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Critiques de Véronique Chouraqui (29)
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D'un rouge incomparable

Je ne vous raconterai pas le livre, je n'en suis pas capable et puis l'auteur le fait très bien toute seule, je vous dirai juste que j'ai adoré. Je suis remonté dans le temps avec délice. C'est bien écrit, facile à lire, on y découvre l'arrivée de la Guillotine à Montpellier, la condition des femmes à cette époque, la faim, le froid. Mais moi que ne suis pas historienne, j'ai particulièrement aimé l'histoire d'amour entre deux êtres que tout oppose. En bref ? Achetez le ! Lisez le ! Je vous garantie un grand moment.
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D'un rouge incomparable

En adoptant Marianne, Elisabeth, drapière à Montpellier en 1791, retrouve son amour de jeunesse, Joseph, qu'elle n'a pas revu depuis 25 ans. L'histoire entre les deux personnages est racontée par des "flash-back". Elisabeth et Joseph ont bien plus qu'un passé commun. Ainsi on comprend ce qui les a unis et ce que les a séparés.



Véronique Chouraqui réussit à créer une ambiance oppressante. Elisabeth fait partie des notables de Montpellier. De plus, son frère est un prêtre non assermenté. On imagine facilement quel drame se dessine autour d'elle et de son entourage.



L'auteur a fait un excellent travail de recherche historique sur la période révolutionnaire. Véronique Chouraqui nous décrit avec justesse la Terreur : dénonciations, peines de prison, climat de suspicion et d'oppression.



Des thème divers et variés sont abordés, comme la condition des femmes à la fin du XVIIIème siècle à travers les personnages féminins du roman. D'autre part, le roman a un côté psychologique qui m'a plu, chaque personnalité est analysée, le contexte spatio-temporel est bien décrit. L'auteur nous donne ainsi un aperçu d'une ville de province à la charnière du XIXème siècle.



Même si le sujet est grave et dramatique Véronique Chouan n'hésite pas à rajouter quelques touches d'humour à son récit. En voici un exemple concret : "Fait à Montpellier, le 19 germinal an deuxième de la fondation de la République impérissable en séance publique ; Présents : Salsifis Gas, Président ; Betterave Devic , Tournesol Escudier, Raisin Peytal, Junius Jeanjean Greffier [...] L'Histoire retiendra sans doute que des juges courageux, pour montrer leur patriotisme, avaient pris comme seul et unique initiative, le risque énorme de changer leur prénom et de transformer un tribunal en jardin potager."



Ce premier roman est donc une réussite et je n'hésiterai pas à lire les prochains romans de Véronique Chouraqui.



Merci à Babelio et à TDO Editions
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D'un rouge incomparable

Une chose est certaine, ce livre ne restera pas gravé dans ma mémoire. En fait, je ne l’ai que très moyennement apprécié.

L’histoire se passe donc à Montpellier pendant la période de la Terreur. Une période que finalement je ne connais pas plus que ça, encore moins en ce qui concerne la Région du Sud de la France. Je voyais donc une belle occasion d’en découvrir un peu sur le sujet.



Je n’avais pas fini le deuxième chapitre, que déjà je commençais à trouver l’histoire longuette, et ça, bah c’est pas tellement bon signe. J’ai trouvé que l’intrigue peinait à se mettre en place, je n’arrivais pas à m’intéresser aux personnages ou à leurs destins. Bref, j’ai subi. Il faut dire aussi que l’écriture ne m’y a pas aidée, car je l’ai trouvée très inégale, tantôt simpliste, tantôt limite pompeuse. En fait, j’ai eu l’impression que l’auteur hésitait au style linguistique qu’elle devait donner à ce roman, ce qui en fait finalement un style fourre-tout et nuit, d’après moi, beaucoup à l’appréciation de la lecture.



Donc, comme je le disais, j’ai subi les deux premiers chapitres. Par la suite, j’ai apprécié le contexte historique dans lequel se déroule l’action. La lutte des Révolutionnaires contre les Royalistes, la chute de la Royauté… il s’agit là tout de même d’une époque clé de l’Histoire de France. Et si personnellement j’ai quelques notions historiques sur cette époque côté Ouest, avec les Chouans et les Guerres de Vendée, j’ignorais totalement quel impact avait pu avoir cette période dans le Sud du Pays. C’était une aubaine pour moi de découvrir cet aspect de l’époque, mais également d’en savoir plus sur cette fameuse « affaire des galettes ». Sauf que, malgré le contexte historique plus qu’intéressant, et bien je n’ai pas plus accroché à la suite qu’au début du roman. Non, vraiment le style ne me convient pas, et je n’arrive pas à en faire fi pour essayer d’apprécier un tant soit peu ce roman. Et c’est vraiment dommage, car je ne doute pas un instant que Véronique Chouraqui a établi un vrai travail de recherche d’archives afin de faire découvrir cet épisode.



