Victoria Mas

Entre Roscoff et l’île de Batz, vivent des personnages très typés : Isaac, le garçon qui ne se remet pas de la perte de sa mère ; Hugo, l’autre garçon passionné d’astronomie ; sa petite sœur Julia gravement atteinte d’asthme ; leur père Michel austère et intransigeant ; Madenn, la tenancière du restaurant qui aime Isaac comme son fils ; Les deux sœurs de la Charité et surtout Sœur Anne, qui a une histoire douloureuse qui lui revient en rêves, et est persuadée qu’elle est destinée à avoir des apparitions de la Vierge.

L’autrice bâtit autour de ces personnages un récit plein de mystères et de surprises. La nature est omni présente : le vent, la mer, les rochers, l’hiver, sont presque des personnages du roman.

Victoria Mas navigue à merveille entre le sens du sacré et du surnaturel que ces bretons semblent avoir, chevillé au corps, et une fin inattendue. C’est rude, mais beau .


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Mysticisme



Au large de Roscoff, l'île de Batz.



Un adolescent, Isaac, d'une beauté troublante, fragilisé par la mort de sa mère, qui est touché par la grâce divine : il a des visions de la Vierge.



Une sœur convaincue que ces apparitions lui étaient destinées.



Un père, fervent catholique et sa famille



Une aubergiste tentant de protéger Isaac du trouble qu'il génère.



Des insulaires qui prêchent la bonne parole en faisant part des apparitions.



Des tensions apparaissent, jalousie, mesquinerie, mensonge, qui vont mener au drame...



La Bretagne si bien décrite à travers sa terre, son ciel, ses traditions et ses croyances.



Un univers qui peut faire peur entre religion et mysticisme mais si bien écrit.



Et pourtant, je dois dire que j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire mais ensuite j'ai totalement été happée par l'histoire & l'écriture sublime de Victoria.



Un roman lu dans le cadre des @68premieresfois que je remercie pour cette jolie découverte.

Une plongée dans la religion, la foi et l’attente du miracle à travers la jeune sœur Anne.

Cette dernière a rejoint les filles de la Charité depuis ses 16 ans, lorsqu’elle était en fuite de chez elle et d’un père abuseur.



Un jour une des sœurs lui prédit que la Vierge va apparaître dans un petit village en Bretagne. Quelques jours plus tard elle saisit donc l’occasion d’être envoyée dans une île bretonne.



La Vierge va effectivement apparaître … mais pas à elle. Dans une Bretagne traditionnellement très croyante, nous allons pourtant être spectateur de bien des comportements répréhensibles. Entre jalousie, fanatisme et colère, la foule comme l’individu ne se maîtrise plus.



J’ai beaucoup aimé l’écriture de Victoria Mas, douce et directe. Son roman rappelle que sous couvert de bonnes intentions religieuses, nul n’est à l’abri du péché, que la foi peut finalement pousser à la folie.

Je suis complètement passée à côté de ce roman. Autant j'avais adoré Le Bal des folles, autant j'ai détesté celui-ci. Heureusement qu'il n'est pas bien long !

Je n'ai trouvé aucun intérêt à l'histoire et je n'ai pas compris le message final.

L'autrice nous parle de religion, d'apparition de la Vierge Marie et de la bêtise des gens crédules.

J'ignore ce qu'il faut retenir de tout ça...

Le style d'écriture ne m'a pas plu du tout. L'autrice utilise de nombreux mots compliqués qui semblent ne pas être à leur place dans le texte. Je n'ai pas reconnu le style rencontré dans son premier roman. Dommage.

Je ne conseille pas ce roman si vous souhaitez découvrir l'autrice. Pour moi, il est très en dessous de son premier ouvrage.

Première rencontre ! Et je suis tombée sous le charme de la plume de Victoria Mas. Une écriture vibrante, solaire, envoûtante qui martèle puissamment les mots pour une immersion féerique.





Une île du Finistère du Nord balayée par les bourrasques rythmée par les souvenirs des marins et son mysticisme, endeuillée et ensevelie dans ces routines quotidiennes des citadins au vert.





Deux jeunes hommes, l’un la voit, l’autre voit les étoiles. Deux histoires familiales dissonantes et douloureuses. La soumission, le deuil. Ils ne se connaissent pas vraiment et pourtant l’envie de liberté, de lâcher prise les unit.







