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Critiques de Vanessa Arraven (129)
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Zombies et autres infectés

En résumé : Au final cette anthologie a décidé de traiter, à travers ces 17 textes, des zombies de façon très large allant du zombie lent et grognant, au zombie intelligent, pouvant communiquer avec les autres et vivre, en passant par l’humour, ce qui offre donc une grande variété de textes. Cela permet clairement de viser large au niveau lectorat, mais fait aussi que tous les textes ne m’ont pas touché de la même façon, certains m’ont même laissé froid tandis que d’autre m’ont vraiment marqué. Dans l’ensemble on obtient quand même un recueil qui se révèle sympathique et divertissant à lire ; qui pourrait même permettre de faire un premier pas dans les différents mondes du zombie pour ceux qui cherchent à les découvrir.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Le miroir au fond du puits

L'histoire se passe dans un Bordeaux actuel et pourtant l'histoire d'Alice, pittit-feuille, c'est-à-dire novice vaudouissante, est très loin d'être ordinaire.

Aidée de Rimah et assistée par Ogoun, divinité guerrière, elle va déjouer les plans d'une sorcière qui cherche le pouvoir par l'assujettissement d'une créature de légende.

Curieuse de la culture vaudoue, j'ai beaucoup appris sur cette croyance par le foisonnement de descriptions rituelles qui jalonnent et servent l'intrigue.

Même si les personnages ne sont pas brossés très en profondeur vu la brièveté de ce récit, l'intrigue est prenante et les évocations mystiques très visuelles.

Une grande nouvelle qui donne envie d'aller en découvrir davantage sur le vaudou et ses rites.
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Zombies et autres infectés

Je suis verdâtre, je bave beaucoup, je ne suis pas très bavard, j’ai tendance à perdre des morceaux quand je bouge trop rapidement et j’adore boulotter mon prochain. Qui suis-je ? Un zombie pardi ! Mais, comme vous le diraient tous les geeks du monde, il y a zombie et zombie : certains sont sauvagement agressifs, d’autres passent leur temps à bailler aux corneilles ; certains cavalent comme des malades, d’autres se traînent en perdant des orteils à chaque pas ; certains brament « Cerveeeeeaauu !!! » à longueur de journée, d’autres discutent philosophie, littérature et sociologie entre deux intestins mâchouillés… Autant de zombies que d’auteurs de romans de zombies en somme ! Et ça tombe bien, avec cette anthologie éditée chez Griffe d’Encre, voici l’occasion pour les heureux amateurs de découvrir des échantillons de la plume d’une quinzaine d’auteurs, tous passionnés farouches des morts-vivants pourrissants. Heureux amateurs dont je ne fais pas vraiment partie d’ailleurs, mais j’avais besoin de m’alléger l’esprit durant les vacances et ce charmant petit recueil, tout dégoulinant de sang et d’entrailles fraîchement arrachées, semblait tout indiqué pour cela.



Verdict ? Et bien « Zombies et autres infectés » m’a procuré exactement ce que je cherchais, à savoir plusieurs heures de divertissement sanguinolent et sans prise de tête, avachie tranquillement sur la plage. Sans être de haute littérature (mais ce n’est pas non plus ce qu’on leur demande), la grande majorité des textes réunis restent d’un bon niveau stylistique et surprennent agréablement par leur diversité, jouant sur tous les genres narratifs : horreur, drame, psychologie, thriller, burlesque, humour noir, etc. Je n’ai pas non plus connu de révélations littéraires en parcourant cet ouvrage, aucun récit ne se détachant particulièrement des autres à mes yeux, à part peut-être l’amusant « Le Jugement » de Gabriel Vidal mettant en scène un procès attenté par une fratrie à leur frère cadet zombifié afin d’empêcher celui-ci d’hériter des biens paternels, sous prétexte qu'il aurait bouffé le papa en question – un sacré casus belli, en effet… Pas l’anthologie du siècle, mais sympathique et distrayante.

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Black Mambo

Un beau coup de cœur qui a terminé l’année 2021.



Ce livre n’est pas un conte pour enfants, donc à ne pas mettre entre toutes les mains.

Il contient trois nouvelles horrifiques, écrites avec grande maitrise et efficacité, par trois femmes ; Vanessa Terral, Sophie Dabat et Morgane Caussarieu, qui ont toutes glissé du côté obscur.



Trois jeunes écrivaines qui m’ont semblé avoir été inspirées par quelques mauvais génies. Et qui, à une sombre époque, auraient été brûlées pour être des sorcières et pour avoir écrit d’épouvantables histoires d’esprits malfaisants.

*



Sur le bûcher de l’inquisition, je demande à Vanessa Terral de comparaitre.



Avec « L'ivresse du Djinn » l’auteure nous amène au Maroc et nous raconte une histoire bien frissonnante et gore, celui d’un Djinn qui prend possession du corps et de l’âme de la belle Leila.



Mais voilà, la jeune femme, par un mariage forcé est devenue une fraiche épouse et une toute récente mère et l’esprit maléfique qui est en elle, se révèle être d’une grande jalousie et possessivité.

Il va tout faire en son pouvoir démoniaque pour écarter Leila de sa famille et de son mari, en la dépossédant de toute conscience et de toute raison.



Leila sera amenée malgré elle, à verser dans l’horreur absolue. Elle sera même contrainte à faire un séjour en hôpital psychiatrique et finalement à fuir dans le désert.

*



Sur le deuxième bûcher de la rédemption, je demande à Sophie Dabat de comparaitre.



Avec « La danse Eternelle des roseaux », cette auteure nous embarque dans une histoire frémissante et sordide qui nous fera voyager de la France en Afrique.

Hlengiwe, une jeune femme flic enquête sur des crimes atroces commis à Marseille. Ses recherches l’obligeront à se rendre en Afrique, à Swaziland. Un pays où un peuple entier vit dans la misère, où des femmes disparaissent, où d’autres mêmes crimes rituels horribles sont commis en toute impunité.



L’enquête d’Hlengiwe s’orientera très vite, vers l’infâme roi de Swaziland.

Elle rencontrera un monarque fou, sanguinaire et immensément cruel. Hlengive côtoiera des sorciers, des puissants chamans qui pratiquent des sciences noires et occultes.

Et elle essaiera d’échapper à des cérémonies sataniques, à des sacrifices affreux de vampirisme, à la souffrance et la mort.

*



Sur le dernier bûcher, je demande à la malicieuse sorcière Morgane Caussarieu de comparaitre.



Cette troisième auteure, avec « Les enfants de samedi » nous plonge dans une histoire cauchemardesque et glauque.

Elle nous dépose dans les bas-fonds de la Nouvelle-Orléans. Nous ferons alors connaissance de Mika, un pauvre punk toxico et souvent défoncé par ses produits. Le jeune homme, qui fuit un amour perdu, débarque tout neuf dans ce pays, à l’invitation de son unique vieille tante qui se meure.