Au final, D’un rouge incomparable est pour moi un roman qui possède des bases intéressantes, mais qui se trouve hélas gâché par une écriture très inégale qui m’a empêché d’apprécier ma lecture.



Je remercie Babelio et les éditions TDO de m’avoir proposé de découvrir ce roman.
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D'un rouge incomparable

J'ai adoré ce livre, facile à lire avec un suspense qui s'accentue jusqu'aux derniers instants. On y apprend beaucoup sur la révolution !
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D'un rouge incomparable

Bon, il est plus que temps de faire la critique de ce roman. Elle va être courte, je n'ai pas aimé.





Je déteste faire des critiques négatives, mais je n'ai pas réussi à entrer dans ce roman que Babelio m'a envoyé.





Après, à sa décharge, je ne l'ai pas lu au bon moment. Je suis dans une grosse période sans lecture, je n'ai pas le temps, ni l'envie de lire, j'ai trop de choses à côté. Donc j'ai dû me forcer à le lire, ce qui n'est jamais positif.





De plus, j'ai énormément de mal avec le genre "roman historique". Je m'y ennuie assez rapidement, je n'ai pas trop ça, je ne sais pas trop pourquoi. J'ai voulu réessayer ce genre avec ce roman, mais cela n'a hélas pas marché. Je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Dommage.









J'ai trouvé intéressant de pouvoir découvrir un peu plus cette époque et de voir clairement les deux camps : les révolutionnaires et les royalistes. Ici, Elizabeth, avec son frère prêtre dissident est royaliste par défaut (avec un tel frère, elle est forcément considérée comme suspecte). Elle va se retrouver en face de son ancien amour, lui, révolutionnaire.





Les recherches que l'auteure a mené sont approfondies et assez intéressantes, on ne peut pas lui enlever ça. De plus, pour une fois, cela ne se passe pas à Paris, cela change! Ici, on est à Montpellier.

On a tendance à toujours parler de Paris durant la Révolution et on oublie qu'elle a eu lieu (elle et la Terreur) dans toute la France.





Par contre, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à leurs problèmes. C'est dommage. J'ai eu hâte de le finir.





Je crois que je vais arrêter de me faire changer d'avis sur les romans historiques, ce genre n'est définitivement pas pour moi. C'est dommage pour ce roman, mais je l'ai vraiment lu au mauvais moment. Je remercie tout de même Babelio et TDO Editions.
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D'un rouge incomparable

Véronique Chouraqui a soutenu à Montpellier, en 2012, une thèse de doctorat en Histoire du droit et des institutions. Lors de ses recherches aux archives départementales de l’Hérault, elle est tombée sur une cote L. 6931 qui contient une histoire singulière dont elle a décidé de faire un roman.



"D'un Rouge Incomparable" met en scène tout un petit peuple de Montpellier : une teinturière (Élisabeth Coste) qui se voit confier une enfant abandonnée, qu'elle adopte, un prêtre réfractaire banni par la Révolution, un boulanger, qui veut faire des biscuits de farine mêlée de poudre de fécule de pomme de terre séchée pour vaincre la disette, un vieux révolutionnaire, qui élève ses filles dans l'admiration d'Olympe de Gouges, un garde national, ambitieux, volage et cynique, des domestiques qui veulent s'instruire des temps nouveaux et une palette d'hommes de loi : juge de paix, greffier, substitut, procureur...emportés par le tourbillon de la Révolution et de la Terreur.



Mise en scène vivante de ce monde méridional, secoué par les idées nouvelles, mais aussi bien ancré dans ses préjugés et sa résistance au changement, avec une intrigue sentimentale à faire pleurer Margot, qui court tout au long du roman, pour faire tourner les pages et les cœurs.