Un miracle sourdait par la lumière diaphragme de l’île. Des murmures à l’ampleur religieuse appelaient au pèlerinage.





J’ai eu beaucoup de mal à saisir le message de l’auteur car il est évident qu’il y en a un. C’est un livre qui se découvre avec une certaine langueur. La tension latente empreigne les pages pour finalement exploser dans une apocalypse. Victoria Mas explore de nombreuses thématiques : l’abandon, l’emprise, la démission, l’aspect religieux, la vanité, la famille, la croyance et le pardon. Ces thèmes sont bourlingués par ce paysage sauvage qui semble être le berceau de la paix et par l’orgueil. Bien évidemment je me pose plein de questions. Dont une : une analogie avec Saint-Michel et le Dragon ?





Si je n’ai pas su m’emparer et trouver un sens tangible au récit, je suis néanmoins conquise par la beauté de la plume de Valérie Mas. Une lecture que je relirai sans aucun doute. Il m’est impossible de rester sur ce sentiment nébuleux.


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Je ne suis pas sûre d'avoir saisi l'objectif de ce roman.

J'ai eu l'impression de lire une longue mise en place des personnages, avant de lancer le récit le plus important.

J'ai redécouvert l'île de Batz (il faut d'ailleurs que j'aille m'y promener), en cherchant à comprendre où chaque micro évènement se produisait.

J'ai profité des paysages, du bruit de la mer.

Mais je ne suis pas vraiment entrée dans l'histoire : j'ai passé beaucoup de temps à essayer de la situer dans le temps, mais cela reste très vague pour.

J'ai vu la tension montée, vaguement. Je suis restée à l'écart de cette foule.

Et tout à coup cette fin un peu brutale.

J'aurais voulu lire tellement d'autres choses, plus de détails, plus de personnages réellement impliqués.

Bizarre que ce roman. Comme si l'auteure plaçait des pièces sensées se compléter mais sans que cela ne fasse vraiment. Si l'histoire, au sens stricte du scénario, est décevante, la fin est troublante. Presque comme si Victoria Mas voulait ne pas trancher mais quand même, le propos n'est pas neutre. Il y a une une force qui transcende mais, à mon sens, cela ne résout rien. Le mystère demeure est si l'important n'était pas là.

Alors miracle ou pas miracle ? chacun aura sa réponse, le propos est ailleurs.

Ce qui est réussi dans ce roman c'est le volte face de la situation, les retournements, la complexe trivialité des gens et des leurs actes. La violence brute et sauvage. L'enferment en soi de chacun des personnages en dépit de leur volonté.

L'écriture est abrupte comme déjà dans Le bal des folles. La forme du roman invite à l'empathie et dans un même temps l'empêche, en tenant les personnages à distance, trop mystérieux trop opaques, à ce niveau ce livre est une réussite.

Rien n'est sûr mais tout est là.

Je viens de terminer ce roman .J 'avais tellement aimé "Le Bal Des Folles", un véritable coup de cœur, elle avait mis la barre très haute.



Je voulais découvrir son dernier livre, je l'ai emprunté à la médiathèque , je ne voulais pas passer à travers. J'ai commencé la lecture et là impossible de rentrée dans l'histoire, limite de la compréhension. Je me suis littéralement ennuyée, j'ai eu aucune attache pour les personnages . Un sujet survolée qui aurait mérité d'être travaillé en profondeur, je me suis demandée si l'auteure avait vraiment envie d'écrire , ce livre.



Un histoire qui est rocambolesque et sans aucun intérêt.



Nous faisons connaissance de Sœur Anne, qui est transférée en Bretagne, avec l'espoir de voir la vierge, pressage que lui avait prodigué un autre religieuse. Isaac, jeune homme qui a du mal de ce remettre de la mort de sa mère.



Julia et son frère Hugo.



C'est à travers eux que le sujet se tisse. Un jour Isaac a le malheur de dire je l'ai vu,, elle était là. Les villageois sont persuadés que la Vierge lui est apparu plusieurs fois. Sœur Anne est complétement désespérée, c'est telle qui aurait du vivre ce phénomène. Un questionnement ce fait. Qu'a t-il vraiment vu ? Pourquoi autant d'engouement ,sans vraiment savoir la vérité? Fiction ou réalité.



Je lis très vite, j'aurais du l'engloutir en une après midi, j'ai mis trois jours. Une fois que je commence un roman j'ai du mal à le lâcher, Je me suis demandée, si j'étais passé à travers quelque chose, mais aucun déclic.



