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Critiques de Victor Dumiot (48)
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Acide

« J’avais un visage mais il me fut pris ». Voici comment débute le roman, assez dérangeant, de Victor Dumiot.



Camille, jeune femme dans sa vingtaine, est victime d’une agression à l’acide dans le métro parisien. Station Jussieu plus exactement. Son visage, son nez, ses lèvres, ses oreilles. Il n’en reste que des bourrelets de peau informes. Elle, qui avait un si joli visage. Que lui reste-t-il? Comment vivre sans visage ?



Julien est un solitaire plutôt dérangé, qui passe sa journée à se masturber sur des vidéos trouvées sur le darknet, jusqu’à cent fois par jour, jusqu’au saignement. Il tombe par hasard sur la vidéo de Camille. Elle l’obsède. Cette femme, son visage qui fond, ce cri, sa douleur, son regard… il va tout faire pour la retrouver. Mais pourquoi ?



Roman primé par le Prix Maison Rouge, chouchou de Beigbeder, jeune auteur, premier roman, une nouvelle tête à découvrir dans l’univers littéraire, je fonce.



Avis mitigé. J’ai beaucoup aimé être dans la tête de Camille, noyée dans ses sentiments et ses questionnements. J’ai détesté Julien. Il m’a dégoûtée. Les passages sont trop trash, le lecteur se sent poisseux. On peut être choquée en littérature mais il faut que ça serve à quelque chose. Avec Julien, j’ai eu la mauvaise impression d’être un vieux voyeur libidineux.



Et cette fin. Je n’ai pas compris ce que l’auteur a voulu nous dire. Pour quel but ? Encore de la violence ?



Le point positif : c’est plutôt bien écrit, malgré quelques longueurs et digressions qui peuvent nous faire perdre le fil.
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Acide

Mauvaise pioche ! J’ai cru à un polar . Certes sur un sujet très dur , en l’occurrence une agression abominable et je m attendais à une lecture crue et violente . En effet ce fut le cas . Mais ce n est qu une longue description de cet enfer vécu par la victime et de la fascination de ceci par un voyeur lui aussi dans un univers on ne peut plus glauque . Pas un polar donc car sans trop spoiler il ne faut s attendre à aucune intrigue et ce qui est pour moi dommage à aucune conclusion.
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Acide

Premier livre de Victor Dumiot, ce roman raconte l'histoire de deux descentes aux enfers de personnes que tout opposent.

Nous sommes un jeudi, Camille s'apprête à prendre le métro parisien pour rejoindre des amis. Mais subitement, une personne lui jette un liquide en plein visage. Croyant dans un premier temps à de l'eau, Camille va vite s'apercevoir que c'est une substance qui va lui bruler la peau. Cette substance est de l'acide. Tombé dans le coma, elle va se réveillé à l'hôpital avec le visage brulé ainsi qu'à d'autres endroits de son corps. Elle réalise aussi qu'elle a perdu un œil à cause de l'acide.,

Dans un appartement, Julien vit seul comme un solitaire. Il est adepte de vidéos violentes et sexuelles. Lors d'un téléchargement, il va découvrir la vidéo de l'agression de Camille. Julien va en être totalement perturbé allant jusqu'à avoir des idées d'autodestruction.

Deux êtres dont le seul point commun est la descente aux enfers, la souffrance et la solitude. Mais se seul point commun est-il une solution pour les réunir ?

Premier roman, l'auteur, que l'on peut considérer comme un grand espoir de la littérature, nous plonge dans lune histoire violente, oppressante et voire, dérangeante.

Même si certains passages sont à la limite du supportable, j'ai été happé par cette histoire qui reflète ce monde d'aujourd'hui. Un monde de la souffrance physique et virtuelle.

En dehors des âmes sensibles, je conseille vivement la lecture de cette bonne surprise de la rentrée.