Le plus réussi est la mise ne situation de la juridiction du juge de paix, créée par la fameuse loi des 16-24 août 1790. Un juge à tout faire : du civil, du pénal. Il instruit toutes les affaires, il juge celles relevant du tribunal de police correctionnelle, il mêle police et justice. Juge élu, mais facile à épurer, en ces temps troublés, si ses ardeurs révolutionnaires faiblissent, ou si un concurrent convoite la place. Les beaux principes gravés au frontons des Constitutions connaissent quelques avanies à l'usage : ainsi de la prétendue séparation des pouvoirs !



Un procès criminel clôture le roman. Funeste justice que celle de la loi des suspects et de l'an II!. Des manuels d'histoire du droit rapportent un jugement du 4 floréal an II, par le tribunal révolutionnaire établi à Arras, de ci-devant nobles "qui ont appris et conservé très soigneusement un perroquet qui répétait : vive l'empereur, vive le roi, vivent les prêtres et vivent les nobles." La guillotine a mis fin à ce scandale ! Véronique Chouraqui a trouvé dans les archives une jurisprudence de la même eau, tout aussi consternante. On laissera le lecteur en découvrir la teneur, qui clôt le récit avec force.



Les étudiant en droit y liront une vivante évocation de l'organisation de la justice sous la Révolution. Les amateurs de romans historiques et sentimentaux y trouveront une bonne raison de se détourner des séries et feuilletons de nos écrans addictifs, et de donner sa chance à un premier roman.


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D'un rouge incomparable

En partenariat avec la Masse critique et TDO éditions, j'ai eu l'occasion de lire « D'un rouge incomparable ». Je les remercie, j'ai pu découvrir cette maison d'édition et son catalogue fort attrayant. Le titre m'a tout de suite interpellé et je trouvais le résumé intéressant.



Ce ne fût pas coup de cœur. Certes c'est une histoire assez intéressante mais il m'a manqué ce petit je-ne-sais-quoi pour que cette lecture soit bien plus qu'une simple lecture.



Cette histoire m'a plue pour de simples raisons. La Terreur. Étant belge c'est un événement que l'on étudie en cours mais pas de façon approfondie, c'est grâce à ce type d'ouvrage que j'en apprends toujours un peu plus. Ce qui est aussi plaisant ce sont les petites histoires méconnues de l'Histoire, ici c'est l'épisode des galettes Je vous laisse le soin de le découvrir par vous-même lors de cette lecture. Enfin, le style de l'auteur est le point fort de ce livre, je dirai même que c'est ce qui m'a le plus plu au finale.C'est fluide, dès les premières pages on est happé dans l'histoire, on a l'impression d'entrer dans cette vie d'un autre temps pour jeter un oeil indiscret aux événements qui s'y passent et ainsi coutoyer les personnages.



C'est justement les personnages qui m'ont posés problème. Pas leurs agissements ou leur personnalité mais plutôt leurs sentiments. J'ai trouvé ça trop « romance à l 'eau de rose », trop de passion, tout trop vite. Bref, ce détail peut ne pas déranger certaines personnages mais à mes yeux c'était le point le faible du roman.



Pour faire court, je dirai que c'était une lecture agréable, qui vaut la peine d'être découverte, mais qui ne restera pas dans les mémoires.
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D'un rouge incomparable

Rouge comme la teinture qui fait la renommée des drapiers de Montpellier,

Rouge comme la honte de celle qui a bradé sa virginité,

Rouge comme le sang qui gicle sous la lame de la guillotine...

Rose comme l'eau du même nom qui inonde le récit.



Véronique Chouraqui s'est inspirée des archives de la ville pour construire ce roman historique se déroulant dans les premières années de la Révolution française. À 44 ans, Élisabeth Coste, issue d'une longue lignée de drapiers, voit sa vie soudain bouleversée. On abandonne un bébé devant sa boutique et le juge venu enregistrer sa déclaration n'est autre que son grand amour de jeunesse, Joseph Durand, ancien apprenti de la draperie, disparu depuis 25 ans… En cette période tourmentée, la famine menace. Pour nourrir la petite fille qu'elle a décidé d'adopter et aider son frère, prêtre réfractaire déporté, Élisabeth décide d'utiliser de la farine pour confectionner des galettes semblables aux biscuits consommés par les marins au long cours. Une initiative lourde de conséquences en ces temps de Terreur ou l'arbitraire le dispute à l'absurde.



