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Critiques de Valentine Cuny-Le Callet (94)
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Perpendiculaire au soleil

Perpendiculaire au soleil de Valentine Cuny – Le Callet

Delcourt – Encrages

Il n’y a que son nom à elle sur la couverture parce que lui, il n’a pas le droit d’apposer son nom. Il est coincé dans le couloir de la mort de la prison de Starke en Floride parce qu’il aurait commis le pire. Ecrire son nom serait d’une certaine façon, faire l’apologie de son crime.

400 pages bouleversantes en noir et blanc (sauf une). Une histoire d’amitié entre la jeune dessinatrice, élève des Beaux-arts et ce garçon qui a gardé les traits juvéniles qu’il avait douze ans plus tôt, au moment des faits. Pour Renaldo, le temps s’est arrêté là.

Au fil des échanges, se profile un projet graphique, Valentine dessine au crayon et au stylo bille puis grave sur bois, Renaldo Mc Girth répond avec les moyens limités dont il dispose. Ses conditions de détentions sont extrêmes, depuis ces cinq mètres carrés, il voit la beauté du monde à travers les yeux de Valentine, à travers les dessins qui lui parviennent quand c’est possible !

Des lettres calibrées, mesurées, sans enveloppe, un nombre de feuilles à dessin précis, la censure veille et parfois les plis reviennent à l’expéditeur.

Entre les audiences et les aller-retour entre la prison de Starke et de Marion, Renaldo parfois baisse les bras, l’histoire est ponctuée par les silences de Renaldo et par les rares visites de Valentine au prisonnier.

Dans ce roman graphique, la culpabilité ou l’innocence de Renaldo ne nous concerne pas, le sujet, c’est l’art qui raconte et questionne : l’univers carcéral, la peine de mort, les droits de l’homme.

C’est le premier roman graphique de Valentine Cuny – Le Callet, les prix se bousculent et c’est mérité, cette jeune femme est particulièrement douée, ses dessins vous emportent, le mouvement, l’allégorie, la violence et la douceur, Valentine vous emporte dans son univers d’un coup de crayon.

Une histoire riches d’enseignements qui ne peut laisser insensible.

Coup de cœur !

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Perpendiculaire au soleil

"Perpendiculaire au soleil" c'est un tout : le récit percutant de l'amitié d'une jeune française avec un condamné à mort américain et un traitement graphique bluffant à la fois poétique et violent. Lisez le ! Et là tout est dit, c'est l'obligation des 250 caractères qui m'oblige à rajouter cette phrase.
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Perpendiculaire au soleil

A 19 ans, Valentine entame une correspondance avec Renaldo, un jeune noir américain condamné à mort à l'âge de 18 ans. Au fil de leurs échanges, ils élaborent ensemble un véritable projet artistique...



Une bande dessinée, des croquis, des gravures sur bois, des lettres... constituent un album absolument virtuose réalisé à quatre mains et maîtrisé de bout en bout. Outre la forme, imaginative et expressive, il pousse à la fois à l'émotion, à la réflexion et à l'indignation sans en passer par le sentimentalisme que pouvait laisser craindre le sujet. Chaque page est une œuvre en soi, racontant à la fois la naissance et l'évolution d'une amitié, et le quotidien d'un homme enfermé dans 5m2, enfermement auquel il faut ajouter les absurdités du règlement carcéral allant jusqu'à régenter la manière dont les jeunes gens correspondent. Très fort !

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Perpendiculaire au soleil

Je ne suis pas une experte des livres graphiques mais j'aime bien de temps en temps utiliser ce support pour changer. Cette BD a été récompensée du prix BD FNAC France Inter 2023 et j'en ai beaucoup entendu parler à sa sortie comme d'un chef d'œuvre du genre. Le thème (la correspondance entre un homme dans le couloir de la mort aux USA et une jeune femme française) m'attirait aussi.