Aucune fluidité dans l'écriture, une lecture lourde. Vous l'aurez compris je n'ai pas aimé ce roman.



Attention cela reste mon ressenti, je continuerais à suivre l'auteur.



A vous de le lire et de vous faire votre propre opinion.

Quand Anne, religieuse, reçoit une prophétie dans laquelle la Vierge lui apparaîtrait en Bretagne, elle en est galvanisée d'impatience. Lors de sa nouvelle affectation, l'événement ne répond pas à ses attentes, créant finalement une horde inattendue de bouleversements...



Victoria Mas nous offre ici un huis clos dans une ambiance sourde et pesante. Les décors et la mise en place des personnages participent à notre vigilance, ignorant encore où l'auteure veut nous emmener. Les hommes ici sont mis à l'épreuve pour révéler leur nature profonde.



On parle ici de la façon dont la foi peut porter, ou tout aussi bien intensifier encore, les fragilités. Le drame est latent, avec des problématiques effleurées qui, on s'en doute, vont tôt ou tard nous exploser au visage. La sidération est virale, le mirage gonfle les interprétations et avec lui les prémices d'un dérèglement.



J'ai été émue par les différences, bouleversée par la bienveillance et la clairvoyance de Madenn. Le bien et le mal s'affrontent entre écueil, culpabilité et grand pardon. Si le rythme est lent, tout s'accélère dans la dernière partie qui nous précipite entre enfer et damnation.



Qu'en est-il de l'offense ? Qu'en est-il de la prédiction ?
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Voilà un roman étrange qui nous transporte sur l'île de Batz au large de Roscoff, un endroit que je connais un peu pour y avoir passé des vacances d'été inoubliables en famille, il y a des années à présent.

Madenn tient un petit restaurant sur l'île. Hors saison, elle n'a souvent que peu de clients et attend patiemment la venue d'Isaac, un ado âgé de 16 ans, qu'elle a pris sous son aile depuis que sa mère est morte dix ans auparavant et que le père est dépressif. Pourtant au départ, elle ne l'avait pas laissé approcher, par pudeur certes mais aussi de peur de souffrir à cause de lui un jour, mais à présent, il lui manque quand il ne vient pas.

Depuis peu, une nouvelle famille est venue s'installer sur l'île, la famille Bourdieu. Le père est enseignant d'histoire à St-Pol-de-Léon. C'est un homme plutôt rigide et très pieux. Dans la petite communauté de l'île, on le considère même comme quasiment intégriste. La femme est gentille et cherche à protéger ses enfants de l'autorité paternelle. Ils sont venus vivre sur l'île, pour tenter d'améliorer la santé de leur petite Julia, gravement atteinte d'asthme. Ils ont aussi un fils, Hugo, âgé de 16 ans et passionné d'astronomie qui, malgré l'interdiction du père, va se rapprocher d'Isaac.

Isaac et Hugo se sentent différents, comme exclus du monde et cela les attire l'un vers l'autre irrésistiblement. Hugo, depuis qu'il a découvert la vie des étoiles, s'est détaché de la religion et son père lui en veut beaucoup pour cela et surtout ne le comprend pas. Le lecteur a même l'impression qu'il ne l'aime pas.

Un jour, le père Bourdieu reçoit Anne, religieuse chez les Filles de la Charité, arrivée depuis peu à Roscoff. Une des ses condisciples lui a prédit que la Vierge apparaîtrait en Bretagne et elle est persuadée que c'est pour elle qu'elle viendra, voilà pourquoi elle quitte Paris et se retrouve là, dans cette région qui n'est pas la sienne. Depuis toute petite, elle attend la visite de celle qu'elle a priée tous les jours avec ardeur et voudrait vivre ce que Catherine Labouré a vécu au XIXe siècle.

Or rien ne se passe comme prévu, car c'est à Isaac qu'elle (la Vierge_qu'il ne nommera pas !) va apparaître. Le jeune ado est bouleversé. Il apprend que sa mère aussi "voyait"...

L'information circule vite dans ces petites contrées isolées, et toute la région se retrouve tourneboulée par l'événement qui, très rapidement, va prendre des proportions incroyables, mettant en danger Isaac et obligeant son père habituellement en retrait, à réagir. Il y a ceux qui n'y croient pas et pensent qu'Isaac a tout inventé (comme Anne la religieuse, un peu jalouse), ceux qui y croient mais ont peur des conséquences pour les habitants de la région car ils n'ont pas oublié la prédiction : quand une apparition survient, elle est toujours suivie d'un drame...

