Citations de Victoria Schwab (1137)
Quoi que vous décidiez de faire dans la vie, vous écartez une centaine d’autres options et ça vous rend malade.
Être oublié, c'est un peu comme devenir fou, se dit-elle. On en vient à se demander ce qui est réel et si on est soi-même réel.
— Pourquoi devrais-je avoir un nom ?
— Tout a un nom. Les noms ont un but. Un pouvoir. Vous le savez parfaitement, ajoute-t-elle en inclinant sa coupe vers lui, sinon vous ne m'auriez pas volé le mien.
- Contre qui suis-je ? Demanda Kell avec un soupir.
Le prince cesse enfin de faire les cent pas.
- Il s'appelle Stasion Elsor. Et avec un peu de chance, il va te massacrer.
-Il vaut mieux que tu restes ici.
-Pourquoi?
-Parce qu'à tes yeux, je suis quelqu'un de bien. Je n'ai pas envie de te prouver le contraire.
L'amour n'a jamais empêché personne de mourir de faim ou de froid, Kell, ni de se faire poignarder pour trois sous. L'amour ne t'achète rien, alors remercie Dieu pour ce que tu possèdes et pour les gens qui t'entourent, parce qu'il te manque peut-être des choses, mais tu n'as besoin de rien.
Ce livre-là, explique-t-il en sortant le volume de sa poche, contient les mots d’un homme : Voltaire. Mais il ne faut pas oublier les mains qui ont assemblé les caractères d’imprimerie, l’encre qui les a rendus lisibles et l’arbre qui a produit le papier. Tout ça compte, même si le public ne retient que le nom sur la couverture.
- Dans la douleur peut parfois se cacher une certaine beauté, ajoute l’autre dans un nuage de fumée. Elle peut être source de transformation, de création
Bien sûre, oublier c'est triste. Mais être oublié, c'est être abandonné à soi même. Et être la seule à se souvenir, c'est du pareil au même.
- Rien n'est tout noir ou tout blanc, déclare-t-elle. La vie est bien plus compliquée que ça.
Et là, dans la pénombre, il lui demande si le jeu en valait la chandelle. Si les instants de joie valaient les périodes de peine. Si les moments de beauté valaient les années de souffrance.
Elle tourne la tête, le regarde et répond :
- Toujours.
Parfaitement immobile, elle essaie de retenir le temps comme on retient sa respiration. Comme si elle pouvait, par la seule force de sa volonté, empêcher les aiguilles de l’horloge tourner, empêcher le garçon a ses côtés de réveiller, empêcher le souvenir de cette nuit passée ensemble de s’estomper.
𝑻𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒋𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒖𝒏𝒆 𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆. 𝑴𝒆̂𝒎𝒆 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆. 𝑬𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒉𝒂𝒒𝒖𝒆 𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆, 𝒊𝒍 𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒖𝒏 𝒆𝒏𝒅𝒓𝒐𝒊𝒕 𝒐𝒖̀ 𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒐𝒊𝒕 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒔𝒂 𝒔𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆.
Je ne sais pas comment faire pour que tu ailles mieux.
Je ne sais pas comment te faire rester.
Reste avec moi. Reste avec moi. Reste avec moi.
J'écrirais ces mots un millier de fois s'ils étaient assez puissants pour te retenir ici.
Tu sais quoi ? Petite, quand j’imaginais les anciens dieux, je vous voyais comme de grandioses immortels bien au-dessus des préoccupations mesquines de vos adorateurs. Je vous croyais meilleurs que nous. Mais non. Tu es tout aussi capricieux et avide que ces femmes et ces hommes que tu méprises.
Peut-être se sent elle plus seule qu'elle ne voudrait l'admettre. Ou peut-être la compagnie d'un ennemi vaut-elle toujours mieux que l'absence de compagnie.
Les anciens dieux sont puissants, mais ils ne sont ni bienveillants ni indulgents. Ils sont capricieux, aussi instables que le reflet de la lune à la surface de l'eau ou les ombres au sol par temps d'orage. Si tu persistes à vouloir les invoquer, sois prudente : prends garde à ce que tu leur demandes et sois prête à en payer le prix. Et surtout, même si la situation est dramatique ou désespérée, ne prie jamais, au grand jamais, les dieux qui répondent à la nuit tombée.
Aut viam invenium aut facium.
Soit je trouverai un chemin, soit je le tracerai.
« Si elle doit s’enraciner, elle aimerait mieux pousser à la sauvage, grandir sans tuteur et s’épanouir à ciel ouvert plutôt qu’être taillée. »
- Vous m'avez condamnée à l'oubli.
- Tu as demandé la liberté. Or il n'y a pas plus grande liberté que l'oubli. Tu peux parcourir le monde sans entraves. Sans liens. Sans attaches.
Etre oublié, c'est un peu comme devenir fou, se dit-elle. On en vient à se demander ce qui est réel et si on est soi-même réel. Comment un objet pourrait-il exister si personne ne le garde en mémoire ? Si quelqu'un ne laisse aucune empreinte sur le monde, existe-t-il seulement ?