J'ai mis un peu de temps à la lire car je lis des livres en même temps et j'ai toujours un peu de mal à avoir plusieurs lectures en même temps. Ce livre est très dense (plus de 400 pages) et j'avoue avoir été déroutée car même s'il raconte une histoire, la façon de le faire est très particulière. Là, pas de planche classique mais des pages remplies de dessins plus ou moins grands, réalisés avec des techniques différentes, même si ça suit une logique de narration très précise. Les dessins sont quasi exclusivement de couleur noire, à la fois en raison des techniques utilisées par l'autrice et le détenu (qui lui a transmis quelques dessins intégrés dans la BD, mais son nom n'a pas pu apparaître sur la couverture en raison de la loi américaine qui interdit aux détenus de tirer un profit financier du récit de leurs crimes), mais aussi, je suppose, en raison du thème abordé.



Ce thème, justement, venons-y. Il s'agit d'une histoire réelle, celle de l'autrice, qui a participé à un programme d'échanges épistolaires avec des détenus aux USA. C'est dans ce cadre qu'elle a fait la connaissance de Renaldo McGirth, détenu depuis ses 18 ans et condamné à mort pour meurtre (il clame depuis le début son innocence). À travers leurs échanges, on découvre petit à petit les conditions de détention parfois à la limite de l'inhumanité. C'est un vrai plaidoyer pour un meilleur respect de l'être humain, qui même s'il a commis quelque chose d'impardonnable, mérite comme tout être humain un minimum de respect (et on sait qu'un certain nombre d'innocents se retrouvent dans les couloirs de la mort aux USA).



Si j'avoue avoir eu un peu de mal avec la construction originale de cette œuvre et les choix graphiques qui sont très particuliers (mais je ne suis pas experte sur le sujet !), on ne peut qu'être bluffé•es à la fois par les techniques (gravure, estampe, dessin au stylo bille...) et leur maîtrise, mais aussi par la force du message qui est transmis. Ne serait-ce que pour cela, ce livre mérite les éloges et récompenses qu'il a reçues. C'est une vraie œuvre graphique, particulière, unique et puissante que je vous invite à découvrir.
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Perpendiculaire au soleil

Révoltée face à l'idée même de condamnation à mort depuis qu'elle est toute jeune, Valentine Cuny-Le Callet décide un jour de correspondre avec un condamné à mort américain. Une fois les procédures nécessaires effectuées, elle se voit attribuer, comme correspondant, Renaldo McGirth, incarcéré depuis dix ans en Floride pour des meurtres qu'il n'aurait pas commis, et pour lesquels il essaie, depuis de nombreuses années, de prouver son innocence.



De cette correspondance naîtra une amitié, et de cette amitié naîtra un projet à quatre mains - bien que Renaldo ait dû transmettre tous les droits de ses œuvres à Valentine pour qu'elle puisse les publier -, qui raconte tant cette correspondance, par des extraits de lettres, par des dessins partagés - Renaldo est lui aussi dessinateur -, que le caractère inhumain que prennent les condamnations à mort aux États-Unis. La condamnation à mort est, en soi, inhumaine, mais elle le devient plus encore dans le délai avant lequel elle a finalement lieu, et la façon dont elle a lieu - les incidents durant les injections de produits censés la rendre plus humaine sont de plus en plus nombreux -.



De cette correspondance ressort un magnifique projet, graphique et narratif, qui donne tout autant voix à Renaldo, bien que par l'intermédiaire de Valentine, qu'à d'autres condamnés à mort qui sont dans sa situation, pour mieux dénoncer le principe même de la condamnation à mort.
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Perpendiculaire au soleil

Quelle histoire. Quelle correspondance extra ordinaire. Merci Valentine Cuny le Callet pour cette histoire , son histoire avec Renaldo McGirth. Condamné à mort pour meurtre il est incarcéré en Floride et on suis toute la correspondance. En noir et blanc, les dessins sont forts poignants, vrais. Ça nous plonge dans l'univers carceral au États-Unis...c'est pas une promenade de santé. Romand graphique très dense. 400 pages accrochez vous !
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Perpendiculaire au soleil

Déjà que je ne me sens pas toujours légitime à livrer ici mon petit avis subjectif, comment vous dire que c’est bien pire quand il s’agit d’un roman graphique, genre dont je n’ai qu’une minuscule expérience… Cela se corse encore quand il est question d’un roman graphique de plus de 400 pages primé cette année du Prix BD Fnac - France Inter et que la rencontre entre lui et moi ne s’est malheureusement pas faite.



