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Critiques de Vincent Delareux (172)
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Le cas Victor Sommer

Critique à chaud !



Waow ! Comment vous parler de ce roman ?

Ce premier roman de l'auteur (ça présage bien).



Alors c'est glauque, c'est cynique et c'est angoissant !



Nous voilà face à un roman à la première personne du singulier et autant vous dire que ce n'est pas anodin !

En outre, on dirait un journal "intime" ...



Donc nous voilà dans la tête de Victor Sommer, mais avez vous envie ? Avais je envie d'être dans sa tête ?



Un peu de contexte : Victor a 33 ans et vit tout seul avec maman dans un très vieil appartement ... oui comme la chanson !

La mère est exclusive, étouffante dirons nous ; elle ne vit que pour et au travers de son fils. D'ailleurs, elle le veut dévoué à son bien être , hors de question que son fils travaille.

Une vie consacrée à sa mère, voilà le destin de Victor.



Et sans prévenir débarque Eugénie et ça, ça ne plaît pas à maman...

Maman qui a la foi, Maman qui veut "son petit jésus" rien que pour elle.



Le jour de l'anniversaire de Maman, Victor fait un malaise. A son réveil, sa mère a disparu.

Et là ...arrive la confusion : perdu entre la crainte d'avoir perdu son repère, d'être à l'origine de la disparition de sa mère et son souhait de liberté, de vivre non que dis-je "d'exister", Victor part en vrille.



Je vous ai dit qu'il consulte un psy le petit Victor ?



Vous l'aurez compris, être dans la tête de Victor c'est déroutant, angoissant, fatiguant et parfois très perturbant.

Vincent Delareux pose aussi des questions sur la vie, l'existence, le besoin d'avoir des racines, et d'être.



Chapeau bas l'auteur pour ce roman court et incisif.



Bonne lecture
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Le cas Victor Sommer

Le cas Victor Sommet de Vincent Delareux aux éditions de l'Archipel : haletant, noir, puissant.



Une histoire connue, une écriture simple et fluide. Rien de palpitant? Détrompez vous. La tension est réelle. On ressent l’emprise quasi totale de la mère sur son fils, on a de l’empathie pour ce dernier que l’on aimerait bien bouger aussi.

3 parties durant lesquelles tout s’obscurcit et bascule vers la folie. Avant un final et un twist inattendus.



Bluffant de maîtrise pour un premier roman. Déroutant et déstabilisant au fil des pages. Une imagination de folie, c’est le cas de le dire.



Je suis totalement happé pour la suite. Cela tombe bien Vincent Delareux sera un acteur de la rentrée littéraire.



Et enfin une lecture complémentaire du super thriller de Chrystel Duchamp l’île des souvenirs également aux éditions de l'Archipel.



Court et intense, psychologique et bien écrit, aucune raison de s’en privé. Belle lecture à toutes et tous.

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Le cas Victor Sommer

D'entrée de jeu le lecteur est immergé dans l'univers quotidien de Victor Sommer, trentenaire sans emploi et sans relations sociales, qui vit toujours chez sa mère, qui a créé autour d'eux un univers très étriqué (à se demander pourquoi elle lui fait consulter un psy). le quotidien de Victor est centré sur les soins prodigués à sa mère. Mais soudain, elle disparaît. C'est très bien écrit, le style est sobre, minimaliste, ce qui correspond à merveille à cette intrigue ténue sur fond d'emprise maternelle. C'est aussi plein de petits détails et de remarques bien vues. Pour un premier roman, c'est très prometteur. Mais le dénouement se laisse deviner, à mon avis, bien trop tôt, c'est vraiment la seule chose qui me gêne, alors que si on ne l'avait deviné qu'une dizaine de pages avant la fin, cela aurait été génial (genre Généalogie du mal ) Mais bon, je fais peut-être un peu la difficile, et puis Yu-jeong Jeong a mis la barre haut, très haut.
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Le cas Victor Sommer

Coup de coeur pour Victor et Vincent !



Entendre Vincent Delareux parler de Victor Sommer n'a fait que renforcer ce que je pensais déjà : ce livre est génial, son auteur aussi. J'aurais pu l'écouter des heures analyser le cas de Victor... et le sien.



