi bien plus entreprenante qu’à ses débuts d’autant qu’elle fera une singulière découverte sur elle-même qui pourrait remettre en question l’ordre établi ! Elle pourra heureusement compter sur le soutien de son colocataire, Daniel, que j’ai, pour ma part, beaucoup apprécié. D’un abord assez taciturne, ce fils d’un personnage important de Septentria sera un précieux et touchant allié dans la mission que s’est donnée Céleste… Ce surprenant et complémentaire duo fonctionne donc à merveille et offre aux lecteurs de jolis moments de complicité.



Quant à Calissa, débrouillarde, ingénieuse et intelligente, elle poursuit, en plus de sa mission pour Wood, son propre objectif avec l’aide de sa famille de cœur, la Confrérie des Sans Loi, dont on découvre, petit à petit, les différents membres et le rôle de chacun. Tous plutôt hauts en couleur, chaque membre possède néanmoins sa propre personnalité : j’ai ainsi adoré l’espièglerie, l’assurance et la joie de vivre d’Alexian, la bienveillance de Venicia et ai été intriguée par le côté très mystérieux de Leire… Un personnage qui se dévoile progressivement à nous et pour lequel, contre toute attente, j’ai fini par ressentir une certaine tendresse et beaucoup d’admiration. Il n’a ainsi pas hésité à renoncer à tout au nom de ses idéaux, de ses valeurs morales et de son humanité.



Voir évoluer Calissa auprès des siens permet de s’attacher à cette femme de cœur et d’honneur qui ne s’épanche pas facilement sur ses sentiments. Il faut dire qu’on la sent encore profondément blessée par son passé et l’anéantissement et la dissolution de sa guilde, celle des chiméristes, dont elle est la dernière représentante. Je ne développerai pas ce point pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais attendez-vous à être surpris par certaines révélations et la découverte des horreurs que certains sont prêts à commettre au nom de la peur, notamment de la peur de la différence…



En plus de l’aspect aventure et fantastique, l’autrice ajoute également une certaine dimension politique à son intrigue, entre complot, faux-semblants et mensonges d’État. Parce que si Wood semble être un dirigeant juste et motivé par de nobles desseins, tous les notables de Lowndon Fields ne l’ont pas toujours été et ne le sont, pour certains, toujours pas. Un constat amer que vont faire Céleste et Daniel. De nouveau, je préfère rester évasive, mais on touche là à un des points que j’ai préférés dans le roman : les capacités des immergeants. Vous découvrirez ainsi qu’ils sont capables de bien plus de choses que de simplement vivre un livre. Cela requiert une certaine pratique et de multiples précautions, mais le résultat est époustouflant, et donne très envie de voir Céleste parfaire son apprentissage…



Toutefois, si être un immergeant permet d’accéder au savoir et de faire renaître le passé de ses cendres, cela nécessite aussi parfois de faire face à des vérités difficiles à entendre qui peuvent mettre les hommes de ce nouveau monde face aux atrocités de l’Ancien. Mais toute vérité est-elle vraiment bonne à dire ou être un immergeant, c’est également savoir parfois se taire sur les errances du passé ? Quand le devoir de mémoire se heurte à l’esprit de conservation, quelle voie est-il préférable de prendre ? Celle du silence ou de la vérité, de la préservation ou du savoir ? Des questions quasi philosophiques que vous ne devriez pas manquer de vous poser…



Le suspense n’est pas haletant à la manière d’un thriller, mais l’autrice a réussi à instaurer une tension qui monte crescendo et qui donne envie de toujours en savoir plus sur les plans des personnages. À cela s’ajoute un univers tellement fascinant que l’on se surprend à y voguer naturellement, s’imaginant sans peine se perdre dans les méandres tortueux de Septentria dont il est bien difficile, si ce n’est impossible, de sortir sans une précieuse clé. Un univers foisonnant qui m’a complètement subjuguée et que je n’ai quitté qu’à regret d’autant que je n’ai pas eu le sentiment d’en avoir fait complètement le tour. J’aurais ainsi adoré en apprendre plus sur le lien étroit entre les animaux Guides et les gardiens humains, les chimères et leur insurrection, les immergeants et toute l’étendue de leurs pouvoirs, la manière dont l’Ancien Monde a disparu, Wood qui semble être un personnage plein de promesses…