Un grand merci à Victor Dumiot pour ce beau moment de lecture.
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Acide

Un roman terrifiant, où on nous raconte deux personnes totalement cassées. Les descriptions de ce qu'a subi Camille sont horribles, d'autant qu'on sait que cela existe. C'est de l'hyper-réalisme, et on est très mal à l'aise à cette lecture. Le personnage de Julien est glauque, totalement centré sur la toile, amoureux/subjugué par la vidéo volée sur le darknet de l'agression de Camille. On suit les deux êtres au fil des pages, toujours avec un profond malaise. Quel curieux OVNI ce livre: on le déteste, on ne peut pas le lâcher. Attention si vous l'ouvrez.
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Acide

Un livre perturbant, à ne pas mettre entre les mains de tout le monde. Il n’y a pas d’avertissement au début et c’est bien dommage. On y parle de violence, d’agression, de harcèlement, de viol, de pensés suicidaires… Certaines scènes sont très explicitement décrites et peuvent en déranger certains.



« On utilise l’acide pour dé-visager » voilà ce qui est arrivé à Camille ce jeudi soir dans le métro. On l’aura « dé-visager » à vie.

Comment se relever, aller de l’avant quand on vous à enlever une des choses qui comptait le plus pour vous? Votre vie, votre apparence, votre place dans la société?

« L’acide, ce n’est pas comme un feu. Au moins avec le feu, on sait ce que l’on peut éteindre. On sait comment. On sait où chercher. On sait à peu près ce qu’il faut faire. Les bons réflexes à adopter.

Mais avec l’acide, le mal se déroule à l’intérieur. »



On y côtoie aussi Julien, cet être tourmenté, violenté par la vie, violenté par le darknet, sa vision de lui-même, ce manque qu’il n’arrive pas à combler et ce vide qui se fait toujours plus grand.

Il va voir en Camille la réponse qu’il attendait, de la vie, et il va tout faire pour rentrer en contact avec elle.



Un compte à rebours se déclenche après l’agression de Camille, que va t’il en découler, on a 276 pages pour le découvrir.



C’est un livre assez édifiant, perturbant et qui m’a beaucoup marqué.

Il se dégage de ce livre, de cette plume, une certaine poésie, ce qui fait que j’ai ressenti de la beauté malgré la laideur des sujets qui y sont traités.

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Acide

Un roman percutant ! Qui happe complètement et bouleverse. Il y a une grande violence dans ce récit, mais elle est à la hauteur de ce que vit Camille. Tout est d'une grande précision, notamment toutes les pensées de Camille, avec une grande crédibilité, c'est la grande force de ce roman. Beaucoup de violence donc, de souffrance, de colère de Camille, et on sent aussi la colère de l'auteur contre ce qui est fait aux femmes et d'autres éléments de la société. Le personnage de l'homme apporte énormément de tension dramatique, avec beaucoup de suspense à la fin, mais avec le recul je me demande ce qu'il apporte réellement, surtout sur la fin. Une autre souffrance oui, une autre déshumanisation, mais la fin m'a laissée perplexe car elle m'a laissé plus de questions que je n'en avais au départ. De même, je m'interroge sur l'utilité des scènes de sexe.
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Acide

Ce roman me laisse sans voix. Choquant, déstabilisant, dérangeant, j’avoue avoir eu du mal à le lire et surtout à le terminer.



Pourtant, la lecture commençait bien (pas dans l’histoire mais dans la lecture). Camille se fait agresser un soir en allant prendre le metro pour sortir avec ses amis: elle recoit de l’acide en plein visage. De la commence une vraie descente aux Enfers: séjour à l’hôpital, multiples opérations, reconstruction de son visage ainsi que de sa vie brûlée a l’acide.



Parallèlement, Julien vit cloîtré dans son appartement, accro au sexe et au darknet, quand il tombe sur la vidéo de l’agression de Camille. Suite à cela, il nourrit une vraie obsession pour elle.



Ces deux personnages sont à la fois très différents mais aussi très similaires par leur dépression, leur colère contre la vie.



Étant un premier roman, je m’attendais à un livre plus léger, mais ce n’est clairement pas là cas. L’écriture est fluide mais le sujet est difficile et je n’ai vraiment pas accroché. Rempli de colère, d’amertume, je n’ai pas réussi à m’y faire.



Ce livre aura le mérite de ne pas être oublié, mais je ne pourrais le relire et ne saurait comment le conseiller.
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Acide

Je ne sais plus comment je me suis retrouvée avec ce livre dans mes mains.