Le cas Victor Sommer nous entraîne dans les noirceurs de l'âme, l'emprise psychologique, la réalisation de soi. L'ambiance est oppressante, on sent bien que la relation mère-fils est arrivée au bout du bout des limites... mais comment s'affranchir dans ces conditions ? Quels choix a Victor à 33 ans ?



Je serai au rendez-vous le 24 août pour la suite qui n'en est pas vraiment une puisque le nouvel opus de Vincent Delareux pourra se lire indépendamment du Cas Victor Sommer.

Je serai là les fois suivantes aussi.

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Le cas Victor Sommer

Amélie Nothomb dit de ce livre que c'est « un récit à mi-chemin entre les Évangiles et "Psychose" d'Alfred Hitchcock. Une réussite ! » Il n'en fallait pas plus pour m'intriguer.





Et je n'ai pas été déçue de ma rencontre avec Victor, 33 ans: sans emploi, sans vie sociale, il vit chez maman, pour elle, à travers elle. En effet, Maman a la main mise sur lui, le manipule, l'a étouffé toute sa vie. Mais parfois, Victor a des envies d'émancipation, ce qui n'est pas du goût de sa mère. C'est ainsi que le jour de son anniversaire, Victor étant en pleine phase de "rébellion", elle disparaît. Mais Victor, malgré son suivi psy, ne sait pas comment vivre seul. Il appréhende, il découvre, se cherche.



Je ne peux pas en dire plus. A la lecture, on perçoit assez vite ce qui c'est passé, mais cela n'est pas du tout un problème, au contraire, on se demande comment la situation a pu en arriver là.





C'est un gros coup de coeur!!!





La plume de l'auteur est étonnante. Et additive! Le style est assez soutenu, recherché, mais sans lourdeur, c'est hyper fluide à lire. On alterne les chapitres où Victor se raconte (il est le narrateur) et les chapitres de consultations avec son psy.



La tension est présente à chaque page. Une véritable pépite de noirceur pour ce roman psychologique à découvrir sans hésitation.





NB: Dans la biographie de l'auteur, il est précisé que ce livre est le premier opus d'une série consacrée aux névroses familiales: J'ai hâte!!!



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Le cas Victor Sommer

À 33 ans, Victor rêve d’une vie différente. Sa vie actuelle est pesante, monotone, et pour cause ! Il vit toujours chez sa mère de 66 ans, qui lui a donné pour rôle, de lui tenir compagnie. Victor ne travaille pas, car sa mère a trouvée la solution : lui verser chaque mois une somme d’argent pour qu’il reste à ses côtés.

Il n’a pas vraiment de vie sociale et cette dernière, lui met depuis toujours, certaines idées dans le crâne. Il n’a aucune confiance en lui, il culpabilise de tout, et a beaucoup de mal à lâcher prise.



C’est alors que sa mère le pousse pousse à consulter un psychiatre, car selon elle, il serait « renfermé » et même « hostile à son égard ». Parler à un professionnel l’aiderait à « calmer ses humeurs. »



Sa mère disparaît le jour de son 67ème anniversaire, laissant Victor dans un monde qu’on ne lui pas appris à connaître…. Un nouveau chapitre s’ouvre à lui. Mais….



✨ J’ai lu ce roman d’une traite ! Alors certes, il n’est pas très long, mais il est surtout addictif !



Le lecteur est captivé dès le début par cette histoire. La plume est incisive, le sujet est maîtrisé, la tension psychologique est présente à chaque page.



Les chapitres alternent entre les consultations chez le psychiatre et l’évolution de son état d’esprit.



La fin ne m’a pas surprise des masses mais cela ne m’a pas dérangé du tout !! Je l’ai bien aimé.



Je n’ai pas trop envie d’en dire sur le roman, je ne souhaite pas trop en dévoiler, d’autant qu’il est court.



C’est un livre qui a d’abord été publié en auto édition. Je suis ravie qu’il ai eu sa place (amplement méritée) dans une maison d’éditions telles que l’Archipel.



C’est un roman noir psychologique que j’ai adoré lire et que je conseille vivement !!!



Bon moment de lecture assuré, avec en prime, un bon sentiment de malaise !
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Le cas Victor Sommer

Ce livre est étonnant ça m'a fait penser à l'étranger de Camus.

Le pitch : La vie de Victor qui vit avec et pour sa mère. Il n'a pas de travail pas d'amis ça seule activité en dehors de sa mère et sa visite à son psy une fois par semaine...