Mais malgré cela, je n’ai ressenti aucun manque, car l’on sent que l’autrice a pensé avec soin ce premier tome, trouvant un équilibre parfait entre le trop et pas assez. Elle nous donne ainsi la bonne dose d’informations pour que l’on appréhende parfaitement son univers et ses enjeux sans tomber dans un abus de détails qui aurait rendu l’intrigue opaque et indigeste. Une précaution appréciable qui permet de s’immerger complètement dans l’histoire d’autant que la plume de Vania Prates se révèle agréable, fluide et assez imagée pour que l’on se représente avec exactitude les différents décors et personnages.



J’ai également apprécié toutes ces petites choses qui apportent un charme certain au roman et qui nous poussent à tourner les pages avec avidité : la magnifique et somptueuse bibliothèque de Septentria qui ferait rêver n’importe quel bibliovore, le bracelet d’humeur de Céleste dont l’humour sarcastique m’a complètement séduite (je veux ce bracelet !), un Gardien haut en couleur aux multiples facettes que l’on a envie de câliner, le mystère savamment entretenu autour de Septentria avec ce jeu savoureux sur les apparences et les mots, l’importance du chi et de l’idée se connecter à sa nature profonde…



En conclusion, La cité des Chimères fut une excellente lecture qui m’a enchantée page après page. J’ai ainsi pris un plaisir certain à découvrir les protagonistes, leurs forces, leurs faiblesses, leurs capacités, plus ou moins surprenantes, mais j’ai surtout adoré parcourir l’univers développé par l’autrice. Immersif et en apparence bien plus policé que le nôtre, il recèle néanmoins une part d’ombre et de mystère dans laquelle on a envie de se fondre pour mieux en découvrir tous les secrets. Aventure fantastique, humaine et amicale, voici un roman que je conseillerais à toutes les personnes en quête d’une intrigue originale où le merveilleux se dispute à la noirceur. Quant aux amoureux des livres, je n’aurai qu’une seule question à leur poser : et vous, qu’attendez-vous pour venir vous immerger ?
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La cité des chimères

J'ai tout adoré de ce roman dont je ne connaissais ni le résumé, ni l'auteur lorsque j'ai débuté ma lecture.



On y découvre une ville, Lowndon Fields, issue des ruines de Londres suite à une catastrophe dont le lecteur, comme les habitants, ignorent tout. Dans cette ville, les habitants sont dotés d'un chi, une capacité qui leur apporte le bonheur s'ils la suivent, et ils se rassemblent en guilde en fonction de ce chi.



Pour certains, cette capacité est plus extraordinaire que pour d'autres, en particulier les gardiens, qui sont liés à un animal, ou les immergeants, qui pénètrent dans les livres pour chercher des réponses sur l'ancien temps.



Mais Lowndon Fields, c'est aussi une ville en osmose avec la nature, où bâtiments et arbres se mélangent, où l'on se déplace à pied ou en pousse-pousse et où l'on évite de reproduire les erreurs du passé. Une ville qui n'est pas sans rappeler le Paris des Merveilles de Pierre Pevel.



Dans cette ville habite Céleste, qui n'a pas encore trouvé son chi à 16 ans. Sa rencontre avec Callissa, contrebandière, lui ouvre les portes d'une vie bien différente... Mais loin de l'histoire de "l'élue qui découvre son pouvoir et sauve le monde", La cité des chimères est un récit complexe aux multiples méandres dont on ne découvre la finalité qu'à la fin !



A la fois poétique et dynamique, La cité des chimères est un sans faute dont j'ai hâte de lire le tome 2!



On est plutôt dans du ados-adultes mais La cité des chimères peut être également lue par des enfants.
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La cité des chimères

On va y aller directement: cette lecture a été un coup de coeur. Et de base, ce n’était pas gagné car il ne m’avait pas du tout attiré le regard.



