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Citations de Véronique Gallo (32)


L’entropie. Elle n’en avait pas retenu grand-chose mais, pour la première fois, à cet instant, elle comprit le concept. Cette loi s’appliquait aussi bien aux sentiments qu’à la thermodynamique. À savoir que tout système tendait naturellement au désordre si on n’y prenait pas garde.
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- Mais putain ! pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
- Les enfants n'ont pas à savoir ces choses-là.
- Les enfants n'ont pas à savoir qui sont vraiment leurs parents ? M'enfin, Maman, ça fait trente-deux ans que je vis dans un mensonge ! Je ne comprends pas ! On aurait pu l'aider ! J'aurais pu l'aider ! Je ne suis plus une enfant ! J'aurais pu...
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La discrétion est l'arme des pauvres.
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Elle est devenue très maigre et tous les proches qui prennent soin d'elle s'évertuent à lui apporter des petits plats, des fruits et des douceurs. Elle les offre aux visiteurs suivants et fait ainsi croire à tous ceux qu'elle aime qu'elle en a bien profité. Je ne peux m'empêcher de la gronder avec le sourire. Parce que malgré la mort qui approche, personne ne sait lutter contre son entêtement et que notre seul moyen de l'accompagner jusqu'au bout est d'accepter qui elle est véritablement. Femme forte et têtue, elle est. Femme forte et têtue elle restera jusqu'à la fin.
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Son père s’assit sur le lit et lui tapota la cuisse maladroitement. Elle aurait voulu se jeter dans ses bras, se blottir contre lui et pleurer tout son soûl au creux de son cou, mais cette main mécanique qui lui enjoignait virilement de se calmer bloqua toute spontanéité. Son corps de femme était devenu transparent. Était-ce dans l’ordre des choses pour une fille de ne plus être étreinte en grandissant ? N’était-on plus censé se faire consoler ? Elle ne demandait pas grand-chose, une douceur, une main qui rassure, « allez, quoi, même un chien reçoit plus de caresses ». Kate observa le manque de chaleur et l’embarras de son père. Et elle songea que personne ne devrait jamais oublier qu’en chaque adulte sommeillait pourtant encore un enfant aux besoins de tendresse. Elle ne l’oublierait pas. « Ça non. Jamais. » (p.54)
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- Tu sais, lui murmure-t-il à l'oreille discrètement, j'ai cru longtemps que tu serais médecin comme moi. Puis j'ai été ravi pour toi que tu choisisses l'enseignement. Les sciences humaines, ça te correspond. Mais je vois bien que tu as envie d'autre chose. Cherche jusqu'à ce que tu trouves ce qui t'épanouit vraiment. Crois-moi. La vie est trop courte pour renoncer aux rêves.
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Le destin a cette impolitesse prétentieuse de toujours se présenter sans avoir été annoncé. Et la seule liberté qu'il nous reste est de décider de la manière dont on y répondra.
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- On n’a qu’une seule famille dans la vie, tu sais ? Alors, ça vaut la peine de faire des efforts pour améliorer la situation. Par contre, si tu te rends compte que tu es la seule à te battre, alors, il faudra peut-être envisager de voler de tes propres ailes…
- Partir ?
- Prendre de la distance. Regarder les choses de loin pour moins souffrir. Te protéger avant de vouloir protéger les autres. Te replacer au centre de ta vie. (pp.107-108)
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Quoiqu'il en soit, elle ne voulait pas reproduire ce qu'elle avait connu enfant: une mère présente sans être là, une mère pour qui tout semblait plus important que le temps passé avec sa propre fille, une mère sans cesse débordée alors qu'elle ne travaillait pas, une mère qui disait "mais va donc jouer un peu plutôt que te pendre à mes jupes! Tu ne vois pas que je suis occupée?" une mère qui préférait feuilleter les prospectus publicitaires que de lui lire une histoire.
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Le destin a cette impolitesse prétentieuse de toujours se présenter sans avoir été annoncé. Et la seule liberté qu'il nous reste est de décider de la manière dont on y répondra.
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Elle (…) prépare quelques repas pour la semaine ou plutôt s’assied et me donne ses directives. Elle ne connaît aucune recette dans le détail. Depuis quelques temps, je sens l’urgence de la transmission. Elle a accepté que ce soit moi qui cuisine pour elle. Mais il est très difficile de reproduire ses recettes car les ingrédients n’ont jamais été pesés et c’est au regard et à la quantité qu’elle tient dans sa large main qu’elle accomplit son savoir faire. Mais ce projet de cuisiner ensemble la fatigue et, très vite, je comprends qu’il est presque trop tard pour apprendre ce qui, adolescente, ne m’intéressait pas. (pp.51-52)
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Les rôles étaient distribués depuis le début. Kate était l'aînée, la responsable, la gentille, la compréhensive. Pour garder ce statut, il fallait se tenir bien, être polie, ne pas faire de vagues, ne pas ajouter au chagrin que la maison contenait déjà.