Cet anti héros va vivre des situations un peu folles et nous faire part de ses réflexions totalement ahurissantes... En bref un livre complétement barré mais qui ce lit très vite et où on a très envie de savoir ce qui c'est réellement passé et ce qui va se passer.
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Le cas Victor Sommer

Victor vit avec maman, et oui, à 33 ans, il dit toujours maman quand il parle de celle dont il est le fruit de ses entrailles.

Une vie triste et solitaire, mais qui semble quand même convenir à Victor, même si celui-ci se rend compte que quelque chose cloche.

Un jour, maman a disparu, est-ce un bien ? Est-ce un mal ? Personne ne le sait vraiment.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire, tant le personnage principal m'agaçait, l'envie de le secouer, de lui ouvrir les yeux et surtout de le sortir de cette relation plus que toxique m'a souvent empêché d'apprécier ma lecture, mais au fil des pages (j'ai peut-être acquis des connaissances psychologiques entre deux), l'histoire m'a un peu plus intriguée, j'ai souvent supposé la fin (et je ne me suis pas trompée de beaucoup) et l'envie de connaître le destin de Victor Sommer a été de plus en plus intense.

J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce livre qui sort de l'ordinaire et qui m'a permis de lire un livre qui sort un peu de ma zone de confort.
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Le cas Victor Sommer

🔶J’ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique @babelio de septembre et je remercie toute l’équipe.



🔶À 33 ans, Victor Sommer mène une vie monotone qui lui pèse. Secrètement, il aspire à devenir quelqu'un. Une ambition entravée par sa mère, infirme autoritaire et possessive qui l'empêche de prendre son envol. Le jour où celle-ci disparaît de façon mystérieuse, Victor est confronté à un monde qu'il n'a jamais appris à connaître...



🔶Pourquoi a-t-elle disparu ? Victor s’est disputé avec elle et elle a mis sa menace à exécution : elle est partie.



« Dès mon plus jeune âge, j’avais placé mon destin entre les mains de Maman. Ou peut-être était-ce elle qui s’en était emparée. D’une certaine façon, cela m’avait allégé d’une lourde responsabilité : celle de vivre. Je n’avais jusque-là vécu que par procuration, sans être véritablement responsable de mes faits et gestes ; et voilà que du jour au lendemain, je me retrouvais seul face à l’adversité, comme un animal pas encore sevré qui doit lutter pour survivre. »



🔶Si au départ il est un peu perdu et guette son retour, assez vite il va apprécier ce nouveau sentiment de liberté. Et même s’il a toujours été dominé par sa mère, Victor est assurément aussi un cas. On le découvre dès le départ lorsqu’il se rend chez son psychiatre. On a du mal à le cerner et effectivement nous ne sommes pas au bout de nos surprises…



🔶Ce court roman de 202 pages se lit très vite, Victor en est le narrateur. La plume est fluide, les chapitres sont courts et l’intrigue plutôt bien faite. Je regrette simplement de ne m’être pas plus attachée au personnage de Victor, qui est plutôt antipathique en fait. Ça met une distance qui pour moi est quelque chose d’assez rédhibitoire, m’empêchant d’apprécier pleinement ma lecture et c’est dommage. Ça reste cependant une lecture plaisante dont la fin m’a surprise même si j’avais quelques doutes sur le dénouement.
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Le cas Victor Sommer

Un texte fiévreux que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.



L’intrigue labyrinthique et pesante donne un rythme déchaîné au roman.



Les pensées erratiques du héros nous entraînent vers un chaos fascinant.



Une lecture comme une psychose obsédante et passionnante. À lire !
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Le cas Victor Sommer

Ce récit nous est raconté du point de vue de Victor Sommer. Celui-ci a la particularité d’être assez spécial car dès les premières lignes, on sait d’emblée que c’est un anti-héros. Couvé par une mère trop envahissante, il n’a jamais connu son père ni jamais travaillé. C’est ainsi qu’à trente-trois ans, il vit encore chez elle et il faut dire qu’elle ne fait rien pour l’aider à prendre son envol.



Quand on lit ces lignes, on a immédiatement un feeling. On se dit que l’histoire ne va pas bien se terminer. Pourtant, comme mû par une sorte d’espoir de se tromper, on dévore les pages. Après tout, peut-être que notre instinct se trompe.