"D'un rouge incomparable" est publié aux éditions TDO, éditeur régional que je remercie, ainsi que Babelio, pour cette opération spéciale de Masse Critique. Je croyais que ce roman de terroir me permettrait de "visiter" Montpellier ou de découvrir des spécificités culturelles ou naturelles de sa région au XVIIIe siècle. Or sur ce point j'ai été déçue car l'identification régionale se limite à la Draperie Rouge et aux fameuses galettes. Aux descriptions de monuments ou de paysages, l'auteur préfère les dialogues et la psychologie de ses personnages, à grand renfort de pensées signalées en italique, jusqu'à 5 ou 6 fois par page, telles que « Est-il possible que la transparence de tes yeux reste aussi opaque ? » ou « Ne jamais réveiller le passé. »



En dehors de cette agaçante manie, l'écriture est soignée, la reconstitution appliquée et l'auteur a certainement mis beaucoup d'elle-même dans le personnage d'Élisabeth. Son roman dénonce les dérives de certains révolutionnaires qui s'abritent derrière un idéal pour servir leurs intérêts personnels, aidés en cela par un système judiciaire défaillant. Il montre aussi combien l'Égalité proclamée n'était qu'un leurre, surtout pour les femmes ou les domestiques. Cependant je dois avouer que l'épisode choisi m'a peu intéressée ; le sombre procès des galettes qui occupe le dernier quart du livre m'a semblé interminable — j'espère qu'il parlera plus aux passionnés d'histoire locale. Les atermoiements de Joseph et d'Élisabeth et les naïves réminiscences de leur amour de jeunesse délayées sur 400 pages n'aident guère à la crédibilité de l'ensemble. Les intrigues sentimentales secondaires, comme les mésaventures de la servante Catherine et de sa sœur Flore avec le sinistre Azéma, sonnent finalement plus juste que la principale.



D'un rouge incomparable, peut-être... Mais d'un rose certain.
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D'un rouge incomparable

Je pense qu'il faudra le lire sans modération et partout !
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D'un rouge incomparable

Malgré un bémol concernant le dernier tiers du roman qui m'a paru vraiment très long, j'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a à la fois bien distraite et à a fois appris pas mal de choses!...



L'histoire se passe au moment de la Révolution Française et se situe à Montpellier. Dans l'Histoire avec un grand H, elle entremêle une histoire d'amour. Celle-ci ne m'a pas complètement transportée car le héros ne m'a pas semblé extrêmement sympathique mais elle m'a quand même fait tourné les pages à toute vitesse.

Pour le fond, et pour ce qui me restera de cette lecture, c'est l'ambiance qui règne juste au lendemain de cette Révolution, avec ses extrêmismes ridicules, ses retournements de veste, ses idéaux louables mais parfois trahis... qui est très bien rendue par l'auteur.

J'avoue cependant que le procès final, qui s'étend sur environ le dernier tiers du livre, m'a paru interminable, aussi bien par le fond que par la forme...



Au final, je remercie vivement Babélio et son opération Masse Critique, ainsi que les Editions TDO, pour cette découverte et ce bon moment de lecture!

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D'un rouge incomparable

Enfin un roman historique sur la révolution digne de ce nom!!

Un récit passionnant sur un fond de procès pendant la terreur, avec un style qui vous transporte littéralement dans cette époque si mal connue.

Bravo!!
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D'un rouge incomparable

Je vais commencer cette chronique en remerciant chaleureusement Babelio de m’avoir fait confiance pour la première fois à l’occasion des dernières opérations Masse Critique.



D'un Rouge Incomparable est un roman historique qui se passe sous la Révolution française, à Montpellier, ville que je ne connais pas du tout. Il suit plusieurs personnages, et en particulier Elisabeth Coste, drapière dont la famille a le secret pour donne une teinte d’un rouge écarlate aux tissus ; et Joseph Durand, issu d’une famille ouvrière mais devenu juge de paix. Au début du roman, Elisabeth adopte une petite fille abandonnée et revoit pour la première fois Joseph, qui avait quitté Montpellier il y a plus de vingt ans avant d’y revenir. Ils s’aimaient étant enfants, mais que vont-ils devenir à présent que la vie les a séparés et que la Révolution gronde ?