Je ne suis même pas certaine d'avoir lu l'intégralité du résumé avant de le commander.

Une chose est sure, je devais le lire.



Et oh my ! Une telle claque qu'il est difficile à croire que Victor Dumiot signe ici son premier roman.

Quel courage d'ailleurs. Quel sujet ! On aurait pensé que l'auteur aurait préféré se faire un petit nom en librairie, oh oui, il a écrit ça il y a quelques années, mais ensuite, bam, il s'est démarqué. Non, ici on brûle les étapes.

Dumiot l'a compris, la littérature doit déstabiliser, percuter, parfois même choquer.

Tant de lecteurs cherchent à s'évader avec des textes plus légers, mais une poignée non négligeable cherche à recevoir des gifles. C'est à eux qu'il s'adresse. Et merci Monsieur Dumiot !



Cette femme a 27 ans. Elle est jolie, elle est sur le chemin de la réussite. Ce soir, elle part rejoindre des amis en métro pour s'enivrer un peu. Elle s'est fait belle pour l'occasion. Pourtant sa vie s'apprête à basculer. Un homme passe et lui jette de l'eau au visage. Elle comprend rapidement que le liquide qu'elle pensait eau est acide. Son visage fond, la douleur est insoutenable. Le métro est passé. Elle ne sera plus jamais la même.

En parallèle, nous intégrons le quotidien d'un jeune homme solitaire, accro à son ordinateur. Pas pour jouer mais pour se masturber. Des heures durant. Des vidéos toujours plus sales qu'il trouve sur le dark net. Il va tomber sur la vidéo de cette jeune femme dans le métro. La scène aurait été filmée ?

C'est l'histoire d'une femme qui avait tout, qui n'avait pas de problème mais qui pensait en avoir. C'est l'histoire de notre société. C'est l'histoire d'une reconstruction, d'une acceptation, d'une rage aussi, d'une injustice.

C'est l'histoire d'une addiction, d'un fanatisme, d'un homme dérangé, d'une passion aussi.



Difficile d'en parler, vraiment.

Ce livre est un uppercut, il n'a pas de limite. Pour la première fois, j'ai eu la nausée en lisant quelques passages.

Mais pourtant, il était dans mes mains, et il était tellement différent que je ne pouvais m'empêcher de continuer.

Non, je suis pas psychopathe, j'aime juste être dérangé, j'aime que Dumiot ai osé, j'ai envie d'en parler à tout le monde, j'ai envie que vous l'achetiez pour qu'on échange, j'ai envie de vous faire comprendre que ce livre, vous n'allez pas l'oublier mais au final, n'est-ce pas exactement ce que vous recherchez ?
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Acide

Acide est le goût de la salive en lisant ce roman ;

Acide comme la plume de l'auteur lorsqu'il parle de vie et surtout de violence ;

Acide sur le visage à jamais détruit de Camille la belle, cette jeune femme à qui la vie souriait avant cet instant fatidique dans les couloirs du métro parisien ;

Acide la vision de la vie de Julien, solitaire jeune homme qui préfère la noirceur du darknet à la vie en société.



C'est cet instant dramatique vécu de l'intérieur qui est le point de départ du roman. Texte où s'étale la violence, la douleur, dans toute leur crudité, leur barbarie, leur désespoir.

Comment vivre après un choc aussi violent, avec un visage qui n'en est plus un, accepter la souffrance, le regard des autres, la vie à jamais changée pour le pire sans le meilleur. Parce que forcément, après, rien ne sera plus jamais comme avant, les projets, les amis, la vie que l'on pensait avoir, plus rien de tout cela n'a de raison d'être.



J'ai apprécié la grande qualité de l'écriture, qui se ressent en lisant ce texte précis et sans fioriture. Mais le fait qu'il soit bien écrit ne suffit pas à me convaincre que j'ai eu la chance de le lire. Les mots, les descriptions, la cruauté des actes et la façon d'en être le voyeur obligé et non consentant, m'ont perturbée. Est-il besoin de tant de souffrance, de descriptions imagées et d'autant de violence, pour dire, faire entendre, et espérer convaincre ?

https://domiclire.wordpress.com/2023/09/30/acide-victor-dumiot/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Acide

On aime ou en aime pas c'est clair, roman acheté de retour de vacances, peut-être pas la meilleure idée pour reprendre le boulot. Je me fends d'une critique cependant parce que j'ai envie d'écrire pour tenter de m'expliquer pourquoi j'ai été happé par ce livre.

