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Citations de Valérie Valère (163)


Je n'ai d'ailleurs que toujours très difficilement supporté la présence des autres, je suis amoureuse de la solitude, est-ce en réalité de l'orgueil, de la prétention envers soi-même ? Certainement. Je reste avec moi, je n'ai que mes pensées, que mes idées...
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Deux jours plus tard, je crus avoir remporté une victoire. Ils oublièrent la clé au fond d'un tiroir, me donnèrent mes vêtements et mes livres, me permirent d'aller dans les salles avec les autres enfants ; je n'usais pas de cette dernière permission, frayeur stupide et maladive. Je n'ai d'ailleurs que toujours très difficilement supporté la présence des autres, je suis amoureuse de la solitude, est-ce en réalité de l'orgueil, de la prétention envers soi-même? Certainement. Je reste avec moi, je n'ai que mes pensées, que mes idées... Facilité aussi, personne pour vous contredire. Lâcheté, personne avec qui se battre. Pour ne pas m'accuser de tout cela, j'ai été choisir des livres dans la bibliothèque et surtout observer les enfants, ce que l'on m'offrait si facilement.
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J'ai dû tuer un de mes parents dans un moment de lucidité, ce qu'eux appellent un moment de l'inconscient. Vous savez bien, c'est l'inconscient personnel profond. C'est une des formes de l'inconscient normal qui qui comprend le passé dans sa partie qui échappe au conscient. Quoi, vous ne saviez pas cela, mais vous êtes inculte! (J'ai copié dans un bouquin, alors si vous vous y connaissez, ,ne soyez pas trop sévère, après tout, cet acte fait peut-être partie du préconscient, subconscient, inconscient familial, collectif ou pathologique, je n'en sais rien, je commence juste à m'initier à la philosophie, vous comprenez, ça fait sérieux de parler de ces choses auxquelles ils feignent tous de s'intéresser alors qu'ils n'y comprennent rien.) D'ailleurs ils ne se sont pas encore décidés : l'analyse existentielle ou la théorie psychanalytique de Freud? Ils sont en train de réfléchir. Ne soyez pas pressés, ça demande du temps, qu'est-ce-que vous croyez? Ce n'est pas si simple.
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Je vais peut-être apprendre à rêver. En vérité je ne pense pas. Je voudrais avoir un grand vide à la place de l'esprit. Et retrouver mes pensées en sortant de cette classe. Seulement c'est impossible. Il faut savoir s'oublier mais justement je ne sais pas faire cela. Je ne sais rien.
Heureusement, le temps ne m'as pas écouté, il ne s'est pas malencontreusement arrêté. Non, il s'est contenté de durer des éternités. Mais il a fini par partir.
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J’aurais voulu avoir plein d’amis tout en conservant ma solitude, mais cela m’est apparu comme une impossibilité physiologique. Alors j’ai choisi la solitude, je pourrais résister à tout, eux ils auront toujours besoin de quelqu’un, moi non j’aurai mes propres pensées.
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Dans ce monde, rien n'a de pouvoir sur la sensibilité des gens, vous pouvez mourir de souffrance sur le trottoir tandis que les passants courent vers leur havre perdu au fond d'un couloir. Vous pouvez mourir de tristesse solitaire, et crier jusqu'à ne plus avoir de voix.
C'est un monde qui n'écoute rien. Rien. La seule chose qu'on vous demande, c'est de laisser une explication plausible et claire pour votre acte de décès.
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Je n'ai pas demandé la vie, je n'en veux plus. Maintenant, j'ai le droit de choisir. Je n'y peux rien si ma mère n'a pas utilisé de contraceptifs.
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Mais pourquoi lui pardonne-t-elle cette gifle ? Un vrai père ne bat jamais ses enfants ! C’était sa faute à elle ? Les adultes ne savent pas se plier aux règles, ils s’amènent avec leurs grosses mains plus fortes et nous font taire. Cela va plus vite que les paroles, c’est moins fatiguant et plus efficace. Pourquoi donc font-ils des enfants ? Pour les montrer aux voisins ? Pour recoller leur couple désuni ? Pour avoir une "chose" bien à eux ? Pour s’assurer une retraite ? Vous me trouvez horrible ? Regardez les familles, les mères dans le métro, les grands-mères qui n’ont plus qu’"eux" au monde. Vous trouvez qu’ils les aiment ? Ou qu’ils leur sont utiles ? Cessez donc de mentir !
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Je dois être drôle à regarder. Sourires un peu méprisants ou moqueurs d'enfant fous. Qu'est qu'ils signifient? Mes yeux errent sur le seul domaine qu'ils n'ont pas le droit de posséder : un lit blanc et haut, une table de nuit.
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En vérité, tout le monde a perdu, je suis là, triste et morose, méfiante et lâche. Je fais semblant de vivre et je me cache pour pleurer. (...) Ils m'ont gardée dans leurs griffes, j'ai conservé l'angoisse d'un emprisonnement, la colère refoulée d'une injustice, la rage de l'impuissance.
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La superstition, ça empêche seulement les gens de vivre comme ils le voudraient. D'ailleurs, ça ne vous choque pas lorsqu'on s'amuse avec la tristesse et pourtant la tristesse, c'est bien pire que la mort.
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Ce qui est trop facile appartient au rêve.
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"Comment vivre lorsqu'on a en soi la certitude d'une lâcheté inadmissible? Lorsque l'on sait que des centaines de gens sont victimes de cet emprisonnement inhumain, des gens merveilleux dans leur refus extrême qu'ils crient à la face du monde? Eux,tellement nobles dans leur force, courageux par leur intensité.