C’est le premier roman de cette auteure, et l’idée lui en est venue en lisant des archives du département de l’Hérault qui racontaient un procès pour avoir fait cuire des galettes. C’est très intéressant d’avoir fait un roman qui se situe à cette période de l’histoire et pas à Paris ou dans d’autres lieux où les choses ont beaucoup dégénéré. Je connais assez mal cette période en plus, et le fait que le roman s’étale sur plusieurs mois permet bien de voir l’évolution de la Révolution (enfin, je connais bien les régimes qui se sont succédé, ça fait partie des cours de droit constitutionnel de première année…). On commence sous la monarchie constitutionnelle puis on apprend la mort du roi, de la reine, et l’avènement de la Convention et des comités, jusqu’à la Terreur. On voit ce que la Révolution a changé - ou pas - pour les gens, on apprend des choses sur la manière de faire des teintures, de pétrir et de cuire le pain, sur ce que portaient les gens... Tout l’aspect historique du roman était donc intéressant et plutôt bien fait. Je ne m’y connais pas assez, mais je ne pense pas que beaucoup d’erreurs se soient glissées de ce point de vue là.



Sur l’intrigue en elle-même, il faut que je précise qu’alors que j’en étais aux deux tiers de ma lecture environ, je suis tombée sans le faire exprès sur une chronique qui spoilait la fin… Ce n’est pas idéal. L’histoire croise plusieurs intrigues, et comme toujours je me suis davantage plu à suivre le destin de certains personnages. J’ai trouvé les sœurs Ferrard assez intéressantes et je voulais aussi savoir ce qu’il adviendrait de la petite Marianne. Benezech aussi est un personnage que j’ai pris plaisir à suivre, mais on le voit peu. La « romance » (je mets entre guillemets parce qu’il ne faut pas vous attendre à ne trouver que ça dans le roman) entre Elisabeth et Joseph m’a laissée assez froide, je n’ai pas été touchée, mais c’est sans doute à cause de quelque chose que je vais vous expliquer ensuite. Les thèmes abordés permettent de se faire une bonne idée de ce qu’était la vie à cette époque et sont très variés : la question des prêtres qui refusaient de prêter serment à la Constitution, le renversement de l’aristocratie, l’opportunisme, la disette, la place des femmes dans la société…



La construction du récit est un peu particulière. La narration est chronologique mais de nombreux retours en arrière sont effectués dans les souvenirs tantôt d’Elisabeth, tantôt de Joseph. Je comprends bien pourquoi l’auteure a utilisé ce procédé, cela nous permet d’apprendre chaque fois plus de détails sur leur relation et des secrets du passé, mais je dois dire que j’ai trouvé que c’était mal fait. En tout cas, je m’en suis rapidement lassée.



Dans la même veine, j’en viens à parler du style. J’ai vraiment eu un problème avec ça. Quand j’ai lu le premier chapitre, je me suis vraiment demandé si j’allais réussir à aller au bout, il était vraiment mal écrit. C’était un peu moins marquant ensuite, et donc je déplore le fait que cet incipit n’ait pas été mieux travaillé, car c’est très important pour le lecteur, on se forme aussitôt une idée du bouquin, et la mienne a clairement été défavorable. Le style est tantôt lourd, tantôt simpliste, des phases sont mal construites (règles de syntaxe), il y a pas mal de fautes aussi, d’orthographe et de conjugaison. Les dialogues sont particulièrement mal écrits. La distinction entre ce que dit le personnage et les indications que donne l’auteure sur le dialogue est mal faite, ce qui est gênant à la lecture. Ils sonnent faux la plupart du temps et enlèvent beaucoup de crédibilité à l’histoire. L’utilisation des italiques semble aussi très aléatoire… Tout un tas de choses comme ça qui font que j’ai vraiment eu du mal à passer outre pour apprécier le roman.



Si j’ai trouvé le contexte historique et l’histoire racontée plutôt intéressants, la faiblesse de l’écriture m’a vraiment empêchée de penser que D’un Rouge Incomparable est un bon roman. Je ne serai pas contre l’idée de lire un prochain roman de Véronique Chouraqui, car tous les auteurs doivent bien commencer quelque part et écrire n’est pas facile, mais j’essaierai d’en lire quelques pages avant de me lancer pour voir si les aspects qui m’ont beaucoup dérangée ont été corrigés. Merci encore à Babelio pour cette découverte !
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D'un rouge incomparable



Elisabeth est issue d’une longue lignée de drapiers montpelliérains. Mais les affaires marchent moins bien. Pourtant un jeune garçon dépose un bébé sur son seuil avant de s’enfuir. Il faut déclarer cet abandon mais à sa grande surprise le juge de paix lui est bien connu. Pauvre, il a fait partie des apprentis de son père avant de disparaître pendant 20 ans. Ils étaient amoureux mais leur différence de condition rendait inimaginable une union.



