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Citations de Valérie Perrin (2416)


- Tu as des enfants ?

- Non. Et toi ?

- Non plus.

-Je ne sais pas comment on appelle un homme et une femme qui n'ont pas eu d'enfants.

- Des orfanlins ? Des perdus, des contraires, des solitudes, des sans-couches, des sans-descendance, des chanceux, des égoïstes, des stérilités, des sans-mains, des sans-ventre, des sans-ivresse, des sans-emmerdes, des sans-héritier, des joyeux lurons, des viagers, des éternels adolescents, des enfants à perpétuité, des sans-empreinte, des sans-joie, sans-layette, sans-landau, des sans-vie après la vie, des y-aura-pas-un-chat-à-ton enterrement...
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Perdre une maman, c'est perdre le monde.
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Qu'on entre dans un café ou chez un médecin, c'est que l'on veut se faire soigner de la solitude.
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Tu n'enterreras pas ta vie de jeune fille.
Tu ne fêteras pas les Catherinettes.
Tu ne danseras pas de slows.
Tu n'auras pas de sac à main ni de règles douloureuses.
Tu n'auras pas d'appareil dentaire.
Je ne te verrai pas grandir, grossir, souffrir, divorcer, faire des régimes, enfanter, allaiter, aimer.
Tu n'auras pas d'acné ni de stérilet.
Je ne t'entendrai pas mentir. Je n'aurai pas à te couvrir ni à te défendre.
Tu ne piqueras pas de sous dans mon porte-monnaie. Je n'ouvrirai pas de livret A pour te mettre à l'abri.
Tu ne prendras pas la pilule.
Je ne verrai pas tes rides et tes taches apparaître, ta peau d'orange, tes vergetures.
Je ne sentirai pas l’odeur du tabac sur tes vêtements, je ne te verrai pas fumer, puis arrêter de fumer.
Je ne te verrai jamais saoule ni défoncée.
Tu ne réviseras pas ton bac de français devant Roland-Garros, tu ne t’en prendras pas à Mme Bovary, « cette pauvre meuf », ni à Marguerite Duras, ni à tes profs.
Tu n’auras pas de scooter, ni de chagrin d’amour.
Tu ne rouleras pas de pelles, tu ne jouiras pas.
On ne fêtera pas ton bac.
On ne trinquera jamais ensemble. Tu ne mettras pas de déodorant, tu n’auras pas d’appendicite. Je n’aurai pas peur que tu montes en voiture avec n’importe qui. Ça tu l’as déjà fait.
Tu n’auras pas mal aux dents. On n’ira pas aux urgences en pleine nuit. Tu ne pointeras pas à l’ANPE. Tu n’auras pas de compte en banque, ni de carte étudiante, ni de carte jeune, ni de numéro de sécurité sociale, ni de cartes de fidélité.
Je ne connaîtrai jamais tes goûts, tes attirances. Quels vêtements, quelle littérature, quelle musique, quel parfum. Je ne te verrai jamais faire la gueule, claquer les portes, faire le mur, attendre quelqu’un, prendre l’avion. Tu ne partiras pas. Tu ne changeras pas d’adresse.
Je ne saurai jamais si tu te ronges les ongles, si tu mets du vernis, de la poudre aux yeux, du rimmel.
Ni si tu es douée pour les langues étrangères. Tu ne changeras jamais de couleur de cheveux. Dans ton cœur, tu garderas Alexandre, ton amoureux de CE1. Tu n’épouseras personne. Tu seras toujours Léonine Toussaint. Mademoiselle. Tu n’aimeras jamais que le pain perdu, les omelettes, les frites, les coquillettes, les crêpes, le poisson pané, les œufs à la neige et la chantilly.
Tu grandiras dans l’amour que je te porterai toujours. Tu grandiras ailleurs, dans les murmures du monde, dans la Méditerranée, dans le jardin de Sasha, dans le vol d’un oiseau, au lever du jour, à la tombée de la nuit, à travers une jeune fille que je croiserai au hasard, dans le feuillage d’un arbre, dans la prière d’une femme, dans les larmes d’un homme, dans la lumière d’une bougie, tu renaîtras plus tard, un jour, sous la forme d’une fleur ou d’un petit garçon chez une autre maman, tu seras partout là où yeux se poseront. Là où mon cœur demeurera, le tien continuera de battre.
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Lucien pense que sa mère les a quittés lui et son père parce que
ce n'est pas une vie de vivre auprès d'un aveugle. Qu'un jour ou
l'autre, on a forcément envie de vivre avec quelqu'un qui vous regarde.
(p. 51)
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Avant de nous laisser partir, le maire nous a offert du thé à la vanille en sachet et des biscuits rassis qu’il a trempés dans sa tasse comme un enfant. Sasha n’a pas osé refuser bien qu’il déteste le thé en sachets. « Du plastique poreux accroché à une vulgaire ficelle, la honte de notre civilisation, Violette, et ils osent appeler ça le « progrès. »
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Elle sonne. Étienne lui ouvre la porte. Une gêne, un long silence, face à face, les yeux dans les yeux. Ils ne se sont pas vus pendant quatorze ans. Tout retombe comme un soufflé que l'on retire du four. Au fond, ce n'est pas si grave. Ce n'est plus si important. Ce n'est pas parce qu'on s'est aimés avant qu'on doit s'aimer maintenant. Le temps a passé. Il paraît qu'il emporte tout, la preuve, elle ne tremble pas.
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On croit que la mort est une absence quand elle est une présence secrète.