Alors la population tremble et sous le coup de la passion et de "l'hystérisation" de l'évènement, les jalousies, les rancœurs et les blessures enfouies se réveillent...



Voilà une autrice que j'avais découverte avec son remarquable et remarqué roman qui a obtenu plusieurs prix "Le bal des Folles", qui a été également adapté au cinéma (et pour une fois j'ai vu le film !).

Ce second roman est différent par son sujet, la religion, mais également par ce qu'il implique de la Bretagne d'aujourd'hui, de ses croyances encore vivaces et de leurs conséquences collectives. C'est un roman d'ambiance qui s'attarde beaucoup moins sur les personnages que ce que je pensais au départ. Le point de vue sociologique, et l'analyse des comportements de groupe, sont toutefois intéressants.

L'auteur a très bien restitué l'ambiance de la région et la vie sur l'île qui se retrouve c'est vrai, souvent isolée du continent lors des tempêtes. Les croyances, les légendes ont encore la vie dure en Bretagne, comme encore dans beaucoup de nos régions et je serais curieuse d'avoir l'avis d'un habitant de l'île sur ce roman et les représentations qu'il véhicule.

L'auteur sait aussi, par les multiples détails qu'elle intègre dans son récit et les dialogues réalistes, donner beaucoup de crédibilité aux personnages ce qui m'a permis d'apprécier la lecture de ce livre. Cependant j'ai été un peu déçue par leurs échanges, chacun d'eux restant dans son monde sans vraiment tendre la main aux autres. Ils ont tous par contre une relation particulière avec le ciel, en fonction de leur vécu, des êtres disparus, qu'ils aiment les étoiles comme Hugo, ou soient croyants comme son père ou la religieuse.

Madenn est un personnage féminin formidable, forte et émouvante à la fois dans son rôle de mère de remplacement. J'ai aimé aussi le jeune Isaac tout en ayant un peu pitié de lui et en pressentant que seul un drame pourrait le sortir de la situation dans laquelle il s'est mis sans le vouloir.

C'est un roman qui se lit facilement, mais ne m'a pas enthousiasmé comme je l'espérais. J'ai donc un avis plutôt mitigé sur ma lecture. Trop de mystères peut-être ou trop de religion dans les propos ? Je suis restée souvent devant le promontoire face à la mer, sans rien ressentir. J'ai aimé par contre les balades et les descriptions des paysages, l'ambiance sur l'île étant tout à fait plaisante quelle que soit la météo et me rappelant de merveilleux souvenirs.
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Le second roman de Victoria Mas se déroule en Bretagne sur l’île de Batz et comme le titre le laisse présager, l’ambiance y est mystique. Sœur Anne, vient s’installer à Roscoff après l’annonce que lui a faite une autre religieuse :  « Un rêve m’est apparu cette nuit : la Sainte Vierge t’apparaîtra en Bretagne. » Peu de temps après, Isaac, un adolescent un peu décalé et fragilisé par la mort de sa mère, dit en regardant fixement le ciel : « Je vois. » Mais que voit-il exactement ? Serait-ce à lui que la vierge apparaît ?



La vie de l’île va être bouleversée par ces visions d’Isaac et surtout par les réactions, parfois violentes, qu’elles entraînent. La population s’affronte : mysticisme des uns, scepticisme et rationalisme des autres. Dans ce décor balayé par les vagues, le vent et la pluie, on sent que l’issue ne peut être que tragique.



J’ai bien aimé ce second roman, très bien écrit, il faut l’avouer. Même si je n’ai pas eu un coup de cœur comme avec Le Bal des folles. J’ai passé un bon moment avec les personnages et leur questionnement sur cette île bretonne qui sent les embruns. Je n’étais pas du tout séduite par le sujet choisi mais Victoria Mas est parvenue à m’y intéresser. C’est le miracle de la littérature !

Sœur Anne accepte une mission en Bretagne car une de ses condisciples a rêvé qu'elle y verrait la vierge. Très vite après son arrivée, un adolescent de l'île voisine déclare avoir eu une vision. Il s'agit d'un jeune homme rejeté par les jeunes de son âge. Face au phénomène, les habitants de l'île perdent la raison et certains plus que d'autres. Sœur Anne, qui espérait tant voir la vierge, est, quant à elle, complètement chamboulée.