Une femme qui se fait défigurer gratuitement sur un quai de métro, ok je connais, mais après l'improbable parallélisme, rapprochement, fascination avec un pauvre type, je ne m'y attendais pas.

Alors l'intrigue n'est pas un fait divers, encore que si c'est un fait divers, mais un fait divers qui nous place en première loge, en fait pour ce qui d'être en première loge rarement j'ai ressenti avec autant d'acuité ce que je lisais. Et puis le réveil de Camille, terrible. Ensuite Julien, paumé, englué et surtout décrit, non pas tant Julien, que ce que fait Julien de son oisiveté... Et là plongeon dans le gore, le trash, l'horrible, l'insoutenable.

Pour finir l'ensemble prend forme et la fin est une fin qui donne faim finalement mais qui m'a fait regretter d'avoir déjà fini.

Un premier roman, waouh, cela sent la maitrise totale, une plume d'une précision chirurgicale, des descriptions à couper le souffle, on y est, on a honte parfois de ce qu'on est en train de lire, c'est un saut dans un autre univers.

Finalement c'est ce que pour ma part j'attends de la littérature, me faire aller là où sans doute je n'aurai pas été seul.

Merci à V. Dumiot, pour ce premier roman et bravo.
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Acide

Dans le métro, une femme vient de recevoir de l'acide sur le visage. La douleur est insoutenable. Tout est brûlé. Camille dit d’elle-même qu’elle est inhumaine parce qu’elle se trouve tout à coup confrontée à des regards, à des comportements qui lui signifient que sa présence est devenue insupportable, insoutenable pour le reste de la communauté humaine.

Comment se reconstruire dans cette société basée sur l'image quand son visage est en lambeaux?



Ce qu'elle ne sait pas encore c'est que quelqu'un a filmé la scène.



La vidéo se retrouve sur le darknet, un lieu sans limites où demeurent toutes les horreurs de l'humanité. Et c'est Julien, homme associal qui passe sa journée sur le web, qui va tomber dessus et n'aura alors plus qu'une obsession : tenter de retrouver la victime.



On aime énormément Acide, premier roman de Victor Dumiot, pour plusieurs raisons :



Acide est une descente aux enfers que l’on n’aurait pas osé imaginer même dans ses cauchemars les plus sombres.

Acide est une réflexion sur la monstruosité, dans laquelle le mot de « monstre » n’est pas – ou très peu – prononcé.

Acide est un choc littéraire, violent, cru, noir, barbare, affreux, oppressant, malsain, radical et intense.

Acide est une radioscopie précise et acérée de notre époque, cette société de miroirs et de l’image, où se cristallisent toutes nos solitudes contemporaines.

Acide est une plongée au plus profond dans le vice et un récit d’une rare puissance traitant d’un sujet d’une extrême violence qui sort vraiment des sentiers battus.

Acide est anxiogène, révoltant, dérangeant... les qualificatifs ne manquent pas pour ce roman clivant qui aura ses admirateurs et ses comtempteurs.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Acide

Une amie m'a offert ce livre ce week-end pour mon anniversaire, j'hésite à me fâcher avec elle ! :) J'ai passé quatre heures à souffrir pour Camille et aussi à cause des horreurs visionnées par Julien.

Je déconseille fortement ce roman aux âmes sensibles et notamment à ceux/celles qui écrivent que les livres de Mathieu Belezi les mettent mal à l'aise (assez fréquent sur Babelio) car là, le malaise est à la puissance 10...
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Acide