Mais l’intérêt de ce roman n’est pas dans cette histoire d’amour, il est dans les événements révolutionnaires à Montpellier, une ville qui ne les vit pas au même rythme que Paris. L’absence de livraison de guillotine a créé un déficit de répression qu’il faut rattraper. Et la confection de galettes semblables à celles qu’on fournit aux marins va être un excellent prétexte.



L’image donnée de la Révolution est assez négative mais l’ouvrage est inspiré des archives de la ville et est donc en grande partie véridique.



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D'un rouge incomparable

J'ai eu un peu peur en voyant le pavé qu'est ce livre... Je suis en pleine période de préparation de concours et je n'étais pas forcément emballée par cette lecture. Mais il faut reconnaître que j'ai passé un bon moment.





J'ai adoré l'aspect historique, c'est très bien amené, très bien raconté et je ne doute pas que ce soit très bien documenté. C'était très intéressant de découvrir la période post révolution ailleurs qu'à Paris et avec différents personnages qui vivent ça de manières très diverses. J'ai l'impression d'avoir appris plein de choses et j'ai été conforté dans mon idée sur les révolutionnaires... Je ne dirai rien de plus, pour éviter de spoiler.





Là où j'ai moins accroché, c'est avec la "romance" et avec les personnages en général. La romance n'est pas très intéressante, elle n'apporte pas grand chose à l'histoire et elle n'est pas non plus très convaincante. Donc, au bout d'un moment, les retours dans le passé pour revivre les moments entre les deux "amoureux" deviennent lassants. Ca reste intéressant pour tout ce qui concerne le métier de drapier et les conditions de vie des ouvriers mais pour le reste, je n'ai pas été charmée. Je n'ai pas non plus été très enthousiasmée par les personnages qui m'ont semblé "dissonants" : j'ai parfois eu l'impression que leur caractère ne concordait pas avec leurs actes (ou inversement), je ne saurais pas l'expliquer précisément, c'est surtout un ressenti. J'ai quand même apprécié des personnages plus que d'autres mais aucun n'est sorti du lot.





L'autre souci, c'est la forme. Il y a des passages en italiques un peu partout et on ne comprend pas l'utilité de cette mise en forme et j'ai eu beaucoup de mal avec l'utilisation des pronoms : alors que l'auteure parle d'un personnage, elle utilise un pronom qui fait référence à un autre. Quand Elizabeth parle de Catherine et que d'un coup, elle utilise un "elle" qui renvoie à Elizabeth. Ca rend certains passages très confus et c'est assez désagréable. Il me semble aussi avoir repéré quelques fautes et c'est toujours dommage.





Au niveau historique, c'est très complet et très intéressant. Par contre, j'ai été beaucoup moins séduite par tout ce qui se trouvait autour.

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D'un rouge incomparable

D’un rouge incomparable met en scène le peuple de Montpellier pris dans le tourbillon de la Révolution : Élisabeth Coste, une teinturière d’une famille monarchiste adopte une enfant abandonnée sur le pas de sa porte. A cette occasion, elle va revoir son grand amour, Joseph Durand, de retour à Montpellier après 25 ans d’absence, et qui est devenu juge de paix. Il doit entériner l’adoption de la petite Marianne. Soeur d’un prêtre réfractaire banni par la Révolution, elle se voit confisquer sa boutique par les nouveaux maitres de la ville. Démunie et sans argent, un boulanger, qui veut faire des biscuits de farine mêlée de poudre de fécule de pomme de terre séchée pour vaincre la disette, la convainc de faire cuire des galettes. Les révolutionnaires, ayant eu vent des galettes, décident qu’en posséder est un crime.



Pour ce simple fait, ils seront accusés, avec une poignée d’autres, de complot contre la Révolution et de monarchisme. A Paris, on réclame des têtes, Montpellier n’a encore guillotiné personne, il est temps d’y remédier et d’envoyer quelques monarchistes à l’échafaud. Le peuple qui rêve d’idées nouvelles va se passionner pour le procès qui s’ouvre dans le théâtre, et comme à la comédie on applaudira les accusés convaincants et on huera ceux que l’on estime mauvais.



Véronique Chouraqui signe ici un premier roman historique prometteur et passionnant qui entremêle vérité historique, droit, condition des femmes, le tout saupoudré d’une histoire d’amour à faire pleurer toutes les romantiques qui le liront.