Une tante acariâtre et une digne descendante de l’infâme famille Lafourche, une famille d’esclavagistes.



Mika fera la connaissance de Ghilane une fille aussi belle et attirante qu’énigmatique et venimeuse. Elle est aussi la petite fille de la dénommée Mama, descendante d’esclaves noires et paradoxalement l’intendante fidèle et « bienveillante » de la famille Lafourche.



Mika déjà très fragilisé par la quantité de substances illicites qu’il prend, ne sera pas au bout de ses peines. Au contact de cette jeune fille pernicieuse, il perdra pied du monde réel pour s’enfoncer dans un monde cauchemardesque et fantasmagorique.

Un monde peuplé de danses fiévreuses et hallucinogènes, de pratiques Vaudou mystérieuses.

Mika se trouvera face à d’évènements violents et des déités surnaturelles.

Il y verra rôder ce groupe terrifiant « Les Enfants de Samedi ». Et il y perdra même physiquement sa virilité.



Est-ce une vengeance ? Est-ce un voyage initiatique ?

Pas sûr que Mika s’en sort indemne.

*





« Black Mambo » contient trois contes féroces, pour la lectrice et le lecteur qui veut se donner des frayeurs et des sueurs froides, pour les demandeurs de bons gros cauchemars.



Mais il est aussi un livre, qui dénonce les pratiques obscures de certaines personnes de ce monde. Des personnes sans scrupules et parfois sans humanité, qui sont capables du pire pour assouvir leur soif de pouvoir et donner libre cours à leur sadisme parfois très inquiétant et dérangeant.



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Black Mambo

Si vous rencontrez Vanessa Terral, Morgane Caussarieu, ou Sophie Dabat , ne soyez ni caustique ni arrogant, prudence, ces jeunes et séduisantes dames ont des ressources insoupçonnables voir occultes, passer discrètement votre chemin.

Et si vous êtes enceinte ou un futur papa remettez cet ouvrage à plus tard, je suis peut être envoûté, ne le devenez pas.

Leurs récits m'ont plongé dans la terreur parfois, m'a-t-on jeté un sort ?



Je ferai l'éloge de ces textes, je ne voudrais pas, qui sait ? Dire du mal, oh ! Ce mot à éluder.



C'est du sérieux, du lourd, loin des langueurs opiacées de Mathias Enard, la léchouille de l'opium façon Bobo, les fantasmes d'un orient avant goût d'un paradis, les talibans contrôle 80% de l'opium mondial, l'angélisme perd de ses couleurs.

Et les couleurs elles sont noires , violettes, cadavériques, vert de gris, ce ne sont plus les maîtres de la lumières qui visitent nos victimes ce sont les sorciers, des nuits sans lune, les maîtres de la torture à peine une bougie et le fer chauffé à blanc pour seules sources lumineuses.





Trois récits très différents mais des traits en commun, des évènements nés de la cupidité ou de la haine qui a pu germer dès l'enfance.





L'Ivresse du Djinn de Vanessa Terral nous conte un envoûtement le Djinn prenant possession du corps d'une future épouse, Leila.

Croyance ou réalité évoquée dans le Coran, Djinn mot rentré dans le langage courant, le récit se passe au Maroc, le Djinn prononcé Djnoun est aussi utilisé en Algérie.



Une femme est mariée de force, puis laissée seule face à son destin, son Djinn. Un passage par l 'hôpital psychiatrique, puis curieusement l'histoire de Leila est reprise par la grande chanteuse Ourda, Leila qui a fuit dans le désert et Ourda qui en revient pour chanter son histoire , Leila ou " l'ivresse que procure l'extase ". Très belle nouvelle qui s'achève là ou commence le mystère de Leila.





La danse Éternelle des Roseaux de Sophie Dabat se déroule dans un pays d'Afrique noire le Swaziland, où règne le roi Absolu Mswati III, il a officiellement 15 épouses. le rois choisi ses favorites lors de la cérémonie, la Danse des Roseaux, une parmi les milliers de femmes présentes.

Le pays est ravagé par le sida, il est l'un des pays les plus pauvres au monde. le roi et sa cour ne peut être poursuivi en justice ( source Wikipédia) .



Maintenant commence la fiction avec Nomcebo qui fut la 15ème femme du puissant Mswati.

Nouvelle d'une grande cruauté, où des femmes disparaissent, d'autres sont retrouvées mortes avec un bébé mutilé dans les bras.





J'avais à Lomé accompagné par une Togolaise, traversé le marché aux grigris, ne touche à rien, ne fixe jamais personne m'avait elle dit et redit. Depuis cette leçon s'est gravée dans mon esprit.

Cette sagesse ne suffira pas à la jeune femme flic Hlengiwe pour échapper aux maléfices, drogues, onguents.

Son enquête commence à Marseille un nouveau meurtre va la plonger dans sa propre histoire.

Quand elle découvrira enfin la nature des sorts qui lui sont jetés et le véritable calvaire de sa propre mère entre les mains du Sangouma le sorcier et chaman, ses forces vont-elles l'abandonner ?





Conte cruel qui dénonce un pouvoir opaque et des pratiques obscures, qui se cache à l'ombre du Roi ? ou qui au fil de ses mariages participe dans l'ombre à cette mascarade de pouvoir, et manipule le roi comme un fantoche ?

 

Morgane Caussarieu nous plonge dans les méandres des Bayous de la Nouvelle Orléans, au raz de l'eau à frôler les alligators et les serpents exhibés comme des fleurs exotiques du bout des doigts!

C'est à travers le yeux de Mika, punk aux cheveux verts, complètement défoncé, que l'on assiste aux 3 jours de Mardi-Gras, à la Nouvelle-Orléans, un carnaval dans le Vieux carré imbibé de Vaudou et de soul musique .

Mika essaie d'oublier Lou, qui l'a jeté pour un grand black, avant d'atterrir dans la propriété de sa Tante, une ancienne plantation où Mama, descendante des esclaves l'accueille.

Ses ennuis ne font que commencer.N'est il pas là ou se trouve la tombe de la grande prêtresse vaudou Marie Laveau dans un lassis d'eaux saumâtres ou fiévreuses.

Ghilane la petite fille de Mama, a décidé de l'habiller aux parfums du sud, découvrir la gastronomie et ses délices aux piments de mambo façon Cajun , puis les danses hallucinogènes façon Vaudou et en apothéose le dépucelage torride façon katrina. le petit junky planait, la petite lou comme un souvenir de Lourdes, fallait-il mettre un cièrge?



La panne arrive, sournoise, radicale rien ni fait pour réveiller sa virilité, et malgré les potions de Ghilane son attribut gémit d'impuissance, ni le bois bandé ni les poussières d'Iboga ne pourront repousser le sort maléfique.



Les Enfants de Samedi rôdent que font-ils?



Tout bascule, la Tante, Mama, Bawon Samdi, les Gédés, Ghilane... qui tire les ficelles dans cette famille du sud la famille Lafourche.