[ Père A.-G. Sertillanges O.P. (1863-1948) ]
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Un souvenir ne meurt jamais, il s'endort simplement.
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Il fait apprendre à donner de votre absence à ceux qui n'ont pas compris l'importance de votre présence.
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Et puis , il y a note curé , Cédric Duras .Dieu a du goût , à défaut d'être toujours juste .Depuis que le père Cédric est arrivé, il parait que beaucoup de femmes ont été frappées par la révélation divine dans la région.Il y aurait de plus en plus de croyantes sur les bancs de l'église le dimanche matin.
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En lisant, elle croque dans un fruit qu'elle a convoité pendant des années et sent enfin son nectar sucré couler dans sa bouche, sa gorge, sur ses lèvres, ses doigts.
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Vous croyez qu'y a un bistrot chez le bon Dieu?
Si y a un paradis, y a forcément un bistrot.
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Une vie ne se refait jamais. Prenez une feuille de papier et déchirez-la, vous aurez beau recoller chaque morceau, il restera toujours les déchirures, les pliures et le scotch
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Une aube affaiblie verse par les champs la mélancolie des soleils couchants.
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Il faut apprendre à donner de votre absence à ceux qui n’ont pas compris l’importance de votre présence.
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J’appelle Nono qui est dans son local. Les fossoyeurs ont un local dans lequel ils se changent, prennent une douche midi et soir et lavent leur tenue. Nono dit que l’odeur de la mort ne peut pas s’accrocher à ses vêtements mais qu’il n’existe aucun détergent pour l’empêcher de salir l’intérieur de sa caboche.
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Il y a des livres que l'on rate, comme certaines rencontres, on passe à côté d'histoires et de gens qui auraient pu tout changer. A cause d'un malentendu, d'une couverture, ou d'un résumé passable, d'un a priori. Heureusement que parfois la vie insiste.
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Tu grandiras autrement, dans l'amour que je te porterai toujours. Tu grandiras ailleurs, dans les murmures du monde, dans la Méditerranée, dans le jardin de Sasha, dans le vol d'un oiseau, au lever du jour, à la tombée de la nuit, à travers une jeune fille que je croiserai par hasard, dans le feuillage d'un arbre, dans la prière d'une femme, dans les larmes d'un homme, dans la lumière d'une bougie, tu renaîtras plus tard, un jour, sous la forme d'une fleur ou d'un petit garçon, chez une autre maman, tu seras partout là où mes yeux se poseront. Là où mon cœur demeurera, le tien continuera de battre.
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- Il y a quelques jours j’ai lu un truc. Imagine que tu ne puisses pas bouger depuis des années parce que tu as le poing fermé à l’intérieur d’un récipient et que pour réussir à sortir ta main, te libérer, il te suffirait de lâcher ce que tu retiens dans ton poing serré.
Elle fait un geste de la main pour accompagner ses mots :
- Tu ouvres ta main, tu perds ce qu’il y a dedans, ça tombe au fond du récipient, mais tu es libre.
(p 656)
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