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Citations de Viet Thanh Nguyen (254)


L’amour, c’est être capable de parler à l’autre sans effort, sans se cacher, et en même temps ne voir absolument aucun inconvénient à ne pas prononcer le moindre mot. En tout cas, c’est une définition de l’amour que j’ai trouvée. C’est la première fois que je suis amoureux. Je me retrouve avec un besoin curieux de trouver la bonne métaphore pour décrire l’état amoureux. Comme si j’étais un moulin, et elle le vent. C’est idiot, non ?
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Tu meurs pour quoi, alors ?
Je meurs pour quoi ? Je meurs parce que le monde dans lequel je vis ne mérite pas qu’on meure pour elle, alors ça donne une raison de vivre.
Et à cela, je n’avais rien à opposer. C’était vrai, même pour cette petite cohorte de héros, ou peut-être de fous. Dans les deux cas, ils avaient maintenant une chose au nom de laquelle sinon mourir, du moins vivre.

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Je bus une gorgée de whisky. Il était fumé, onctueux, avec un goût de tourbe et de vieux chêne souligné par la réglisse et l’odeur indéfinissable de la masculinité écossaise. J’aimais le whisky sec, non édulcoré – comme la vérité. Malheureusement, la vérité non édulcorée était à peu près aussi abordable qu’un scotch single malt dix-huit ans d’âge.


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Je restai silencieux. On ne pouvait pas attendre des marines qu’ils se comportent bien à table. On attendait d’eux qu’ils aient les bons réflexes quand il s’agissait de vie ou de mort. Concernant le nom dont ils m’avaient traité, il m’énervait moins que ma propre réaction. Avec le temps, j’aurais dû devenir insensible à cette insulte méprisable. Pourtant, curieusement, je ne l’étais pas. Ma mère était d’ici, mon père était un étranger. Et depuis que j’étais petit, inconnus comme connaissances s’amusaient à me le rappeler, me crachant dessus et me traitant de bâtard, même si parfois, pour changer, ils me traitaient de bâtard avant de me cracher dessus.

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A quoi cela ressemble-t-il de vivre à une époque où l’on n’a pas la guerre pour seul destin, où l’on n’est pas dirigés par des pleutres et des corrompus, où son pays n’est pas un infirme maintenu en vie par l’intraveineuse de l’aide américaine ? Je ne connaissais aucun de ces jeunes soldats autour de moi, hormis mes frères de sang, et pourtant j’avoue que je compatissais avec chacun d’eux, conscient que, d’ici à quelques jours, ils seraient morts, ou blessés, ou emprisonnés, ou humiliés, ou abandonnés, ou oubliés. C’étaient mes ennemis, mais c’étaient aussi des frères d’armes. Leur ville tant aimée était sur le point de tomber, la mienne serait bientôt libérée. C’était la fin de leur monde, mais pour moi ce n’était qu’un changement de monde.
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...les slogans étaient des costumes vides posés sur le cadavre d'une idée. (P. 469)
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Certains animaux pouvaient voir dans le noir, mais seuls les humains exploraient obstinément tous les itinéraires possibles et imaginables à travers l'obscurité de leurs mondes En tant qu'espèce, nous n'avons jamais rencontré une grotte, une porte , une quelconque entrée sans vouloir y pénétrer. Nous ne nous satisfaisons jamais d'un seul accès. Nous essaierons toujours toutes les possibilités, y compris les passages les plus obscurs, les plus inquiétants. (P. 382)
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...les Américains considéraient le malheur comme un échec moral et un crime de la pensée. [....] L'Américain moyen se méfie des intellectuels, mais il est intimidé par le pouvoir et subjugué par la célébrité.
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Je ne suis pas un homme et quand un homme n'est pas un homme, il n'est personne. Et la seule manière de ne pas être personne, c'est de faire quelque chose. (P. 133)
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Le nez au vent, nous respirions un pot-pourri d'odeurs : charbon et jasmin, fruits pourris et eucalyptus, essence et ammoniac, le rot tourbillonnant lâché par les entrailles mal irriguées de la ville.
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Je meurs parce que le monde dans lequel je vis ne mérite pas qu'on meure pour lui ! Si une chose mérite qu'on meure pour elle, alors ça donne une raison de vivre.
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Les révolutions commencent toujours comme ça, quand des hommes décident de se battre à tout prix et sont prêts à renoncer à tout parce qu'ils n'ont rien.
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"La rancœur." Voilà un mot qui me plait. Toujours de la rancœur, jamais de cœur. Çà pourrait être notre devise.
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Selon Benjamin Franklin, ... , une femme plus âgée est une chose merveilleuse. Je ne me rappelle plus toute la teneur de la lettre du sage américain, mais seulement deux arguments.
Le premier : les femmes plus âgées sont "des plus reconnaissantes !!".
Le deuxième : avec les années la gravité de l'âge part du haut vers le bas. Cela commence avec les traits du visage, puis descend vers le cou, les seins, le ventre, etc., si bien que la femme âgée est dodue et voluptueuse là où ça compte, longtemps après que son visage soit devenu sec et fatigué, auquel cas on peut simplement lui mettre un panier sur la tête.
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Après tout, la seule cour digne de ce nom consiste à persuader une femme que rien ne peut persuader, et non une femme déjà prête à consulter le calendrier pour voir ses disponibilités.
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Quoi que l'on puisse raconter aujourd'hui à propos du général, je ne peux qu'attester qu'il était un homme sincère qui croyait en tout ce qu'il disait, même les mensonges, ce qui ne le rend guère différent des autres.
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Viet Thanh Nguyen
Car, après tout, rien n'était plus américain que de brandir un pistolet et s'engager à mourir pour la liberté et l'indépendance, sauf s'il s'agissait de brandir un pistolet pour priver quelqu'un d'autre de sa liberté et de son indépendance.
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D’aucuns diront peut être que j’avais des visions, mais la véritable illusion d’optique consiste à voir les autres et soi-même comme entiers, complets, comme si être net était plu vrai qu’être flou. Nous côtoyons que notre reflet dans le miroir est ce que nous sommes vraiment, alors que notre regard sur nous-même diffère souvent de celui des autres sur nous. Pareillement, nous nous mentons souvent à nous-même quand nous croyons percevoir avec une clarté absolue. Comment savais-je que je ne me leurrais pas ? Je n’en sais rien.
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Il me les avait fait essayer devant la glace de la salle de bain, voilée per une année entière de taches de dentifrice.
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Avant je voulais uniquement changer le monde. J’en ai encore envie, mais paradoxalement je n’ai jamais voulu me changer, moi. Pourtant, c’est bien là que les révolutions commencent.
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