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D'un rouge incomparable

Autant l'avouer tout de suite, j'ai eu du mal à me plonger dans le récit de madame Chouraqui. Les débuts entre son ouvrage et moi ont été assez timides, on s'est tournés autours quelques chapitres. Puis la magie a opéré. Je me suis retrouvée impliquée dans l'histoire d’Élisabeth -et des autres-. J'ai eu peur avec les personnages, j'ai espéré avec eux et j'ai été en colère.



Tout ce que j'aime dans les romans historiques est présent : la rigueur, la peinture d'une époque et d'un lieu, le souffle romanesque. Il faut dire que madame Chouraqui, Docteur en Droit, a soutenu une thèse en Histoire du Droit et que c'est ainsi qu'elle s'est trouvée plongée dans cet épisode de la Terreur. Autre point fort du roman : le contexte géographique, puisque nous nous trouvons à Montpellier. Je ne connais pas du tout l'histoire de cette ville et j'ai eu le plaisir d'apprendre beaucoup de choses.



Bien que style de l'auteure soit parfois très classique, le choix du sujet offre au lecteur des questionnements universels. Il est question de justice, il est question d'humanité, il est question d'indignation.



Pour un premier roman, j'avoue avoir été impressionnée. J'espère que Véronique Chouraqui n'en restera pas là et nous fera visiter d'autres époques, d'autres affaires, d'autres lieux.
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D'un rouge incomparable

L'action "D'un rouge incomparable" se déroule pendant la révolution française et plus précisément à Montpellier.



Elisabeth Coste habite Montpellier et elle est issue d'une longue lignée familiale de Drapier. L'héritage familial s'est étiolé à travers le temps, et la famille Coste ne possèdent plus qu'une boutique de tissus, draps.... qu'Elisabeth tient tant bien que mal. La révolution a supprimé les inégalités mais le pays est en faillite. L'assignat ne vaut pas grand chose (pour ne pas dire rien) et Elisabeth a en charge un père grabataire et une jeune domestique pleine de rêves et d'espoirs révolutionnaire.



Un jour, un jeune garçon laisse à Elisabeth un bébé, en disant qu'il repassera le prendre. Illusion. Ni l'enfant, ni la mère du bébé ne reviennent.

Alors, Elisabeth, jamais mariée, sans enfant, adopte la petite fille de quelques mois et lui donne le prénom de Marianne.

Mais cette adoption n'est pas sans soulever des questions. Elisabeth va voir le juge pour légaliser l'adoption.

Cette histoire serait banale si ce juge de paix ne lui rappelait pas une vieille histoire oubliée, un amour perdu qui refait surface : Joseph Durand.



Se déroule toute une histoire entre Joseph Durand et Elisabeth Coste sur fond de Révolution Française. Un roman d'amour qui n'est pas trop ma tasse de thé.



Je reconnais par contre l'immense travail de recherche qu'a dû faire Véronique Chouraqui sur l'histoire de Montpellier au temps de la révolution. Même si j'ai eu du mal à lire le livre au début, j'ai littéralement dévoré la partie où tous les personnages sont confrontés "à la patrie en danger" et le procès qui s'en suis. Procès "d'exemple" qui démontre qu'il fallait donner au peuple du sang. Référence au "Panem et Circences" du temps de Rome.



A un moment, je me suis mis à comparer le livre aux films : Chouans et Mariée de l'An II. Similitude non dissimulé de sens.



En résumé, un roman agréable à lire.
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D'un rouge incomparable

Instructif, agréable. Très bon livre. Je recommande
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D'un rouge incomparable

D'un rouge incomparable comme le rouge dont les teinturiers de Montpellier gardaient jalousement le secret: la cochenille; rouge comme l'amour, un amour impossible entre la grande bourgeoise, fille du maître drapier et le fils d'un pauvre ouvrier; rouge comme le sang que réclamme la Révolution et la guillotine dont Montpellier n'a pu encore se servir...

Dans ce roman, "librement inspiré de faits réels", on assiste au combat d'Elisabeth qui, à l'aube de la période qu'on appellera la Terreur, veut adopter la petite fille abandonnée devant chez elle. En entammant la procédure d'adoption, elle se retrouve face à un juge: Joseph. On comprend très vite que cet homme qui a quitté la ville il y a 25 ans, est en fait le grand amour d'Elisabeth. Au fil du roman, on apprendra par la flash backs successifs l'histoire de leur amour et de sa triste conclusion.