J’allais commencer Fille de rage (pour lequel j’ai aussi voté) quand je me suis rendue compte que prendre cet énorme pavé pour un voyage en voiture n’était pas une bonne idée (de l’autoroute, je vous rassure). Du coup, j ‘ai pioché un livre dans les ebook proposés par des éditeurs (dontSnag éditions) dans le cadre du prix du PLIB2020. Et vraiment, au hasard, sans raison particulière si ce n’est le titre peut-être, j’ai commencé le livre. Aucune attente, c’était vraiment juste pour voir..



Eh bien il ne m’a pas fallu très longtemps pour me dire qu’en fait, ça aurait été vraiment dommage que je passe à côté de ce roman.

Ce livre, c’est un tout bon. Et rien que pour ça, le PLIB, c’est vraiment génial. Sans lui, je ne l’aurai probablement jamais lu.



L’objet livre, tout d’abord. Car j’ai tellement aimé ma lecture que j’ai voulu l’avoir en papier. Il est beau! (photo sur le blog ;) )



Nous entrons dans un univers original et ce, dès les premières pages. Le genre d’univers où je me suis tout de suite sentie à l’aise. Toute cette nature, les animaux, la société, l’atmosphère.. j’y aurai bien fait un petit tour!



Nous rencontrons tout d’abord Céleste, une jeune demoiselle vivant et travaillant dans la boutique de ses frères, avec leur mère. Elle détonne un peu, parmi eux. Le problème est qu’elle n’a pas encore trouvé sa voie et donc… elle est un peu coincée.

(Heureusement, son bracelet d’humeur est là! Imaginer ça dans la vraie vie est assez drôle.)

Un personnage assez facile à cerner, de prime abord. Mais qui va beaucoup évoluer, et dans une direction que nous, amateurs de livre, ne pouvons qu’aimer et vouloir partager.



Nous faisons ensuite assez vite la connaissance de Calissa, une femme un peu plus âgée à la vie plus… libre? Un personnage ô combien mystérieux et complexe. Deux femmes, deux vies différentes, deux personnalités, deux mondes. Et pourtant, leur association sera très intéressante.



La magie du livre, c’est une intrigue plus complexe qu’il n’y paraît. C’est un univers bien construit, et dont on n’arrive pas à faire le tour en un tome. On en demande encore. Non pas concernant l’intrigue, qui a une vraie conclusion. Mais j’ai senti tellement de choses, croisé tellement de chemins qui m’ont intriguée que non, j’en veux encore. Bon signe non?



L’intrigue, pour y revenir. Franchement, ça a été une bonne surprise. Dans le sens où il y a la trame principale, mais il y en a une autre. Non, en fait il y en a plusieurs, des petites, qui se croisent derrière la principale. C’est complet, il n’y a pas de temps mort et l’esprit est toujours occupé! Un très bon point.



Il y a, après, un endroit dans ce livre… j’en rêve encore. Franchement, si un jour quelqu’un crée ce lieu, j’y vais. C’est un lieu coup de coeur. Je ne m’attendais pas à cela! Et j’oublie de vous parler des personnages secondaires… ils sont attachants, complexes. Ils forment une équipe, avec Calissa, que j’ai énormément apprécié. L’énergie qui circule entre eux était vraiment agréable.



Que vous dire sans trop en dévoiler. Je ne savais rien de ce livre lorsque je l’ai commencé. Je ne veux pas vous enlever cela. Sachez donc que:



-L’univers est très bien construit. Dense, complet.

-Les personnages sont attachants, qu’ils soient principaux ou secondaires.

-L’écriture est telle que le monde se dessine sous vos yeux pendant la lecture.

-L’intrigue est soignée, surprenante.

-J’en veux encore 😉





Voilà, j’espère vous avoir convaincu! N’hésitez pas 😉


























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La cité des chimères

« La cité des chimères » est le nouveau livre de Vania PRATES. Je l’avais découverte avec « Fille de bohème », une histoire qui a été un vrai coup de coeur. Je vous invite d’ailleurs à découvrir ce magnifique récit, surtout qu’il est maintenant sorti en version poche alors vous n’avez plus d’excuse ! Vous pouvez également retrouver mon avis en cliquant ici, s’il vous faut d’autres arguments pour vous lancer.