J'ai choisi de lire ce roman pour deux raisons. L'histoire se passe dans une île assez proche de chez moi, dans le Finistère, et j'avais bien aimé "le bal des folles", premier roman de l'autrice.  Je ressors de ma lecture assez mitigée. Certains personnages sont assez caricaturaux et auraient mérités d'être davantage travaillés. Par ailleurs, je n'ai pas vraiment cru à cette histoire dans le contexte de l'Ile de Batz. Certes, les bretons et notamment le Léon, ont une culture religieuse héritée du passé mais je ne pense pas que, de nos jours, les habitants d'un village breton réagiraient ainsi. La religion a perdu du terrain, comme partout ailleurs. Par ailleurs, les concours de circonstances sont un peu trop nombreux pour que l'histoire soit crédible.



Cela dit, j'ai écouté ce roman sans déplaisir. J'ai trouvé la sœur Anne touchante et humaine, avec ses forces et ses faiblesses. La nature, personnage à part entière, est bien restituée. C'est donc une lecture que je ne regrette pas, malgré tout, d'avoir entreprise. Le thème a le mérite d'être original et ma curiosité pour ce livre a été assouvie.



Globalement, un avis mitigé.
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Un miracle de Vicoria Mas.

L'histoire de ce roman se déroule entre, Roscoff et l'île de Blazt. Entre, ce qui est dit, ce qui est entendu et ce qui est compris. Un bout du monde breton battu par les vents et vivant au gré des marées. L'autrice a fait de la nature environnante un personnage à part entière. Les croyances religieuses et légendes liées aux apparitions de la vierge Marie y sont nombreuses et tenaces. Alors lorsqu'un jeune adolescent fragile quelque peu sauvage et orphelin de mère est retrouvé prosterné sur un promontoire le visage blême, le regard et l'esprit dans un autre monde et qu'il dit "je vois", la nouvelle a vite fait le tour de la région. D'autant plus qu'il n'est pas le premier sur l'île à qui cela arrive. Toute la population des alentours est persuadé que Isaac a vu la sainte vierge et débarque sur l'île n'attendant que le moment ou eux aussi pourront la voir ou la ressentir. S'ensuit alors des évènements ou les peurs des uns, les colères et jalousies des autres vont se déchainées jusqu'à ce jour terrible ou survient le pire... Dès la première page, je savais que cette histoire me plairait. C'est une lecture coup de cœur.

Vous n'allez pas me faire croire...qu'un deuxième roman peut être aussi ensorcelant qu'un premier roman encensé.

Rien à voir...dans ce récit de vision, avec Le bal des folles.

Quoique. L'image de la femme ne jouerait-elle pas entre apparition et disparition, récurrente apparente transparence et rémanences de la société ?

Dans cette lumière d'une Bretagne aux clichés d'offices de tourisme Victoria MAS éblouit par sa capacité à l’opacité. Elle déçoit par des allures de raccourcis du style romance auto éditée, des collages de récits historico mysthiques, comme pour intéresser sans trop de crédibilité.

Comme si on était destinés à subir le revers d’une médaille surestimée.

Et voilà que, après avoir refermé le livre, sont apparues les explications celées. Et rendu perplexe le détail criant : la force du mystère est dans ce qu’il révèle de nous-mêmes.

Séduite par « Le bal des folles », j’ai tenté ce roman sans à priori influencée par les étoiles des Babeliotes Kirzi et Kittwake. Pas très branchée religion, j’y ai trouvé quand même de l’intérêt. C’est bien écrit, bien raconté chronologiquement. Les personnages sont tous chamboulés à un moment, avec un effet de folie sur une foule transportée sans lucidité. Les personnages ont tous un contour physique et psychologique bien décrit. Le cadre de Roscoff, de l’île de Batz sublime cette histoire avec les couleurs, les odeurs et surtout l’air. La fin dramatique est chaotique, c’est sans doute voulue mais du coup c’est expédié et frustrant. L’histoire de l’enfance cabossée, cauchemardesque en pointillés tout au long du roman est là pour éclairer un choix de vie, une recherche de résilience par la croyance, chemin qui va se trouver réparateur mais pas comme on pouvait s’y attendre.