Un texte à la fois cruel et provocant, l'auteur nous parle de la perversité de l’Homme, de son besoin d’aller toujours plus loin dans l’atrocité, la férocité. Une plume acide comme le titre, un court roman, mais intense. Ce livre peut déranger, choquer par son réalisme, car l’auteur ne fait pas dans la mièvrerie. Ça pourrait être un fait divers, ça pourrait être vous, moi. Acide, ce n’est pas le goût du citron, mais bien le châtiment que certains hommes adoptent pour punir la femme impure, parce qu’elle a voulu être belle, juste l’espace d’un temps. Alors, on punit, on efface ce visage, ce corps sordide, la vie d’avant. Cette fiction, c'est celle de Camille, une femme gracieuse et esthétique de 27 ans, qui un jeudi soir se fait encore plus belle pour une soirée entre amis. Elle attend sur le quai d'un métro sa rame. Elle est seule dans cette station quand, prise dans ses songes, elle ne voit pas "l’autre" qui arrive derrière elle et qui lui lance de l'acide sulfurique. " L’impression de me prendre à toute vitesse un mur tranchant, comme si je traversais le pare-brise de mon véhicule". Pourquoi elle ? Était-elle au mauvais endroit, au mauvais moment ? La suite, c'est l’hôpital, les douleurs physiques et psychologiques, les greffes de peau, la convalescence, une vie à reconstruire. En parallèle, on suit Julien, un névrosé, pervers, désociabilisé, qui vit reclus dans son appart et passe ses journées sur le dark web. Un jour, il tombe par hasard sur la vidéo de l’agression de Camille. Quatre minutes qui vont changer le cours de sa minable vie. Dès lors, il n’a qu’une obsession, la rencontrer, la voir et toucher son visage. Malgré un début difficile, je me suis totalement laissé prendre par la suite. C’est noir, glauque, psychologique et bien écrit, pour autant ce n’est pas un coup de cœur, mais un auteur que je suivrai avec grand plaisir.
Lien : https://www.facebook.com/phi..
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Acide

Plongez dans un uppercut littéraire avec le roman "Acide" de Victor Dumiot, une exploration percutante des séquelles psychologiques d'une agression à l'acide.



Le lecteur suit Camille, une jeune femme dont la vie bascule lorsque son visage est brûlé par un agresseur dans le métro.



Les conséquences vont bien au-delà des blessures physiques, plongeant Camille dans une douleur émotionnelle profonde.



L'écriture incisive de l'auteur capte avec une précision troublante les émotions de Camille au fil de son traumatisme. Les conséquences psychologiques sont soigneusement explorées alors que Camille tente de retrouver une vie normale malgré la douleur.



L'histoire se mêle à celle de Julien, obsédé par la violence en ligne. Les thèmes de la déshumanisation et de la dépendance s'entrelacent. L'impact des médias sociaux est abordé sans détour, exposant les individus accros au Darknet, une réalité effroyable de notre société.



Une vérité dérangeante qui soulève des questions sur la cruauté humaine, partageant en ligne des vidéos insoutenables pour un public avide.



Acide explore des sujets profondément sombres qui laissent une marque indélébile. C'est précisément la raison pour laquelle je lis : pour être secouée et pour faire face à la réalité telle qu'elle est.



Le texte peut être dérangeant. Certaines scènes sont insoutenables mais il nous pousse à réfléchir sur des questions d'identité, de violence et de société.



L'auteur prometteur réussit à captiver tout en ébranlant grâce à une authenticité saisissante à travers les personnages qu'il déploie et les thèmes qu'il explore.



Une véritable réussite !
Lien : https://www.instagram.com/cl..
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Acide

Le problème, c’est que Victor Dumiot a de l’or entre les mains, le sujet de son livre, quand on lit la quatrième de couv’, on s’en lèche les babines — et qu’il n’en fait rien. Il aurait dû aller dans l’organique, et dans le prosaïque, au lieu de quoi il reste dans l’abstrait, dans ce que le tragique peut avoir de plus affecté. Moi je voulais voir les lambeaux de la peau de l’héroïne tomber sur ses ballerines repetto, je voulais savoir à quoi exactement elle pensait quand c’est arrivé, est-ce qu’elle avait envie de se curer le nez, est-ce qu’elle pensait au nouveau livre de Beigbeder ou à la dernière engueulade avec sa cousine, je veux voir l’avant et l’après, je veux m’y identifier aussi pour pouvoir ressentir quelque chose, or, il en fait une créature de papier un peu éthérée, un peu abstraite comme je disais — un peu publicité pour parfum, (je préviens, y a des accents Delacourtien dans son incipit) en tout cas au début, parce qu’après, elle devient carrément imbuvable.



