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Critiques de Valentine Cuny-Le Callet (94)
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Perpendiculaire au soleil

En 2016, à seulement 19 ans, Valentine, étudiante en arts, quelques mois après les attentats du 13 novembre et après avoir écouté, en boucle, l'interview improvisée de Danielle Mérian, « Mamie Danielle », avocate et militante à l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture), envoie sa lettre d'adhésion au programme de correspondance avec un condamné à mort de l'ACAT. Seulement quelques semaines plus tard, surprise, elle reçoit une réponse positive, lui indiquant les coordonnées de son correspondant ainsi que quelques conseils et recommandations. Ainsi commence sa correspondance avec Renaldo McGirth. Condamné en 2006 pour homicide volontaire après la mort d'une sexagénaire lors d'un braquage avec deux complices, le jeune homme d'alors 20 ans est condamné à la peine capitale, devenant le plus jeune condamné dans les couloirs de la mort aux États-Unis. Après plus de trois ans et demi d'échanges (écrits et dessinés) et après s'être rencontrés naît l'idée commune de réaliser un album graphique relatant cette correspondance, leurs rencontres et leur amitié...



Un album graphique dense (plus de 430 pages), époustouflant de sincérité, regorgeant d'émotions, de vie et d'espoir... Écrit à quatre mains, cet ouvrage, composé de leurs échanges ainsi que du journal du séjour que Valentine a passé en Floride pour y rencontrer Renaldo au centre pénitencier, fait montre d'un travail colossal. Si Valentine Cuny-Le Callet resitue, avec précision, les événements durant toutes ces années, elle a également permis à Renaldo de découvrir le monde à travers ses yeux, depuis sa cellule de 5m². Si ces échanges sont touchants, profonds parfois, foncièrement humanistes, si une amitié est née entre eux, à aucun moment, il n'est question de reconsidérer les faits de sa condamnation ni son jugement. Par contre, ils abordent les conditions pénibles de détention mais aussi la peine de mort toujours en vigueur aux États-Unis (cet album étant d'ailleurs un beau plaidoyer en faveur de son abolition). L'on vit, avec eux, l'instant, l'attente des courriers, la découverte des dessins (et ce malgré la censure et les règles très contraignantes du système pénitentiaire), l'on est ému et touché par leur courage, par cet espoir jamais éteint... Graphiquement, si les dessins de l'un et de l'autre sont disparates, ils se complètent très bien, chacun avec leur part de poésie. Le découpage, souvent original, apporte de la vie malgré ce noir et blanc profond.

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Perpendiculaire au soleil

Correspondance entre l'auteur et un condamné à mort aux Etats-Unis mêlant magnifiques illustrations et textes issus des courriers envoyés. J'ai été déçus de ne pas avoir les lettres écrites par Valentine Cuny-Le-Callet mais seulement celles de Renaldo McGirth. Les moments de rencontre sont plus fort car ils rendent compte des ressentis des deux protagonistes.
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Perpendiculaire au soleil

Il y avait un concours de bd dans ma médiathèque et il y avait ce livre qui a d’ailleurs gagné. Moi j’ai tout simplement été chamboulé par cette lecture vraiment très prenante qui fait beaucoup réfléchir j’ai beaucoup aimé. Les dessins sont également très beaux.
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Perpendiculaire au soleil

Ce roman graphique est une œuvre majeure sur la peine de mort aux États-Unis.

En plongeant dans les échanges épistolaires entre Valentine et Renaldo on plonge dans le couloir de la mort et l'attente d'une sentence qui reviendrait sur ce verdict.

Cette œuvre est dense en émotions, en témoignages et le travail effectué par Valentine Cuny le Gallet est magistral (elle a commencé cette correspondance en 2016 à 19 ans).

Impossible à résumer, il faut le lire et ressentir l'univers qu'il dépeint (les choix graphiques sont très importants..la nature qui entoure et enserre, l'image du serpent...)