Saga haute en couleurs et en sortilèges, une saga qui mériterait de devenir à lui seul un roman tant les personnages portent des fantômes dans un pays irrigué par la musique et par la folie de la nature.

Quel délicieux roman à s'en lécher les doigts et le reste.

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Le miroir au fond du puits

Une nouvelle, un polar, qui se passe à Bordeaux et qui parle de vaudou. Pourquoi pas !

Alors on y va, même si c'est une lecture numérique.

Mambo, Loa, Hounfor, Pittit feuille, Loko Atissou,...

Ca vous dit quelque chose tous ces mots, moi non.

Je fais un effort, j'essaie de comprendre mais ....

Je suis loin de toute cette spiritualité, je suis complètement hermétique à tout ça !

Alors,

Je craque, je ne retrouve pas du tout la ville de Bordeaux,

je n'éprouve rien avec ces personnages,

Je m'ennuie et tourne les pages virtuelles.

(Avec le format numérique, le découpage aléatoire des mots pour chaque fin de ligne me trouble :

j'ai l'imp

ression de ne pas comp

rendre ce que je lis !)

J'ai honte, j'ai abandonné cette lecture, ce monde de religion, de superstition, vraiment pas pour moi !

De plus le genre fantastique, fantaisie, .... Je n'apprécie pas.

J'ai entrouvert la porte de cet auteur, j'attendrai une autre occasion pour la retrouver dans d'autres aventures !
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L'aube de la guerrière

Je suis très agréablement surprise par cette lecture. Vanessa Terral est un auteur que j'aime bien, donc je partais avec un a priori positif, mais ce livre reste une belle surprise. Elle sait nous emmener avec humour et justesse dans des univers construits et cohérents. Elle sait aussi reprendre des pontifes et décaler le point focal de l'histoire pour en faire quelque chose d'original et de saisissant !

Belle réussite !
Lien : http://livre-monde.com/?p=813
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Le gardien de la source

J’ai l’impression d’être passée complètement à côté de cette histoire. Certainement pas le bon moment pour la découvrir car je l’ai lue en parallèle de Wild qui a été un tel coup de cœur qu’il était difficile de tenir la comparaison. A part l’aspect fantastique qui m’a convaincue, je n’ai aimé ni l’intrigue, ni les personnages et j’ai eu du mal avec la plume. Et j’en suis la première désolée et déçue.



Je crois que ce qui a principalement bloqué ma lecture, c’est la plume. Pourtant, j’ai déjà lu un roman et plusieurs nouvelles de Vanessa Terral et j’en garde d’excellents souvenirs. Ici, sans doute pour coller au contexte historique et à l’ambiance générale, l’autrice a souhaité ampouler un peu son style. Ce qui donne des phrases certes poétiques et jolies à la lecture… mais qui m’ont complètement perdue. Je pense que je décrochais très souvent car je ne comprenais absolument rien à ce qui se passait. Alors oui, je n’ai pas fait cette lecture avec une concentration extrême, concentration qu’elle aurait sans aucun doute méritée ; mais je pense aussi que parfois, il n’est pas nécessaire d’opter pour une plume aussi poussive et artificielle. Le trop est clairement l’ennemi du bien.



Il est clair qu’avoir du mal à entrer dans l’intrigue à cause du style, c’est déjà un handicap mais quand en plus, l’histoire en elle-même ne séduit pas plus que ça… Je me suis ennuyée. Et encore une fois, comme j’ai eu des problèmes de compréhension, je crois que j’ai loupé plein d’informations et d’éléments décisifs dans l’avancée de l’action. Le devenir d’Anne-Hélène m’a donc laissé plus ou moins de marbre.

Je tempère un peu mon propos en précisant que quand même, le dernier quart du texte m’a beaucoup plus accrochée. Ma lecture était sans doute moins fractionnée, j’étais plus concentrée, je m’étais un peu habituée au style, le rythme m’a semblé plus dynamique… je ne sais pas mais ces dernières dizaines de pages sauvent l’ensemble.



Quant aux personnages, malheureusement, eux non plus n’ont pas su me séduire. J’ai trouvé l’héroïne bien immature. Pourrie gâtée et capricieuse. Certes, elle évolue en changeant d’environnement et de situation mais pour devenir l’extrême inverse (ou presque). Je ne l’ai pas trouvée sympathique et ne me suis donc pas attachée à elle.

Pas plus qu’à Lazare, le personnage masculin mystérieux de l’histoire. A priori fort séduisant, sa description m’a plutôt donné envie de fuir (mais les goûts et les couleurs…) et je l’ai trouvé bien moins charismatique et émouvant que le comte Dracula dans l’adaptation de Coppola, par exemple. Je retiens surtout sa propension à se poser en victime et sa froideur – voire son irrévérence – quand il est en société. Oui, ces traits de caractère peuvent un peu faire penser au Darcy d’Austen mais ce dernier a un côté solaire (si si, je vous assure !) que ne possède pas Lazare. C’est le moins qu’on puisse dire. Oui, Vanessa Terral s’inspire d’Hadès et Perséphone alors oui, on se doute que ça va pas être un univers ultra coloré et que les personnages ne vont pas sourire dans des costumes à paillettes… mais il m’a même pas touchée le Lazare. Pourtant il y avait de quoi. Mais non, raté.



Finalement, ce que j’ai préféré dans cette lecture et ce n’est pas une surprise car c’est assez lié à Vanessa Terral (ou en tout cas je l’imagine), c’est l’aspect fantastique qui prend la forme d’une magie un peu folklorique. Celle que l’on peut facilement envisager dans les campagnes françaises du XIXe siècle. C’est là, quelque part dehors dans le décor et parfois, ça percute les personnages et a des conséquences… Et puis ça a aussi un caractère inéluctable. J’ai cru apercevoir des interventions des Moires, mais peut-être que je l’ai imaginé…



J’ai vu de nombreux commentaires convaincus sur internet et beaucoup de lecteurs m’ont dit avoir adoré Le Gardien de la Source. C’était certainement le mauvais moment pour moi et je n’ai donc pas pu apprécier cette histoire à sa juste valeur, dommage. Je vous invite donc à vous faire votre propre avis si le résumé vous interpelle !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Le gardien de la source

Avec ce nouveau roman, Vanessa Terral nous propose une romance historique nimbée de fantastique. Les malédictions des personnages s'y entremêlent dans la trame tissée par la Masco, un groupe de trois sorcières rappelant à la fois les Moires et la puissante Hécate.

Le Gardien de la Source est une transposition au XIXe siècle du mythe de l'enlèvement de Perséphone. L'autrice s'est glissée entre les mailles de l'Histoire, faisant d'elle sa complice. Elle a su trouver la période parfaite pour y inscrire son récit. de la mode au climat, tout semblait prêt à accueillir le mythe et cela en renforce le charme.