On sent en fait qu’il essaie de porter des messages — sur les violences faites aux femmes, ce genre de sujet, mais que c’est un peu grossier, pas encore assez affiné. Qu’il mériterait de décanter encore un peu pour offrir aux lecteurs qch de jamais vu, de jamais lu, de singulier, quoi. Qu’on enlève le répétitif, le côté disque rayé de certaines images — celle par exemple de la chute de Camille, qui revient d’innombrables fois, pour qu’on garde ce en quoi il apporte un regard neuf — pour l’instant pas grand-chose, mais c’est un premier roman, moi j’y vois les défauts de mon premier, ce moment quand on lit et qu’on s’aperçoit que les enjeux sont pas clairement établis, qu’on sait pas trop pourquoi on continue notre lecture.

(développement en vidéo https://www.youtube.com/watch?v=3GuZQehQCjU&ab_channel=YasminaBehagle )


Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Acide

Acide de Victor Dumiot.



Camille ,27 ans ,se retrouve défigurée après s’être faite agressée dans le métro par un jet d’acide.

En parallèle, Julien ,geek et amateur de films gore et pornographiques , trouve sur le darknet la video de l’agression de Camille.



On pense au texte de Pascal Quignard « Terrasse à Rome » et on s’interroge sur pourquoi seules les femmes sont défigurées. Un premier roman addictif mais âmes sensibles s’abstenir.
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Acide

Un roman percutant ET dérangeant par son style froid et les thèmes abordés.

Deux personnages vont se télescoper dans ce récit : Camille, tout d’abord, jeune trentaine fraichement arrivée à Paris, dont l’avenir dans la publicité semble brillant et couronné de succès, et dont la beauté a toujours été un atout. Jusqu’à ce jeudi soir où alors qu’elle allait prendre le métro et rejoindre ses amis pour faire la fête, un homme l’agresse en lui jetant de l’acide au visage.

Le deuxième protagoniste est Julien, le plus souvent désigné par « l’homme », qui passe ses journées enfermé dans son appartement, refusant tout contact social et perdant toute notion de sociabilité, voire d’humanité, en surfant sur le darknet et en repoussant à chaque nouvelle vidéo regardée les limites de la violence physique, sexuelle et morale.

En ce qui concerne la manière d’écrire de l’auteur, les phrases sont courtes, surtout dans les parties consacrées à Julien, et de plus en plus à mesure que la violence augmente, enchainement bref de ses pensées, de ses émotions et de ses désirs. Pour Camille, c’est différent : longtemps alitée, les phrases reflètent l’errance de ses pensées, de ses souvenirs et de ses interrogations quant au futur.

J’ai trouvé la fin très sombre : il m’a semblé que la déshumanisation dont a été victime Camille l’a submergée et qu’elle se laisse elle aussi aspirée par cette spirale de violence, peut-être car elle aussi se retrouve en manque de liens sociaux.

Je me retrouve donc après cette lecture avec beaucoup de questions : l’utilisation du terme « homme » pour désigner Julien serait-il une manière de souligner un penchant pour la violence propre à un genre ? Ce sous-entendu ne se retrouve-t-il pas contredit par le dénouement ? Que penser de cette désocialisation qui semble volontaire pour Julien ? Et de celle subie par Camille ? Quelle part prend la violence dans notre société ? Et quelle importance portons-nous à l’apparence ?

Bref, en résumé, une excellente lecture et la découverte d’un auteur que j’aurai plaisir à suivre.

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Acide

5//2024



Énorme claque pour un livre dur sur un thème hard...



Nous plongeons ici en toute connaissance de cause dans le moral, les émotions, les pensées, bref l'intimité d'une victime d'une agression à l'acide, avec toutes les conséquences physiques et morales sur la personne, nommée Camille.



En parallèle aux chapitres où Camille parle à la première personne du singulier, viennent s'insérer des chapitres de Julien, présenté lui à la 3eme personne. Adulte enfermé chez lui à passer des heures dans le Dark Web, il recherche sans cesse comment repousser ses limites face aux atrocités qu'il visionne en ligne à longueurs de journées.