Je terminerai par cette citation à la fin qui résume tellement bien "Je respire encore....un instant à la fois...et toujours perpendiculaire au soleil".
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Perpendiculaire au soleil

Incroyable d'humanité, d'empathie et de persévérance. Un chef d'oeuvre d'une nécessité folle qui met un coup de projecteur sur un système carcéral états-uniens totalement obsolète. La forme épistolaire, méticuleusement documentée, ainsi que le trait acerbe de l'autrice-dessinatrice tiennent immanquablement en haleine et participent à s'offusquer face à cette histoire vraie.
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Perpendiculaire au soleil

Un chef d'œuvre!

En dehors du message politique Perpendiculaire au Soleil c'est surtout l'histoire d'une relation improbable, d'une amitié sincère et touchante.

Et c'est à travers cette histoire personnelle à 4 mains que l'on se désintéresse partiellement de l'individu pour se tourner vers la question de la peine de mort et de sa légitimité.



Fait assez rare pour mes lectures BD, celle-ci m'a pris 3 jours pourtant j'ai eu comme une impression d'avoir été hors du temps pendant ma lecture. Aujourd'hui je ne pourrais toujours pas dire si cette lecture a été rapide ou lente. Une preuve pour moi que cette œuvre m'as sûrement marqué pour le reste de ma vie.
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Perpendiculaire au soleil

Valentine, jeune femme de 19 ans, répond à une annonce pour proposer d'entamer une correspondance épistolaire avec un détenu enfermé dans un couloir de la mort aux Etats-Unis. Ce sera avec Renaldo MacGirth, Noir-Américain, le début d'écriture et de lectures de très nombreuses lettres. Renaldo la lit, l'écoute, la comprend. Entre eux, ils partagent une passion pour la poésie et l'art du dessin. Pour Valentine, il est plus aisé de se procurer le matériel nécessaire pour tout travail graphique, il est aussi plus simple et libre de pouvoir voir tous types de dessins. Au fil des semaines et des mois, les illustrations prennent de nouvelles places dans leurs envois, quand ceux-ci sont rendus possibles, et Valentine obtient même la possibilité d'aller étudier à Chicago. Une rencontre avec Renaldo peut s'organiser...



Il ne s'agit pas ici d'hybristophilie, Valentine n'est pas attirée par Renaldo, ou par l'entrée en correspondance avec un détenu parce qu'il aurait commis un crime atroce. Non. Valentine Cuny le Callet est depuis longtemps très intéressée par la problématique carcérale et milite pour l'abolition de la peine de mort. Ce n'est pas la déviance, ce n'est pas l'acte immoral, le sordide qui va l'attirer dans la personne humaine avec qui elle échange, c'est plutôt sa conscience d'apporter un échappatoire à la solitude, et son envie de partager, d'écouter, et de répondre à l'appel des associations. Ensuite, la question de l'image, des illustrations, des photos et des dessins a vite été un accélérateur d'échanges et de questionnements notamment face à la censure exercée par l'administration pénitentiaire sur une longue liste d'interdits précis mais aussi non justifiés ("Autres"). Pour Renaldo, Valentine peut lui redonner des yeux en lui envoyant des images du monde, des images des personnages de l'histoire des droits civiques, elle peut aussi être celle qui reçoit les dessins qu'il fait, moins virtuoses que ceux de l'étudiante, et les illustrations en couleurs de paysages rêvés qu'il représente. Peu à peu, a germé l'idée d'en faire cet ouvrage riche et passionnant, un ouvrage qui, comme l'écrit Valentine, est un travail commun entre Renaldo et elle, même si pour des raisons légales, seul son nom d'autrice est porté en couverture.



Au delà des conditions de vie dans 5 m2, cette correspondance permet de rendre compte des réalités de détention, des délais subis avant de pouvoir avoir une "re-sentence", la liste de matériel à dessin qu'il est possible d'acheter en prison, et la liste de ce qui est possible de se faire envoyer, dont le nombre de feuilles blanches de tel format. Il y a tellement de motifs de refus que Valentine s'y perd parfois, que des enveloppes lui sont retournées, et qu'elle doit reprendre les illustrations en les découpant, en enlevant toute forme figurative pour les renvoyer à Renaldo et franchir les barrières de la censure.