C’est pourtant avec cette forme incroyable que Valentine Cuny - Le Callet, virtuose de biens des outils graphiques, raconte son étonnante relation avec Renaldo McGirth, condamné à mort depuis de nombreuses années. Leurs échanges, principalement épistolaires et dessinés sont retranscrits dans cet ouvrage que Valentine Cuny - Le Callet n’a pu signer que de son propre nom car, comme elle l’explique en introduction, il est interdit aux condamnés “de tirer un profit financier du récit de son crime”.



Très riche, dans la forme grâce à cette palette de styles de dessins très différents les uns des autres (j’ai adoré certaines planches, beaucoup moins d’autres - cf les photos de quelques unes de mes pages préférées), ce roman graphique l’est tout autant dans le fond, abordant au delà de la rencontre entre Valentine et Renaldo les concepts de justice, de condamnation à mort, de rédemption, de racisme, de dignité…



Un intérêt indéniable et un profond respect pour la démarche de l’autrice donc mais qui n’ont pas su dépasser ce stade dans mon ressenti. Je m’attendais à une claque et à un bouleversement que je n’ai jamais vécus. Peut-être était-ce trop dense, ou bien trop centré sur l’autrice… Il y aurait des dizaines de petites raisons, comme des centaines de grands points positifs. Il n’y a pas eu d’alchimie. Une rencontre qui ne s’est pas faite, mais cela n’a pas grande importance. Pourvu que celle de Valentine Cuny ) Le Callet et de Renaldo McGirth perdure.
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Perpendiculaire au soleil

En 2011, je découvrais Blast, ébahie. C'était donc ça aussi la bande dessinée : du dessin et du texte enfantant une œuvre d'art. Un choc violent dans la tête et au cœur.



En 2023, je découvre Valentine Cuny et le bouleversement de "perpendiculaire au soleil". Visuellement, il n'y a pas de mot pour décrire ce qu'il se passe sous mes yeux. Encore une fois le noir et blanc, dans un monde qui ne sait être tout l'un ou l'autre. Ce noir et blanc profond entre crayon et linogravure, cette histoire comme une grosse claque dans la tronche, du genre qui laisse des séquelles. A perpétuité.



Un chef d'oeuvre.



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Perpendiculaire au soleil

Ce roman graphique est une réussite totale. Un pavé de plus de 400 pages qui mérite amplement le Prix BD Fnac-France Inter 2023.



Valentine Cuny-Le Callet, jeune illustratrice s'est beaucoup documenté sur les conditions de vie dans les couloirs de la mort et la ségrégation raciale aux États-Unis.

Le résultat est un album épistolaire aux dessins en noir et blanc soignés et détaillés qui ne laisse pas le lecteur indifférent loin de là. En effet en le lisant j'ai éprouvé de la peine envers Reinaldo, le détenu noir qui entretient une correspondance avec Valentine. Je l’imaginais en train de se morfondre dans sa cellule de 5m2. Elle a du avoir un choc en le voyant pour la première fois en chair et en os. C'est toujours émouvant de rencontrer une personne avec laquelle on ne communiquait au départ que par lettre surtout quand cette personne vit aux USA loin de la France.



La lecture bien que enrichissante sur le plan historique est souvent pesante car très chargée en émotions. Il est question ici de peine de mort, de meurtre, de ségrégation raciale, de solitude, d’isolement, de souffrance, de censure, etc.

Bref vous l'aurez compris l'ensemble n'est pas très gai même si un petit espoir est toujours présent. Je me suis d’ailleurs imprégné de leurs échanges et de leurs émotions comme une éponge.



Un énorme coup de cœur ! Un magnifique album à lire absolument, ne passez surtout pas à coté.