J'ai un faible pour les mythes de descentes aux Enfers et particulièrement pour celui de Perséphone et sa romance avec Hadès. C'est une histoire que je connais bien, dans ses nombreuses versions comme son symbolisme. le Gardien de la Source en est un parfait écho, une réécriture très fine et réfléchie qui, si elle a sa propre personnalité, ne laisse rien au hasard et reprend le moindre détail de l'histoire d'origine. Les noms des personnages sont très significatifs, leurs occupations et caractères en parfait accord avec les dieux qu'ils incarnent. Leur histoire familiale et le biais permettant de les réunir sont à la fois très logiques et évocateurs. Tout ici rappelle le mythe et ce fut un plaisir d'attraper les références au vol. L'auteur fait preuve d'une grande érudition, en plus de la poésie de son écriture. Pour ne citer qu'un exemple, les détails botaniques, pour anodins qu'ils puissent paraître, sont eux aussi très importants pour qui sait les décrypter.



La suite sur le blog...
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Par ton regard

Tout d’abord, je remercie Vanessa Terral pour m’avoir proposé gracieusement cette nouvelle. Vanessa, si tu me lis, merci beaucoup ! Car ce fut une lecture des plus agréables, une lecture qui m’a fait du bien à un moment où, je l’avoue, j’avais le moral dans les chaussettes.



Par ton regard est une nouvelle appartenant au genre de la romance. C’est donc sans surprise que l’on verra se nouer une idylle entre les deux personnages principaux… mais celle-ci ne se nouera pas forcément comme on pourrait le croire ! Déjà, l’auteur a soigné ses personnages. Sandra et Joachim ne sont pas des clichés sur pattes, ils sont crédibles, ont chacun leur personnalité, leurs passions, et même leurs failles. C’est ce qui a fait que je me suis immédiatement prise de sympathie pour eux et que mon petit coeur a littéralement fondu quand les sentiments sont venus se mêler de l’intrigue.



L’autre chose qui m’a plu c’est que, comme toujours avec la plume de Vanessa Terral, le folklore et la mythologie ne sont jamais bien loin. Je ne dévoilerai pas quelles créatures sont évoquées – il faut vous garder un peu de surprise, quand même ! – mais je ne spoilerai personne en annonçant que des métamorphes sont de la partie (l’éditeur l’a glissé comme mot-clé. Il sait qu’il y a des amateurs et, d’ailleurs, le procédé fonctionne car j’ai d’ores et déjà noté d’autres oeuvres à acquérir dans le futur chez ce même éditeur, où métamorphes ou loups-garous ont la part belle ! ;)). Revenons-en à Par ton regard. On pourrait penser que j’étais conquise d’office par la présence de métamorphes et par le fait que j’apprécie beaucoup la plume de l’auteur. Eh bien, certes, c’est vrai, mais d’autres éléments sont venus s’ajouter pour faire peser la balance vers le coup de coeur : le traitement de l’histoire d’amour, qui sort un peu des sentiers battus tout en restant dans les codes du genre et une réflexion de fond.



En effet, romance ne signifie pas nécessairement niaiserie ! Par ton regard le prouve puisque l’action nous emmène entre l’Inde et la Birmanie, que les personnages ont des motivations écologistes (et vu la déforestation et autres trafics de peaux de bêtes qui règnent là-bas, on comprends la raison de leur présence). Ce souci de l’environnement demeurera d’ailleurs tout au long de l’histoire, en toile de fond, juste assez en retrait pour ne pas devenir un récit moralisateur – et là je salue le talent d’équilibriste de l’auteur ! On peut même, dans un certain passage, flairer un plaidoyer pour l’anti-spécisme mais j’extrapole peut-être. En tout cas, je l’ai ressenti comme tel et ma sensibilité écologique en a été ravie :) Mais rassurez-vous, comme je le disais, ce sujet ne vient pas piétiner tout le charme de la romance, au contraire, il l’enrichit.



En résumé, j’ai dévoré cette nouvelle avec un plaisir évident, d’autant plus que, malgré le sujet de fond plutôt sérieux, nos deux tourtereaux sont des plus croquignolets (pour ne pas dire séduisant, concernant un certain Joachim… ;)), surtout quand on voit leur idylle se construire. Une romance qui réchauffe le coeur, qui se dévore hélas trop vite (je crois que si je devais trouver un reproche, ce serait celui-là ^^).



Coup de coeur sans équivoque, donc, pour cette jolie histoire de coeur avec métamorphe et écologie au menu ! [Lire la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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Par ton regard

La couverture est belle, harmonieuse et j’ai enfin vu ce qu’était cet animal une fois la lecture finie. Autant vous dire que la cinquantaine de pages a été lues très vite.



Sandra est une jeune femme engagée dans la défense de la nature sur la planète. Se retrouvant en Inde pour un article conséquent avec d’autres collègues, elle photographie énormément autour d’elle la déforestation, principalement, mais également les animaux. Joachim fait partie de l’expédition, mais il ne semble pas vraiment proche de la nature. Il a le regard qui ne cesse de surveiller leurs arrières, mais également ce qu’elle prend en photos. La jeune femme se doute de quelque chose et cela se verra confirmé lorsqu’ils seront attaqués par des trafiquants.



Je ne ferais pas un très long avis, car cela serait tout dévoilé et la quatrième en dit bien assez. L’histoire est courte (trop courte malheureusement), mais fluide. Cela a toujours été un point que j’ai apprécié dans l’écriture de l’auteur : fluidité et imagination, tant sur les histoires que sur les personnages. Le récit a beau ne pas être long, il donne assez de frissons et de questions pour donner l’envie de le dévorer en un instant.



Au niveau des personnages, Sandra est une jeune journaliste, intelligente, engagée dans une bataille qui semble perdue d’avance. Elle réfléchit vite et bien, et même si le fait de comprendre qui est Joachim sans réellement mettre en doute ses paroles, être poursuivi par des assassins l’y aide grandement. Cet homme est un véritable géant, tout en muscles. Le proverbe qui tenterait à méfier de l’eau qui dort lui convient très bien. Ses attitudes sont calmes et posées, jusqu’à ce que l’attaque l’oblige à montrer sa vraie nature. Et je peux vous assurer que je ne pensais pas du tout à cela !



J’ai beaucoup aimé la manière dont Vanessa présente les événements, ils sont légèrement forcés dans le sens où l’attaque est vive, il ne faut pas réfléchir pour survivre et pour sauver une personne. Mais dans la continuité des découvertes de Sandra. Cette dernière va faire la connaissance de personnages hors du commun, qui m’ont fait penser à des personnages provenant de transe. Par ailleurs, cette aïeule m’a fait penser à une grand-mère indienne qui sait tout sur tout, obligeant à choisir un destin non voulu. Un petit mot sur les râkshasa, je ne les connaissais pas ceux-là.