Et sur le plan graphique, tous les dessins et notamment les nombreuses gravures et monotypes qu'ils ont faits sont impressionnants de minutie, de symbolique. Elles foisonnent, envahissent les planches, colonisent les textes, rendent à chaque page la vie qui persiste. Par les mains, emblèmes du contact, souvent représentées, c'est un fil rouge d'humanité qui éclate d'un bout à l'autre de cet ouvrage explosif.
Lien : https://chezlorraine.blogspo..
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Perpendiculaire au soleil

Que d' émotions, d'humanité dans cette Oeuvre à 4 mains, à deux coeurs... Mais malheureusement qu'un seul nom sur la couverture.

Le noir et blanc des gravures restitue la profondeur des ressentis, l'horreur de ce couloir... l'absurdité des règlements pénitentiaires...

J'ai refermé ce livre avec une boule au ventre, les larmes aux yeux et certaine que la peine de mort reste un crime institutionnel.

Voir la planche 392, c'est tellement fort et vrai
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Perpendiculaire au soleil

Après une année 2023 où j’ai été quasi absent par ici, je me suis dit que faire un petit coucou pourrait être sympa, ne serait-ce que pour vous souhaiter à toutes et à tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, où j’espère revenir tranquillement mais sûrement vous lire de manière journalière.



Sympa aussi, car j’ai très bien commencé l’année au niveau de la lecture avec "Perpendiculaire au Soleil" de Valentine Cuny-Le Callet et Renaldo McGirth. Après une année 2023 en demi-teinte au niveau de la lecture, j’ai décidé d’être plus sélectif dans mes lectures cette année, et cela faisait un petit moment que cette BD m’intriguait.



Il faut dire que son prix de la BD Fnac France Inter 2023 avait de quoi rendre curieux, et sa note sur Babelio de 4,6/5 de moyenne sur un peu moins de 400 notes est assez impressionnante. Par ailleurs, parmi mes rares excellentes lectures découvertes fin 2023 figurent l’excellent "Fellside" de Mike Carey qui mérite d'être davantage connu, et "La Ligne Verte" de Stephen King, que l’on ne présente plus. Deux œuvres de fiction fantastique se déroulant dans un univers carcéral qui m’ont particulièrement marqué.



Après la lecture de ces deux œuvres, le résumé de "Perpendiculaire au Soleil", qui promet un témoignage bouleversant sur une amitié naissante dans un récit se penchant sur la brutalité du système carcéral et la ténacité avec laquelle les condamnés reconstruisent leur vie depuis une cellule de cinq mètres carrés, ne pouvait que finir de me convaincre de me plonger dans cette BD autobiographique d’un peu plus de 400 pages.



Je me suis donc posé mardi matin sur mon bureau, bien installé, une tasse de thé à côté de moi pour me plonger dans celle-ci. Quand je l’ai refermée, il était l’heure de manger, ma tasse de thé était vide depuis longtemps. J’avais tourné les pages les unes après les autres d’une seule traite, ne m’arrêtant que pour prendre de rapides notes sur un bloc-notes afin d'effectuer quelques recherches sur internet à la fin de ma lecture et conscient, une fois la dernière page tournée, d’avoir lu une œuvre remarquable, un témoignage en effet bouleversant et d’une grande richesse dans son propos.



Il faut dire qu’avec une BD de 435 pages, cela peut sembler logique, mais cela m’a néanmoins surpris au cours de ma lecture. Outre, bien sûr, les conditions de détention décrites tout au long de la BD, le sujet de la peine de mort, lui aussi évoqué, on a ici une œuvre allant bien au-delà, un véritable échange entre Valentine Cuny-Le Callet et Renaldo McGirth, un échange écrit, artistique, profondément humain. De ces échanges découlent plusieurs sujets tel que la création de cette BD, dont le processus est décrit avec toutes les questionnements et difficultés que cela a impliqués comme celui de la censure réalisée dans la prison où est détenu Renaldo.