À lire également : « Le monde dans 5m2 » De V. Cuny-Le Callet (Stock, 2020)



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Perpendiculaire au soleil

Première publication d'une autrice extrême, "Perpendiculaire au soleil" est un manifeste engagé autant qu' un incroyable défi.

S'il fallait critiquer si peu que ce soit (qui suis-je pour avoir un avis devant tant d'investissement, tant de boulot, tant de virtuosité !), je dirais que le côté touffu et un peu désordonné de tout ce que nous propose l'artiste nuit un peu (si peu) à l'impact important de son propos... et à la contemplation de son oeuvre, que je conseille d'ailleurs de découvrir en prenant le temps, en la refermant souvent, pour laisser décanter les images et en profiter mieux !



Car quel choc !

Un choc, en tant que citoyen du monde, devant l'effroyable et kafkaïenne barbarie ordinaire de l'America first trumpienne, la puissante et toxique Amérique...

A lire les difficultés que rencontre Valentine C-le-C pour échanger idées et dessins avec Renaldo M-G (le condamné à mort américain qu'elle accompagne en tant que correspondante), on chemine en noir et blanc vers la révolte black and white...



Un choc, en tant que modeste pratiquant occasionnel du dessin dans mes loisirs, un choc devant tant de maîtrise et de créativité !

Car c'est vraiment sur ce registre que le pavé se démarque : le parti-pris du noir-et- blanc, l'expertise de Valentine C.C en matière de gravure, son goût pour l'arabesque ou les sinuosités complexes, son imaginaire, son coup d'oeil, son sens du cadre, ses effets de matière, tout ça est...bluffant !

Si j'ai bien compris, les rares touches de couleur (rouge ou rosé et vert majoritairement) n'apparaissent, dans quelques pages, QUE dans le cas ou elles restituent les productions de Renaldo M.G.

Celui-ci a en effet contribué à la construction esthétique de ce manifeste à quatre mains, car il dessine et peint lui aussi.



Valentine C.C nous dit au début de son livre que c'est un travail commun nous donnant à voir aussi les travaux de son ami prisonnier.

Mais en fait et c'est le dernier tout petit reproche que je pourrais formuler, je n'ai pas toujours compris de quelles pages Renaldo est vraiment l'auteur, ou plutôt dans lesquelles il intervient quand il s'agit de pur noir et blanc sans aucune note de couleur.



Quoi qu'il en soit, je ne peux que m'incliner devant une telle créativité, et je vais bien sûr affûter mes antennes pour guetter les prochaines productions de Valentine Cuny-le-Callet.

Chapeau l'artiste !

J'ai aussi une pensée forte et je veux dire mon respect pour son ami Renaldo, cette vraie personne qui se dresse encore dans sa cellule de 5 mètres carré, "perpendiculaire au soleil" comme il le dit lui-même...
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Perpendiculaire au soleil

Valentine, 19 ans, est très sensible à la peine de mort. Alors étudiante en arts, elle entame une correspondance , grâce au soutien d'une association, avec Renaldo , prisonnier américain condamné à la peine de mort et qui attend dans le couloir de la mort.

De ces échanges, va naître un projet artistique qui aboutira à ce magnifique roman graphique de plus de 400 pages. Au-delà de cette correspondance, Valentine Cuny-Le-Callet nous partage de nombreuses informations sur la justice américaine, les conditions de vie des prisonniers, les restrictions pour les courriers... L'autrice nous sensibilise également sur la peine de mort et ses conséquences.

Ce roman graphique fait ressortir toute la sincérité, l'émotion, l'amitié que ce projet a pu engendré. Quant aux dessins, ils sont tout simplement merveilleux.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Je ne pensais pas pouvoir être happée aussi facilement par ce récit. Je me suis laissée piéger et ai tourné les pages sans m'en rendre compte.

Ce roman graphique est une pépite. Merci pour ce beau témoignage.