Un Miracle m'a un peu rappelé Les Reflets d'Argent de Susan Fletcher que j'ai lu il y a quinze jours. On retrouve une île, une touche de surnaturel qui vient perturber le quotidien des habitants, un récit qui suit plusieurs personnages… Toutefois, l'ambiance est très différente. Au lieu d'un personnage issu du folklore local qui apporte du bonheur aux îliens, on a un miracle religieux qui finit par semer la discorde plutôt qu'autre chose. Et puis, contrairement aux Reflets d'Argent qui m'avait paru un peu trop long, Un Miracle est un roman court, très court même.



La plume de l'autrice m'a bien plu, mais pas l'histoire qu'elle choisit de raconter. J'ai eu un peu de mal avec cette histoire d'apparitions religieuses sensée se dérouler "de nos jours" mais complètement déconnectée des réalités actuelles (aucun débarquement des médias, aucun déferlement sur les réseaux sociaux...).



Le roman est court, les personnages sont justes esquissés. L'autrice se sert d'archétypes qu'on identifie rapidement mais qui n'ont pas vraiment d'histoire en eux-mêmes (le veuf éploré qui néglige son fils, le père de famille catho autoritaire, l'ado solitaire passionné d'astronomie,...). Et arrivé à la fin du roman, on n'en a pas appris plus sur eux, si ce n'est qu'on sait qui a survécu ou non.



Cependant, l'autrice se précipite tellement pour conclure son histoire que j'ai eu l'impression d'avoir sauté des phrases, voire même des passages entiers. C'est chaotique, difficile à comprendre.

Ouvrage que j'avais acheté dans le cadre de mon travail pour la médiathèque dans laquelle je travaille et que je m'étais promis de lire un jour car la couverture m'avait tapée dans l’œil.

Je l'ai plusieurs fois recommandé à certains de mes lecteurs mais sans l'avoir lu moi-même, me basant donc sur la quatrième de couv', une demande particulière mais maintenant que j'ai découvert l'histoire et surtout la qualité de l'écriture par moi-même, j'arrive beaucoup mieux à cerner le public à qui il faut que le le recommande.



Ici, nous suivons les pas de sœur Anne qui décide de quitter Paris pour se rendre en Bretagne sur une petite île suite à une étrange révélation qui lui a été faite au couvent par une autre sœurs : C'est en Bretagne que la Vierge apparaîtra. Seulement, Sœur Anne n'avait pas prêté attention à cette absence de pronom personnel : t' car oui, la Vierge est bien apparue à une jeune garçon un peu paumé, Isaac mais elle, ne l'a jamais vu et elle lui en a longtemps voulu. Pourquoi ce miracle se produisait-il à ce jeune garçon, qui n'avait probablement pas la foi, plutôt qu'à elle qui avait décidé de confier sa vie à Dieu ? Prise de jalousie, elle lui en voudra mais pas seulement à lui...à la petite fille des Bourdieu également, la jeune Julia; qui aurait été miraculeusement été guérie de son asthme. Tous y voient là encore un signe de la Vierge, un vrai miracle mais si cela n'en était pas un ? Coïncidence, miracle, oui, mais peut-être pas divin ? Les îliens cependant commencent eux aussi à douter lorsqu'Isaac leur annonce qu'ils auront enfin une preuve de ce qui lui arrive. Lui, n'a jamais prétendu avoir vu la Vierge mais juste une dame.



Un ouvrage extrêmement bien écrit comme je le disais au départ et une ambiance lourde mais à laquelle le lecteur s'accroche et veut à tout prix avoir les tenants et les aboutissements mais pour cela, il lui faudra patienter jusqu'aux toutes dernières pages...

Un drame en trois actes si je puis dire car divisé en trois grandes parties : "Une religieuse", "Un voyant" et enfin "Un miracle" et chacune de ces trois grandes parties apportera au lecteur son lot d'émotions, l'invitant à cheminer au côté de Anne, certes mais aussi d'Isaac, un garçon qui n'a pas été gâté par la vie car privé de mère et ne parlant que très peu avec son père mais aussi d'Hugo, l'un des trois autre enfants Bourdieu, une famille respectée dans ce petit village et peut-être le seul ami qu'Isaac eut au cours de son existence. A découvrir et à faire découvrir !

Ne commencez pas ce livre en pensant retrouver une similitude avec son premier roman "Le bal des folles". Lequel j'ai préféré ? Impossible à répondre car on ne peut pas les comparer.

L'histoire abordée n'a rien à voir. J'ai lu différents avis sur ce deuxième roman et souvent peu élogieux.