Dans ce nouveau roman, nous allons plonger dans le futur. Nous y découvrons la Terre qui est bien différente de celle que l’on connaît aujourd’hui. Après un grand chaos lié aux nouvelles technologies, aux armes, aux guerres, à la pollution, la Terre a repris ses droits.

Les humains épargnés ont alors petit-à-petit changé leur mode de vie, essayant d’être le plus en harmonie avec la nature, les animaux et leur chi. En effet, les humains sont divisés en guilde selon leur « chi » ou leur nature : les gardiens, les alchimistes, les immergeants,…

Céleste est une jeune femme de dix-sept ans qui n’a toujours pas de chi. Elle a été déscolarisée tôt pour qu’elle puisse travailler avec sa famille dans leur boutique d’objets de l’Ancien Monde. Même si elle sait que sa place n’est pas ici, qu’elle ne s’épanouie pas, elle essaie de se focaliser sur les petits plaisirs de la vie qu’elle arrive à avoir.

Alors qu’elle était en pleine livraison, Céleste va rencontre Calissa. Cette femme mystérieuse lui laisse un paquet tout aussi mystérieux. Elle doit le cacher, le temps qu’elle sème ses poursuivants.

Cette rencontre qui est le fruit du hasard va bouleverser la vie de Céleste. Calissa n’est pas une femme comme les autres, elle est en mission… Et finalement, elle va peut-être trouver l’aide qui lui fallait en Céleste.



J’ai complètement plongé dans cet univers fantasy créé par Vania PRATES.

Je pensais avoir eu un coup de coeur avec « Fille de bohème », mais c’était avant de lire « La cité des chimères ». Il est rare de lire des auteurs qui s’essaient à plusieurs genres et c’est encore plus rare d’en apprécier tous les titres. Ce que je peux vous dire, c’est que Vania PRATES réussit l’exercice avec brio.



Ne vous fiez pas à l’univers qui peut paraître un peu enfantin, un peu ciblé pour les adolescents car ce n’est absolument pas le cas. Cette histoire est vraiment multigénérationelle. Elle touchera autant les adolescents que les jeunes adultes et même les adultes.

Le récit est mûr, travaillé et touche beaucoup de thématiques qui parlent à tous les âges.



Ce que j’ai principalement adoré, c’est l’univers imaginé par Vania PRATES.

Lowndon Fields, anciennement Londres, est complètement transformée dans ce futur. La nature a repris ses droits, un retour en arrière a été effectué. La technologie n’a pas eu que de bonnes répercutions et revenir aux bases a été essentiel pour la survie des hommes et de la planète de manière générale. L’écologie y a une place importante, même si elle n’est pas abordée avec rage. On ne nous assomme pas avec un énième sermon concernant la préservation de la nature et j’ai vraiment apprécié que ce message soit aussi subtilement abordé.

Il y a également l’organisation des humains, leur cohabitation entre eux, mais aussi avec les animaux et la nature. Il n’y a plus de « métiers » à proprement parlé, mais les personnes doivent suivre leur « chi » pour découvrir leur nature et donc, le poste qui leur correspond le mieux. Tout est organisé de manière pacifiste, chacun sait où est sa place et une paix s’est instaurée. J’ai vraiment été bercée par cet aspect de l’histoire, par cette douceur qui transpire à travers les pages. Malgré l’intrigue qui va arriver et qui va bouleverser la vie des personnages, j’ai trouvé que le récit était incroyablement solaire, bienveillant, remplis de messages sans être moralisateur.



Focalisons-nous un peu mieux sur les personnages qui composent l’intrigue.

Céleste est une jeune femme qui est à l’aube de sa nouvelle vie. Une rencontre fortuite va chambouler son univers à tout jamais, lui révélant d’abord quel est son chi. Elle va donc s’émanciper devant nos yeux, sortir de son cercle familial et vivre sa vie, faire enfin ses choix. De petite fille au regard naïf, nous la voyons évoluer pour devenir une vraie femme maîtresse de son destin et de ses choix. C’est un personnage qui m’a beaucoup touché de par son évolution.