On pourrait croire que la Révolution et son idéal d'égalité va rendre les choses possibles entre Joseph et Elisabeth, mais il n'en est rien , au contraire parce que l'un est juge et un patriote convaincu du bien fondé de la Révolution ; l'autre, la soeur d'un prêtre insermenté. Joseph se verra même contraint d'apposer les scellés sur les biens d' Elisabeth en raison de la déportation de son frère, prêtre rebelle aux idées nouvelles de la Révolution. Suite à cela, Elisabeth se retrouve sans ressources avec un père grabataire et une enfant malade. Pour s'en sortir alors que les Espagnols sont aux portes de la Région et que la famine sévit dans d'autres villes, elle fait confectionner des galettes. Mais la situation politique est explosive et les autorités communales ont besoin de faire des exemples de lutte contre les "aristocrates" afin de se faire bien voir de Paris, voilà donc Elisabeth, sa domestique et leurs amis accusé de complot contre la Révolution et d'accaparement de denrées alimentaires...

L'auteur nous raconte une belle histoire d'amour, bien sûr, mais de son écriture limpide , elle nous décrit les rouages de l'âme de ses personnages. Elle se livre à une véritable et subtile étude psychologique . Les personnages de Joseph et de Catherine, la domestique sont particulièrement bien décrits on comprend le cheminement de ses deux êtres qui croient de toutes leurs forces dans l' idée d'égalité et dont la réalité va broyer toutes les illusions. L'auteur rend bien aussi l'atmosphère délétère où chacun peut se voir accuser "d'aristocratie" et "d'antipatriotisme" par ses voisins, où la moindre remarque, le plus malheureux des commentaires peut voir condamner à la décapitation après une parodie de procès où les juges inventent les lois en fonction des besoins... J'ai donc passé un très bon moment avec ce roman et j'en remercie Babelio et la Masse Critique ainsi que les Editions TDO.
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D'un rouge incomparable

La vie de Montpellier à la fin de la Révolution Française.



Souvent, lorsqu'on parle de Révolution Française, on parle de révoltes, de Louis XVI et de Marie Antoinette, de la fuite des nobles. C'est ce que suscite la Révolution et il est vrai que cela donne une foule d'intrigues qu'elles soient policières, amoureuses ou tout simplement historiques. La Révolution Française excitera toujours notre imagination car un tel chaos, un tel bouleversement de l'ordre établi permet de développement d'une foule d'idées.



Ici, l'auteure ne déroge pas à la règle. Elle prend un fait divers qui est un procès pour la vente de galettes au lendemain de la Révolution et à partir de là elle tisse sa toile. L'accusée était une ancienne bourgeoise dont la famille faisait partie des compagnons drapiers. Elle était amoureuse d'un apprenti qui est devenu juge. Elle est la seule de la famille pouvant continuer le commerce même si c'est difficile car les Compagnons n'existent plus, ce qui signifie la fin d'un savoir faire. Elle est seule, a décidé d'adopter une gamine et son frère est un prêtre qui a décidé de rester fidèle à la papauté.



Ainsi, nous oscillerons entre situation économique, situation politique, et situation amoureuse. Nous aurons là l'histoire d'une femme courage à la recherche de la justice pour elle et pour les siens.







Mais voilà, la sauce n'a pas pris.



Je ne doute pas des intentions de l'auteure, bien au contraire, mais j'ai des questions en suspens. En effet, pour commencer, une servante d'Elisabeth nous parle des droits de la femme, de femmes élues, etc. Je sais bien que nous sommes juste après la Révolution mais on est pas un peu tôt pour y penser ? Surtout de la part d'une servante ? Un tel raisonnement de la part du plus bas peuple me semble un peu bizarre. A l'époque, on cherchait plutôt à se nourrir quand même.



Autre chose, le juge Joseph faisait partie des apprentis de la draperie. Il faut aussi me dire où il a trouvé l'argent pour sa formation. Ainsi que le bagage culturel et les relations. Je doute du parcours réel historique (pourtant, je peux me tromper).



Enfin, les dialogues. Tout le monde parle avec un beau langage que même nous nous n'avons pas. N'y aurait il pas fallu faire un peu plus de réalisme à ce sujet ?



Bref, ceci est un premier roman et surtout ne faites pas comme moi, privilégiez l'aspect romance avant l'aspect historique et vous devrez vous en sortir pas trop mal. Nous avons là une plume qui doit encore se tailler un peu plus. Dans tous les cas, je tiens à remercier Babelio pour sa découverte.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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