Intéressante, instructive, révoltante et en effet bouleversante, "Perpendiculaire au soleil" est une œuvre remarquable, marquante, que je ne peux donc qu’à mon tour vous recommander.

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Perpendiculaire au soleil

Immense, gigantesque, monumental coup de cœur pour ce récit graphique !

430 pages incroyables sous le crayon de Valentine Cuny-Le Callet !

Perpendiculaire au soleil nous raconte qu'en 2016, alors qu'elle n'avait que 19 ans, Valentine entame une correspondance avec Renaldo McGirth, condamné à mort pour un meurtre commis quand il avait 18 ans. Cela fait 10 ans qu'il est emprisonné en Floride à ce jour.

Après avoir échangé lettres et dessins, après que Valentine lui ai rendu visite en prison, ils décident tous deux de réaliser ce récit graphique à quatre mains. Au fil du temps, c'est une réelle amitié qui s'installe entre eux, sans jugement, avec respect, en douceur et surtout avec une honnêteté confondante.

Chaque page, chaque cadre, chaque dessins est d'une justesse folle, la perspective est dingue, l'histoire est bouleversante, singulière. C'est beau, ça remue. On entre de plein fouet dans l'univers carcéral, sa brutalité, sa solitude, sa bêtise aussi (la liste des pièces rejetées pour une correspondance est effarante !) Le tour de force ici c'est l'empathie totale soit pour Valentine soit pour Ronaldo sans jamais prendre le lecteur, la lectrice en otage, sans jamais le forcer à se questionner sur la culpabilité ou non de Ronaldo, mais uniquement de donner le rendu dune réalité. Ce livre est absolument incroyable, vraiment, totalement ! Toutes les pages sans exception !

N'hésitez pas une seule seconde si d'aventure vous êtes tenté !
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Perpendiculaire au soleil

Valentine Cuny-Le Callet,19 ans, entame en 2016 une correspondance avec Renaldo McGirth. Celui-ci a été condamné à mort pour meurtre et il est incarcéré en Floride depuis plus de 10 ans.

.

Cette histoire aborde les thèmes de la peine de mort et des conditions de détention.

Un très beau roman graphique où se mêlent quelques dessins de Renaldo McGirth et ceux de l'auteure. Concernant les illustrations de l'auteure, on dirait qu'il y a plusieurs dessinateurs car elle a utilisé différents styles.

L'ensemble est très intéressant.
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Perpendiculaire au soleil

Être condamné à 18 ans.

Ne vivre que pour attendre la mort

S'évader par voie postale

Dessiner malgré les restrictions

Partager lettres et croquis

Et créer.



L'oeuvre de Valentine Cuny-Le Caillet est d'une émotion incroyable. Elle fait résonner l'envie d'ailleurs de Ronaldo McGrith, la volonté de continuer à se battre malgré la sentence. Les dessins en noir et blanc des deux artistes se mêlent, témoins et passeurs d'une complicité exceptionnelle.



Création et vie ne forment alors plus qu'un.
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Perpendiculaire au soleil

Perpendiculaire au soleil est un roman graphique qui a pour genèse le questionnement de l auteure sur la peine de mort. Elle s inscrit alors dans une correspondance avec Renaldo McGirth qui attend dans le couloir de la mort depuis 10 ans.

Ce sujet reste et restera clivant mais on peut cependant constater la lourdeur et la rigidité de l institution pénitentiaire. Graphiquement on est en présence d un petit bijou qui est agrémenté par quelques dessins de Renaldo. Ce sujet sur la mort est surprenant par sa beauté et quand on est proche de la rencontré des 2 protagonistes, l auteure à presque peur du temps, qui pourrait être magnifique avec un ciel bien bleu. L orange des vêtements des détenus et le bleu du ciel pourrait être trop complémentaire et rajouter de la beauté.

Prenez donc le temps de feuilleter cet énorme pavé de plus de 400 pages et découvrez ce sujet assez peu documenté.
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Perpendiculaire au soleil

A 19 ans, Valentine entame une correspondance avec Renaldo, un jeune noir américain condamné à mort à l'âge de 18 ans. Au fil de leurs échanges, ils élaborent ensemble un véritable projet artistique...