L’intrigue est très réaliste de part les événements qui se produisent, et l’auteur réussit à y mêler cet aspect magie ancienne, je cherche depuis un moment un mot, j’ai enfin trouvé : chamanisme ! Il s’agit d’une forme de méditation entre les humains et l’esprit de la nature, mais aussi l’être humain et les âmes des animaux, des morts des clans, entre autre. Il faut lire l’histoire pour mieux comprendre pourquoi je fais allusion à tout cela. Je sais que je ne suis pas toujours très objective lorsqu’il s’agit de ces textes, et pourtant je ne lui ai pas mis le gros cœur rouge pour plusieurs raisons minimes qui découlent du fait que l’histoire est courte. La relation entre Joachim et Sandra est peu approfondie, il y a comme un manque surtout lorsque vous arrivez à cette phrase : trois mois plus tard. J’ai ressenti une carence du coté des animaux, nous les voyons peu finalement. Je serais presque d’avis de dire que Vanessa pourrait en faire un livre complet, avec plus d’explications, plus de détails, mais ce n’est que mon avis. (fais les yeux de chat potté :p)



En bref, cette romance paranormale est facile à lire de part sa fluidité, l’histoire est réaliste jusqu’à un certain point bien entendu. Les métamorphes sont différents de ceux que l’on voit et les personnages ont leur caractère. Ils ne se laissent pas marcher sur les pieds, et n’oublient pas non plus de se poser des questions. Il est si simple de se laisser prendre dans les filets de l’histoire, que vous ne pouvez pas passer à coté. Une belle morale découle de cette nouvelle sur l’apparence que nous pouvons donner, il vaut mieux regarder au-delà de ce que l’on voit – oui, cela fait très « Le roi lion » je vous l’accorde :p.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/par-ton-regard-vanessa-terral-a112681736
Lien : http://chroniqueslivresques...
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L'aube de la guerrière

La première fois que j'ai tenu ce roman entre mes mains, j'étais perplexe. En lisant le résumé qui faisait mention d'anges, la curiosité m'a piquée. J'ai donc entamé rapidement la lecture de cette histoire qui s'annonçait haute en couleur.



Je ne connaissais pas du tout l'auteur, je n'avais pas d'attente particulière quant à son style. Celui-ci est très simple et non dénué d'une ironie piquante et mordante pour le plus grand plaisir des yeux. Le terme simple ne signifie pas simpliste mais fluide ! L'auteur emploie un langage mêlant l'oralité bien rendue des dialogues et l'habileté des descriptions, le tout pour une lecture des plus agréables.



Les personnages, bien que de « race » surnaturelle, se révèle étrangement humains. Tous sont attachants, et parfois un peu énervants il faut l'avouer ! Mais une fois encore le lecteur aura l'impression de rencontrer des personnages au final bel et bien réels.



Vous avez pu le voir dans mes différentes chroniques, j'apprécie particulièrement les légendes celtiques. Qu'à à voir un récit portant sur les anges et les démons avec ces mythes me direz-vous ? Eh bien Vanessa Terral a réussi à mêler cette influence dans l'histoire pour le plus grand plaisir du lecteur !



L'aube de la guerrière est donc un véritable mélange de genres : du fantastique (ici de l'urban fantasy) mêlée à de l'Heroïc-Fantasy. Nul besoin de connaître les détails bibliques de la guerre entre anges et démons pour apprécier cette histoire pleine de piquant, d'humour et d'action !
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Black Mambo

Black Mambo est un recueil regroupant trois novellas (entre la longue nouvelle et le court roman) de trois autrices différentes, dont les textes ont en commun un rapport à la magie aux quatre coins du monde (Maghreb, Marseille/Swaziland, et Nouvelle-Orléans), un regard parfois emprunt de féminisme, et des scènes violentes voire trash remplies de gros trigger warnings.

J'ai vraiment beaucoup aimé le premier et le dernier textes, c'est donc sur ces deux-là que je vais revenir.



Le premier, par Vanessa Terral, est une bonne entrée en matière bien que pas exempte de défaut. Le contexte est très intéressant, et si le texte en lui-même n'est pas renversant, il se lit quand même très bien. Il y a parfois de petites baisses de régime dans le style, mais aussi de belles fulgurances.

L'autrice passe un peu vite sur certains passages qui auraient mérité plus de développement, j'aurais aimé qu'on nous montre ces moments, qu'on y assiste plutôt qu'on nous les rapporte. Par contre elle ne nous épargne pas un passage particulièrement gore qui pourra être difficile pour certain.e.s, et d'autres pas franchement moins évidents non plus (/!\ trigger warning viols conjugaux), mais qui m'ont néanmoins semblé bien traité.

On trouve aussi des éléments féministes bienvenus, j'aurais même aimé qu'ils soient plus poussés, plus marqués, mais ils apportent déjà des réflexions intéressantes.



Pour le dernier texte, par Morgane Caussarieu, on sent que l'autrice est passionnée par les lieux, par l’histoire, par l'ambiance, par la culture et la magie que dégage la Nouvelle-Orléans et elle nous embarque sans problème avec elle. On assiste à quelques scènes crues, notamment de sexe, et une particulièrement trash et malaisante (/!\ trigger warning viol). Les personnages sont un poil archétypaux, mais la sauce prend quand même, probablement grâce au style extrêmement vivant que l'autrice insuffle à l’histoire, on dévore les pages sans s'en rendre compte. Ça m'a clairement donné très envie de découvrir les romans de Morgane Caussarieu.
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Black Mambo

Un réel coup de cœur, j'ai mis du temps à le lire car je n'avais pas envie de le lâcher ! C'est sombre, glauque, gênant... On nous transporte dans trois univers bien différents et pourtant, il existe en chacun de ces lieux la même force mystique... A découvrir absolument !
Lien : http://wp.me/p5dQA9-F0
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Black Mambo

L’ivresse de djinn: Leila, une jeune marocaine qui va se marier est prise d’une amnésie lors d’une fête et découvre à son réveil qu’elle y a massacré des invités. Son futur époux, dévoué et très attentionné va faire appel à un Saint homme pour la délivrer du Djinn qui a pris possession d’elle. L’exorcisme effectué, Leila peut reprendre le cours de sa vie, se marier et fonder une famille. Seulement son mari a changé et Leila est-elle vraiment délivrée?



Ce que j’ai beaucoup aimé : l’ambiance présente dans cette nouvelle. Cela m’a totalement fait voyager au Maroc et changé de mes habitudes de lecture; je ne suis jamais allée dans ce pays et n’ai jamais lu de livre se passant là-bas.



Un autre point positif est les sensations et les émotions que l’auteur arrive à nous transmettre; je me suis totalement immergé dans le récit et j’ai ressenti le stress et la peur du personnage principal par exemple lors qu’elle aperçoit le chien aux yeux rouges. L’écriture de l’auteur est très agréable, les pages se tournent sans que l’on s’en rende compte.



Seul point négatif pour moi, la fin ouverte de cette nouvelle qui n’était pas assez développée à mon goût. On quitte cette histoire sans pouvoir imaginer la suite des événements pour Leila.