Quand on lit Victor, on comprend pourquoi il est devenu comme il est. Mais, est-il un narrateur fiable?



De nombreuses scènes nous font penser que ce n’est pas le cas. Il est lucide, il a conscience de la réalité mais il y a des moments où il nous fait peur. Psychologiquement, Le cas Victor Sommer est un titre adapté à ce qu’on lit. Je comprends les références faites sur le blurb car même dans l’ambiance qui se dégage du roman, on retrouve une atmosphère presque oppressante. Un air de huis clos dans la tête d’un mec dérangé du ciboulot qui s’ignore. C’est presque étouffant, malsain, d’autant plus qu’on a envie de se tromper.



La courtesse du roman fait qu’on lit avec avidité les pages. On se demande à quelle sauce on va être mangé, ce que la fin peut bien nous réserver.



A un moment, j’ai même espéré que tout se passerait bien, qu’on aurait une fin lumineuse, qui détonnerait avec ce que j’étais en train de lire.



Sans vouloir vous en dévoiler trop, je dirais qu’elle a un mérite, c’est de se clôturer sur une note finale.

Elle ne souffre pas d’ambiguïté. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ce que l’auteur nous offre. C’est logique, c’est réaliste, efficace.



J’ai donc passé un bon moment avec la plume de Vincent Delareux et j’espère pouvoir lire d’autres romans de lui. Pour un premier roman, il fait mouche. C’était un pari risqué que de nous plonger dans l’esprit d’un anti-héros et c’est un challenge réussi.
Lien : https://lesentierdesmots.wor..
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Le cas Victor Sommer

Les rapports mère/fils sont au cœur de ce thriller oppressant.

Un amour obsessionnel, exclusif, incontrôlable doublé d'une haine enfouie crées un sentiment de malaise, une animosité récurrente et l'on ne sait à quel saint se vouer pour dénouer cet imbroglio.

Différents sentiments s'étalent tout le long de ces pages et l'on oscille entre la peur de l'inconnu et de rester inconnu, l'autorité, l'égoïsme, l'ingratitude, la tyrannie, la solitude et la mort, tout cela sur fond de religion, de croyances.

La folie nous guette mais on se délecte de cette lecture tout en réfléchissant sur la vie, ses origines et surtout son but...

Quand un amour inconditionnel vire à la relation toxique, des sentiments et le soi-profond peut faire surface d'une violente manière.

Si ce roman était une couleur, le noir serait celle-ci.

Un roman à découvrir sans modération avec la plume d'un jeune auteur prometteur et qui a la "touche" Amélie Nothomb.

Un régal.
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Le cas Victor Sommer

Ça ne commençait déjà pas très bien avec cet inutile bandeau de 4e de couverture : « Une réussite ! » nous dit Amélie N. Le genre d’accroche promotionnelle qui fait plutôt office de répulsif chez moi (qui n’ait toutefois rien contre la dame au chapeau). Une fois pour toutes : arrêtez avec ces bandeaux !



Au final, j’ai un peu traversé Le cas Victor Sommer, de Vincent Delareux, en spectateur de ma lecture : appliqué mais pas emballé.



Victor, 33 ans, vit seul avec sa mère, possessive et castratrice. Elle subvient à ses maigres besoins si bien que ses seules distractions sont l'achat du journal du jour et ses rendez-vous hebdomadaires chez son psychiatre. Jusqu'à ce que sa mère disparaisse et qu'un semblant d'émancipation débute.



Il va alors découvrir le travail, les femmes et son passé, ce qui va lui permettre de tenter de répondre à des questions (à nouveau présentées dès la 4e de couverture) d’une intensité folle : Faut-il détruire son passé pour se bâtir un avenir ? Renier père et mère pour pouvoir exister ? Se révolter pour être enfin libre ? On dirait les sujets d’une dissert de bac…



Les réponses sont malheureusement à l’avenant et malgré un style distancié et agréablement minimaliste, ni l’intrigue, ni l’ambiance à la Ravey n’ont suffi à effacer un sentiment de déjà lu. Mais comme toujours pour les premiers romans, je tenterai le deuxième pour me faire un avis plus forgé.