Une bande dessinée, des croquis, des gravures sur bois, des lettres... constituent un album absolument virtuose réalisé à quatre mains et maîtrisé de bout en bout. Outre la forme, imaginative et expressive, il pousse à la fois à l'émotion, à la réflexion et à l'indignation sans en passer par le sentimentalisme que pouvait laisser craindre le sujet. Chaque page est une œuvre en soi, racontant à la fois la naissance et l'évolution d'une amitié, et le quotidien d'un homme enfermé dans 5m2, enfermement auquel il faut ajouter les absurdités du règlement carcéral allant jusqu'à régenter la manière dont les jeunes gens correspondent. Très fort !

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Perpendiculaire au soleil

Coup de coeur magistral pour cette imposante BD de la jeune (et talentueuse) Valentine Cuny-Le-Callet.



Perpendiculaire au soleil, c'est le récit de sa correspondance, lorsqu'elle avait 19 ans, avec Renaldo, un détenu condamné à mort aux Etats-Unis. La BD est constituée de leurs dessins, gravures, à tous les deux.



Valentine nous livre le contenu de leurs échanges, sans voyeurisme ni haine, mais avec une créativité épatante. On y lit notamment toutes les restrictions concernant les envois, que la prison leur imposent. Elle nous raconte sa visite à la prison, au terme d'une longue correspondance. Elle y évoque sans far la réalité du couloir de la mort.



Je sais que je relirai cette oeuvre, majeure, ne serait-ce que pour m'imprégner du foisonnement de références artistiques et culturelles qu'invoque la jeune femme.



J'ai été épatée par la maturité de Valentine Cuny-Le-Callet. C'est très beau, très fort en émotions, très poétique aussi. Je suis bluffée par ce titre.
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Perpendiculaire au soleil

Un roman graphique assez incroyable qui retrace la correspondance entre l'autrice et un prisonnier américain dans le couloir de la mort. Les dessins sont incroyables, malgré les plus de 400 pages, l'histoire se lit assez rapidement. Au delà de la relation qu'y s'installe on découvre de nombreux points intéressants sur le système judiciaire et le traitements des prisonniers aux Etats-Unis.
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Perpendiculaire au soleil



La première fois que j’ai lu un ouvrage sur la peine de mort, c’était « le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo. Il est resté gravé dans ma mémoire… Depuis, j’en ai lu d’autres mais cette réflexion perdure : comment en tant qu’être humain, peut-on décider de la mort d’un autre être humain ? Et vous pouvez me répondre « oui mais on voit bien que ce n’est pas ta fille qui a été violé ou tué ! » Certes, mais de toute façon je n’aimerais pas porter la mort de cette personne sur ma conscience car je me sentirais comme elle au final !!!

Revenons-en à la Bd… Valentine qui a 19 ans décide d’entamer une correspondance avec un détenu condamné à mort pour meurtre. Elle nous livre ici cet échange épistolaire qui dure plusieurs années.

En refermant la Bd plusieurs sentiments se mêlent. Je suis triste, je suis abasourdie, je suis en colère aussi et heureuse. Heureuse d’être née dans un pays où la peine de mort n’existe plus. Triste de constater avec effroi que la couleur de peau handicape autant… en colère de voir que la prison déshumanise le condamné ! Abasourdie de lire tant de références où l’on tue les condamnés comme au temps des barbares !!!!

C’est une grosse claque cette Bd…

Un immense coup de cœur et coup de gueule en fait !

Merci Valentine Cuny- Le Callet car je ne suis pas prête de l’oublier cette lecture 🙏
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Perpendiculaire au soleil

Quel ouvrage incroyable ! Je ne sais pas ce qui m'a le plus saisi dans cette œuvre : la beauté et la précision des illustrations, où l'histoire touchante et torturée qui en est le sujet. Impossible en tout cas de rester de marbre face à ces pages et ces dessins.