Merci également à #NetGalleyFrance et aux éditions Delcourt pour l’acceptation de cette lecture.
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Perpendiculaire au soleil

Valentine, jeune femme de 19 ans, répond à une annonce pour proposer d'entamer une correspondance épistolaire avec un détenu enfermé dans un couloir de la mort aux Etats-Unis. Ce sera avec Renaldo MacGirth, Noir-Américain, le début d'écriture et de lectures de très nombreuses lettres. Renaldo la lit, l'écoute, la comprend. Entre eux, ils partagent une passion pour la poésie et l'art du dessin. Pour Valentine, il est plus aisé de se procurer le matériel nécessaire pour tout travail graphique, il est aussi plus simple et libre de pouvoir voir tous types de dessins. Au fil des semaines et des mois, les illustrations prennent de nouvelles places dans leurs envois, quand ceux-ci sont rendus possibles, et Valentine obtient même la possibilité d'aller étudier à Chicago. Une rencontre avec Renaldo peut s'organiser...



Il ne s'agit pas ici d'hybristophilie, Valentine n'est pas attirée par Renaldo, ou par l'entrée en correspondance avec un détenu parce qu'il aurait commis un crime atroce. Non. Valentine Cuny le Callet est depuis longtemps très intéressée par la problématique carcérale et milite pour l'abolition de la peine de mort. Ce n'est pas la déviance, ce n'est pas l'acte immoral, le sordide qui va l'attirer dans la personne humaine avec qui elle échange, c'est plutôt sa conscience d'apporter un échappatoire à la solitude, et son envie de partager, d'écouter, et de répondre à l'appel des associations. Ensuite, la question de l'image, des illustrations, des photos et des dessins a vite été un accélérateur d'échanges et de questionnements notamment face à la censure exercée par l'administration pénitentiaire sur une longue liste d'interdits précis mais aussi non justifiés ("Autres"). Pour Renaldo, Valentine peut lui redonner des yeux en lui envoyant des images du monde, des images des personnages de l'histoire des droits civiques, elle peut aussi être celle qui reçoit les dessins qu'il fait, moins virtuoses que ceux de l'étudiante, et les illustrations en couleurs de paysages rêvés qu'il représente. Peu à peu, a germé l'idée d'en faire cet ouvrage riche et passionnant, un ouvrage qui, comme l'écrit Valentine, est un travail commun entre Renaldo et elle, même si pour des raisons légales, seul son nom d'autrice est porté en couverture.



Au delà des conditions de vie dans 5 m2, cette correspondance permet de rendre compte des réalités de détention, des délais subis avant de pouvoir avoir une "re-sentence", la liste de matériel à dessin qu'il est possible d'acheter en prison, et la liste de ce qui est possible de se faire envoyer, dont le nombre de feuilles blanches de tel format. Il y a tellement de motifs de refus que Valentine s'y perd parfois, que des enveloppes lui sont retournées, et qu'elle doit reprendre les illustrations en les découpant, en enlevant toute forme figurative pour les renvoyer à Renaldo et franchir les barrières de la censure.



Et sur le plan graphique, tous les dessins et notamment les nombreuses gravures et monotypes qu'ils ont faits sont impressionnants de minutie, de symbolique. Elles foisonnent, envahissent les planches, colonisent les textes, rendent à chaque page la vie qui persiste. Par les mains, emblèmes du contact, souvent représentées, c'est un fil rouge d'humanité qui éclate d'un bout à l'autre de cet ouvrage explosif.
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Perpendiculaire au soleil

Perpendiculaire au soleil est un roman graphique qui a pour genèse le questionnement de l auteure sur la peine de mort. Elle s inscrit alors dans une correspondance avec Renaldo McGirth qui attend dans le couloir de la mort depuis 10 ans.

Ce sujet reste et restera clivant mais on peut cependant constater la lourdeur et la rigidité de l institution pénitentiaire. Graphiquement on est en présence d un petit bijou qui est agrémenté par quelques dessins de Renaldo. Ce sujet sur la mort est surprenant par sa beauté et quand on est proche de la rencontré des 2 protagonistes, l auteure à presque peur du temps, qui pourrait être magnifique avec un ciel bien bleu. L orange des vêtements des détenus et le bleu du ciel pourrait être trop complémentaire et rajouter de la beauté.