Pourtant, j'ai adoré ! Le thème approché est l'apparition - de la Sainte Vierge pour la plupart des gens, d'une femme en réalité - dans le Finistère de la Bretagne. Une île presque sauvage.

On ne parle pas de religion. Pas besoin d'être croyant pour plonger dans cette lecture.

J'adore la plume de Victoria Mas, elle me transporte et je tourne les pages sans même m'en rendre compte.

Finalement oui... il y a une similitude. Le don, la connexion avec des énergies que la plupart des personnes peuvent avoir.

Victoria Mas en ferait partie ? 😃

Roman du peuple de la mer, roman breton, roman en terres celtiques peuplées de mythes et de croyances mais surtout roman sur la religion. Celle qui constitue les soubassements de notre culture, qui imprègne toutes nos superstitions, du geste banal de se signer aux dévotions passionnelles, « Un miracle » est un roman dont le creuset est cette religion-là. Quand Sœur Anne et ses traumatismes se croit « appelée » dans le Finistère Nord pour y recevoir la visite de la Vierge, elle se voit telle Catherine Labourée aux miracles reconnus. Quand Hugo 15 ans se lie d’amitié avec Isaac au visage fin et aux traits angéliques, le père - prof d’histoire et vicaire - brandit l’interdit en condamnant sans chercher à comprendre ce rapprochement naissant sous l’étendard de la religion truffée du qu’en dira-t-on. Quand la vieille Maden regarde Issac, elle voit en lui un miracle : celui d’abord d’avoir ranimer son vieux cœur sec puis bientôt le jeune élu, celui à qui la Vierge offre le privilège de la voir tant son jeune cœur est pur. Isaac « voit ». Il est conduit d’une main céleste jusqu’au bout du promontoire au-dessus de la mer chaque soir et « voit » cette femme qui lui parle mais qu’il ne nommera jamais. Pourtant, la populace du village sera vite certaine que cela ne peut-être que la Vierge car il y a eu par le passé des « cas comme lui ». Parce qu’on a tous besoin de cette étincelle d’espoir et de croire en une raison, un après ou un possible, la machine de la croyance s’emballe et l’équilibre du monde s’en trouve bien vite menacé. Tout ce petit monde coincé au bout d’un rocher que la mer assaille chaque jour va se retrouver prisonnier au cœur d’un tempête d’eau bénite et salée. Quand la volonté d’être lavé de ses traumatismes et des souillures - passées ou actuelles - pousse l’être humain à abandonner toute retenue et tout libre arbitre, rien de bon ne peut en advenir. L’écriture est belle mais froide dans ce roman au final assez court. Victoria Mas aurait pu délier d’avantage sa trame romanesque et épaissir les silhouettes de ses personnages : le père d’Hugo, Isaac et Hugo, la vieillesse de Maden... La Sœur Anne est délicieusement ambiguë mais reste quand même au final dans la pénombre. C’est cousu de fils délicats et cette broderie fine est appréciable surtout quand elle tisse en sa trame des thèmes difficiles comme l’inceste, le deuil ou le harcèlement. Malgré ce motif délicat, l’omniprésence de cette chape de plomb religieuse m’a lourdement pesée durant toute ma lecture, comme une invasion nocive et pestiférante de sargasses sur nos côtes marines. Bref, pour ceux qui ne rechignent pas à mettre les pieds dans la dimension sacrée.

Isaac est un jeune homme un peu étrange, éthéré, dont la mère est morte il y a 10 ans et dont le père ne s'occupe pas parce qu'il ne se remet pas de ce décès. Habitant une petite île bretonne il commence à avoir des visions .

Comment les hommes et les religieux vont t'ils percevoir ces visions ?

Isaac va déchaîner les passions entre les croyants comme soeur Anne qui ne comprennent pas ces visions et les autres comme Madenn qui aime Isaac comme son propre fils .



Victoria Mas a écrit ce roman d'une façon poétique, prenante , angoissante par moments et qui pose un nombre incalculable de questions .

Qui croit le plus ? Les hommes simples mais pas forcément très religieux ou les croyants fervents assis sur leurs dogmes mais sans imagination ?

On comprend aussi que les hommes en veulent toujours plus . Un miracle ne leur suffit pas , leur égoïsme ne leur fait penser qu'à eux même et leur frustration peut les entraîner trop loin .

Bonne lecture