Calissa est une femme mystérieuse. On sait qu’elle a vécu des choses horribles et qu’elle n’est pas comme les autres. Elle fait partie de la « Confrérie des Sans-Loi », espionnant et enquêtant pour ceux qui veulent bien y mettre le prix. Au fur et à mesure du récit, nous en apprenons plus sur son terrible passé qui la rend plus humaine, plus sentimentale, plus brisée que l’image qu’elle veut nous renvoyer.

Céleste et Calissa n’étaient pas censées se rencontrer, alors autant dire que ce duo cent pour cent féminin est assez détonnant. J’ai vraiment aimé leur collaboration, même si finalement elles sont que très peu ensemble pendant toute la durée de l’histoire. Ensemble, elles vont quand même développer un lien qui va les unir : d’étrangères à guide/élève jusqu’à devenir amies.



Il y a également énormément de personnages secondaires qui ne demandent qu’à être découverts. J’ai eu mes petits coups de coeur, notamment pour Leire, Daniel et Woods. Venicia et Alexian sont aussi très sympathiques et viennent compléter le tableau de par leur humour et leur bonté.



L’enquête que doit mener Calissa va être le fil conducteur de l’histoire.

Pour vous laisser tout le mystère, sachez que cette intrigue est menée avec perfection. Du début à la fin du livre, nous ne savons pas où l’auteur veut nous mener. On est transporté de révélations en révélations, de missions à tromperies, pour arriver à un final explosif que l’on n’attendait absolument pas. Je suis rarement surprise par un final, mais Vania PRATES m’a menée par le bout du nez ! J’ai d’ailleurs toujours du mal à y croire.

L’enquête va vous plonger dans le passé de Lowndon Fields, dans les secrets que certains ont voulu garder, dans des vieilles rancoeurs et guerres de pouvoir. C’est fin, bien mené et parfaitement maîtrisé.



En conclusion, « La cité des chimères » est un roman qui m’a totalement transportée. Vania PRATES nous plonge dans son univers, dans cette Terre du futur qui a fait un retour dans le temps pour en revenir à l’essentiel, tant au niveau des technologies que du rôle que doit avoir chaque être humain.

Accompagné de son duo cent pour cent féminin, nous menons l’enquête de deux points de vue. J’ai autant adoré Céleste de par son émancipation qu’elle va avoir, que Calissa qui est vraiment l’image de la femme libre et accomplie. Les personnages secondaires sont tous travaillés et ont chacun leur rôle. Rien n’est laissé au hasard, tout est mis en place pour porter une intrigue qui est maîtrisée à la perfection. L’enquête est lancée dès les premiers chapitres et jusqu’au bout nous sommes tenus en haleine. Je me suis vraiment prise au jeu de découvrir avec les personnages la finalité de cette mission, mais j’étais loin de me douter de toutes les révélations.





Il m’est très compliqué de mettre des mots face à tous les sentiments que j’ai ressentis pendant ma lecture. Tout ce que vous devez savoir, c’est que « La cité des chimères » est une petite merveille qu’il ne faut absolument pas louper. C’est un récit qui plaira à un très large public et qu’il ne faut pas hésiter à partager avec ses proches.





Un gros coup de coeur !
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Comme l'obsidienne

Une petite entorse à mon schéma de lecture du mois de septembre avec ce premier tome de Comme l'Obsidienne; n'ayant pas de tome 2 en stock sur ma liseuse.

Comme l'Obsidienne a rejoint ma bibliothèque au mois d'août, suite à l'offre anniversaire de Rebelle Editions. Attirée dans un premier temps par la magnifique couverture intrigante et le nom de l'auteur (j'ai beaucoup aimé Journal d'une tueuse), j'ai été convaincue par le résumé très mystérieux.