Prenez donc le temps de feuilleter cet énorme pavé de plus de 400 pages et découvrez ce sujet assez peu documenté.
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Perpendiculaire au soleil

(LX971) Un roman graphique qui fait déjà partie à mes yeux des monuments du 9ème art. C'est foisonnant et absolument bluffant pour un 1er album tant la maîtrise graphique est parfaite et le récit si bien mené, avec une grande dose d'humanité. En plus de la correspondance qui créé des liens d'une grande richesse entre l'autrice et Renaldo, on y découvre les aberrations du système carcéral et, surtout, un plaidoyer touchant contre la peine capitale et son exécution barbare. Toute mon admiration pour l'autrice qui, pour autant, ne cherche jamais à faire le travail de la justice. Et un immense bravo pour ce magnifique partage de vies et d'expériences ! Format malheureusement pas adapté au Prix BDz'îles mais très chaude recommandation pour enrichir les fonds des CDI en lycée.

(IK971) Oui très belle découverte, cet album sur l'univers carcéral aux Etats-Unis fruit d'une superbe correspondance entre deux artistes et dénonçant les couloirs de la peine de mort. Ce récit graphique de part et d'autre de l'Atlantique propose des astuces de communication entre deux esprits humains épris de liberté. Un bel objet, magnifique d'invention. Son coût et le nombre de pages ne nous permettent pas de le mettre dans la sélection, dommage. Mais à recommander dans tous les fonds de CDI en lycée.
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Perpendiculaire au soleil

Cette BD retrace la correspondance et la rencontre entre l’autrice et Renaldo, un détenu américain dans le couloir de la mort.



L’autrice aborde ici ce qui l’a poussée à entamer cette correspondance, posant le cadre de ce qui suit.

Ensuite son surtout abordés les sujets de la détention et des conditions de détention, du racisme et de la ségrégation aux États Unis.



J’ai appris énormément de choses pendant cette lecture, et j’ai beaucoup aimé les différentes planches, le trait variant entre des dessins très détaillés et d’autres plus bruts.

De même certains sont très réalistes quand d’autres sont plutôt allégoriques et riches en symbolique.



Ponctué d’œuvres de Renaldo que l’autrice a intégré au récit, l’ouvrage est d’une grande richesse et vraiment magnifique.



Je vous conseille vivement cette lecture !
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Perpendiculaire au soleil



👉 Cette histoire, c’est celle de Valentine mais aussi de Renaldo McGirth, un condamné à mort américain. Lorsque les prisonniers sont dans le couloir de la mort, ils peuvent entamer une correspondance. Au fil des échanges, nait une amitié qui est retranscrite dans ce récit graphique tout en émotions.



❤❤❤ Voilà LA BD coup de ❤ des sorties 2022 ! Je ne pensais jamais dire ça un jour, avec un tel sujet. Je me suis laissée prendre par cette relation qui évolue au fil des pages et qui devient de plus en plus belle entre ces personnes qui ne se sont jamais rencontrées.



&#xNaN Valentine met un point d’honneur à nous expliquer ses démarches, pourquoi elle s’inscrit à cette association, puis comment les échanges vont pouvoir se réaliser entre eux. Et spoiler alert, ce n’est pas si simple.



🖌 Visuellement, c’est tellement beau ! Valentine à utilisé le crayon à papier pour le coté réaliste de l’histoire et la linogravure pour leurs pensées. La linogravure est une technique que j’adore où il faut creuser des plaques pour créer un tampon de votre illustration et c'est magnifique.
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Perpendiculaire au soleil

Ce roman graphique est une œuvre majeure sur la peine de mort aux États-Unis.

En plongeant dans les échanges épistolaires entre Valentine et Renaldo on plonge dans le couloir de la mort et l'attente d'une sentence qui reviendrait sur ce verdict.

