Citations de Véronique Aïache (272)
La pensée, quant à elle, ne s’est souciée de rien. Elle a juste profité de ce long bain de tendresse dans lequel l’être humain ancre ses toutes premières fondations.
Ce temps ne nous a rien enseigné au sujet du rôle à tenir ou d’une conduite à avoir à l’égard des autres. Il s’est juste contenté de s’écouler en inscrivant au plus profond de notre jeune conscience les besoins et les capacités primaires de notre espèce. Manger, dormir, bouger, entendre, toucher, sentir, ressentir. Ce temps – qui s’est cadencé au rythme des cinq milles nouveaux neurones créés chaque seconde par notre cerveau –, nous a appris en effet que nous avions un corps capable de sensorialité.
Le plus court chemin du plaisir au bonheur passe par la tendresse.
Grégoire Lacroix.
Apprendre ou réapprendre la tendresse commence par comprendre pourquoi elle nous est à ce point indispensable, pour asseoir notre identité. C’est aussi parler de la place essentielle qu’elle occupe dans un parcours de vie, de la bienveillance envers soi et à l’égard d’autrui. C’est enfin cesser de l’appréhender comme un abus de faiblesse, arrêter de la voir comme une porte ouverte à l’asservissement, et de reconsidérer cette force précieuse, capable de réconforter le corps et les pensées quels que soient l’âge ou les circonstances.
Voilà pourquoi, à l’heure où nous nous plaignons de vivre dans un monde qui se déshumanise un peu plus chaque jour, dans une société où l’individualisme cohabite avec la dureté émotionnelle, il est grand temps de se réconcilier avec la tendresse, comme avec les valeurs qui l’accompagnent.
Aux impératifs de la performance sont venus s’ajouter ceux de la mécanique. La machine ayant remplacé l’homme là où elle pouvait le faire, nous y avons perdu l’habitude de l’échange. De la saveur du contact est resté le goût des réseaux sociaux. Du plaisir de la conversation et des belles lettres, est restée la froideur des messages rédigés sur des claviers d’ordinateurs et de téléphones.
La société à laquelle nous appartenons a laissé bien peu de place aux douceurs de l’existence. À commencer par celle d’avoir le temps… de prendre son temps. Finies les heures exquises écoulées au rythme de chacun. Terminées les politiques du « faire peu mais faire bien » à la maison comme au travail. Jouissant désormais des pleins pouvoirs, la pression du rendement a forcé le citoyen à fournir jusqu’à plus soif s’il souhaitait garder sa place.
Ce moment-là est une caresse, un regard, une écoute, une phrase. Qu’importe. C’est en effet lui et non un autre qui nous permet d’embrasser les émotions du monde. C’est lui, cet élan, ce câlin, ce porte-parole de la bienveillance qui, dans un langage universel, traduit ce qu’il y a de plus affectueux en chacun d’entre nous. N’est-ce pas en effet dans la pureté de cette intention qu’une mère et son enfant se rejoignent ?
Prendre quelqu’un dans ses bras. Juste pour le plaisir que procure cette singulière étreinte. Enlacer l’autre aussi pour lui dire du plus profond du cœur, « je t’aime », « quelle joie ! », ou « rassure-toi » sans même avoir besoin de prononcer ces mots.
A méditer
Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible.
ANTOINE DE SAINT-EXUPERY
après avoir identifié et hiérarchisé les contextes qui vous sont anxiogènes, mettez-vous au défi de surmonter la situation la moins angoissante. Fort de cette première petite victoire, augmentez peu à peu le degré de difficulté pour vous mettre à l'épreuve.
A méditer
Ce qui est passé a fui; ce que tu espères est absent; Mais le présent est à toi.
PROVERBE ARABE