V.I. Prates nous offre à nouveau un récit époustouflant. Dans un nouveau genre, nous rentrons directement dans l'action à travers le regard de son héroïne sans visage. En effet, Fallon (c'est sous ce nom que nous allons rapidement la désigner) n'a aucun souvenir; ni d'où elle vient, ni de qui elle est. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce point ne rend en aucun cas la lecture difficile ou gênante, et nous découvrons les différents aspects de sa vie en même temps qu'elle même les redécouvre. C'est un personnage fort, qui arrive à dépasser toutes les limites qui lui sont imposées par son amnésie; nous sommes aussi impatient qu'elle de savoir ce qui se cache derrière, comment elle en est arrivée là. Ce que j'ai trouvé intéressant dans ce roman, c'est le fait que l'héroïne et le lecteur sont au même niveau dans cette aventure: pas plus que nous elle ne sait ce qu'elle va découvrir !

Comme nous l'annonce le synopsis, nous sommes rapidement amenés à pénétrer dans Héraklion, la fameuse cité parfaite; mais sommes nous bien préparés à ce que nous allons réellement découvrir derrière les murs ? V.I. Prates a su construire une ville où les faux-semblants règnent, et qui soumet les personnes désireuses de l'intégrer à des épreuves destinées à mesurer leurs qualités. Sur le chemin de Fallon, nous croisons des personnages très intéressants, sur lesquels nous nous forgeons de fausses opinions, si bien que nous ne savons plus quoi penser et à qui croire. Le récit est très bien construit et rythmé, ne laissant pas une minute de répit au lecteur qui ne peut qu'apprécier la Fallon qui évolue, tout en restant fidèle à elle-même, au fil du retour de ses souvenirs. Il y a, bien sûr, une histoire d'amour, mais elle prend peu de place dans le récit, et va bien au delà de la simple attirance entre deux personnages, comme on le voit trop souvent dans certains livres.

Au final, une très belle découvert (encore) que ce texte de V.I. Prates, qui a le gros avantage de ne pas s'arrêter au beau milieu de l'action, mais nous offre bien les réponses à nos questions et plus encore ! Pour ne pas changer de mon sentiment lors de la lecture, je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre dans le prochain volet, ce qui est d'autant plus appréciable que j'ai une fâcheuse tendance à toujours tout trouver prévisible.
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Journal d'une tueuse



Dès que ce livre est sortie, sa couverture et son résumé m'avaient tapé dans l’œil ! Franchement, je n'ai pas été déçu !



Nous rencontrons donc D.B. ou Débée, une tueuse sans émotions, qui va être amenée à faire des découvertes sur l'organisation pour laquelle elle travaille et sur elle-même, grâce à sa rencontre avec sa nouvelle cible : Shane Del Moro.



J'ai beaucoup apprécié Débée. D'une part, pour le côté "tueuse" ! En effet, j'ai toujours aimé l'univers de l'espionnage, du policier... Autant vous avouer que lorsque j'étais plus jeune, j'étais ultra fan des James Bond !

D'autre part, l'évolution de Débée m'a beaucoup plu ! Si au départ, on a un peu de mal à s'attacher à elle à cause de son professionnalisme et de son absence de sentiments, finalement, j'ai plutôt eu pitié d'elle car elle n'a jamais rien connu d'autre que ses entraînements et son "job", elle ne vit que pour faire plaisir à son supérieur, son "maître", qui m'a soit dit en passant, vraiment fait froid dans le dos avec son obsession pour Débée et son envie qu'elle lui appartienne.

Puis, Shane et son "clan" vont entrer dans sa vie et réussir à la faire changer !

Les personnages qui gravitent autour d'elle sont globalement très sympa, que ce soit le "clan" de Shane, qui sous leurs airs de gros dur, cachent une loyauté sans faille et de grands cœurs ;

Ou encore son entraîneur, Liam, et le geek de l'équipe, Jeen. Des liens se tissent entre eux et Débée, sans qu'elle s'en aperçoive et le veuille ! On sent que ce sont, d'ailleurs, à peu près les seuls à vouloir le bonheur de Débée, car ce sont les premiers qui essaient de faire ressortir ses sentiments !

Quant à Shane, c'est LE mauvais garçon du livre, celui dont on tombe direct sous le charme ! Pourtant, il m'a manqué quelque chose que je n'arrive pas à définir, pour complètement l'adorer !