La danse éternelle des roseaux: Dans cette 2ème nouvelle, qui prend la forme d’un thriller, on fait la connaissance de Hlengiwe Dilaniti (Gigi), capitaine de police à Marseille, qui fait face à un meurtre des plus horribles, qui semble sacrificiel et qui va lui faire renouer avec son passé et ses origines du Swaziland, qu’elle tente désespérément d’oublier. En effet, la vie a très mal commencé pour Gigi qui a assisté au viol de sa mère par 3 soldats du roi, sa torture puis son dépeçage vivante. A Marseille, Gigi n’aura pas le temps d’effectuer son enquête, elle est envoyée en renfort au Swaziland afin d’élucider de très nombreux meurtres rituels Muti, très ressemblants à celui de Marseille. Seulement Hlengiwe est recherchée par les soldats et le roi lui-même depuis sa fuite lorsqu’elle était enfant…



Le texte de cette nouvelle est très sombre et violent; il nous plonge dans un univers plus qu’angoissant où la pauvreté, le SIDA, la dictature et les meurtres rituels sont très présents. Une scène m’a marquée en particulier, celle de la torture et du meurtre de la mère de Gigi, qui m’a glacée! Une chose est sûre, il faut avoir le cœur bien accroché pour certaines scènes de cette nouvelle!



Les enfants de Samedi: Mika, punk aux cheveux verts se rend à la Nouvelle-Orléans, invité par sa grande-tante Augustine, raciste et gravement malade, à passer quelques jours dans son immense maison coloniale. Mika est sa seule famille et seul héritier. Lui est bien content de quitter la France et de tout laisser derrière lui.



Lorsque la nouvelle commence, on retrouve Mika en plein mardi-gras, complètement drogué et déterminé à user encore et encore de ces produits pour oublier Lou avec qui il a vécu une histoire d’amour qui s’est mal fini. Lorsque la fête est finie, il fait une halte dans un restaurant, le « délice cajun » où il fera la rencontre de Ghilane qui va le prendre sous son aile et lui faire découvrir la VRAIE Nouvelle-Orléans.



J’ai totalement adoré l’ambiance de cette nouvelle: croyances, mystères, vaudou, esprits. On y retrouve Papa Legba, Marie Laveau et Delphine Lalaurie.



L’auteur utilise pas mal de détails, qui nous transportent dans cet univers et j’ai beaucoup aimé son écriture: l’histoire est donc très prenante. On s’attache à Mika et on veut absolument découvrir le fin mot de cette histoire. L’intrigue est vraiment très bonne et j’ai trouvé la fin très satisfaisante. C’est ma nouvelle préférée de ce livre!



Ma note: 16/20
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Par ton regard

J'avais découvert Vanessa Terral en 2013 avec son recueil fantastique Ainsi commence la nuit, et mon opinion plus que positive s'est trouvée renforcée par son roman Cinq pas sous terre. Par ton regard m'a également séduite, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette courte romance fantastique.

Vanessa Terral excelle dans la rédaction de nouvelles. En quelques pages l'auteur nous livre une histoire complète, avec une intrigue bien développée, des personnages complexes et attachants, de l'action et de l'émotion, et en prime une jolie réflexion (bien qu'un peu simpliste) sur la protection de la planète. J'ai vraiment bien aimé cette histoire d'amour entre Sandra, l'humaine un brin aventurière, et Joachim, le métamorphe œuvrant pour la sauvegarde de la diversité animale, qui cache un cœur meurtri derrière un aspect d'ours mal léché. La fin heureuse - obligatoire pour ce genre de littérature - n'est pas fermée, elle m'a donnée envie de découvrir d'autres aventures de ce couple de baroudeurs atypiques... Sandra et Joachim en personnages récurrents ? J'adorerais !!

En attendant, le prix de l'ebook est tout petit, moins d'un euro.... profitez-en pour découvrir le style de Vanessa Terral.
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Par ton regard

Je me suis fixée un objectif, celui de lire au moins un ebook par mois et j'ai donc choisi cette courte nouvelle pour le mois de février et ce fut une agréable surprise car elle m'a bien plu.



#Spoilers#

Sandra a une mission en Birmanie. Lutter contre les trafiquants d'opium qui abattent des centaine et des centaines d'arbres, pour libérer de la place pour leurs champs. Et pour cela, elle a l'allié idéal: son appareil photo. Elle est accompagnée d'un groupe de quatre bénévoles (Caroline, Lens, David et Joachim), prêts à l'aider, à enquêter, à mettre leurs vies en danger pour une juste cause. Elle a des doutes sur l'un d'entre eux, sur ses motivations: Joachim. Leur mission est très dangereuse, ils ne sont vraiment pas les bienvenus et les attaques sont violentes. Des démons sont à leur poursuites, eux peuvent prendre une apparence humaine et sont en partie à l'origine de l'exploitation de la planète. Joachim et Sandra se retrouvent seuls tous les deux, et pour la protéger, il va lui révéler ce qu'il est réellement: un change-peau, un bersek (ours), une créature légendaire. Les bersekir sont appelés à un moment pour être investis par l'esprit d'un animal, en en bénéficiant de toutes les capacités. Pour le sauver et n'ayant pas trop le choix, elle accepte de lier sa vie à celle de Joachim, l'ours. Leur toute nouvelle relation et leur attirance va se faire sentir tout le long de l'histoire, ils vont devoir faire équipe et se faire confiance. Sandra veut à tout prix accompagner Joachim en mission avec ses collègues bersek venus en renfort, même si elle accepte de rester en retrait des combats; en pleine bataille elle arrive encore à faire partager sa passion pour la nature, à faire passer un message "éco".

Trois mois plus tard, ils se mettent "officiellement" la bague au doigt, prêts à vivre une vie maritale, une vie "humaine" et pleine d'action en continuant à défendre leurs idéaux.



Sandra est une éco-reporter, qui voyage aux quatre coins du monde pour son travail, pour montrer aux yeux du monde les atrocités que subit la Nature et changer les mentalités. C'est une passionnée.

Joachim est un mec qu'on rencontre souvent dans les romans: une musculature de rêve, une taille gigantesque, beau, qui fait tâche dans l'équipe qui se révèle être un "nounours" au cœur tendre.

Deux personnages qui m'ont plu: Sandra pour son côté passionnée et défenseur de la Nature et Joachim pour son petit côté touchant.



La couverture est vraiment très jolie, j'ai craqué dessus et rien que ça, c'est engageant.

J'ai eu l'impression d'entrer directement dans l'histoire dès les premières lignes. Il y a les deux points de vue des personnages, à la troisième personne du singulier, ce qui n'est pas plus mal.

L'écriture est fluide à souhait, il y a un côté écolo ce qui est un énorme plus, c'est vraiment bien écrit, il y a de la tension, de l'action, une pointe de romance, du fantastique.