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Le cas Victor Sommer

Comme dans la chanson d'Aznavour, Victor habite seul avec Maman, mais, lui, dans une vieille maison délabrée. Il a 33 ans et sa mère bientôt 68. Ils forment un couple improbable : la mère, infirme et obèse, est étouffante, elle ne laisse aucun espace à son fils qui doit entièrement lui consacrer sa vie ; il ne travaille pas, n'a pas de vie privée, pas de compagne, aucune relation à part sa mère à qui il se dévoue corps et âme, à la limite de l'inceste, et un psy qu'il va voir avec beaucoup de réticence. Mais le jour anniversaire de ses 68 ans, sa mère disparaît… ● C'est un magnifique roman sur l'emprise d'une mère sur son fils et les formidables dégâts qu'elle peut faire. ● le récit est mené de main de maître, car sur une trame assez mince il n'y a aucun temps mort, et les pages se tournent toutes seules. C'est que la tension psychologique est subtilement construite et subjugue le lecteur. ● le style est sobre, efficace et élégant. Il permet de comprendre les affres que vit Victor Sommer, sa difficulté extrême à exister, pris qu'il est dans les rets de cette femme épouvantable, qui fait bien sûr penser à la mère dans Psychose, comme le suggère le bandeau signé Amélie Nothomb (le roman de Vincent Delareux est bien meilleur que les siens, soit dit en passant !). ● Il est compréhensible que Victor éprouve un dégoût de la vie : « Je n'avais pas demandé à naître, loin de là. À la vérité, je m'en serais bien passé. […] Souvent, je me demande pourquoi je vis. — Tout simplement parce qu'on t'y a forcé. Combien d'entre nous seraient nés si on leur avait laissé le choix ? Très peu, je crois. […] On n'a des enfants que pour soi et non pour eux. Si on voulait leur bonheur, on ne les mettrait pas au monde, un point c'est tout. […] Mais en ce qui me concerne, j'ai décidé de ne pas avoir d'enfants, parce qu'ils ne seraient que le fruit d'une frustration. Ce choix, je le fais par amour pour eux : c'est parce que je les aime que je leur épargne la vie. » ● Il est incroyable qu'un tel roman ait été publié d'abord sur Librinova, ce qui signifie sans doute qu'aucun éditeur n'a accepté de le publier, avant Archipel qui fort judicieusement l'a repéré et édité à compte d'éditeur. ● Je recommande sans réserve ce superbe roman. Comme le dit Victor : « Les livres, à mon avis, sont bien plus intéressants que les gens. »
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Le cas Victor Sommer

Victor Sommer a trente-trois ans, l'âge du christ. Sa mère, soixante-six ans, elle est son seul univers, sa vie, son horizon. Après lui avoir permis de faire des études, cette femme a réussi le prodige, ou plutôt le maléfice de soumettre son fils à sa seule volonté. C'est l’archétype de la mère possessive et autoritaire. Infirme, elle exige sa présence au quotidien, heure par heure et en échange lui offre le gîte, le couvert, et des émoluments qui suffisent à combler ce semblant de vie qu'elle lui autorise.



Elle prend soin de ce fils qu'elle couve, embrasse, enlace, au delà du raisonnable. Elle lui a même trouvé un psy chez qui il peut aller exposer ses états d'âme. Mais en dehors du psy et du marchand de journaux chez qui il va docilement chaque matin acheter le journal pour sa mère, sa vie est solitaire et soumise.

Une seule fois elle lui a montré une vieille photo de celui qui devait être son père. Mais n'a jamais plus évoqué ce géniteur inconnu.



À chacun de ses anniversaires elle ne souhaite qu'un seul cadeau, une photo encadrée de son fils, qu'ils accrochent quasi religieusement au mur de la chambre maternelle.

Ce dernier anniversaire ne fait pas exception à cette règle immuable. Mais Victor montre des velléités de vouloir travailler à l'extérieur, de voir le monde, de rencontrer une femme, de s’émanciper de cette mère possessive. C'est le jour qu'il choisit pour braver l'interdit. Dès lors, le monde de sa mère s'écroule et elle disparaît. Punition, disparition inquiétante, cette solitude est difficile à supporter...