Par ailleurs, l'intrigue est très bien ficelée et plutôt originale. En effet, comme je le disais plus haut l'univers m'a complètement plu car c'est un univers que j'affectionne et plein d'action. De plus, l'enquête et le suspens sont au rendez-vous et ne gâchent rien à l'intrigue.

Quant à la fin, je ne sais pas si je dois détester V.I. Prates ou la serrer dans mes bras ! Honnêtement, je peux vous dire qu'elle est explosive mais aussi pleine d'émotions ! En effet, je ne m'attendais pas du tout à une telle fin. Sur le coup, j'ai eu envie d'étrangler l'auteure pour avoir écrit une fin pareille mais elle est tellement poétique et touchante !



Finalement, le seul point que je pourrais reprocher à ce livre, c'est de ne pas savoir la signification du prénom de notre héroïne, D.B.



Pour conclure, c'est une très belle découverte, pleine d'action mais qui aura aussi su me faire passer par divers stades d'émotions !


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Comme l'obsidienne

Une “dystopie” (avec des guillemets vu comment le terme est employé à tort et à travers) quelque part entre Divergente, Le Labyrinthe et Hunger Games. Même constat que d'habitude : on est loin de Wang (Pierre Bordage). Ici, des bonnes idées, mais une trame et un contexte hyper classiques, un manque de prise de risques à suivre pas à pas chaque code de la dystopie contemporaine young adult (genre qui est en soi une dystopie...), trop de linéarité dans le déroulement de l'histoire, trop de worldbuilding pour le worldbuilding, le tout aboutissant à une lecture pas désagréable mais trop prévisible. La SF, c'est pas des charentaises, hein, c'est un genre censé te bousculer dans ta zone de confort, pas t'y faire buller gentiment.
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La cité des chimères

Dans les cinq finalistes du PLIB 2020, je me suis empressée de lire ce livre afin de finaliser mes choix de vote. Malgré quelques bonnes idées, je suis restée sur ma faim. Voici mon avis et les raisons pour lesquelles je ne voterai pas pour ce roman.



Un univers original



L'auteure développe deux intrigues en parallèle dans un univers utopique/ post-apocalyptique avec de la magie, et où la nature a repris ses droits. On vit à l'ancienne et on collecte des objets d'avant l'apocalypse tout ignorant leur utilisation.



Dans cet univers, chacun dispose d'un talent inné (ou Chi) qui révèle à l'adolescence leur nature profonde. Certains sont rassemblés en guildes, d'autres agissent en solitaire. Certaines guildes sont rassemblées à Septentria, sorte de château magico-mécanique protégé par les Gardiens, des humains capables de communiquer avec les animaux. Là, les immergeants plongent littéralement dans leurs lectures pour en apprendre davantage sur l'ancien monde, les alchimistes réalisent des inventions, les médecins inventent des remèdes… A la fois craintes et vénérées, ces guildes apportent la connaissance au peuple mais restent aussi très secrètes sur leurs activités. Et surtout, elles sont une entité à part entière, opérant sans le dirigeant de la ville et son conseil de notables.



Une guilde reste mystérieuse par sa disparition soudaine : celle des chiméristes à laquelle appartient Calissa, une des deux héroïnes principales de l'histoire. Cette énigme sous-tendra l'ensemble du récit.



Le roman se compose de deux intrigues en parallèle : un roman d'apprentissage associé à la découverte de Septentria et du pouvoir de Céleste et un roman d'espionnage avec Calissa, engagée par le dirigeant de Lowndon Fields pour connaître celui qui a tenté de l'assassiner.



Les deux histoires vont s'entremêler avec la rencontre des deux jeunes femmes occasionnant d'autres sous-intrigues dont une sur l'Histoire des guildes et une autre sur un complot politique.



La partie concernant le pouvoir des immergeants m'a beaucoup intéressée car elle développe l'imaginaire et reste un sujet d'étude intéressant quant à l'écriture de mon propre roman. Elle soulève également des questions éthiques importantes sur la censure et le droit (ou plutôt la nécessité) de ne pas savoir certaines choses afin de ne pas devenir fou. L'idée de laisser les immergeants évoluer dans un château avec des pièces oniriques pour éviter qu'ils restent ancrés dans la réalité m'a aussi semblé original : une bonne métaphore de l'expression « avoir la tête dans les nuages ».