Mais ce fut trop rapide, trop court, j'aurais voulu d'un peu plus, j'ai comme un petit goût d'insatisfaction après avoir terminé cette nouvelle.
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Ainsi commence la Nuit

Par où commencer ? J’ai adoré l’aube de la guerrière, paru aux éditions du chat noir de Vanessa Terral et lors de notre rencontre au salon fantastique de novembre (ou, cela fait six mois, déjà) j’avais fait l’acquisition de ce recueil lorsqu’elle me l’avait proposé. Je regrette une seule chose : j’aurais dû le lire avant, bien avant ! Il est écrit dans son style bien à elle, pas de doute, jouant avec les mots comme un guitariste avec des notes de musique : brio et solennelle en sont les deux termes qui me vienne à l’esprit. J’aurai du mal à vous dire laquelle de ces nouvelles j’ai préférée, parce qu’elles ont toutes ce petit quelque chose qui fait qu’elles se valent toutes. Onze nouvelles… Onze, pourquoi pas plus ou moins ? Seule l’auteure le sait, ou peut-être pas, mais avec ces nouvelles, personne n’en ressortira indemne !



Nous commençons avec Mystères. Carmilla est une jeune femme se trouvant dans un asile psychiatrique où la maltraitance physique et mentale est de rigueur pour quasiment toutes les jeunes femmes vivant, ce qui est un bien grand mot, dans cet établissement. Mais Carmilla n’est pas ce que nous pouvons croire, à défaut d’être une femme faible, elle va révéler sa vraie nature et la vengeance sera mise à l’honneur.



Nous continuons avec Cet homme dans l’ombre du cyprès. Les légendes grecques et leurs mystères… Mélissa est en vacance et va faire la rencontre d’un homme, Kléonikos, mystérieux dans sa manière d’être essentiellement. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il soit si prévenant envers elle, mais la passion du moment les fera vivre un bien étrange moment. J’ai souri en comprenant qui il était et la fin justifie les moyens est parfaitement adapté ici ! Je dirais qu’elle serait en première position.



Vint ensuite La fontaine des innocents, avec Isabelle une jeune femme qui est tellement enfermée sur elle-même, qu’elle ne prend pas le temps de voir et de découvrir ce qui se passe autour d’elle. Elle s’occupe comme elle peut en attendant que son frère ait fini de jouer au parc, comme tous les soirs, mais un jour, elle va rencontrer un jeune garçon qui va se mettre à l’écouter raconter ses livres. Une belle vision du monde qui nous entoure et nous fait prendre conscience qu’il faut savoir s’ouvrir aux autres pour dénicher la beauté de ce monde.



Ahah, la suivante, Red Cloud, m’a fait rire. La mafia vampire est en marche, une organisation digne d’Al Capone. Entre fantômes et vampires, l’histoire est rapide, tranchante telle une lame aiguisée, mais ne manque pas d’intérêt. Beaucoup d’humour dans ce qui s’avérera être un enchainement d’actes sanguinaire. Morosité et gaieté mélangé, un bon décapant si vous vous ennuyez ;)



Traque magnifique dans Et si un chat ! Les autres doivent l’attraper avant qu’IL n’atteigne l’ambassade, tout doit être fait pour qu’IL ne puisse pas s’en réchapper. La ville est à eux, ils la connaissent par cœur, le moindre recoin, le moindre trou de souris, rien en peux leur échapper. Le palpitant en prend un coup, être tenu en haleine, c’est ce que l’auteur sait faire de mieux et ne nous déçoit pas une seconde. Une fin délicieuse, digne de la traque elle-même.



La dernière, oui, oui, dernière, car elle contient les dernières nouvelles sous le titre de Chroniques vampiriques. Il s’agit de plusieurs épisodes suivant les aventures de Manu, Emmanuelle de son prénom entier, qui à une centaine d’années. Nous la suivons dans quelques péripéties de sa vie, passant d’une simple histoire à raconter à la découverte d’un soi très Jeanne d’arc pour atterrir dans une sorte de société secrète. Emmanuelle est une vampire certes avec des envies de sang, mais aussi de reconnaissance. Elle n’a pas sa langue dans sa poche et devra accomplir quelques prouesses pour rester en vie non humaine et ainsi prouver à son maître qu’elle vaut le coup. J’ai aimé revoir de vrais vampires, avec le gout prononcé du sang, le fait de vivre la nuit car ils craignent le soleil (ici pas de bague, ou de plante ou de phénomènes paranormaux, non de bons vrais vampires !). Ils ne sont pas tous grands, musclés, canons, bien au contraire, ils sont normaux et près à tout pour une goutte de sang.



Un poème complète allégrement ce recueil, qui m’a beaucoup émue. Je n’en dirais pas plus sur ce poème, il faut le lire pour mieux comprendre ce que j’ai pu ressentir, pourtant la poésie et moi sommes totalement à l’opposé, mais le sujet me plait, tout comme les diverses reproductions qui agrémente le livre. C’est un très gros travail fourni par plusieurs personnes qui à apporté à ce recueil beaucoup de vie, malgré le fait qu’il s’agisse, pour la plupart des nouvelles, de La Mort. Entre les dessins, la poésie, l’humour de l’auteure et de ses acolytes, c’est une lecture qui se déguste rapidement. A consommer sans modération ! Juste une chose qui m’a énervée… C’est TROP COURT ! J’aurai aimé en lire plus et je me dis que je vais me consoler avec un autre des ouvrages de Vanessa dans peu de temps ;) Par contre j’A-DO-RE le dos de couverture, l’enlacement de la femme autour de du crâne est magnifique ! Enfin, je pense que si vous avez tout lu, j’ai beaucoup apprécié cette lecture, je lui offre de jolis petits cœurs et je la recommande. D'ailleurs je vous la met parce que je ne me lasse pas de la regarder !



Mon avis complet : http://chroniqueslivresques.eklablog.com/ainsi-commence-la-nuit-vanessa-terral-a106952236
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Black Mambo

J'ai croqué ces nouvelles en moins de temps qu'il faut pour le dire…



Tout d'abord, je dois dire que j'ai grandement apprécié que, si ce recueil tourne autour de la même thématique générale, les autrices nous propose trois types de magies africaines différentes. L'intérêt du lecteur reste ainsi aiguisé de nouvelles en nouvelles.



L'ivresse du Djinn de Vanessa Terral

J'apprécie tout particulièrement cette nouvelle pour sa thématique sur l'occultisme d'Afrique du Nord, c'est une thématique relativement peu explorée en littérature comparée aux autres.



Dans cette nouvelle, l'écriture fluide de Terral nous immerge dans la vie de Leila jeune mariée possédée par un Djinn. L'horreur du quotidien qu'elle vit fait concurrence à l'horreur surnaturelle mise en scène. J'ai vraiment apprécié la plume de l'autrice et sa façon de mettre en exergue l'horreur de la violence quotidienne au sein d'une relation malsaine accentuée par la banalité et l'indifférence de la structure familiale gravitant autour. J'ai beaucoup aimé cette morale déviante sous-jacente et suggérée à la fin, comme une fatalité qui voudrait que quoiqu'il arrive on ne fait que troquer une cage pour une autre et un bourreau pour un autre… L'autrice nous offre de jolis moments poétique au milieu de l'horreur ambiante, le contraste est une réussite.