Je me suis laissée totalement embarquer dans ce roman à côtoyer un Victor aussi étrange que paumé, à comprendre sans vouloir le découvrir trop vite ce qu'il a bien pu se passer, mais en ayant envie de voir où cette relation toxique entre une mère et son fils pouvait les mener. J'ai aimé l'écriture et le style de Vincent Delareux. Mais aussi le caractère particulier de ce personnage ni vraiment attachant, ni vraiment détestable que l'on a envie de sauver de cette prison affective.



chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/08/28/le-cas-victor-sommer-vincent-delareux/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le cas Victor Sommer

Un roman au suspens psychologique haletant. A travers le regard de Victor Sommer, un trentenaire étrange, étouffé par sa mère, isolé socialement, le lecteur assiste à un grand bouleversement. En effet, Victor a décidé de trouver enfin un emploi et à avoir un rendez-vous avec une fille. Mais sa mère, reine de la manipulation et du drame, ne compte pas se laisser faire et décide de disparaitre. Victor est un narrateur drôle et touchant par sa naïveté, sans pour autant être attachant ou antipathique. Sentiment étrange pour le lecteur qui sent tout de même que quelque chose cloche dans cette relation mère-fils. Le récit est fluide et bien mené jusqu'au dénouement que l'on pouvait imaginer mais qui s'avère tout de même abrupt. Un roman psychologique et plaisant qui se dévore. #LECASVICTORSOMMER #NetGalleyFrance
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Le cas Victor Sommer

C'est inévitablement le bandeau éditorial avec la critique d'Amélie Nothomb qui m'attirée, car j'apprécie l'écriture particulière de cette dernière (ainsi que ses goûts singuliers). Je ne regrette en aucun cas d'avoir suivi mon instinct, car je me suis délectée à la lecture de ce roman de Vincent Delareux (dont je n'avais pas entendu parler). Victor atteint l'âge de 33 ans (comme Dante dans sa "Divine Comédie" qui arrive au milieu de sa vie). Abandonné par son père qu'il n'a jamais connu, il vit avec sa mère infirme. le jour où sa mère disparaît, sa vie est chamboulée, comment va-t-il assumer seul le quotidien ? le déroulé du quotidien de Victor est entrecoupé de séances chez le psychiatre. le roman est composé de deux parties (avant et après la disparition) elles-mêmes articulées par des chapitres suivant les jours de la semaine. Il y a un côté mystique dans la forme adoptée et un côté thriller psychologique sur le fond. La tension est palpable, on n'en sort pas indemne ! Dans la biographie de l'auteur, il est précisé que ce livre est le premier opus d'une série consacrée aux névroses familiales, vivement les autres alors.
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Le cas Victor Sommer

Un premier roman qui annonce je pense et je l’espère une belle carrière d’auteur.

J’ai découvert « le cas Victor Sommer » grâce au réseaux sociaux et j’en suis ravie.

Le pitch : Victor Sommer mène une vie triste et monotone sous l’emprise d’une mère qui s’avère être plus marâtre que maman. Elle a fait un enfant pour elle et 33 ans plus, elle est toujours possessive. Elle ne partage pas son fils, ne vit que pour lui et exige qu’il en fasse autant.

Et pourtant, Victor rêve d’une vie comme tout le monde : un travail, quelqu’un qu’il aime et qui partage sa vie (autre que sa mère…). Et puis un jour, la mère de Victor disparait. Elle a quitté le foyer familial du jour au lendemain, sans rien dire. Pour faire du mal à Victor ? Petit à petit, Victor essaye de vivre sans elle, de s’adapter à cette nouvelle vie, à cette nouvelle liberté. Pour autant, il ne sait pas s’il est heureux ou malheureux, en manque de sa mère. Il essaye de se lancer dans une relation amoureuse mais cela lui est difficile, lui qui n’a toujours vécu qu’en vase clos avec sa mère. On n’apprend pas la liberté en un claquement de doigt.



L’écriture de Vincent Delareux et sûre et efficace. Elle est agréable, sans fioriture. Il sait où il va et où il veut nous amener. L’histoire est originale. On est dans un roman noir et psychologique. On a du mal à se dire que c’est son premier roman tellement il est bon.
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Le cas Victor Sommer

« Le cas Victor Sommer » n’est pas un thriller à proprement parlé mais plutôt un roman noir, à l’ambiance étrange et oppressante.





Les personnages sont intéressants, surtout Victor évidemment car nous sommes dans sa tête tout au long du récit, ce qui nous plonge dans une manière de penser déstabilisant, il faut dire que le gars n’est pas net, mais il n’a pas été aidé non plus car sans père et élevé par une mère possessive et le manipulant pour en faire son larbin et plus si affinité.. C’est parfois malsain, mais le récit nous attrape dès le départ et on lit ce roman presque d’une traite tant les obsessions de Victor se mettent à nous obséder, nous lecteurs.