L'auteur réussit le tour de force incroyable de nous plonger au cœur des cerveaux de ces deux âmes torturées, et leur rencontre à la fin du roman est une apnée qui va crescendo dans la tension qui habite le lecteur sur ces dizaines de dernières pages.



C'est un roman coup de poing, choc, explicite, cru, qui bouleverse autant qu'il fascine, qui pourra choquer mais clairement marquer.



Gros coup de cœur de ce début d'année :)
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Acide

Camille n’a pas trente ans lorsqu’un soir, sur un quai de métro à Jussieu, un individu masqué lui asperge le visage d’acide sulfurique, faisant fondre sa face irrémédiablement dans d’atroces souffrances. « C’était comme si mon cœur avait cessé de battre ce soir-là. J’étais coincée dans une chute infinie vers la mort, mais celle-ci reculait à chaque mètre gagné. Ma mort ne viendrait pas, je venais de passer à travers. » Viennent l’hospitalisation, le coma, le réveil dans le no man’s land d’une douleur entre la vie et le trépas, l’acharnement des soins et des chirurgies réparatrices, la lente reconstruction du soi dans une terre corporelle dévastée…



Julien, celui qui sera simplement dénommé « l’homme » une grande partie du récit, vit reclus dans son appartement obscur, suspendu à son écran d’ordinateur comme à une perfusion addictive et consomptive. Il passe ses journées et ses nuits à se faire jouir sur ce que le darknet recèle de plus pervers et de dépravé, des images pornographiques d’une rare débauche et violence. Lorsqu’il tombe par hasard sur la vidéo de l’agression de Jussieu, une fascination maladive s’installe, une obsession terrible le possède, le faisant s’engouffrer dans un puits sans fond d’autodestruction…



Le roman est construit comme un compte à rebours, alternant entre le point de vue de Camille à la première personne, et celui de Julien à la troisième. Malgré quelques bons feuillets, je n’ai pas été séduit par le style trop saccadé et parfois vulgaire de ce roman qui ne détourne aucunement le regard de l’horreur et se complait même à en décortiquer les couches comme celles d’un oignon pourri. A travers le regard des deux protagonistes, c’est une vision désabusée du monde qui germe, atrocement nihiliste, une critique acerbe et trop facile de la société à travers laquelle aucune lumière ne perce. L’histoire m’a paru manquer de rythme et de contraste, je me suis ennuyé. Les phases psychologiques par lesquelles passe Camille sont bien décrites, mais je n’ai pas ressenti d’empathie, ni pour elle ni pour lui. Ce n’est pas un mauvais roman, cependant il m’a manqué la subtilité. Mais bon, une attaque à l’acide est rarement subtile…
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Acide

Troisième découverte de la rentrée littéraire ! Et celle-là, je pense que je vais avoir du mal à m'en remettre. Mon avis est plutôt négatif mais pas tant pour le style ou par rapport au thème général mais par rapport à plusieurs moments qui m'ont parus vraiment glauques. Pour le coup, c'est un vrai ressenti personnel.



Le sublime dans l'horrible. Il pourrait y avoir de ça mais à de nombreux moments dans ma lecture, l'horrible a surpassé le sublime. Tous les passages où Camille parle de sa reconstruction, où on la suit dans son passage à l'hôpital sont très émouvants et particulièrement réalistes. On est vraiment avec elle dans cette chambre ! Par contre les passages avec celui qu'on appelle dans un premier temps l'homme ne m'ont vraiment pas plu. Il y a, je pense, une volonté de décrire avec précision la misère et l'enfermement du personnage dans une spirale descendante mais je n'ai pas accroché. J'ai eu beaucoup de mal à lire les passages les plus violents.



Il y a parfois de longues digressions qui m'ont fait décroché même si elles ont un sens dans le processus de reconstruction de Camille. Mais je dois admettre que j'ai parfois un peu lâché.



Le livre m'a aussi vraiment laissé sur ma faim, avec une petite réflexion à base de : "Quoi mais ça finit comme ça? Mais pourquoi? Quel est le but? !"



C'est un roman assez trash, personnellement ce n'est pas ce que j'ai envie de découvrir mais avis aux amateurs.
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