La danse éternelle des roseaux de Sophie Dabat

J'ai adoré la thématique de cette seconde nouvelle qui nous fait voyager entre Marseille et le Swaziland, pour autant, j »ai trouvé le rythme assez inégal et certaines facilités dans la narration m'ont fait relâcher l'attention et me détacher de l'histoire… C'est peut-être la nouvelle qui souffre le plus de son format car l'intrigue était vraiment super bien pensée, j'aurai aimé la lire en roman car elle en avait bel et bien le potentiel…



Reste cependant qu'on a une héroïne qui est une survivante, qui ne s'en laisse pas compter et qui représente tout à fait le genre de personnage féminin que j'aimerai rencontrer plus souvent dans mes lectures. J'ai apprécié la fin qui change de ce que l'on a coutume de rencontrer où généralement tout se résout presque comme par miracle.



Les enfants de Samedi de Morgane Caussarieu

Caussarieu maîtrise toujours aussi bien la Nouvelle-Orléans et les bayous mais qui en doutait ? J'ai adoré retrouver son écriture sans concession mais j'ai hélas trouvé qu'elle cédait à la facilité et à la provocation dans cette nouvelle…et j'ai trouvé la fin bâclée… ni plus ni moins… Mais comme pour la nouvelle précédente, il s'agit là, à mon sens, d'un défaut lié au format, il suffit de lire Je suis ton ombre pour comprendre à quel point elle maîtrise sa plume et ses univers donc je pardonnerais volontiers ces petits bémols et les troquerais conte le plaisir de l'avoir lu mettre en scène Baron Samedi entre autres…





Les défauts de chaque nouvelle tient essentiellement au format choisi, c'est plus difficile qu'on l'imagine d'être limité dans la longueur, c'est difficile de traiter tout un noeud narratif en si peu de pages et encore moins de tout dévoiler sans faire de faute de rythme… je n'irai donc pas critiquer, c'est juste un constat.

Malgré ce bémol, j'ai très hâte de retrouver Caussarieu dans un autre de ses romans et j'ai bien hâte de découvrir un roman de Terral et de Dabat , chacune a sa façon ont su créer l'horreur avec talent notamment celle de la violence quotidienne. Je leur reconnais également à toutes les trois un talent descriptif certain.

In fine, ce que j'ai le plus apprécié, avec le recul, ce sont les sujets traités qu'on ne retrouve pas si souvent… le viol conjugal, les femmes qui ne sont pas faites pour le mariage, les violences religieuses et étatiques, le sida et tout ça à travers des femmes blessées mais fortes, indépendantes, puissantes parfois, des femmes qui savent trouver leur chemin dans la vie sans nécessairement avoir besoin de l'aide d'un preux chevalier… C'est rafraîchissant et ça fait un bien fou de lire tout ça…



En conclusion, c'est un bon recueil horrifique très plaisant, j'ai passé un excellent moment à voyager dans ces trois cultures magiques différentes malgré les bémols que je peux avoir et dont il semble que je sois à peu près la seule à les avoir en regard des autres chroniques…

Je recommande sa lecture si vous aimez l'horrifique de sorcellerie musulmane, de vaudou de Louisiane et d'Afrique noire ainsi que si les vampires, les entités et les déités vous passionnent. Ces trois autrices ont du talent à n'en pas douter…



Pour public averti uniquement. Chaque nouvelles comportent des scènes violentes qui peuvent heurter les sensibilités.
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Black Mambo

Avec ce recueil de novellas, les éditions du Chat Noir proposent aux lecteurs d’explorer les frontières de l’imagination. A Marseille, au Maroc, au Swaziland ou encore dans le bayou de la Louisiane, le lecteur est invité à se frotter aux mythes et légendes quitte à y laisser quelques plumes…



La première nouvelle est écrite par Vanessa Terral. L’ivresse du Djinn emmène le lecteur au Maroc près de Leila. Cette dernière est possédé par un djinn maléfique qui va lui faire commettre les pires horreurs. Vanessa Terral retranscrit à merveille l’ambiance chaude et lourde d’un pays où les esprits ne sont jamais bien loin. L’histoire contemporaine et réaliste est parfois aussi très crue. Leila devra passer par bien des épreuves pour accepter son sort. J’ai trouvé que la plume de l’auteur était très poétique, en accord avec un Maroc fantasmé qui sent bon la rose et le soleil du désert.



La danse éternelle des roseaux m’a permis de découvrir Sophie Dabat. Son intrigue débute à Marseille. L’inspectrice Hlengiwe doit enquêter sur un étrange meurtre rituel: une femme a été retrouvée mort, totalement desséchée, tenant contre elle son nouveau né dont on avait prélevé des organes. Hlengiwe, originaire du Swaziland, fait le rapprochement avec la sorcellerie muti. Elle part dans son pays natal pour poursuivre son enquête. Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire cette nouvelle très sombre et violente. Sophie Dabat ne nous épargne rien. Elle nous fait découvrir un pays rongé par le sida, la misère et la corruption. J’ai aimé son style même si j’avais parfois le cœur au bord des lèvres.



Enfin, avec Les enfants du Samedi, Morgane Caussarieu clôt ce recueil de nouvelles en beauté. Accrochez vos ceintures car l’auteur ne fait aucune concession. C’est vraiment ma nouvelle préférée même si elle est particulièrement glauque et sordide. Morgane Caussarieu écrit terriblement bien et plonge son lecteur dans une ambiance moite et délétère. Mika est à la Nouvelle-Orléans. Il rend visite à sa grand-tante qui vit, isolée dans le bayou. Complètement accro aux drogues de toutes sortes, il tente d’oublier Lou, son amour resté en France. Chez sa tante, Mika va faire la connaissance de Ghilane. Il en tombe totalement raide dingue. Mais Ghilane ne semble pas être celle qu’elle est. Magie et sortilèges, croyances ancestrales font bientôt leur apparition. Morgane Caussarieu adopte un ton résolument cru, peut-être provocateur parfois, pour aborder le folklore de la Nouvelle-Orléans. Elle puise dans les racines du vaudou pour nous offrir une nouvelle terrifiante où les fantômes des anciens esclaves ne sont jamais bien loin. J’ai adoré cette histoire alors que paradoxalement j’ai en même temps aimé détester son personnage principal. Cette nouvelle m’a bien fait flipper, parfois dégoûter même!



Black Mambo est un recueil de nouvelles que je recommande. J’ai adoré me plonger dans des pays et des cultures différentes, explorant un même thème: la sorcellerie. Il faut en revanche avoir le cœur bien accroché. Perturbant, inquiétant, Black Mambo est une belle réussite.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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