Cette œuvre est dense en émotions, en témoignages et le travail effectué par Valentine Cuny le Gallet est magistral (elle a commencé cette correspondance en 2016 à 19 ans).

Impossible à résumer, il faut le lire et ressentir l'univers qu'il dépeint (les choix graphiques sont très importants..la nature qui entoure et enserre, l'image du serpent...)

Je terminerai par cette citation à la fin qui résume tellement bien "Je respire encore....un instant à la fois...et toujours perpendiculaire au soleil".
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Perpendiculaire au soleil

Cet album d'une intensité rare, c’est la rencontre surprenante entre Valentine Cuny-Le Callet, une illustratrice française et Renaldo Mc Girth, le plus jeune condamné à mort des États-Unis.



A 19 ans, Valentine entame une correspondance avec Renaldo, emprisonné depuis déjà 10 ans pour le meurtre de Diana Miller lors d’un braquage qui a mal tourné. Dans le couloir de la mort, les conditions sont particulièrement difficiles. Renaldo passe 23h sur 24 dans une cellule de 5m2 sans fenêtre. Il ne peut rien accrocher au mur. Toutes ses possessions personnelles tiennent dans une boîte.



Son unique ouverture sur le monde, ce sont les courriers qu’il reçoit. Mais même là, les règles sont particulièrement strictes. Une erreur et les lettres sont censurées et renvoyées à l'expéditeur. Au fur et à mesure de leurs échanges, Valentine et Renaldo, qui se découvrent des points communs pour l’art et l’écriture, deviennent amis. C’est après une visite à Renaldo que Valentine lui propose de raconter leur histoire, à travers un livre d’abord, puis un roman graphique. Bien qu’elle porte seulement le nom de Valentine pour des questions juridiques, cette BD est réalisée à quatre mains, mêlant les illustrations en noir et blanc de Valentine aux dessins colorés et aux textes de Renaldo.



Pour Valentine, c’est l’occasion de « digérer sa rage » face à la brutalité du système carcéral, pour Renaldo, c’est un moyen de « faire partie du monde », lui qui aura passé toute sa vie d’adulte dans le couloir de la mort. Pour autant, ce n’est pas un album plein de colère. Au contraire, Il est rempli d’espoir et d’humanisme. On en ressort à la fois bouleversé par la réalité de Renaldo et subjugué par la beauté des illustrations.



“Chère Valentine, je respire encore, un instant à la fois, et toujours perpendiculaire au soleil".
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Perpendiculaire au soleil

Une très bonne surprise cette énorme BD, j'ai jamais lu une BD aussi énorme. Je ne savais pas que cette correspondance était vrai. La peine de mort reste je trouve un éternel sujet, j'ai étais choqué de savoir que les injections létale ne marché pas toujours, c'est sensé être une mort sans douleurs, digne et rapide comme ils le disent, résultat la mort ce fait dans d'atroces souffrances et peu durée plusieurs heures voir jours (est-ce fait exprès 🤔) grace au livre j'apprends que chaque états qui pratiquent la peine de mort à son propre cocktail 😳. On voit Ronaldo dans son 5m², c'est assez dure de voir certaines de ces et ses images.
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Perpendiculaire au soleil

Coup de coeur !



Un roman graphique exceptionnel qui cumule l'art du graphisme avec brio et un récit poignant sur la peine de mort.



Ce livre est déjà une oeuvre d'art en noir et blanc à part entière avec des dessins réalistes et des illustrations "gravure" plus grossières pour opérer la distinction vie réelle vs vie carcérale. L'idée est brillante et fonctionne à merveille.



Sans compter le sujet, un échange de correspondance entre l'auteure et un condamné à mort. On touche ici au plus près de l'humain, à la naissance d'une amitié réelle, sans jugement ni rejet. On assiste à des moments de joie, de désespoir, à l'absurdité du monde judiciaire et à celui, encore plus absurde, de la peine capitale.



Je salue ici le travail immense qui se trouve derrière ce roman, la justesse de la mise en scénario, le choc des images, la beauté des textes.



Félicitations à Valentine Cuny-le-Callet
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