Comment vivre? Qu'est ce que la vie? Une médiocre prostituée de bas étage, qui vous fait payer une passe de dix minutes avec votre âme dépravée ; une fille des rues que l'on aimerait dire laide et qui vous vole tout, jusqu'au plus profond du coeur. Comment peut-on lutter contre un chantage? Une tentative, un sursaut et elle vous arrache les entrailles en vous laissant tordu de douleur sur le lit de cet hôtel minable. " P211/212

"Mais faites attention, messieurs les psy, vous qui lisez ce mal de vivre avec un sourire du coin des lèvres, elle vous guette cette mendiante dont vous avez tellement peur qu'il vous a fallu créer des institutions pour la briser, l'enfermer...C'est contagieux, vous savez, la folie."
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Alors j'ai choisi la solitude, je pourrais résister à tout, eux ils auront toujours besoin de quelqu'un, moi non j'aurai mes propres pensées. Souvent la solitude a un goût de malheur et d'abandon, elle laisse une saveur amère dans la gorge. Mais, toute faveur a ses désavantages, n'est-ce pas ? La solitude ne vous force jamais à faire quoi que ce soit, avec elle aucune contrainte, aucun malentendu.
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Gene ne voit défiler que le rêve inlassable d'une main qui court sur le papier en laissant derrière son passage les caractères fins et appliqués de sa propre écriture. Une écriture lente d'enfant consciencieux. Point. Il relève la tête.
La feuille est vide, le rêve mort.
Le stylo retombe avec un bruit sec sur la table. L'angoisse lui serre les tempes ; il n'a écrit que la peur blanche du blanc sur le blanc, que la peur vide du vide sur le vide... Que fait-il de sa vie, de son espoir et de son désespoir, que fait-il de ces heures qui se traînent ou s'enfuient, de ces jours dont le sens est justement de n'avoir plus de sens, de cet espace dans lequel il s'emprisonne afin de chercher en vain un absolu dont il n'a pas le courage...
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C'était soudain comme un grand silence. Même la radio ne semblait plus avoir de voix. Je me suis allongé à côté de Malika et puis on a joué à se caresser et puis on s'est endormis en regardant le noir. Un grand noir lumineux.
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Je voudrais m'endormir pour ne pas voir le temps passer et me réveiller seulement lorsqu'il sera là.
Non, je regarde le mur. Un mur blanc, vide.
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Boudeuse, elle s'installa pieds nus dans un grand fauteuil en mousse blanche, et de ses bras ramena ses genoux sous son menton et attendit.
Puis elle se leva sans me regarder, elle passa derrière la table en verre fumé en marchant du bout des ses jolis orteils (quelle sollicitude !)...

Page 146
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Les trottoirs sont des couloirs où les passants marchent comme des fous, avec leurs gestes, avec leurs regards, avec leur folie. Ils n'ont pas besoin de calmants, c'est peut-être pour cela qu'on ne les a pas enfermés... Leur pavillon est mieux décoré, boutiques, arbres, voitures.
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Souvent la solitude a un goût de malheur et d'abandon, elle laisse une saveur amère dans la gorge. Mais, toute faveur à ses désavantages n'est-ce pas? La solitude ne vous force jamais à faire quoi que ce soit, avec elle aucune contrainte, aucun malentendu. [...] Nous allions nous promener ensemble. Les rues restent anonymes, discrètes, elles ne gravent rien dans leur mémoire, elles ne vous jettent pas à la face des réflexions perfides et malsaines amassées pendant des jours.
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