Attendez-vous comme il est écrit sur la couverture à tomber dans une ambiance à la « Psychose » mais en bien plus moderne et avec une écriture qui m’a vraiment convaincue.





La fin, elle, était attendue, mais cela ne nuit pas au récit car l’important dans ce livre c’est la psychologie de chaque personnage, l’évolution des pensées et les manipulations diverses, la folie, les croyances, les faux semblant.





Si vous chercher une lecture fluide, rapide et dérangeante, c’est vers ce roman qu’il faut vous tourner.

J’ai également trouvé que la couverture était simple mais vraiment attirante.
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Le cas Victor Sommer

Vous savez que je suis faible quand je vois un roman des Éditions de l’Archipel mais je le suis encore plus quand cette grande autrice dont je suis fan qualifie le bouquin en question de réussite. Il ne m’en a donc pas fallu plus pour craquer et j’ai bien fait car j’en ressors avec un coup de cœur. Amélie Nothomb a bien raison de qualifier ce roman de réussite.



Quant à l’accroche « Un récit à mi-chemin entre les Évangiles et Psychose », je ne me base jamais sur ces phrases pour décider de la lecture d’un roman mais il est vrai qu’elle est très bien choisie pour décrire cet ouvrage.



À travers ce roman, on va faire la connaissance de Victor Sommer. Toute l’histoire va être racontée de son point de vue, ce qui va nous permettre d’être plus proches de notre protagoniste, mais aussi des faits qui vont se dérouler et de son histoire en général. Victor vit toujours chez sa mère, une mère qui est assez possessive, il n’a jamais travaillé et n’a aucune relation extérieure. Bref, il vit pour s’occuper de sa mère qui lui met une sacrée pression. L’auteur nous fait entrer dans une spirale psychologique qui est très réussie avec cette relation mère-fils.



Le plus étrange c’est qu’à certains passages, il m’est arrivé de me retrouver dans les pensées de Victor, mais pas que… Je vous rassure, ce ne sont pas les plus glauques, mais quand même, je me suis dit : « Oh, tiens je fais ça aussi, il m’arrive de penser ça aussi. » Je ne veux pas trop spoiler mais, comme Victor, il m’arrive d’imaginer les gens qui m’ennuient dans des situations improbables et grotesques. Non, je n’ai même pas honte ! Une réplique d’Eugénie a aussi fait écho en moi, car plus ça va, plus j’ai l’impression que les livres sont plus intéressants que certaines personnes. Bon, ce n’est pas tout à fait comme ça qu’elle le dit, mais je n’en suis pas encore tout à fait au même point qu’elle.



Petit à petit, Victor va changer et répondre à une offre d’emploi et va aussi revoir une amie d’enfance, ce qui va avoir le don d’agacer la mère et c’est à ce moment-là que l’auteur a choisi de la faire disparaitre. Nous allons nous retrouver dans la tête de Victor qui va se poser des tas de questions et nous allons chercher à établir la vérité avec lui même si, finalement, la disparation de la mère nous réjouit.



Nous allons également avoir des passages où Victor se rend chez son psy et nous allons nous demander qui de la mère ou du fils a le plus besoin d’un psy. Ces rendez-vous chez le psy apportent une touche psychologique en plus au roman et c’est un pur régal.



Je suis arrivée à la fin de ce roman beaucoup trop vite tant j’étais prise par l’histoire et je dois bien vous avouer que, même si cette fin m’a semblé logique, je ne l’ai pas vue venir et j’en suis restée bouche bée sur le coup.



Niveau ambiance, l’auteur a réussi à créer un roman psychologique à l’ambiance glauque à souhait et j’ai adoré ça, ça a marché du tonnerre chez moi. Je vous parlais de mélange de genre au début de cet avis et c’est un sacré mélange que nous avons ici, car on pourrait se croire dans un roman contemporain mais il s’en dégage une énorme noirceur qui tourne sur un petit côté thriller et c’est vraiment une excellente réussite.



Bref, si vous aimez les romans psychologiques et les personnages atypiques, foncez, ce roman est fait pour vous, vous ne serez pas déçus.
Lien : https://geek-o-polis.com/202..
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