Des personnages travaillés



L'univers de la Cité des chimères est peuplé de personnages à la psychologie élaborée qui ne m'ont pas laissée indifférente. Excepté le personnage de Céleste que j'ai trouvé trop naïf au point de vouloir lui coller des gifles, j'ai apprécié l'évolution de tous.



Immature, incapable de cacher ses émotions, peu combative face à l'opinion de sa famille, Céleste prend de l'assurance au fil du roman jusqu'à avoir pleinement confiance en ses capacités. Mais le chemin est long avant d'y parvenir ! Son bracelet d'humeur apporte une touche d'humeur inattendue aux moments les plus inopportuns.



Calissa quant à elle, cache ses émotions tout comme un lourd passé. Dernière survivante de sa guilde, elle se compose un personnage de contrebandière et s'est recrée une famille : la Confrérie des sans lois. Elle est mystérieuse mais on devine, derrière sa carapace de dure à cuire, une fragilité liée à son envie de retrouver sa famille de chi et un profond désir de justice.



Daniel, l'immergeant fils à papa de Septentria a un caractère de cochon et semble indifférent à tout ce qui l'entoure au début du roman. On découvrira qu'il peut faire preuve de profondeur et de maturité. Son cynisme et son jugement infaillible sur les gens permettra de faire mûrir Céleste et d'aider à la progression de l'enquête autour de la guide des Chiméristes.



Les membres de la Confrérie des Sans Lois ont tous un passé et une personnalité très sympathique malgré leur côté rebelle. On compte un ancien ninja qui a renié sa guilde pour suivre son chi, un mystificateur qui cache son don, une gardienne au grand coeur et son furet voleur…Ils sont liés par une envie de justice, mais aussi l'amour du danger (pour certains).



Alexian, à travers son don interroge sur la question de l'héritage familial et des choix que l'on fait dans sa vie. Je l'ai trouvé très intéressant de ce point de vue, en plus de son côté espiègle qui permet d'alléger l'histoire par moments.



Même les frères de Céleste ont un intérêt et représentent la bêtise de la population vis à vis de la réputation de Septentria, et surtout le personnage du marchand peu scrupuleux. Soucieux de faire prospérer leur entreprise, ils exploitent leur soeur Céleste qu'ils estiment bonne à rien car sans chi.



Quelques bémols (Attention Spoilers)







En conclusion : Un premier tome avec de bonnes idées, qui permet d’introduire un univers intéressant avec des personnages attachants, mais qui manque de profondeur pour un public adulte. Je pense qu’il intéressera plutôt un public adolescent (beaucoup moins pointilleux que moi) et j’espère que la suite permettra d’élucider l’ensemble des points laissés en suspens et de découvrir un peu plus les personnages.
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La cité des chimères

J'ai été plongée dans un univers où chaque personne a un chi, c’est à dire une vocation ou un don particulier (lien avec les animaux, inventeurs, immersion dans les livres, ...). Sauf notre héroïne, Céleste qui ne l’a toujours pas perçu. Sa rencontre avec Calissa va lui permettre de le révéler et d’intégrer un monde qu’elle ne s’imaginait pas.



J’ai beaucoup aimé cet univers surtout la capacité des immergeants, qui n’a jamais rêvé de vivre l’histoire de son roman préféré ? Même si ici ce don est à vocation scientifique et historique.



Ce qui manque cruellement à l’histoire, c’est le développement des personnages, principaux comme secondaires. J’espère qu’ils le seront plus dans le prochain tome. Céleste, Calissa et les autres sont prometteurs mais manque de reliefs. J’aurai aimé en savoir davantage par exemple sur le passé de Calissa.



L’intrigue se met doucement en place, de la découverte de cet univers et du don de Céleste à l’enquête de cette dernière liée à une guilde disparue, les chimèristes. Cette enquête fil rouge m’a dévoilé une partie des rouages de cet univers.



En bref, c’est un premier tome plein de promesses dans un univers que j’ai aimé mais j’aimerai avoir plus de reliefs pour les personnages dans la suite de l’histoire.
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