Au travers de ce récit à 2 voix et 4 mains, nous partageons tour à tour la vie d'un condamné à mort aux USA et de cette jeune correspondante francaise qui entame ce dialogue épistolaire sans trop savoir où il la mènera. Il est question, via de multiples dessins échangés, de lettres et de visites, des règles su système carcéral, de morale et des doutes que tout un chacun peut ressentir, mais aussi et surtout d'humanité. Car Valentine Cuny-Le Calet veille à mettre en lumière la bipolarité de ce système qui pour "protéger", met en œuvre des pratiques honnêtement barbares et discriminatoires.



J'ai été saisi par la lucidité mais aussi le côté onirique de leurs échanges. La brutalité, parfois, de la réalité qui s'impose à leur relation et à leur création (comme ce renvoi aberrant des cartes à jouer sous prétexte des règles de vérification du courrier), rappelle à quel point ce monde est souvent sur une ligne de crête et pourrait bien basculer, à tout moment, dans l'inhumain.
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Perpendiculaire au soleil

Sans doute un des plus beaux romans graphiques de ma bibliothèque. Les planches sont de véritables œuvres d'art, je suis très sensible aux dessins et au style de l'autrice et de l'auteur. Car oui, la correspondance entre Valentine et Renaldo a mené à ce projet de livre, pour raconter l'histoire de leur amitié, tous les deux étant co auteurs de cette œuvre. Ils se sont trouvés le dessin comme passion à partager, entre autre chose, ce qui a pu aboutir à cet incroyable ouvrage.

Peu de couleurs, des dessins avec des messages forts, tendant vers l'absurde, parfois l'abstrait, toujours avec une retranscription forte des sentiments et des émotions, une revisite de la réalité à travers le regard de l'illustrateur.

J'ai été très touchée par l'histoire de Valentine et Renaldo. Ils invitent à une lecture sans jugement, beaucoup d'amour et de bienveillance. Il est question de système carcéral, de condamnation à mort, de racisme, de discrimination, d'art, de culture, d'amour, d'amitié, de spiritualité,...

Cela reste tout de même un texte difficile avec un sujet sensible et dramatique, que je suis très heureuse de voir abordé.

C'est un coup de cœur.
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Perpendiculaire au soleil

C’est l’histoire d’une rencontre, improbable, touchante. Une rencontre qui s’envole au-delà de l’amitié, ou de la tendresse. Une rencontre qui est synonyme de bienveillance, de partage, d’écoute. Blandine a 19 ans, elle est étudiante en arts. Renaldo est le plus jeune condamné à mort aux États-Unis. Cette histoire est la leur, celle des lettres, des dessins, des gravures qu’ils s’envoient. Cette histoire est celle d’une humanité qui s’efface et qui renaît…



Toujours dans le cadre de mon prochain club lecteur, je pars à la découverte des bandes dessinées et des romans graphiques. L’ouvrage de Blandine Cuny-Le Callet m’a particulièrement touchée et interrogée aussi.



Tout au long des 400 pages, quasiment toutes en noir et blanc, on écoute la voix de cette jeune fille, qui a toujours été hantée par les questions de justice, de racisme, de peine de mort. On la suit dans ses débuts de correspondance, sa volonté de ne rien connaître de la personne avec qui elle va échanger des lettres, ce besoin de n’avoir aucun préjugé, aucun jugement.



Et doucement, on entend aussi la voix de ce garçon, dont la vie se résume à une cage de 5m2, des rêves pleins la tête et ce combat qu’il mène pour son innocence.



Les mots se mêlent aux images pour dénoncer le milieu carcéral américain, les conditions de vie inhumaines, la mort lente, violente, l’absence de respect, la froideur des institutions. Les mots et les images s’entrelacent, s’unissent et s’allient pour dénoncer le racisme, la différence de traitement et l’injustice encore si présents dans ce pays qu’on dit de libertés.



Valentine et Renaldo sont les deux visages de cette humanité qu’on cherche à piétiner mais qui se relèvera toujours, perpendiculaire au soleil…
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