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- De quoi te plains-tu encore? Tu ne manges pas à ta faim? Tu te prends des coups? Tu manques de quoi, hein?
- Mais oui je me plains. Je n’en peux plus. Je suis quoi moi dans tout ça? Elle est où ma place?
- Tu n’as pas le droit de dire ça! Tu es injuste! On a tout fait pour que tu sois bien!
- Y a pas que le ménage et la bouffe, maman. T’es bouchée ou quoi? Il est où l’amour? Elle est où la tendresse? La complicité? Et l’écoute? Et le dialogue? Ça fait des mois qu’on ne se parle plus et que tu te braques à chaque fois qu’on te contrarie.
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Elle se rassure en songeant que la mort, tout comme la naissance, n'est qu'un autre passage et que l'on porte tant en soi ceux qu'on a aimés que l'on peut, si on y est sensible, croire que les âmes survivent aux corps, se prolongent dans un coquelicot qui s'agite au vent, dans un rêve dans lequel elles s'invitent ou dans le surgissement lumineux d'une phrase qu'elle note scrupuleusement dans son carnet. Certains soirs plus lourds que d'autres, elle retombe dans les pourquoi sans fin, dans la réalité du manque, elle lui en veut, alors elle est amère de regrets et de colère, et ce n'est quand un autre signe réapparaît, une chanson qu'il aimait qu'on entend à la radio, une silhouette dans laquelle elle croit le voir au loin dans une rue, un rire qui lui rappelle son rire à lui, qu'elle est capable de retrouver un peu d'apaisement.
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- Et puis c’est quoi une famille normale ?
- Une famille qui s’aime quand même malgré les emmerdes, qui ne s’avoue pas vaincue, qui se serre les coudes, qui se tient chaud, qui se défend, c’est une sorte de volonté commune, un…
- C’est dans les films ça Kate.
- Mais y en a qui y arrivent, Papa.
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Son corps de femme était devenu transparent. Était-ce dans l’ordre des choses pour une fille de ne plus être étreinte en grandissant ? N’était-on plus censé se faire consoler ? Elle ne demandait pas grand-chose, une douceur, une main qui rassure, allez quoi, même un chien reçoit plus de caresses. Kate observa le manque de chaleur et l'embarras de son père. Et elle songea que personne ne devrait jamais oublier qu’un chaque adulte sommeillait pourtant encore un enfant aux besoins de tendresse.
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Elle comprit que la droiture de sa mère avait déteint sur elle, qu’elle avait mis en place les mêmes mécanismes de défense et de protection. Serrer les dents, mentir et se tenir droite pour ne jamais montrer ses failles était devenu son seul héritage.
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J'ai toujours aimé observer l'horizon. Les étendues de terre qui permettent de voir très loin. Ca me rassure, je crois. Et pourtant, c'est dans cette immensité que je me sens souvent perdue. Plus les espaces sont grands et plus ils offrent des possibilités. Je crois que c'est ça aussi qui m'angoisse parfois. Avoir devant soi un espace des possibles trop vaste fait peur. Mais la peur est souvent moteur de changement. Finalement, il n'y a pas d'avant ni d'après. Il n'y a que le chemin qu'on veut bien parcourir.
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Les rencontres se jouent à rien. Le destin a cette impolitesse prétentieuse de toujours se présenter sans avoir été annoncé. Et la seule liberté qu'il nous reste est de décider de la manière dont on y répondra.
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Quelque chose bloque dès qu’elle songe au désir, quelque chose qui refuse de lâcher prise. Peut-être est-ce trop prévisible parce qu’elle anticipe tous les gestes d’Antoine, peut-être est-ce l’épuisement qui rend le corps d’Antoine si étranger au sien. Elle ne sait pas, mais elle y réfléchit beaucoup, et plus elle y pense, plus son envie s’amenuise.Cette nuit-là, Marie cherchera sa place près d’Antoine sans la trouver. Mais, à 00 h 46, le sommeil l’emportera sur le reste quand elle se rendra compte qu’elle est en train de se prendre la tête pour un homme, le sien, profondément endormi à ses côtés et qui n’a même pas eu la délicatesse de lui demander comment sa journée s’était passée.
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