Citations de Victor Dixen (1321)
(...)
- C’est fascinant.
- C’est effrayant...
- Les deux vont parfois de pair. Ce qui est nouveau nous fascine et nous fait peur en même temps, non ?
Mozart ne sourit plus, ne badine plus à présent. Il ne joue plus un rôle. Il est seulement, pleinement, lui-même.
Il fixe la caméra de ses yeux noirs et répond dans un murmure : "L'espace, pour moi, c'est la liberté..."
Rien n'est plus vulnérable qu'un corps assoupi. Dans le sommeil, nous redevenons tous des nouveau-nés sans défense.
Le tourbillon des passions s’est dissipé.
La saison des tempêtes s’est achevée.
En retombant, le vent a déposé sur la planète entière un linceul de poussière rouge, un suaire de silence.
De silence ?...
N’y a-t-il pas un léger crissement, au fond de cette éternité ?...
Un son évoquant des gravillons qui glissent, des pattes qui fouissent...
Là, tout près (...)
La parole d'un homme a une grande valeur, lorsque cet homme est parvenu à l'hiver de sa vie et qu'il n'a plus rien à perdre.
_ [...] Qu’est ce que tu viens chercher dans ce trou paumé ?
_ Des souvenirs, murmure Andrew. Des fantômes. L’un d’eux en particulier, celui d’un homme que je croyais au-dessus des autres, mais qui ne l’était pas. Il m’a menti toute sa vie en me faisant miroiter quelque chose qu’il ne pouvait pas me donner. Je ne parviens pas à décider s’il m’a trahi par amour ou par lâcheté. Cette question m’empoisonne...
_ Tu perds ton temps. Les fantômes n’écoutent pas les questions des vivants, et leur répondent encore moins. Ici, on n’entend que le sifflement du vent et des crotales.
Les vieux sont des jeunes pour qui tout a été trop vite.
Il y a un soulagement à découvrir l'origine de sa différence. Il y a un soulagement à apprendre enfin pourquoi l'on a souffert pendant toute son existence, et surtout que l'on n'en est pas responsable, que l'on doit juste vivre avec.
On n’est pas obligé de comprendre l’autre pour l’accepter : l’amitié ne part pas de la raison, elle part du cœur.
L’espace, pour moi, c'est la liberté.
Je suis en face d'un mort plein de vie.
Nous n'avons rien à nous reprocher, n'est-ce pas, mis à part d'être mortellement ennuyeux ?
Fangfang, c'est la raison.
Liz, c'est la gloire.
Safia et Samson, c'est le devoir.
Alexeï, c'est l'honneur.
Kris, c'est l'amour.
Kelly, c'est la vengeance.
De toutes les voiles dont disposent les humains pour naviguer au gré de l’existence, celles du cœur sont les plus difficiles à orienter, et peut-être même est-ce impossible. J’ai longtemps été tiraillée par des vents contraires. J’ai connu le vertige de l’ouragan et la douceur de l’alizé. Il faut me laisser le temps de trouver mon nouveau cap.
... j’ai une sensation « d’inéluctable », qui m’empêche de dormir.
Je tuerai encore pour vous, jusqu’au dernier humain s’il le faut. Je mentirai jusqu’à en oublier le sens même du mot vérité. Quant à donner mon âme au Diable, c’est déjà fait : elle est entre vos mains.
(Orion Seamus à Serena McBee)
Mozart,
Dans quelques jours, si tout se passe bien, tu vas rentrer sur terre.
Pendant longtemps, j'ai prié de toute mon âme pour que vienne se moment.
Mais aujourd'hui, je sais que j'attendais un mirage.
Aujourd'hui, je sais qu'il n'y a jamais rien eu entre nous qu'une illusion. Je ne t'en veux pas: lorsque nous nous sommes rencontrés, ni toi ni moi n'étions libres, mais des pantins tenus par d'autres mains. Tu m'as tout de même appris une leçon: à trop attendre, on peut vite passer à côté des pépites que nous offre cette vie si fugace.
J'ai failli passer à côté d'Andrew.
Toi, ne passe pas à côté de Léonor.
Demande-lui, Mozart.
Demande-lui ce qu'elle attend.
Demande-lui si elle t'attend.
Il faut que tu saches si elle est pour toit un mirage, ou une pépite.
Harmony
Tu veux que je te dise ? Je m'en fous que tout le monde m'oublie.
Du moment que toi, Léo, tu ne m'oublies pas.
Même dans les situations les plus difficiles, il reste toujours un espoir. Même dans les mines les plus asséchées, il reste toujours une pépite
— Assassiné ? Ah ouais ? rétorque Alexeï. Tu étais là pour voir ? Tu as des preuves ? C’est marrant, j’aurais pourtant juré que tu avais passé les cinq derniers mois avec nous dans ce vaisseau, et pas sur Terre à jouer les Sherlock Holmes.
— Alex, je t’en prie, arrête… », implore Kris.
Mais Alexeï n’arrête pas.
Il crie de plus en plus fort.
Il me mitraille de questions qui sonnent comme des accusations.
« À quoi tu joues, Léonor ? Ça t’amuse, toutes ces conneries ? Et c’est quoi, d’abord, cette chose derrière ton épaule ? »
Je sens tous les yeux fuser vers mon dos comme des rayons laser. Là où je me trouve, dans la bulle de verre transparente, il n’y a nulle part où fuir. Ma robe n’est plus qu’un haillon déchiqueté sur mon corps sans défense. Mes longs cheveux roux soulevés par l’apesanteur ne peuvent pas me cacher. Mes dix-huit années de camouflage ne sont plus qu’un souvenir inutile. Désormais, je suis la Salamandre. La Salamandre, c’est moi.
« Tu es malade, c’est ça ? s’acharne Alexeï. Tu as une putain de maladie dégueulasse qui va te faire crever, et tu veux nous faire croire qu’on va tous crever avec toi ? »